Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

28/03/2010 : Lyon urban trail

28/03/2010 : Lyon urban trail…Un trail presque comme les autres !

 

Courir en pleine ville (pollution, bruit, circulation, béton…), qu'est-ce que cela peut avoir d'intéressant ? Un sacré pari que font les organisateurs en lançant une telle manifestation. Qu'est ce qui a bien pu m'attirer pour me retrouver au milieu de presque 4000 participants ? 2 choses essentiellement : l'aspect physique avec environ 6000 marches d'escaliers à franchir et un tas de petites côtes souvent pentues à souhait,  et la « visite » de Lyon à travers ses traboules. Ce trail n'avait pas grand chose à voir avec les célèbres marathons de grandes villes qui attirent aussi une foule considérable : ceux-ci plats et ne parcourant que des grandes rues et avenues ne sont là que pour la performance physique seulement, et l'esprit de fête aussi qui les animent.

Ici, c'est encore l'ambiance trail qui domine. Et le circuit s'y apparente beaucoup plus. Traversée de nombreux parcs, ruelles tranquilles, Grandes montées et descentes d'escaliers, bords de Saône, nous étions rarement confrontés à la circulation, si ce n'est pour traverser des rues auquel cas les forces de police et les bénévoles réglaient la circulation afin de nous laisser passer en priorité.

 

Réveil ce dimanche à 05h30 nouvelle heure ! Pas de pot j'avais mal réglé le réveil. A 06h l'envie d'aller aux toilettes me réveille. Il m'a fallu 20 secondes avant de réaliser que quelque chose clochait. Branle-bas de trail, c'est aussitôt l'effervescence. Heureusement que nous avions tout préparé la veille, il ne nous reste plus qu'à déjeuner (toujours copieux) et à nous habiller. Nous décollons à 06h30 au lieu de 06h15, il n'y a pas de mal. Contrairement à Céline, d'anniversaire la veille au soir, qui en rentrant a oublié de changer l'heure ! Elle devait aller courir à Mirmande, du coup lorsqu'elle s'est aperçue du changement d'heure, elle a pris ses baskets et est partie de la maison jusqu'à la rencontre des circuits du trail de Mirmande.

Circulation très fluide, le temps très gris par contre, nous arrivons sur les quais près de la place des Terreaux à 07h45. A 200m de l'entrée du parc Opéra, réservé aux coureurs avec un forfait spécial pour la journée, nous voyons un panneau affichant plus que 38 places. Va t'il nous en rester une ? Car 2 feux devant nous et ça fait la queue devant l'entrée du parking. Arrivée devant la barrière, ouf le système nous laisse entrer ! Descente en rond jusqu'au dernier étage (-6) avant de trouver une place. Tout le long, nous assistons à une séance de déshabillage, habillage, un peu inhabituel pour un parking. En une minute nous voilà fin prêt avec Françoise qui va effectuer le 22 km en randonnée. Mais c'est déjà 08h10 !  Et il nous faut retirer nos dossards. Nous rallions rapidement l'entrée de la mairie qui nous accueille pour le retrait. Heureusement, c'est bien organisé et je le récupère rapidement. Le temps de retrouver Françoise, d'installer la puce à la cheville, et nous ressortons à la recherche de toilettes, cela devient urgent. Nous décidons d'aller dans un café pour prendre une boisson en même temps, mais il ne faut pas traîner, le départ est dans moins de 10' en ce qui me concerne, Françoise ne partant qu'à 09h. Nous en trouvons un rapidement. Pendant que je fais un tour aux toilettes Françoise commande. De retour, nous n'avons toujours pas été servis, tant pis je ne peux pas attendre. Je retourne vite sur la ligne de départ, l'esprit serein car soulagé ! Tous ceux du 40 km sont là prêts à partir. Je rallie rapidement la queue du peloton, et essaie de mettre en route mon nouveau GPS. J'ai investi, suite à la défaillance de ma montre GPS, dans un système un peu différent dans le sens où je n'ai que le boîtier qui enregistre les données. Et ensuite je les décharge sur PC et avec un logiciel approprié, je peux tout analyser. Mais je n'ai aucune donnée accessible en route. Il existe une montre pour cela, mais que je n'ai pas pris volontairement. En effet, que j'ai connaissance ou pas des données en cours de route, cela ne me fera jamais avancer plus vite ! Donc plutôt que d'avoir l'œil rivé à la montre, je cours en ne faisant plus aucun calcul, j'arriverai quand j'arriverai. Le temps étant légèrement pluvieux le ciel est bien chargé et le GPS a du mal à se connecter. Il y arrivera 2 minutes avant le départ qui a été un peu retardé, tant mieux pour moi. Je profite de ce léger sursis pour discuter avec un autre participant, venu de Verdun avec des amis. Il est le seul sur le 40, les autres s'étant rabattus sur le 22.

 

Le départ est donné, je mets mon GPS en route, que je n'ai pas encore vraiment pu tester en course. Le début se fait calmement, cela me va bien. Je sens que je vais m'habituer au fond des pelotons au démarrage, personne ne s'affole, surtout pas le palpitant. Peu à peu nous commençons à prendre notre rythme de croisière. Nous voilà dans un tunnel, un passage d'ancien funiculaire avec un bon pourcentage en montée.

 

Mon GPS se met à biper, il a perdu le signal. Et pour cause. Je profite de cette première grimpée sévère pour prendre mon rythme de course, et commencer à en redoubler. C'est toujours plus encourageant de doubler que de se faire doubler. Nous voici sorti du tunnel, mon GPS bipe encore, le temps de retrouver le signal. Nous enchaînons les premiers escaliers, en descente, en montée où ça bouchonne dur. Normal les bouchons lyonnais sont réputés ! Ca bipe, ça bipe… ça m'énerve surtout ! Je décide de lui couper carrément son sifflet au bout de 3 minutes. Je l'arrête, on en parle plus pour aujourd'hui. Tant pis pour les données, je suis là pour prendre mon pied en ce moment, allons-y en toute décontraction.

 

Les escaliers en descente se font finalement très facilement. Sauf si l'on décide d'y aller 2 par 2, auquel cas cela demande une forte concentration pour ne pas se prendre une gamelle. La hauteur, la largeur variant d'une rampe à une autre, ce n'est pas toujours évident. Dans l'ensemble, je resterai sur un escalier à la fois, ne voulant pas prendre de risques inutiles, même si cela est moins rapide. Sans compter qu'au fil des marches, les genoux doivent dérouiller car 2 par 2 cela fait une secousse réelle à chaque réception, que l'on ne perçoit pas un par un.

Dans ces premiers km, je n'ai pas l'impression pourtant de forcer, mais je me prends un coup de chaud, je suis en transpiration vite fait. Va falloir que je boive dur si ça continue ainsi, car je dégouline. J'ai pris aujourd'hui le porte gourde Raidlight que nous avons eu en souvenir au winter trail raidlight en janvier. Je ne m'en étais pas encore servi, je me suis dis que c'était l'occasion, n'ayant pas besoin de tout mon attirail « de survie » comme en trail nature. Si besoin, les secours en pleine ville sont tout de même plus rapides il n'y a pas photo. Du coup je tends ma main droite pour saisir la gourde, elle se retrouve dans ma main en un geste. Mais là où je suis émerveillé, c'est quand j'ai voulu la remettre : elle a glissé du premier coup dans son emplacement sans avoir à chercher le « trou ». Un pur plaisir ! Peut-être que ça va m'inciter à boire plus souvent ! Pas de repères sans ma montre, je m'en passe très bien. Surtout que le kilométrage effectué est noté au sol, voir carrément de jolis panneaux, je sais où j'en suis pour doser mon effort. Côté vitesse, c'est le flou, mais comme j'ai décidé de pousser au maxi de mes possibilités, seule la distance m'importe. Connaître le temps déjà mis m'importe peu, ce sera la surprise à l'arrivée, bonne ou pas. Ce sera finalement comme lorsque vous attendez une naissance, laisser la surprise au bout, garçon ou fille, cela fait partie à mes yeux de la magie de l'événement. On ne peut changer en aucun cas la donne, on prend le résultat tel qu'il est.

 

Nous longeons les quais de Saône pour la première fois. Soit on court sur la bordure qui surplombe la rivière, soit sur la zone pavée. La première est tentante, mais méfiance car légèrement humide et du coup on peut glisser. La seconde toutefois ne me déplaît pas, car ma cheville droite me titille un peu sur le bitume et du coup de la faire travailler un peu dans tous les sens, cela me soulage j'ai l'impression. Bizarre. Côté chaussures, j'ai hésité un peu entre mes 2 paires de trail du moment, n'ayant pas de chaussure « route ». J'ai finalement opté pour la pure trail car plus neuve, et je me suis dit qu'elle aurait un meilleur amorti sur le goudron. Nous arrivons à ma grande surprise devant une superbe descente dans un pré : la fameuse piste de ski de la Sarra. Je ne sais pas ce qui me prend, mais de voir la plupart la descendre au « ralenti », ça me booste et j'y vais à toute vapeur, enfin à mon niveau à moi ! Faut dire que tout le monde ou presque ont des chaussures de route aux pieds. Je me sens donc beaucoup plus sur, il n'y a pas de secret. Les secours ont installé leur tente juste en bas, donc on ne craint rien.

 

Ce petit moment de défoulement aura été de courte durée, mais bien sympathique. Un peu plus loin au profit d'une montée je rattrape un autre participant que nous pouvons reconnaître sans problème et que je verrais presque jusqu'à l'arrivée : il m'avoue en effet avoir tenté de descendre la Sarra en luge sur le derrière ! Mais il ne me le recommande pas ! Peu après nous arrivons au pied de la basilique de Fourvière. Superbe vue en même temps sur la ville, et ce ne sera pas le seul de la journée !

Le lugeur improvisé...

 

Premier ravitaillement sur ces quais. Un petit verre de coca, un petit morceau de banane, et me voilà reparti. Une montée en escaliers nous attend qui va en faire souffler plus d'un. Je prends ma petite allure, et j'arrive à courir tout le long, sauf lorsque ça bouchonne. Finalement je me régale dans ce genre d'exercice, surtout quand je m'aperçois que la plupart marchent. Faut dire que je ne vais guère plus vite que celui qui monte rapidement, mais j'ai l'avantage arrivé en haut de relancer immédiatement sans aucun effort particulier, et du coup sans changer de rythme. Alors que nous approchons de Ste-Foy, je me défoule un peu sur une descente en pente douce avec des marches de 2 m environ, et des petits murets en zigzag que je saute à l'image de celui qui me précède. Je reste derrière lui et j'attaque la grimpée qui suit dans son sillage. Nouvelle montée, je me sens bien, j'embraye la vitesse supérieure. Je rattrape celui qui me précède et oh surprise je l'entends m'appeler !

 

C'est Fabrice que j'espérais voir au départ (mais pas eu le temps de le chercher) et que je pensais devant. Du coup je lève un peu le pied et nous continuons tout en discutant pendant quelques km. Il manque d'entraînement, cela se sent, car je n'aurais jamais dû le rattraper. Nous nous retrouverons au 100 de Crest début mai, ce sera une autre paire de manches ce jour là. Tout en courant il me fait découvrir le secteur car il est dans son jardin, habitant tout prés. Il m'annonce que nous arrivons au point culminant du parcours au parc du Brûlet. En regardant sa montre, il m'annonce que nous devrions arriver en gardant le même rythme en 4h12. Bien que nous ayons fait une bonne partie du dénivelé déjà, je me dis qu'il va falloir tenir le rythme… et cela risque d'être une autre paire de manches avec la fatigue qui ne va pas tarder à se faire ressentir. Mais je suis donc dans les temps que je m'étais fixé, tout va bien.

 

Alors que je prends un peu d'avance pour faire une photo, une féminine qui passe est déçue, croyant que c'était pour elle. Elle plaisantait, mais je la prends au mot un peu plus loin en lui demandant son plus joli sourire !

Pauline, une spécialiste de la CO... et son plus beau sourire.

 

Nous arrivons au second ravitaillement où l'on se perd de vue avec Fabrice dans la foule. Je ne m'arrête guère, le temps à nouveau de boire un verre et de prendre un petit biscuit que je mange tout en marchant. Je réalise que je n'ai toujours quasiment rien bu à part le verre à chaque ravitaillement. Pas raisonnable du tout, je vais le payer sans tarder ! Du coup je me force à boire un peu de ma gourde. Sa facilité de manipulation ne m'incite pas plus à boire finalement. S'ensuivent des côtes des descentes que je suis incapable de replacer dans l'ordre à présent. Mais au milieu je découvre le site antique de Fourvière et son magnifique théâtre gallo-romain. Ca vaudra un prochain déplacement à l'occasion !

 

Nous repassons à nouveau au pied de la basilique de Fourvière et nous enchaînons avec la mini "tour Eiffel".

 

Toujours est-il que je commence à voir certaines mêmes têtes à présent. Un coup je les double, un coup c'est eux.  Un début de douleurs dans les jambes après le 20ème km a  disparu assez vite pour laisser place à une fatigue normale, mais pas pénalisante. Une traversée d'un parc nous rappelle malgré la grisaille du jour, la pluie nous laissant tranquille pour l'instant, que nous sommes au printemps.

 

Déjà le 3ème ravitaillement. J'en profite pour boire à nouveau un verre de coca car je n'ai toujours presque pas bu à ma gourde. Je repars vite fait, décidé cette fois à tout donner dans ce dernier tronçon. Du coup à chaque nouvelle bosse je vais tenter de courir du début à la fin. Et ça commence par 2 montées sur bitume bien raides. Je suis le seul à courir, à trottiner devrais-je dire. Du coup je rattrape, mais doucement, encore quelques autres participants, mais je vais le payer. En effet sur une partie de plat qui suit, je suis incapable de relancer l'allure, les crampes sont à fleur de mollet. Si j'avais mieux bu, cela ne me serai peut-être pas arrivé non plus. Pendant 2 à 3 km, ceux que j'avais doublés dans la dernière montée m'ont redoublé pour la plupart, et bien incapable de les suivre. Je poursuis à mon rythme, je bois un bon coup (enfin !) Et j'attends de voir ce qui se passe en évitant surtout de faire le moindre effort un peu violent pour éviter l'arrivée des crampes qui me titillent. A chaque nouvelle côte, j'essaye de courir quand même, escaliers ou pas. J'y arrive presque, marchant un peu régulièrement toutefois. Mais cela me permet d'en redoubler encore, les montées devenant fatales à beaucoup sur la fin. Autant l'effort en montée me convient, autant sur le plat, je suis incapable d'accélérer, les crampes arrivant aussi sec. Je me débrouille pour rester juste à la limite.

Montée en colimaçon... ça change des escaliers !

L'arrivée est proche, aussi la dernière rampe d'escaliers, je trouve la force et le plaisir de la grimper en courant.

 

Mais alors que nous n'avons plus qu'à nous laisser glisser jusqu'à l'arrivée, je me demande si je ne vais pas devoir finir en marchant ! En effet je sens les muscles vibrés, les crampes poussent sérieusement. L'hôtel de ville est en vue, les spectateurs aussi qui nous encouragent, ce n'est pas le moment de s'affaler par-terre !

 

 

 

 

Les derniers mètres seront durs, mais ouf, je franchis la ligne sans crampes. Je n'aurais pas pu faire je crois 500m de plus ! Pour une fois, j'aurai donné le maxi de ce que je pouvais, aucun regret à avoir.

 

 Le Le comité d'accueil et marathoniens de la puce électronique

 Je regarde à mon téléphone l'heure, j'ai du mal à croire ce que je vois : à peine 4h !  Il me faut recalculer en 2 fois pour en être certain. Je pensais terminer en moins de 4h30, mais pas 4h loin s'en faut. Ca me ravigote l'esprit, mais pas les jambes ! Je me dis que mon entraînement un peu dur a porté ses fruits sans contestation. Derrière moi j'entends le speaker qui annonce l'arrivée de Cathy Dubois ! Mais il me rassure vite en annonçant qu'elle sort d'une coupure de 5 semaines suite à une blessure. Je comprends mieux ainsi pourquoi je termine juste devant elle. Je me fais quelques étirements des mollets surtout, et reste près de la ligne d'arrivée pour attendre Fabrice qui ne devrait pas tarder.

 

 

Le voilà en effet, en 4h11. Il a bien tenu le rythme lui aussi, bien qu'il ait souffert de crampes après le 30ème km. De bonne augure pour la suite pour tous les 2, à condition que nous continuions l'entraînement adéquat à 6 semaines du 100. Nous allons nous restaurer un peu au buffet qui nous attend.

 

Petit sandwich de jambon, saucisson, fromage, etc… de quoi reprendre tout ce que l'on a perdu au fil des km. On se donne rendez-vous avec Fabrice à Crest à présent. J'en profite pour faire le tour de la place et découvrir la splendide fontaine Bartholdi.

 

 

Petit coup de fil à Françoise, il lui reste 1.5 km pour arriver de sa rando sur les 22 km. Du coup je vais l'attendre à 300m de l'arrivée à l'angle d'une rue débouchant sur une grande esplanade donnant sur l'hôtel de ville.

 

 

Un bénévole est là qui indique le chemin à suivre à tous les participants. Très sympathique et ne manquant pas d'énergie, il applaudit et encourage de la voie chacun. Je lui tiens compagnie le temps que Françoise arrive, et je constate une fois de plus que plus on arrive sur la fin plus les participants ont du mérite car la fatigue se lit sur leurs visages. Ils auront beaucoup plus peiné que les premiers sans l'ombre d'un doute.

A présent je vais voir comment se passe la récup avec cette fatigue. Et aussi il va falloir réfléchir à la suite de l'entraînement car je vais rentrer dans une petite période vélo pour le week-end de Pâques et la 1ère semaine des vacances d'avril où nous allons partir en cyclo-camping. Je devrais enchaîner le 18/04  avec le trail Drôme Lafuma à Buis les Baronnies et son parcours de 40, et la semaine suivante le 42 km du trail d'Allex. Ce qui me laissera 2 semaines pour récupérer avant Crest. Comme beaucoup de choses se font dans la tête, je vais à présent m'en imprégner le cerveau du programme à venir pour cette dernière ligne droite.

La motivation et l'enthousiasme y sont, j'espère que les jambes suivront !

Bravo à l'organisation et tous les bénévoles, un parcours bien pensé, très bien balisé, qui en font un "trail" spécial mais magnifique.

Résultats : 3h59'19'' -
               
112ème sur 423 classés (532 inscrits) - 7ème V2/75
1er temps intermédiaire : 142ème - 10ème V2
2ème     "                     : 132ème - 10ème V2
3ème     "                     : 117ème - 8ème V2
Résultats complets ici :  40 km - 22 km - 12 km



31/03/2010
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