Coco le cyclo...

UTMB J-2 !

La pression monte… J’espère que j’aurai le plaisir de l’avaler  après l’arrivée le « devoir » accompli.

Au vu de ma saison, et de la forme que je ressens en ce moment, je reste serein. Mais tout peut arriver sur autant de km. Et il faut essayer d’anticiper tous les aléas, et surtout arriver à se gérer correctement pendant la course. Rester concentré dessus, sur ses appuis en permanence car la moindre chute peut être fatale, sur ses sensations pour réagir immédiatement, anticiper en permanence sur la faim et la soif, et garder en toute occasion un moral de finisher.

Confiance en soi, calme pour garder sa lucidité, moralement je pense être prêt pour cela. Physiquement, il y aura forcément la fatigue à gérer, la tête s’en chargera comme d’habitude. Si d’autres problèmes surviennent (tendinites, inflammations, entorses, …) c’est là que tout va vite se compliquer. Et malheureusement on ne peut faire grand chose pour y remédier, si ce n’est une bonne préparation en amont pour éviter cela si possible.

Mais un autre paramètre se profile à l’horizon : la météo ! Un message de l’organisateur à J-3 nous signale qu’en dessus de 2000m nous allons rencontrer pluie, neige, vent, froid avec des températures pouvant descendre en dessous de –5° ! 1^ère réaction : pourvu que cela n’interrompe pas la course ! Ce serait comme chaque fois que cela arrive, une immense déception pour tout le monde. 2^ème réaction : comment vais-je gérer cette situation ? Autant en hiver on s’y attend, autant en plein été, il faudra anticiper pour éviter que le froid et l’humidité nous saisisse avant que l’on ait réagi. D’abord être suffisamment équipé sans non plus trop s’alourdir. Puis gérer les phases d’habillage, déshabillage pour éviter le froid comme le chaud. Et l’alimentation : boire et manger suffisamment malgré le froid (gare les tuyaux des camelbacks qui risquent de geler), pour que le corps puisse lutter contre le froid.

Quand on fait le tour de tous les éléments à gérer, il y aurait de quoi prendre un peu peur. Heureusement l’expérience rentre en compte, et beaucoup de paramètres se gèreront par les réflexes et par le niveau de lucidité que l’on aura réussi à préserver. Je pense que la clé réside surtout sur ce dernier paramètre : la lucidité ! Elle dépend pour moi de 2 critères : une alimentation réussie, et rester à l’écoute de ses sensations pour réagir immédiatement.

Demain matin, en route pour Chamonix ! L’après-midi sur place, à nouveau une série de tests pour l’étude sur la fatigue avec Guillaume MILLET. Déambulation sur les stands des exposants, conférences, de quoi s’occuper jusqu’au vendredi midi sans problèmes. Puis repas vendredi midi, bonne sieste ensuite, et au calme jusqu’à 17h pour finir de se préparer. Ensuite départ pour l’arène (en fonction du temps aussi car s’il pleut je préfère rester au sec !) et commencer à se mettre dans son nuage…

Pour ceux qui ne le sauraient pas et qui veulent suivre des coureurs en direct, cliquer sur le lien suivant : http://utmb.livetrail.net/.

Et cette année, les organisateurs ont même mis en place une web TV, à l’adresse suivante : http://www.ultratrail.tv/fr/

Et un dernier lien pour suivre l’actualité de la course en général et notamment les prévisions météo : http://www.ultratrailmb.com/page/169/

Et la question qui tue : Combien de temps penses-tu mettre ?

Pour être dans les clous, je dirais entre 20h et 46h ! Si j’arrive au bout !

L’objectif principal : terminer dans de bonnes conditions comme pour le trail du Verdon. Ensuite si tout se passe bien, j’espère mettre … allez je me lâche : moins de 32h (et secrètement moins de 30h si tout se passe vraiment bien). Mais les conditions météo peuvent vite mettre à mal cet objectif. On verra ! Et pour ceux qui veulent me suivre : dossard n° 2031 !