Coco le cyclo...

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ULTRA TRAIL DU VERCORS, en relais à 4.

ULTRA TRAIL DU VERCORS, en relais à 4.

 

Un peu avant de partir en congés fin juillet, j’apprends que Mélanie et Benjamin veulent se lancer sur la SaintéLyon en solo, et en même temps je tombe sur une pub pour cet ultra. Ne srait-ce pas l’idéal pour attaquer leur entraînement, après un mois d’août passé à randonner à pied dans les Andes péruviennes ?

Tout le monde se retrouve d’accord, nous nous inscrivons donc en relais à 4 avec Françoise pour cet ultra montagneux à souhait.

Nous voilà donc à pied d’œuvre ce samedi 7 septembre avec pour ambition de finir ! Car l’état des troupes n’est guère adapté : Françoise qui n’a pas couru depuis 10 mois, Mélanie idem et avec un gros orteil ayant gonflé de volume (pansement) suite à une petite intervention dans la semaine, Benjamin ayant rencontré en juillet pas mal de soucis de chevilles, et moi le plus entraîné, mais n’ayant plus couru depuis le 21/06 à part 2 petites sorties cette dernière semaine qui m’ont laissé très perplexe vu l’état de mes jambes.

 

Parti la veille avec Françoise, nous arrivons de nuit sur Villard de Lans. Trop tard pour récupérer nos dossards, nous verrons demain matin. Petite nuit en camping sauvage dans la forêt d’Herbouilly, nous voilà à pied d’œuvre samedi matin. A peine le temps de déjeuner un minimum et de passer aux toilettes, j’arrive sur la ligne de départ quelques secondes après que ce dernier eut été donné. Départ un peu précipité, mais qui ne me posera pas de problèmes particuliers heureusement.

Le temps est idéal pour ce 1er relais que j’assure, histoire de donner un peu d’air à mes partenaires pour la suite au niveau des barrières horaires si le besoin s’en faisait sentir.

Nous attaquons rapidement par une belle ascension jusqu’au rocher des 2 sœurs. Une jeune américaine (je ne l’aurai pas deviné si elle ne me l’avait pas dit tellement elle parlait bien le français et sans accent) me précède et grimpe à bonne allure. Du coup me sentant pas trop mal en jambes, je décide de lâcher un peu de gaz. Je finis par la doubler dans une partie raide et prend un peu d’avance. Pas de pot, je n’avais pas remonté mes manchons de contention. Le temps de le faire, elle me repasse devant. Nous finirons l’ascension ensemble et m’avouera l’avoir motivé à accélérer. Tout comme moi la vue superbe au sommet lui fait regretter de ne pouvoir mieux apprécier le paysage car regarder où l’on pose ses pieds est impératif sur ce terrain très accidenté. Et pour une fois je n'ai pas pris mon appareil photo ! La partie qui suit est quasiment plate sur une mono sente étroite, avec une belle vue sur le grand et petit Veymont et toutes les crêtes pour y arriver. Comme d’hab je me fais légèrement distancé sur cette partie par ceux que j’ai pu doubler avant le sommet. Une 2ème ascension nous attend et là je coince un peu. Impossible de rattraper ceux de devant, mais sans me faire rattraper toutefois par ceux de derrière. Je maintiens ma place, et les jambes commencent à se faire lourdes. Une grande descente jusqu’à Corrençon nous attend. Les sensations ne sont pas fameuses, du coup je descends un peu prudemment et je me fais doubler par 5 à 6 concurrents. Le but étant de finir en bon état avant tout, je me laisse aller jusqu’au relais. Françoise est bien là, pas affolée du tout. Elle m’attendait à l’extérieur. Echange badge contre clé de la voiture, la voilà partie. Je retrouve la jeune américaine à côté du stand massage car dans la dernière descente elle a eu droit à une foulure au pied. Suite au conseil du masseur, elle se passe le pied sous l’eau froide à défaut de glace. Ce qui ne l’a pas empêché d’arriver encore bien avant moi ! Chapeau. Direction la voiture et Autrans où je m’installe confortablement dans la voiture pour lire « Born to run » en attendant que Françoise arrive ainsi que Mélanie et Benjamin qui sont sur la route encore.

Je retrouve ces derniers vers midi sur le parking, accompagné d’un ami brésilien. Benjamin se prépare pour le relais et nous nous approchons du passage du relais. Ayant récupéré un peu au niveau des jambes, je décide d’aller à la rencontre de Françoise. Une bonne côte le long des pistes de ski m’attend. Coup de téléphone, elle est au sommet des pistes. En effet je ne tarde pas à la voir débouler… tranquillement. La descente n’étant pas son fort, elle assure et c’est l’essentiel. Elle arrivera sur la ligne vers les 13h10, ce qui est pas mal car j’avais prévu pas avant 13h30. Benjamin embraye aussi sec derrière, et nous de notre côté nous rejoignons Autrans pour le voir passer et pique-niquer en attendant. Nous aurons juste fini ce dernier quand il arrive par la piste du tremplin olympique. Tout va bien, mais ça tire un peu déjà. Ravito au pied de la piste, et c’est reparti pour le pas de Bellecombe, un gros morceau. Visite d’Autrans pour l’ami Brésilien, pendant que je me repose dans la voiture pour ma part car j’accompagnerai Mélanie sur son relais. Direction St-Nizier pour le dernier relais. Idem je décide de partir à la rencontre de Benjamin histoire de finir le dernier km qui grimpe avec lui pour le motiver et m’échauffer à nouveau. Il arrivera un peu épuisé, les côtes ayant eu raison de lui, mais il aura rempli son contrat. Nous avons encore de l’avance sur les barrières horaires, tout devrait bien se passer si le pied à Mélanie tient le choc. Passage du relais et nous voilà partis pour une bonne côte à notre tour, la Moucherotte nous attend. Mélanie peu à peu trouve son rythme et me surprend même car elle avale la côte sans défaillir jusqu’au sommet. Et elle double des concurrents en solo, ce qui n’est pas un exploit certes, mais qui l’encourage pour une fois que ça lui arrive. Son pied la laisse tranquille pour l’instant, ce qui est un soulagement. Je lui ai prêté une paire de 2 tailles supérieures à sa pointure, ce qui lui permet de n’avoir pas les doigts de pied comprimés. Mais le pansement chauffe un peu sur le doigt de pied voisin tout de même. Elle attaque la descente à bonne allure. Partie avec une bonne minute d’avance, il me faudra 2 à 3 km pour la rattraper. Elle se sentait bien, elle y est allée, mais voilà la suite ne sera pas la même. Les côtes qui suivront avec quelques passages bien raides auront raison d’elle. Rien d’étonnant vu son entraînement. La pluie s’installe peu à peu, la nuit aussi. Je lui ai prêté ma frontale, de meilleure qualité que la sienne, et cours avec elle sans lumière. Histoire de voir ce qui est possible ou pas. Tant qu’un brin de clarté était présent, pas vraiment de soucis. Mais avec le ciel couvert et quand la nuit fut bien installée, ce ne fut plus pareil. J’ai alors cherché à profiter de sa lumière, ce qui est loin d’être évident, mais un excellent moyen pour apprendre à courir souple. Un petit passage mal balisé nous a fait un peu tourner en rond avec d’autres concurrents. Mais dans le doute nous avons gardé le même chemin et avons retrouvé des balises plus loin. L’allure baisse au fil des km, mais Mélanie garde le moral et bien décidée à aller au bout. Pas de risques pour les barrières horaires, nous terminerons avec plus d’une heure d’avance dessus, inutile donc de s’affoler. Régime de croisière en fonction de ce que les jambes peuvent encore donner, et l’arrivée se profile. Le pari est gagné, nous aurons tous réussi à finir notre relais. Nous franchirons tous les 4 ensemble la ligne d’arrivée pour le plaisir. Dernier au classement, donc on pourra mieux faire la prochaine fois ! Ce dont nous ne doutons pas…

Le repas d’après course est le bienvenu, surtout qu’il est bon. Sans oublier la bière ! Nous aurons même droit à un second dessert (mais chut faut pas le dire…)

 



16/09/2013
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