La SaintéLyon 06/12/2009
La SaintéLyon 2009 : Une leçon à retenir !
Pour clôturer l'année, rien de mieux qu'un beau challenge : finir par une course un peu mythique et particulière. La saintéLyon, c'est 69 km avec un départ à minuit !Un an de préparation mentale et physique, cette course était le deuxième gros challenge de l'année que je m'étais fixé il y a plus d'un an pour cette année, avec les 65 km de Crest. Mais après avoir réalisé cette dernière, et le trail des Cerces en juillet (non prévu initialement), je savais que physiquement ce serait dur à cause de la distance, mais largement réalisable car beaucoup plus roulante que les deux autres épreuves.
Et pour l'occasion, Denis, mon beau-frère, avait accepté de me suivre dans l'aventure. Le challenge était un peu plus important pour lui, car bien que sportif dans l'âme (escalade, spéléo, canyonning,…), il n'avait jamais effectué une aussi longue distance en CAP. C'est donc dans une ambiance familiale (nos épouses venant nous encourager sur le parcours) que nous nous préparâmes avec envie cette SaintéLyon.
Samedi après-midi, nous passons prendre chez eux Denis et Yvette, et nous voici en route pour Saint-Etienne. Nous suivons scrupuleusement les données de « Mappy » pour arriver jusqu'au départ. Pas de pot, l'ASSE joue ce soir à domicile et à 19h. Du coup dans le quartier c'est l'affluence entre les footeux et les capistes, sans compter sur place un marché de Noël et un concours agricole avec plus de 500 vaches ! Une fois réussi à caser notre 4 roues, nous allons récupérer notre dossard. Déjà un nombre important sont installés dans le grand hall en attendant le départ, ceux venant de loin et n'ayant pas d'autre point de chute sur Saint-Etienne. Certains dorment dans leur duvet sur le sol, mais est-ce qu'ils y arrivent avec le bruit ambiant relativement élevé ? Je doute où alors ce qui voudrait dire qu'ils sont déjà crevés avant le départ ! Dossard 1448 pour Denis, 968 pour moi, et nous voilà équipés d'une belle casquette verte pour courir l'été prochain ! Peu de stands, mais je découvre les fameux lacets à nœud automatique. Je reste sceptique sur leur utilisation en CAP. A essayer, mais vu le prix, je vais attendre une autre occasion. Nous ne traînons pas plus, et partons rejoindre l'appartement de notre fille Mélanie pour aller manger et se préparer. Yvette avait préparé la soupe et un gâteau au chocolat (excellent !!!), nous le gratin de pâtes et un far breton aux pruneaux. Avec ça, nous étions bien calés ! Nous avions 4 h pour digérer, pas de soucis. Petit à petit, nous nous préparons en passant tout en revue et faisant les derniers choix vestimentaires en ce qui me concerne. Chaussette double et un bon coup de crème Nok pour les échauffements, tee-shirt technique et micro-polaire par dessus, cuissard court et cuissard long très léger par dessus, gants en soie et rien sur la tête finalement, la température étant suffisante pour m'en passer sans ressentir le froid. Sac à dos Olmo sur le dos avec ma poche à eau remplie à bloc, ravitaillement dans les 2 poches de devant, mon but étant de marcher une minute toutes les 1/2h en me ravitaillement un peu à chaque fois. Du coup je swappe les points de ravitaillements, je me mets en situation d'autonomie. Sauf qu'à mi-parcours, Françoise doit me réapprovisionner ma poche à eau avec un mélange à moi : infusion sucrée Ricola aux 5 plantes, miel et sirop de potassium. Et en fruits secs aussi. Et en vêtements de rechange aussi au cas où. Et en plaisir de la retrouver avec Yvette en pleine nuit ! Tout est prêt, un petit tour aux toilettes pour s'alléger au maxi, et nous voici de retour dans le grand hall d'où sera donné le départ. Une petite pluie est apparue, mais la météo était optimiste pour la nuit, du coup cela ne nous inquiète pas plus. A peine arrivés, nous retrouvons les 2 équipes (relais à 2) du jogging club Portois. Nous discutons un petit moment ensemble, tout en échangeant nos objectifs. De leur côté l'équipe OL contre celle de l'OM ! Il y a de l'ambiance entre eux, c'est la fête. Comme pour la plupart d'entre nous ! La course certes, mais l'envie de se faire plaisir avant tout. Les relayeurs doivent commencer à se préparer pour rejoindre le point de relais. Quant à nous, le speaker demande aux solos de se préparer et de rejoindre la ligne de départ à l'extérieur. Nous suivons la foule, pas la peine de se poser des questions. Nous apercevons la ligne de départ et son arche gonflable… et surtout des centaines (voir 1500 à 2000) participants devant nous. Et encore autant si ce n'est plus derrière nous. Impressionnante cette foule. Le speaker nous demande un moment de tous éclairer nos frontales pour la photo souvenir. Françoise et Yvette qui peuvent voir le spectacle de devant se régalent les yeux. Nous nous échauffons légèrement avec Denis en sautillant sur place, coincés dans cette foule. L'heure de départ approche, nous allons enfin pouvoir lâcher les gaz ! Il ne fait pas froid (7 à 8°), et il ne pleut plus. Le terrain vu la météo des jours précédents sera gadouilleux, nous n'y échapperons pas.
C'est parti par de larges avenues dans Saint-Etienne. Du coup nous pourrons prendre assez vite notre rythme, et peu à peu nous remontons la longue file qui s'étire devant nous, mais sans s'emballer. Un spectacle que de voir ce long défilé devant soi arpenter ces grandes avenues au pas de course. Le trafic est quasiment inexistant à cette heure-ci, de plus certainement bloqué par des bénévoles pour laisser passer la meute. Si bien que nous pouvons utiliser les bananes au centre, voir la bande de gauche pour doubler d'autres participants. Il faut toutefois rester très vigilant pour ne pas faire un croche-pattes à celui de devant ou ne pas en être victime en déboîtant sur la gauche ou la droite. Avec Denis, nous restons côte à côte et gardons un rythme raisonnable, sur la base de 11 km/h sur ces premiers km de plat. Tout va bien, mais j'ai un petit pressentiment que quelque chose ne tourne pas rond. Je ne me sens pas à l'aise comme pour les 2 courses précédentes faites avec Denis. Nous attaquons les premières grimpées, et sortons de la lumière de la ville peu à peu. L'obscurité nous enveloppe, des milliers de capistes « luisants » illumine les chemins. Soudain, je me rends compte que Denis n'est plus là. Tant pis, mais avec une foule pareille, nous savions qu'il serait dur de rester ensemble. Finalement, ce n'était qu'un arrêt pipi et il me rattrapera un peu plus loin. Mais pas de pot, cette fois c'est la grosse vidange qu'il a besoin de faire ! Du coup je continue à mon rythme. D'habitude, dans les côtes, j'ai tendance à me défouler un peu. Pour une fois je reste tranquille, même si j'ai tendance à doubler régulièrement d'autres participants. Ce qui d'ailleurs n'est pas toujours bien facile, vu que nous sommes toujours « en troupeau », le terrain boueux, et les chemins pas toujours suffisamment large pour pouvoir doubler sans être gêné ou gêner les autres. Côté boue, il y a pire, mais il n'est pas facile parfois d'éviter les flaques et grandes plaques de boue car celui de devant que l'on talonne involontairement nous bouche l'horizon. Même si avec nos petites lampes, celui-ci n'est guère éloigné. Du coup à tour de rôle, tôt ou tard, nous mettons tous un pied là où il ne faut pas, ce qui laisse échapper de temps en temps un juron de la bouche du malchanceux ! Pour ma part, j'y ai eu droit aussi à 3 ou 4 reprises, mais pour une fois je n'ai jamais buté mes pieds ni risquer une chute. J'avais décidé finalement samedi matin de reprendre ma torche puissante du vélo à la main en plus d'une frontale. Et je l'ai apprécié : même si le faisceau se baladait un peu, le terrain n'étant pas trop accidenté, elle m'éclairait bien, bien au delà de la plupart de celle des autres participants. Et dans les descentes un peu techniques, ce n'était pas du superflu. Je l'éteignais la plupart du temps quand nous retrouvions le goudron, ce qui me permettait de l'économiser. Côte balisage, il n'est d'aucune utilité pour la grande masse. Seuls les premiers ou les derniers peuvent en avoir besoin. Car avec le nombre, il suffit de suivre ceux de devant. Jusqu'à mi-parcours, j'ai dû me retrouver seulement 4 ou 5 fois avec un espace libre de 10m devant moi. Qui ne durait jamais une minute entière !
L'arrivée au col de la Gachet vers le 15ème km est synonyme d'une courte halte où nous devons retrouver Yvette et Françoise. Ce qui est le cas. Elles ont su naviguer sans problème de nuit dans les petites routes du secteur pour nous retrouver. Denis ne m'ayant pas rattrapé, je les rassure. Ne voulant pas me refroidir, je repars rapidement, le premier ravitaillement étant à moins d'un km. J'ai tenu ces 16 premiers km (dont presque une dizaine en grimpette) à une allure de 10 km/h, sans jamais avoir eu l'impression de forcer encore. De bonne augure pour la suite. Comme prévu je ne m'arrête pas au ravitaillement, mais j'en profite pour boire ! Enfin essayer de boire, car toutes mes tentatives jusque là n'ont presque rien donné. A peine le liquide arrive, une sensation désagréable me fait stopper, j'avale péniblement une gorgée. Ca me fait un peu souci, mais sans plus. Mon petit pressentiment du départ se précise : mon ventre commence à me tortiller. Bien que perturbant, cela ne m'empêche pas de courir dans l'immédiat, mais 2 km plus loin, il n'y a plus d'autre alternative, je me dois et rapidement aller enfumer le champ que nous longeons. Je repars 5' après, soulagé. Profitant d'un replat, je tente de manger un peu et boire. Toujours pas plus de réussite. Je garde dans la bouche la datte pendant presque ¼ h, avant de la cracher sur le bas côté, impossible de l'avaler. Et les douleurs de ventre qui reviennent ! 2 fois, 3 fois je retourne visiter les champs. Cette fois, côté ventre, je me sens impeccable. Je repars de gaieté de cœur en me disant que je vais enfin pouvoir courir comme je le veux. Mais j'avais oublié que je n'avais quasiment rien bu depuis le début ! Je sens mes lèvres toutes sèches, et une douleur dans la jambe gauche qui me prend et me gêne principalement dans les descentes. Cette douleur me rappelle celle que j'avais ressenti il y a un an au trail des Truffières sur les derniers km. Décidément, je sens que cette balade va se transformer en galère, ce que je n'avais pas envisagé. L'arrivée au second ravitaillement et relais des équipes, nous replonge dans la lumière. Je passe le ravitaillement en coup de vent, manger et boire ne me font absolument pas envie. J'essaye toutefois de boire à nouveau, j'avalerai péniblement une gorgée. Je continue, mais mon allure commence à s'en ressentir. Les descentes se font moitié en courant, moitié en marchant à cause de ma jambe gauche qui tire. Seules les montées me redonnent un peu de cœur à l'ouvrage, allant encore un peu plus vite que la moyenne des participants autour de moi. St-Genoux se profile à l'horizon et la moitié du parcours sera effectué. Musculairement, tout va très bien Madame la Marquise, je n'ai pas encore eu l'impression de forcer. Devant retrouver Yvette et Françoise, je me dis qu'un petit arrêt pour essayer de se requinquer ne sera pas superflu. Tant pis pour la moyenne, l'essentiel est d'aller au bout. Si j'arrive à me retaper, il est encore possible d'arriver en – de 8h, objectif que nous nous étions fixés avec Denis. Soudain, je ressens mes tendons aux chevilles qui deviennent durs comme des bouts de bois. Je n'avais jamais ressenti cette sensation. Je réalise soudain que mon corps est en train de tirer la sonnette d'alarme. Je me rappelle les propos de la podologue qui me disait que les tendons avaient besoin de beaucoup d'eau pendant la course pour ne pas souffrir. L'impossibilité de courir me gagne peu à peu. Un long ruban lumineux s'étend devant nous, c'est magique. Mais j'ai l'esprit ailleurs qui m'empêche d'en profiter pleinement. Je réalise peu à peu que je n'ai plus le choix si je ne veux pas risquer l'accident : il va me falloir abandonner. Continuer en marchant ? pourquoi pas, mais le temps d'arriver à St-Genoux, et je comprends que je ne pourrais même pas y arriver. Les tendons deviennent de plus en plus douloureux. J'arrive au sommet au croisement de la route avec presque 40' de retard sur notre horaire initial. Je retrouve avec soulagement Yvette et Françoise, qui s'inquiétaient dur, et je leur apprends ma décision d'abandonner. Elles pensaient m'avoir loupé car elles étaient arrivés avec 1/4h de retard sur notre heure de rendez-vous. Denis était passé seulement 5' devant moi. Lui aussi souffrait de problème de diarrhée et de plus un genou lui faisait mal. Nous avons dû nous doubler et redoubler au fil de nos arrêts intempestifs. Mais il arrivait à manger et boire encore régulièrement. Il était reparti en pensant que j'étais devant.
Un spectacle impressionnant d'ici s'offre à nos yeux : un serpentin de lumière hyper long illumine le paysage. Rien que ça vaut le déplacement. Ce sera ma petite compensation du moment. Je râle en moi-même car musculairement, j'ai juste l'impression d'avoir fait une sortie d'entraînement. Quasiment pas de fatigue, j'aurai pu faire une course idéale sans ces problèmes intestinaux et surtout de déshydratation. Mais voilà un petit détail qui a pris une grande importance m'a échappé. Lequel ? A priori le repas d'avant course un peu trop copieux. Yvette et Françoise n'ont rien eu, mais nous avec l'effort, même s'il était loin d'être violent, notre système digestif ne l'a pas apprécié. Et je me demande si le système poche à eau où l'on est obligé d'aspirer pour boire n'est pas une contrainte aussi. A la gourde, aucun effort à faire, le liquide arrive tout seul. D'où une tendance à boire plus facilement. A méditer !
De retour à la voiture, je m'aperçois que je suis fort humide. Mon tee-shirt et ma mini polaire sont humides. Je ne pensais vraiment pas avoir transpiré de la sorte ! En course, je ne ressentais rien, sauf à chaque fois que je m'arrêtais dans les champs où je ressentais quelques frissons lorsque je repartais. Mais là à l'arrêt et pourtant à l'abri dans la voiture, je sens le froid me gagner. Je me change vite, et équipé d'une bonne grosse polaire, je m'installe à l'arrière. Nous reprenons la route pour aller au 3ème point de rencontre avec Denis juste avant Chaponost. Au fil des kilomètres, je m'assoupis assez vite. Une fois arrivé, Françoise et Yvette s'installent en bordure du parcours au carrefour et encouragent les participants, pendant que je repique du nez dans la voiture. Soudain j'entends la voix de Denis qui vient juste d'arriver. Il apprend alors mon abandon. Pour sa part, il a réussi à reprendre un bon rythme malgré son genou gauche endolori. Il a rattrapé un peu de son retard, mais l'objectif de – 8h sera très difficile à tenir. Il ne s'attarde pas, et repart pour les derniers 20 km. Une collègue de travail l'attend un peu plus loin pour l'encourager. Nous repartons aussi de notre côté direction l'arrivée cette fois. Une fois sur le parking de Gerland, on s'accorde un petit somme de 40' dans la voiture en attendant 8h. Il est presque 8h quand nous nous décidons d'aller sur la ligne d'arrivée pour attendre Denis. Je laisse Yvette et Françoise pour rentrer dans le hall des sports et aller signaler mon abandon. Je fais tant bien que mal le tour de la salle dans une foule compacte sans trouver qui que ce soit pour me renseigner. Je décide donc d'aller sur la ligne d'arrivée en mettant pas mal de temps pour trouver comment y accéder. Une fois atteint, je me renseigne à nouveau, on me dit qu'il suffit de déposer ma puce électronique dans le carton où sont entassées déjà toutes celles des participants arrivés. Faute de pouvoir faire autre chose, je m'exécute et je reste un peu en arrière pour voir arriver Denis. Du coup je vois en tant que spectateur tous ceux qui arrivent. Un spectacle où l'on voit de tout. Certains auront tout donné pour franchir cette ligne, l'épuisement est là. Le regard hagard, les jambes flageolantes, à la limite de l'équilibre à présent que l'effort tombe. D'autres ont quasiment la larme à l'œil, la joie se lit sur leur visage. 8h15, 8h20, 8h30, 8h40… toujours pas de Denis ! Ca devient inquiétant et pas normal. Du coup je décide de ressortir pour retrouver Yvette et Françoise. Personne le long des barrières, je retourne à la voiture et qui vois-je ? Denis en train de se changer pendant qu'elles me cherchent à l'intérieur. Il a fini en 8h09, et il est arrivé pendant que je naviguais dans les couloirs. Et il a même encore pu accélérer sur la fin et reprendre 20' sur son retard ! Chapeau ! Par contre la séance de déshabillage habillage est une vraie péripétie. Les jambes sont douloureuses, la fatigue tombe. Mais contrairement au trail des Truffières où les crampes l'avaient accompagné sur les derniers km, il n'en a pas eu une seule cette fois-ci. Les femmes nous rejoignent et prenons du coup un petite collation. Je réussis à avaler 2 petites brioches et boire une tisane. Ces 4 dernières heures de repos ont suffi pour récupérer. Sauf les chevilles où les tendons tirent toujours, mais sans trop de douleurs.
Pas facile d'accepter l'abandon dans sa tête ! Mais cette fois, avec l'âge certainement, je l'accepte plus facilement ; En vélo, cela m'est arrivé 2 fois, et dans 2 grandes épreuves. Cela m'a été très dur à chaque fois. Ce sera l'objet d'un prochain récit d'ailleurs tiens !
Outre le côté déception dû à l'abandon, je n'ai pas éprouvé un grand plaisir toutefois à courir à cause de la masse. Difficile de doubler en côte, voir impossible sur certaines parties, en gênant d'autres dans les descentes qui étaient plus rapides, très souvent aux aguets pour ne pas s'accrocher avec les autres, cela enlève une partie du plaisir. Par contre cela a aussi des avantages : un plaisir de voir une aussi grande foule débouler dans les rues de Saint-Etienne, ce long serpent lumineux dans les monts qui n'en finissait pas, l'esprit de fête qui accompagne une telle manifestation, des encouragements tout au long du parcours par une masse importante d'accompagnateurs. A vrai dire, cela me dissuade pas mal de participer un jour au marathon de Paris ou de New-York. Mais je reviendrai à la Saintélyon et dès l'année prochaine, il n'est pas question de rester sur cet échec. A moi de mieux gérer l'avant course à présent.
Le suivi en direct sur internet a connu quelques aléas pour ceux qui abandonnaient à priori. Le dernier passage enregistré se révélait être faux. L'abandon ne fut enregistré que le soir tard après contrôle manuel.
Premier passage au 16ème km enregistré en 1h33 pour moi, 1h35 pour Denis. Moyenne de 10 km/h, ce qui était programmé. 2ème point de contrôle au 22ème km : 2h16 d'enregistré pour tous les deux. Léger retard de 4' sur notre planning dû à nos premiers arrêts dans les champs. 3ème point au km 28 en 2h50 pour Denis, 2h58 pour moi. Denis toujours dans la moyenne de 10 km/h prévu sur la première moitié du circuit, moi un peu de retard, mais léger. Au 4ème point d'enregistrement, au km 36 ou 37 (je ne sais pas exactement car je me suis arrêté un peu avant), Denis passe en 4h09, sa moyenne a chuté à 9 km/h. Pour ma part je m'arrête au km 35 en 4h08. Pour Denis, 5h13 au km 45, 6h46 au km 57, 7h39 au km 63 et il termine en 8h09 : 1026ème au scratch ! Un peu plus de 3600 arrivants sur 4600 inscrits. Pas mal d'abandons tout de même. Plus les épreuves sont longues et plus ceux-ci sont nombreux en proportion, ce qui est logique. Le doyen 73 ans, a terminé en un peu plus de 11h ! Sa 22ème participation, tout en sachant qu'il a gagné l'épreuve par 8 fois dans sa jeunesse ! Un grand coup de chapeau.
Merci à nos femmes qui m'ont permis d'éviter ainsi une blessure quasi certaine si j'avais dû continuer. Bravo à Denis qui pour son premier long trail, en dépit des ennuis, a réussi une belle course avec une magnifique remontée sur la fin alors que la plupart baissent de régime. Et bien sûr un grand merci aux organisateurs et tous les bénévoles disséminés du départ à l'arrivée, car gérer 10.000 participants, c'est un sacré challenge, même avec l'habitude. Les petits problèmes techniques sont bien excusables, et s'amélioreront certainement à l'avenir.
Bonne récupération à vous et à l'année prochaine ! J'ai déjà l'envie d'y être…
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