Coco le cyclo...

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Trail du Saint Guiral 27 avril 2014 : la saison est lancée !

Trail du Saint Guiral 27 avril 2014 : la saison est lancée !

 

1er ultra de 60 km pour se mettre en jambes en vue du grand raid occitan, j’en profite comme chaque fois que je peux pour découvrir une nouvelle course à chaque ultra. Le choix étant restreint encore à cette période de l’année, le choix fut vite fait.

St Jean du Bruel sur le plateau du Larzac, déplacement un peu loin mais prometteur. Connaissant déjà pas mal la région en vélo et en randonnée, ce sera l’occasion de la redécouvrir en format trail, ce qui n’est pas pour me déplaire, ayant toujours beaucoup apprécié nos diverses escapades sur ce secteur.

Nous voilà donc samedi soir 18h arrivés sur place. Dans la salle des fêtes, ils sont en train de présenter le circuit sur écran. Nous retirons discrètement nos dossards, Françoise participant aussi au 27 km, et nous nous installons pour écouter. Pas de pot c’était la fin ! Mais un débat intéressant suit avec quelques coureurs renommés, en l’occurrence Virginie Govignon la marraine de l’épreuve, Emilie Lecomte, Emmanuel Ripoche et Thomas Saint-Girons. 4 coureurs complètement différents tant au niveau entraînement que pratique. Une belle palette en définitive de ce que l’on peut trouver, du plan d’entraînement rigoureux à ce que j’ai envie à l’instant T, de l’ultra très long à celui qui se limite volontairement en distance, mais tous très sympathiques quelque soit leur approche.

Direction le camping à présent, la tente est vite installée. Notre repas crudivore étant tout prêt, nous en profitons avant pour faire un tour de village à pied pour mieux le connaître, sachant que demain nous n’en aurons certainement pas le loisir. 24° chez nous en partant, 14° ici en arrivant, l’air se rafraîchit. Et demain les prévisions ne sont pas optimistes du tout, des orages sont possibles. Nous dinons dans la voiture pour rester au chaud, ou le moins froid devrais-je dire. Bon repas, suivi d’un peu de lecture alors que la pluie s’est invitée depuis un moment. Mais une pluie fine, régulière. Au moment de se coucher, la pluie s’est arrêtée. Tant mieux, nous avons oublié nos parapluies !

Dimanche matin, 06h. Mon téléphone sonne le réveil. Une nuit parfaite ! Dormi comme un loir, la course à venir ne m’a absolument pas perturbée. Je ne traîne pas, sachant que le départ est à 07h. Tout préparé la veille, je m’habille puis je vais déjeuner dans la voiture, uniquement des fruits, assimilables en 1/2h par l’organisme. Auparavant petit tour aux toilettes pour la vidange intestinale, sachant qu’il faut que j’y retourne avant de partir pour attaquer la course dans de bonnes conditions. Ce que malheureusement j’oublierai. Françoise se lève à son tour pour m’accompagner au départ. Le jour se lève, le ciel est gris, mais il ne pleut pas, c’est une bonne chose. Pas très chaud, mais pas vraiment froid non plus. Départ dans le centre du village, pointage manuel des participants malgré la puce au pied. Juste avant j’en profite pour aller de l’autre côté de la ligne de départ pour prendre une photo.

 

En revenant dans le troupeau des 128 coureurs, un coureur m’interpelle car il m’a reconnu. Nous avions fait connaissance à la Gapencimes, il y a 2 ans et ½, et avions bien sympathisé à l’arrivée de la course. Il est du Lot et venu en force avec famille et amis de son club de St-Céré.

Le départ est donné dans la foulée. Françoise est au 1er virage mais ratera la photo souvenir ! Trop de monde, pas facile à repérer le coco et à le viser très rapidement… il est déjà passé ! Avec Patrick, nous faisons course ensemble sur ces premiers km, ou presque. Nos allures coïncident relativement bien. Il connaît relativement bien le secteur et me le décrira au fil de la journée. De mon côté je crois que c’est une des premières fois que je ne repère rien. Je ne sais jamais où j’en suis, le circuit de plus étant tout en zigzag et n’arrêtant pas d’enchaîner montées et descentes. N’ayant pas cherché à étudier spécialement le circuit, la seule chose que je sais, c’est qu’il y a 60 km et 4000m de D+au final. Pour Patrick, les 4000m n’y sont pas, ce serait plutôt autour de 3500m D+. Bon on va chipotter pour ça, bien que plus ça monte, mieux j’aime. Après le 1er ravitaillement, nous continuons vraiment en duo. Les jambes vont bien, le ventre par contre me tiraille un peu. Je n’ai toutefois pas les bonnes sensations dans les jambes de mes 2 premières courses. Ca va, mais pas la dynamique que j’ai connu dans l’effort des grimpées. Comme à chaque fois, les premiers km ont été avalés un peu vite par certains que nous commençons à retrouver dans les montées. Patrick est comme moi, il préfère partir doucement pour terminer vite. Enfin c’est ce que l’on souhaite, mais pas toujours au rendez-vous. Nous trouverons un des leaders de la course enveloppé de sa couverture de survie au bord du chemin vers le 15ème km. Il n’a pas su gérer sa course et a explosé, à ses dires. Les secours sont alertés et vont venir le récupérer. Il a toutefois un petit sourire aux lèvres, il prend relativement bien sa mésaventure. Nous continuons notre chemin, qui longe la Dourbie à ce moment là. Mon petit mal de ventre se précise au fil des km, et vient le moment où je dois m’arrêter impérativement. J’avertis Patrick de continuer sans moi, on se retrouvera peut-être plus loin… j’espère. C’est plus sympa de courir à 2 que seul. Une fois ma pause vidange terminée, je n’ai plus qu’à remonter les 3 qui m’ont redoublé entre temps. Le balisage n’est pas trop mal jusqu’à présent. Mais voilà : barbelé à franchir, je me tâte ne voyant pas de balises derrière. Puis je me décide d’y aller. Je retrouve une balise un peu plus loin dans cette forêt sombre. Puis plus rien à nouveau. Je vois un autre coureur plus haut que moi en train de chercher. Je cherche de mon côté, descend, remonte, sans rien trouver. D’autres arrivent et cherchent eux aussi. Finalement un cri nous avertit d’une nouvelle balise. Ouf ! Le temps de me retrouver sur le bon chemin, je me suis fait griller encore quelques places. Pas un problème,  je les ai tous largués dans la dernière côte, il suffit d’attendre la prochaine pour y remédier. Je regrette fortement du coup mon arrêt vidange, car avec Patrick, je n’aurai pas perdu de temps à chercher le bon chemin. Mais je ne pouvais pas faire autrement sans gros incident à venir dans le cuissard ! Cette petite mésaventure de balisage, nous serons nombreux à la connaître au final, en différents endroits, et à plusieurs fois en ce qui me concerne. Sans trop de gravité à chaque fois heureusement en ce qui me concerne. Mais pas pareil pour tout le monde, puisque nous croisons un concurrent qui a loupé un contrôle et fait demi-tour en marchant, mais avec le sourire quand même. Toujours incapable de décrire où nous passons ne sachant pas où nous sommes, je me contente d’avancer à mon rythme. Quelques passages à gué nous rafraîchissent les pieds !

 

 

Nouveau contrôle ravitaillement, nous sommes à présent au pied d’une grimpette qui doit nous amener sur le point le plus haut du circuit, à 1350m. Paraît qu’il y a du grésil sur les hauteurs. Une belle montée droite dans la pente et au milieu des genêts se dresse devant nous. Ce qui me permet de voir les coureurs qui me précédent. Et qui me servent du coup de motivation. Ce qui ne va pas manquer de me booster un peu et d’en rattraper quelques uns. Un autre concurrent avec qui j’ai fait quelques km a réussi à me larguer par contre au gré des ravitaillements et des parties roulantes avec ses grandes jambes. Au début des côtes il me doublait  systématiquement, puis peu à peu je le remontais pour le doubler invariablement. Chaque coureur a son allure, il est rare d’en trouver au même rythme. Dommage que Patrick ne soit pas là, car nous nous accordions relativement bien. Heureusement pour moi qu’il était handicapé par ses genoux en descente, car sinon je n’aurai pu courir avec lui, étant meilleur que moi sur ce terrain et de loin. Le terrain de jeu est toujours aussi varié, parfois les chemins ont l’air d’avoir été ouvert spécialement, souvent en ligne droite sur des terrains défrichés, au milieu de genêts, en forêt. Jamais de monotonie, même les parties roulantes que je n’aime pas vraiment sont relativement courtes en général. A environ 20 km de la fin, un coureur (V2 ou V3 ?) me talonne. Dans les montées et les descentes, nous avons la même allure, sur le plat il a tendance à aller un poil plus vite. Mais pas causant du tout. Il me donne l’impression qui se confirmera qu’il joue la place. J’essaye à l’occasion d’un ravitaillement d’engager la conversation, il se contentera de répondre à mes questions. Je n’insiste pas. Sur les hauteurs du circuit, le vent pas chaud du tout et assez fort arrive à me déstabiliser des moments. De temps en temps, nous essuyons quelques gouttes de pluie depuis la mi-parcours, mais sans incidence. A un moment où je porte ma main sur ma casquette pour la tenir en place, trop tard la rafale me l’a arrachée bien qu’enfoncée au max. Je la récupère facilement. Dans une partie un peu roulante, un coureur revient sur mes talons et m’appelle. C’est Patrick ! Il s’est égaré lui aussi à son tour. Nous continuons ensemble dans la côte, étant toujours tous les 2 à la même allure. Mais dans la descente qui suit, son mal de genoux est là qui le taraude. Il a les articulations usées d’après son toubib. Je reste un peu avec lui, mais finirait par passer devant pour continuer à mon allure. Il rage de ne pas pouvoir se défouler, je le comprends. Au gré des 2 dernières montées, je rattrape le « pas causant » qui commence à donner des signes de fatigue. Je le distancerai un peu sur la dernière. Estimant être au sommet de la dernière descente sur l’arrivée, je ralentis pour téléphoner à Françoise et l’avertir que je ne vais pas tarder à arriver. Du coup je me fais rattraper à nouveau. Nous continuons dans le plus grand silence notre course ensemble. Arrivé à l’entrée du village sur le plat, il se met à accélérer légèrement. Disons plutôt que c’est moi qui ne suis pas son allure sur le plat ! Je fais le petit effort nécessaire pour rester avec lui, et à l’entrée du stade il accélère cette fois pour de bon. Il joue la place. N’ayant pas l’esprit compétiteur et cherchant surtout à ne pas me fatiguer inutilement, je le laisse partir et continue à mon allure jusqu’à la ligne, profitant pour faire une dernière photo.

 

 

Pas de Françoise à l’arrivée, je vais pour l’appeler quand j’aperçois Patrick qui arrive déjà. Une petite photo s’impose, il termine mieux que je pensais, tant mieux pour lui. Mais il reste sur sa faim à cause de ses genoux. Sans ce problème, il aurait terminé au minimum un bon 1/4h avant moi. Je retrouve Françoise dans la salle des fêtes ou a lieu la remise des récompenses de son circuit. Elle s’est bien fait plaisir elle aussi, ayant pu partager une bonne part de la course avec d’autres coureurs. Nous y assistons jusqu’au bout, puis nous partons à pied au camping pour prendre notre douche. Le gérant du camping s’enquiert de ma course, savoir si tout c’était bien passé et comment j’avais trouvé le circuit. Sympa. La douche est excellente, je la savoure. Nous remballons tout et retournons en voiture cette fois à la salle des fêtes pour prendre notre repas. Celui-ci est copieux et varié, dommage que les salades étaient un peu trop assaisonnées à notre goût. Je le mange avec plaisir et ne laisse rien. Preuve que je ne suis pas trop fatigué d’un côté, mais aussi que je n’ai peut-être pas assez mangé pendant le circuit. En effet j’ai mangé en tout et pour tout 2 barres de céréales que j’avais sur moi par petites bouchées, et des petits morceaux de bananes à chaque ravitaillement ainsi que 3 petits morceaux de pâtes de fruit. Un peu léger j’avoue, mais je n’ai jamais ressenti la faim. La remise des récompenses pour le grand parcours se met en place comme nous terminons de manger, nous y assistons ayant un peu de temps devant nous. Le « pas causant » vient s’installer à la table voisine avec des collègues de club au vu de leurs maillots, toujours aussi peu causant. Même avec ses collègues à priori. Chacun son caractère. Le croyant plus âgé que moi, je me suis trompé, il a 5 ans de moins sur la fiche des résultats. Je ne dois pas me voir vieillir…

Une place de 16ème sur 128 au final, 4ème V2, pas trop mal pour mon premier petit ultra. Et surtout une bonne gestion de course qui m'a permis de courir tout le long quand ça ne montait pas trop, et à l'arrivée, pas de fatigue excessive. Pas de crampes contrairement à Buis les Baronnies, ce qui me rassure pour la suite.

La séance des récompenses, bien animée, tourne à sa fin quand ils nous apprennent que l’an prochain, il y aura certainement un 120 km ! De quoi me mettre l’eau à la bouche à nouveau…

En retournant à la voiture nous croisons Patrick à nouveau qui attend le reste de son équipe sur la ligne d’arrivée. Nous nous retrouverons au grand raid occitan, mais il fera l’assistance. Ses genoux lui empêchent dorénavant de faire de l’ultra ultra. Et pas de solution en vue… La vie est parfois dure ! Mais il garde le moral à priori. Cela me rappelle étrangement un cas similaire, n’est-ce pas Jeanine ? Bon courage à tous les 2… en espérant éviter de faire partie de votre peloton.

Un grand merci à toute l’équipe organisatrice et bénévoles pour leur accueil, sympathie et nous avoir offert un parcours idyllique. Ne manque plus que le soleil !

Rendez-vous à présent le 10 mai pour les 65 km de Crest ! Un circuit que je commence à bien connaître, et qui me permettra surtout de voir si j’ai réellement progressé ayant des points de repère précis.

Les résultats ici : 27 km - 60 km



03/05/2014
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