Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Trail du Petit Ballon d’Alsace, 15 mars 2015

Trail du Petit Ballon d’Alsace, 15 mars 2015

 

Mélanie ayant prévu dans l’hiver d’y participer, résidant sur la région de Strasbourg, en vue de son entraînement pour le 100 km de Crest, nous avions décidé avec Françoise de la rejoindre, pour à la fois aller courir pour la 1ère fois dans cette région, et pour lui rendre visite chez elle. Entre temps, changement de situation, elle a déménagé sur Nancy ! Pas grave c’est toujours un peu la région.

Vendredi après-midi, nous voilà partis jusqu’à Rouffach. Ayant de la place dans la voiture, nous pratiquons le covoiturage et c’est la voiture pleine que nous filons plein nord. Voyage agréable où nous ferons connaissance avec nos covoitureurs, une ayant même amené un délicieux gâteau !

Nous arriverons au camping de nuit. Fraîcheur ambiante, 3° à 20h30, mais accueil hyper chaleureux de la part du gérant du camping municipal d’Osenbach, ouvert spécialement pour la course. Plantage de la tente, casse-croûte dans une salle hors-sac, et au lit !

0° au réveil, ce n’est pas les grandes chaleurs. Nous aurons passé toutefois 11h au lit, ce qui ne nous était pas arrivés depuis bien longtemps. Le beau temps est de la partie, mais pas vraiment la chaleur. Courses à Rouffach, petite balade par la route des vins jusqu’à Sélestat où nous retrouvons Mélanie et Benjamin, venus en stop. Nous continuons notre visite tous ensemble de la route des vins et des fameux villages de Riquewhir et Ribeauvillé. Le décor alsacien est vraiment dépaysant pour nous venant du sud. Un charme se dégage dans cette région, que nous retrouvons à chacun de nos séjours ici, toujours intact.

 

 

Nous repassons ensuite à Rouffach pour retirer nos dossards. Nous ne sommes pas seuls, c’est environ 3000 coureurs qui sont engagés sur les 3 épreuves du dimanche. Une bouteille de Crémant d’Alsace, un tee-shirt jaune fluo, notre dossard, nous voici équipé ! Beaucoup de monde dans les rues du coup, petit tour de village, et nous rejoignons le camping. Plantage de la tente pour Mélanie et Benjamin, et à l’accueil pour chercher une adresse de resto, nous rencontrons 2 traileurs qui viennent d’arriver et ont un problème avec leur camping-car : soit ils roulent, soit ils éclairent leurs phares… mais pas les 2 en même temps ! Ils se retrouvent donc immobilisés au camping. Pas de restaurant au village, nous leur proposons de nous accompagner au plus proche resto conseillé par le gérant du camping, Raphaël. Ce qu’ils acceptent. Nous faisons connaissance avec Pascal et Christian de la Moselle et nous continueront à discuter à bâtons rompus à table. Très sympathiques, nous rigolerons pas mal. Ils découvriront de leur côté une autre façon de courir à travers les ultras que je leur raconte, et de camper aussi car pour eux ce n’est pas imaginable de planter la tente en cette saison. Retour au camping après une bien agréable soirée à déguster la tourte locale (un peu mieux que des pâtes au camping).

Réveil à 07h15, nous nous équipons au chaud dans les toilettes du camping. Petit-déjeuner dans la salle hors-sac, nous prenons tellement notre temps qu’il nous faut partir presque en catastrophe quand nous nous rendons compte de l’heure. Auparavant, nous nous sommes souhaités bonne course mutuellement avec Pascal et Christian, partis plus tôt pour pouvoir retirer leur dossard. Avec Mélanie nous prenons le départ du 52 km à 09h. Juste le temps de descendre de la voiture à proximité du départ, de finir de s’équiper et nous voilà sur la ligne de départ, pendant que Françoise et Benjamin garent la voiture où ils peuvent, prenant le départ du 27 km que dans 1 heure. 1200 inscrits pratiquement sur le grand parcours (1400 sur le 27 !), j’essaye de grignoter quelques places par l’arrière juste avant le départ car je crains les bouchons. Arrivé au ¾ du peloton, le départ est donné, je ne cherche pas à doubler, trop de monde. Tant pis pour moi, 52 km c’est long, j’aurai le temps de remonter une partie du peloton, me dis-je. Les chemins sont relativement larges mais le peloton est toujours aussi compact. Je double un peu, je me fais doubler, ça gigote dans tous les sens ! 1ère descente en mono-sente, ça bouchonne dur. 2’ à l’arrêt presque ! Je m’y attendais un peu. Tout le monde le prend du bon côté, il faut dire qu’à l’arrière du peloton, les coureurs sont moins stressés par le temps que ceux du devant. Il me faudra une bonne dizaine de km pour commencer à me sentir bien, et enfin commencer à remonter le peloton dans les côtes, car dans les descentes, ce serait plutôt le contraire. Est-ce moi qui suis mauvais ou les autres qui sont tous bons ? Je n’ai pourtant pas l’impression de trop me traîner en descente, surtout qu’il n’y a rien de technique, ce qui est d’ailleurs bien dommage.

 

 

Nous passons une 1ère fois à Osenbach où les 2 parcours vont se séparer, au 17ème km. Jusque là relativement vallonné, nous attaquons à présent la partie la plus montagneuse. Et là, je me régale enfin. Tout le monde marche dans l’ascension, je suis le seul à courir. Enfin trottiner car je ne vais guère plus vite que les autres. Suffisamment pour en doubler quelques dizaines tout de même car le peloton est à présent étiré mais il y a toujours du monde devant soi à moins de 10m quasiment. Il me faut un peu demander le passage car la sente est souvent étroite en montée et je me retrouve vite coincé. J’ai peur de le payer plus loin, mais qu’importe je me teste et surtout je me fais plaisir. Autre test que j’ai décidé dans ma tête la veille, je vais tenter de faire les 52 km sans m’arrêter une seule fois (hormis les bouchons). Donc de faire l’impasse de tous les ravitaillements. J’ai sur moi tout ce qu’il faut, mangeant peu et buvant encore moins (ce qui n’est pas bien je le sais). Je saute donc allègrement les 3 premiers ravitaillements aux km 10, 17 et 26. La dernière grosse côte nous amenant au Petit Ballon verra mon ardeur en côte se calmer dur. Je reste dans l’allure générale, n’ayant plus la force de doubler. Ce qui me permet aussi de prendre quelques photos. Il faut dire aussi qu’ayant remonté au final pas mal de places, je dois à présent me retrouver avec ceux de mon niveau. Je n’ai pas trop discuté avec les autres, le souffle me manquant sur les 20 premiers km souvent. Et puis pas mal d’allemands aussi, rien d’étonnant vu la proximité de la frontière. Le temps est de la partie, juste dommage qu’il y est un peu de brume pour voir loin. De toute façon, à l’allure où se déroule la course, on n’a guère le loisir de faire du tourisme, à moins d’occulter complètement le chrono. Mais quand on est en course, on aime donner le meilleur de soi-même. Sans toutefois me faire mal en ce qui me concerne. Certains se vident les tripes pour gagner quelques secondes, je n’ai pas personnellement ce côté battant. L’arrivée sur le petit ballon d’Alsace est assez belle, avec une vue s’étendant pas très loin toutefois à cause de la brume. Le sommet franchi au 30ème km, ce n’est quasiment plus que de la descente.

 

 

A la montée, nous avons traversé quelques zones enneigées, mais à la descente celles-ci sont beaucoup plus nombreuses. Petite partie d’agilité où je m’étonne de pouvoir courir aussi facilement sans glisser une seule fois, bien que la neige soit parfois un peu gelée. Autant sur les parties techniques je me fais plaisir, elles sont très rares malheureusement, autant sur ces grands chemins larges et roulants, je m’ennuie. D’autant que je n’arrête pas de me faire doubler. Impossible d’aller plus vite, je n’ai pas de vitesse. Ayant toujours mon objectif de ne pas m’arrêter, je gère mon effort pour en garder un peu sous le pied afin de terminer le mieux possible. Mais je m’use sur ces boulevards, ayant plus l’impression de faire un marathon sur route qu’un trail. Dommage car la région recèle de nombreux sentiers étroits, mais vu le nombre de participants je comprends le choix des organisateurs pour éviter une multitude de bouchons. Quand nous repassons à Osenbach et son ravitaillement au km 42, je double d’un coup pas loin d’une cinquantaine de participants en ne m’arrêtant pas. Je marche toutefois un peu sur du plat, le temps de grignoter un barre crue. Le fait d’avoir notre prénom écrit en gros sur le dossard est assez sympathique, les spectateurs nous encourageant par notre prénom. Les 5 km qui suivent sur les 10 restants se passent au moral car les jambes deviennent flagada. Les 50 coureurs doublés au ravitaillement ont dû tous me redoubler sur ces 5 km, tellement je me traîne. Après quoi je me fixe de ne pas me faire doubler par plus de 5 personnes au km pour les 5 derniers. Je n’y arriverai que sur les 3 derniers km. La fin est assez sympathique car nous plongeons littéralement sur Rouffach depuis une colline. Beaucoup de monde en spectateurs sur le dernier km, les encouragements redoublent. J’ai retrouvé un semblant d’allure sur ce final qui me satisfait. Mais bien comptant d’en finir quand même et d’avoir réussi mon challenge de ne jamais m’arrêter, une première sur 50 km. Une jolie polaire sans manches en cadeau à l’arrivée, que j’enfile de suite car je n’aie pas très chaud. Petit coup de fil à Françoise qui m’apprend qu’elle est repartie avec benjamin pour aller chercher Mélanie après le petit ballon d’Alsace. La semaine dernière, je lui avais conseillé de se rabattre sur le 27 vu son entraînement pour qu’elle ne puise pas trop sur ses réserves pour l’objectif du 100 km de Crest. Consciente et après réflexion, elle s’est dit que ce ne serait pas plus mal de prendre quand même le grand circuit et de se taper tout le dénivelé car de la bosse il y en aura à Crest, et autrement plus dur, puis d’abandonner après suivant son état pour se préserver. Ce qu’elle a fait, la sagesse l’ayant emportée. En attendant leur retour, je grignote un peu mes fruits secs, je bois ma petite bouteille d’eau gazeuse offerte à l’arrivée, puis je me balade dans le parc d’arrivée car les jambes à l’arrêt me démangent avec l’acide lactique emmagasiné. Pas trop étonnant, n'ayant bu qu' 1/2 litre en tout sur le circuit (comme d'hab) et mangé à peine 2 barres de fruits secs. Au bout d’un moment je décide même de partir à pied à leur rencontre en marchant tranquillement, afin justement d’éliminer cette dose d’acide. Ce qui ne me réussira pas trop mal, mes jambes ayant retrouvé leur calme une fois dans la voiture.

 

 

Chacun livre ses impressions sur le chemin du retour, tout le monde est assez satisfait de sa prestation. Mélanie reste un peu déçu de n’être pas allé au bout certes, mais contente quand même d’avoir pu avaler plus de 2000m de dénivelé.

Pour ma part, première grande distance de l’année, et vu mon état fébrile les jours qui ont précédé (jambes molles surtout, peut-être dû à la course de dimanche dernier), je suis content de ma prestation. Au final, 358ème sur presque 1200 partants, 42ème V2 sur 168, et le tout en 5h51. Sans rien avoir calculé, je pensais plutôt tourner en 6h15, 6h30. Rien d’extraordinaire à avoir fait mieux car le terrain était très roulant, vraiment très roulant. Je pense que c’est le trail le plus roulant et de loin que j’ai pu faire jusqu’à présent. Ce qui ne l’a toutefois pas empêché d’être relativement beau, heureusement. Autre constatation, mes classements en V2 régressent au fil des années. Et pour cause, avec tous les jeunes V2 qui arrivent, je ne suis plus dans l’allure. Surtout sur un terrain roulant. Dans 2 ans, ce sera l’inverse, ce sera moi le petit jeune en V3, je reprendrai du poil de la bête dans le classement catégorie. Chapeau au 1er V3 en tout cas qui m’a battu de 40’ !

Un trail bien organisé une fois de plus, un joli cadre, le temps de la partie, une course sans incident, la saison est à présent bien lancée ! Merci à vous organisateurs et bénévoles.

 

Tous les résultats ici

 



19/03/2015
6 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres