Coco le cyclo...

Trail de St-Julien en St-Alban, 04/11/2012

Comment passer à côté de ce trail quand il se déroule dans mon jardin d’entraînement et que je n’ai rien au programme ? Dur d’y résister même quand je sais que je suis encore en phase de récupération après la diagonale des fous d’il y a 15 jours.

Je me dis qu’après tout, ce sera un bon test pour voir où j’en suis au niveau récupération. Du coup je n’hésite pas.

Temps gris et pas froid au départ, j’ai le plaisir de retrouver quelques têtes connus, et l’équipe du jogging club portois une fois de plus en nombre. Toujours un grand plaisir à échanger avec eux. Arrivé peu en avance, j’ai juste le temps une fois de plus de me préparer sans m’échauffer avant le départ. Je prends celui-ci avec l’idée de courir calmement, mais à peine nous attaquons les premiers chemins que je me lâche. Au bout d’un km, je vois un participant devant moi réajuster ses manchons de contention aux mollets. « M… ! » J’ai oublié les miens. J’ai pris un peu trop décontract cette course, si bien que je n’ai pas révisé ma check liste habituelle. Tant pis pour moi. Je me dis que là aussi, ce sera une bonne occasion pour voir s’ils servent à quelque chose.

Ravitaillement pour la course (fruits) ...
et pour les randonneurs (caillette, vin, ...) ! De quoi porter réclamation !

Nous n’empruntons que des chemins que j’ai déjà arpentés, sauf un petit bout à travers la forêt où nous découvrons un petit aménagement de trial en VTT avec gros saut. Réservé aux amateurs éclairés ! La montée se fait bien, les sensations sont assez bonnes, même si j’ai l’impression de n’avoir pas trop de jus. Je rencontre plusieurs bénévoles que je connais qui assurent la sécurité, pas trop le temps de discuter avec eux malheureusement. A St-Cierge la Serre, le vent, pourtant du midi, rafraîchit fortement l’ambiance. Je reste en tee-shirt, mais il faut tout.

Sur les crêtes qui suivent, le brouillard et une petit crachin finissent d’en rajouter une couche. Tant que je suis dans l’action, je résiste ! Le ravitaillement du sommet symbolise la fin du mauvais temps car de suite après nous basculons sur l’autre versant tout en perdant un peu d’altitude. Je n’ai ainsi pas à sortir ma veste.

Les bénévoles sont toujours aux petits soins pour nous. Ces petits instants de réconfort tant pour le ventre que pour la tête sont importants, d’autant plus lorsqu’on galère. Mes jambes commencent aussi par la même occasion avec la descente à accuser un peu le coup, et les genoux aussi. Jusqu’au 20^ème km, je vais arriver à tenir la cadence tant bien que mal.

Un dernier ravitaillement avant de plonger sur l’arrivée marque cette fois le début des problèmes. Les crampes dans les mollets arrivent au grand galop ! Je lève le pied juste ce qu’il faut pour qu’elles ne sortent pas, mais c’est vraiment limite à plusieurs fois. Je me dis que finalement les manchons ont leur utilité. Même s’ils n’enlèvent pas la fatigue au niveau des mollets, ils ont au moins l’avantage de contenir les crampes, que je n’avais plus depuis que j’en porte. Du coup je rentre tranquillement pour éviter tout risque. Je me fais doubler sur la fin, je ne cherche surtout pas à lutter car je sais que cela se terminera quelques mètres plus loin par une crampe magistrale.

Je finis 21^ème sur 44, assez content finalement. Je constate toutefois que j’ai perdu depuis 2 ans en vitesse ascensionnelle sur des trails courts. La pratique de l’ultra n’y est pas étrangère, et les tests passés à l’occasion de l’UTMB ne font que confirmer cet état de fait. La récupération est bien enclenchée je trouve, à voir ce que cela va donner dans 15 jours sur le trail des Truffières.

Ce trail est toujours aussi agréable, tant au niveau de son parcours, technique et ludique, que de son ambiance.

Ravitaillements copieux, bière, soupe et châtaignes rôties à l’arrivée, sans parler de la pâte de coing et caillettes maison ! Sans oublier une animation spécifique par des jeunes équilibristes !

Un trail de village comme on aimerait en faire plus souvent…