Coco le cyclo...

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Trail Drôme à Buis les Baronnies 04 2014

Trail Drôme à Buis les Baronnies

 

Course non prévue initialement, mais étant à cours de sorties longues, c’était la limite ce week-end pour m’y mettre.

Au programme donc le 38 km. Françoise, sans entraînement, m’accompagne et participe au 15 km.

Aucune préparation spécifique du coup, ni pour le camping. Nous arrivons in-extrémis pour le retrait des dossards le samedi soir. Direction le camping après quelques courses au magasin bio pour manger, une fois de plus c’est in-extrémis : il ne reste plus qu’un emplacement, pas terrible. Mais avec notre petite tente, pas trop de soucis pour arriver à l’installer sur un terrain pas trop plat et caillouteux après un petit nettoyage.

Départ à 07h en centre ville, me voilà debout à 06h. Le temps de m’habiller et déjeuner, un petit tour aux toilettes, j’ai juste le temps d’aller tranquillement en centre ville pour prendre le départ. Un petit sac à dos avec la poche à eau (1 litre) et une veste  (pour éviter le flic floc de l’eau dans la poche), 3 barres de céréales, 2 compotes de fruits, un peu de fruits secs, mon téléphone au cas où, je suis parti pour le faire en autonomie totale dans mon esprit, sans m’arrêter aux ravitaillements. Petite déception, je n’arrive pas à caser mon appareil photo, sa sacoche sur la sangle ballote trop et me gêne, et je n’ai plus de place à portée de main dans mes petits rangements. Tant pis, et vu que la course va être rapide, je le laisse à la voiture.

Arrivé sur la place, j’ai encore 10’ devant moi. Je m’attendais à un peu plus de monde au départ, la grosse majorité a dû s’inscrire sur le 25 km, qui ne parte qu’à 10h, et le 15 km à 11h. Horaire un peu bizarre à mon goût. Je reluque un peu les participants pour voir si j’en connais… c’est le désert. Des visages un peu connus, mais pas de vraies connaissances. Pas grave, je suis parti dans ma tête pour me défouler et non pour tailler une bavette. J’essaye de me glisser vers le milieu du peloton au moins pour éviter de me trouver trop bloqué au premier bouchon sur chemin étroit.

Le départ est donné à l’heure, et c’est parti à bonne allure ! Les sensations ne sont pas mauvaises sur ces premiers hectomètres malgré le rythme soutenu. A l’attaque de la 1ère bosse, les premiers sont loin déjà… comme d’hab. J’évalue à 200 personnes ceux qui me précédent, c’est ce que j’aime. De manière à avoir du monde à doubler régulièrement par la suite dans les côtes, c’est motivant… quand on a la forme aussi ! De toute façon, je ne suis pas capable d’aller plus vite sans faire exploser la marmite illico presto. 1ère côte, tout le monde est frais, je me maintiens juste dans l’allure. Au premier vrai coup de cul, enfin je commence à doubler. Je trottine toujours en essayant de ne pas me fatiguer. J’ai pris la technique à l’entraînement, ça marche pas trop mal. Les chemins sont dans l’ensemble assez larges, il est donc facile de doubler. Sauf quand les côtes sont dures, ils sont très étroits. Et j’ai du mal à doubler du coup. La forme étant là, j’y arrive toutefois sitôt qu’il y a un petit dégagement sans me fatiguer outre mesure. Je suis rassuré, mes petits ennuis de la semaine ont l’air d’avoir complètement disparu. Dans les descentes, je manque par contre un peu d’aisance. Je déroule mais avec un petit sentiment de crispation que j’essaye de faire disparaître dans ma tête. Au premier ravitaillement vers le 10ème km, je dévie de mon objectif initial. Je décide de m’y arrêter pour boire un verre d’eau et manger un morceau de banane. L’arrêt est assez court, la moitié des coureurs à ce moment là ne s’arrête pas. Hormis quelques passages à fort pourcentage, tout le reste des chemins est roulant, les descentes comprises, peu de technicité dans l’ensemble. Je suis un peu déçu, mais je me réconforte en me disant qu’au final c’est mieux ainsi pour moi car ça me permet de retrouver un peu de rythme, ce qui me manque le plus. La plupart de mes entraînements se faisant sur terrain technique et pentu (n’aimant pas le reste !), ça équilibre. Je double un grand costaud dans une portion de côte qui souffle fort tout en maugréant après l’organisation sur la qualité du trail, beaucoup trop roulant à son goût. Je pense un peu comme lui aussi d’ailleurs. Je l’encourage d’un petit mot et essaye de le rassurer en lui disant que le meilleur est à venir. Aux 2/3 de la 1ère boucle, des secours remontent la course. J’apprendrai par un autre concurrent sur la fin de la course qu’il y a eu en effet une chute d’un participant peu derrière moi. Etant soi-disant autonome, j’anticipe la fringale en commençant à manger une barre de céréales. Celle-ci étant hyper nourrissante, j’ai pris l’habitude de n’en manger qu’une bouchée. Ce qui me tient le ventre quasiment 1/2h d’habitude sans problème. Du coup la barre me dure 1h30 à 2h. La descente sur Buis les Baronnies est hyper roulante, je commence à en avoir plein les jambes de ce rythme. Dans la dernière descente sur Buis, sur une partie goudronnée le grand costaud me rattrape et m’encourage à son tour. Un peu avant la fin de la 1ère boucle, passage à gué dans la rivière. 2 cordes tendues pour s’agripper en cas de glissade, mais la roche et les cailloux du lit de la rivière ne sont pas piégeux du tout. Flic floc par contre dans les chaussures ! Heureusement avec le beau temps et la 2ème boucle, elles auront le temps de sécher. Passage au 25ème km en 2h30 ! 10 km/h de moyenne. Si la 2ème boucle est aussi rapide, je serai de retour avant 11h. Et du coup je me dis que je repartirai avec Françoise. Je saute le ravitaillement lors du passage à Buis involontairement, je ne l’ai pas vu avec toute la foule présente. Aucun souci j’ai largement de quoi faire face avec tout ce que j’ai. Et n’ayant encore pas bu grand-chose, mon litre devrait faire tout le parcours. Sur le goudron au début de la 2ème boucle, le grand costaud me redouble en me disant « t’as fait un arrêt express ! ». Ben oui, un peu plus qu’express même, involontairement. A l’attaque de la côte qui doit nous amener sur les crêtes quasiment, je le redoublerai et ne le retrouverai qu’à l’arrivée. Après ces 2 km de goudron plat, nous voici donc au pied de la grosse difficulté de la course. Ce qui me ravit. Les sensations en côte sont toujours bonnes, et peu à peu je remonte des concurrents. Personne me double, c’est bon signe sur mon état de forme. J’essaye de courir chaque fois que le pourcentage n’est pas trop fort. Jusqu’au sommet je doublerai d’autres concurrents. Un dernier ravitaillement au 2/3 de la côte que je zappe comme prévu.. A l’attaque de la descente, je finis par rattraper 2 concurrents pas loin devant moi au sommet, ils accusent le coup musculairement au moment de la bascule. Avec un autre concurrent qui m’apprend l’accident du matin, nous nous lançons dans la descente à bonne allure mais sans prise de risque. Nous sommes dans le même tempo, c’est agréable. Mais voilà, je commence à ressentir des tiraillements dans les mollets. Ceux-ci vont vite se transformer en crampes. Heureusement mes manchons de contention vont les contenir, mais je ne peux plus tenir le rythme. Je m’arrête pour laisser passer mon compagnon de chemin du moment, et continuer tranquillement pour éviter toute blessure. Les 3 derniers km de descente se feront au ralenti, me faisant un peu rager car je commence à me faire doubler en nombre. N’aurai-je pas assez bu ? Est-ce la gêne ressentie aux mollets dans la semaine qui en est la cause ? Est-ce le manque de longues distances cette année ?A voir de près pour les courses à venir, mais content tout de même de ma course et des bonnes sensations en côte. Mauvaise surprise à l’entrée de Buis, nous devons nous taper encore 3 km de goudron. Ce qui fera faire la grimace à beaucoup de participants du 38 et du 15 km. Ils se feront eux aussi au ralenti, mes mollets étant vraiment contractés. Je perdrai une trentaine de place sur ces 6 derniers km. Au final je finis 107ème sur 356 arrivants, ce qui est pas mal sachant que j’aurai du finir entre la 75 et 80ème sans ce problème de mollets. Et surtout mes bonnes sensations en côte qui se sont confirmées. Ce qui devrait être mon point fort pour les 3 grandes courses de la saison. Côté nourriture, impeccable aucune sensation de faim ni de soif, je n’aurai mangé qu’une seule barre de céréales aux  ¾. Et bu 80% de mon litre de boisson.

Arrivé à 11h37, Françoise est déjà partie et vu mon état, il n’était plus question de l’accompagner. Je profite du beau temps pour me reposer un maximum en l’attendant, tout en faisant une sieste et regardant les arrivées des concurrents. Je retrouve entre temps Serge du club d’Allex qui participait au 25km. 2ème V2 au classement ! Un habitué des podiums et des premières places souvent (1er au 11km de Mirmande). Très bon sur les courtes distances, il a du mal à finir un marathon à chaque fois. Il est tout mon contraire, il faut que ça explose ! Il est du genre formule 1 quand moi je suis du style diesel. J’aperçois, mais sans pouvoir l’approcher Eric, notre voisin de camping pour la chaussée des géants à Thuyets l’an passé. Lui aussi un excellent coureur, il terminera 1er V2 sur le 38 km, loin devant moi.

Françoise arrivera un peu rouge comme sa casquette… qu’elle n’a pas prise ce matin ! La chaleur est là aujourd’hui, on ne s’en plaindra pas car des précédentes éditions à la même époque ont été plutôt fraîches. 236ème sur plus de 300 arrivants, pas trop mal pour quelqu’un qui n’avait pas encore couru cette année.

Trail du roc de la lune dans 2 semaines, ma seule interrogation : vais-je tenir la distance sans faiblir ? Réponse bientôt…



15/04/2014
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