Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

06 juin 2010 : trail du Pic Saint-Michel

06 juin 2010 : trail du Pic Saint-Michel à Lans en Vercors

 

Ayant prévu initialement plutôt de participer aux Drayes Blanches, mais Céline, Marianne, Jeanne et Kévin s'étant déjà inscrits au trail du Pic St-Michel, je décidais de les rejoindre, ne connaissant quasiment pas ce secteur. Et comme je m'étais décidé à faire plus du court aussi, le parcours de 22 km me convenait mieux, le dénivelé n'étant pas mal avec ses 1250 m D+.

Pas très en avance, nous arrivons à Lans en Vercors vers 10h00 pour un départ à 10h30. Nous laissons Céline dans le village, puis je monte Françoise presque jusqu'à la station de ski, car elle va marcher jusqu'au pic St-Michel pour nous voir passer. Gagnant ainsi un peu de dénivelé, elle aura juste le temps d'arriver avant les coureurs au sommet.

Retour au village, je trouve une place de parking juste à côté du départ. Et Céline qui a récupéré nos dossards. Avec, une petite pochette brassard de raidlight pour MP3 ou téléphone ou ce que l'on veut. Ca tombe bien, je m'en servirai pour mon GPS. Jeanne et Marianne sont là aussi, Kévin est en train de s'échauffer. Le temps de les épingler, d'enfiler la paire de baskets, nous voilà prêts. Il reste à peine 10', petit échauffement sur place. Dans le champ voisin, plusieurs parapentes atterissent, toujours agréable de voir ces "hommes oiseaux". Kévin nous rejoint au moment où le speaker nous annonce de rejoindre la ligne de départ au centre du village à 300m environ. Nous y allons en petite foulée, histoire de s'échauffer un peu plus.

 

 

Avec Kévin, nous nous glissons devant. Etant donné que nous attaquons par de la côte rapidement, je pressens des goulots d'étranglements. Donc je vais essayer d'éviter de me faire coincer bêtement.

Le départ est donné, ça ne va pas trop vite, mais trop pour moi quand même. Ne tenant pas à me griller dès le départ, je ne cherche pas à suivre qui que ce soit. Kévin est déjà devant, ayant emboîté le pas aux plus rapides. Je n'arrête pas de me faire doubler dans les 500 premiers mètres, dont une féminine qui disparaît rapidement de ma vue. Je me dis que je devrais la revoir avant la fin de l'ascension comme beaucoup d'autres. Ce ne sera pas le cas, elle arrivera presque 20' avant moi ! Une sacrée gazelle. Au bout de 300m je suis déjà essoufflé contrairement à tous ceux qui me doublent. Incapable de tenir la vitesse. Au pied de la côte qui arrive très rapidement, je compte grosso modo entre 50 et 60 participants devant moi. Il y en a donc encore plus de 150 derrière moi, l'objectif est atteint, je ne bouchonnerai pas. D'autant plus que ceux qui sont devant sont des rapides et qu'en plus le chemin est large dans les premiers km. La longue ascension débute, nous sommes à peu près tous à la même allure. Je commence à grappiller toutefois 2, 3 places à mon rythme. Soudain, je réalise que j'ai oublié de mettre mon GPS en route. Tant pis, je m'en passerai, je me fierai au km et dénivelé annoncé. Surprise, nous avons droit à 2 petites descentes avant de reprendre l'ascension qui ne s'arrêtera plus qu'au sommet. J'en profite pour boire un coup. Le temps de reprendre mon rythme de croisière, et lentement mais sûrement je reprends au fil des km quelques participants.

 

 

Le large sentier fait place à un sentier technique, parsemé de racines et de cailloux, et pas trop pentu. Il est superbe, je me régale. Parfois quelques bons « escaliers » qui le rendent cassant. Juste ce que j'aime ! Chemin à priori très prisé car nous doublons un nombre de randonneurs incroyable. Ils n'ont pas choisi le bon jour car plus de 200 coureurs vont les perturber. Ils sont sympas et nous laissent bien le passage dans les parties étroites.

 

 

Et plus nous avançons, plus nous en trouvons, et plus la côte prend du pourcentage. Nous recevons beaucoup d'encouragements, ce qui est agréable. Juste le temps d'échanger 2 mots de sympathie au passage, nous filons vers le sommet. C'est une succession de marches quasiment avant d'arriver sous le pic où nous traversons des prés. La vue est magnifique, le temps couvert dans l'ensemble nous épargne de la canicule. Tant pis pour les vues lointaines qui sont moins belles. Le pic est là devant nous, je suis un peu déçu. J'aurai bien aimé que cela dur encore un bon moment. Pourtant nous avons déjà gravi quasiment 1000m de dénivelé, les jambes sont  en pleine forme. Et puis surtout je sais qu'à présent, arrive la descente ! Ravitaillement au sommet (8 km), je me tâte puis prend finalement un verre d'eau. Je réalise que je n'ai quasiment pas bu depuis le départ.

 

 

Il a fallu les monter les packs d'eau jusqu'ici, bravo aux courageux. Mais heureusement qu'il n'y a pas la chaleur que nous avions hier à Grâne, car je pense que les derniers n'auraient pas eu une seule goutte d'eau, le ravitaillement dévalisé par les premiers qui auraient tous déjà vidés leurs gourdes dans l'ascension et qui auraient voulu la remplir. Je vais pour repartir, qui vois-je ? Françoise quelques mètres plus loin, qui nous regardait monter. Je pensais l'avoir doublé sans la voir dans la foule des marcheurs que nous avions doublé, et bien non, elle a marché d'un bon rythme pour arriver avant nous. Elle m'annonce que Kévin est passé il y a 5', et que je suis environ 27 ou 28ème. Je ne pensais pas en avoir doublé autant. A côté d'elle une affiche de Kikourou coincée dans les cailloux, représentant Séverine, décédée l'an passé dans un accident. La vie est bien cruelle parfois. Et il faut faire avec.



Reste à présent à limiter les dégâts dans la descente. Celle-ci commence par un passage raide, un peu glissant, suivi de passages techniques sur cailloux. Je me surprends à tenir presque l'allure de ceux qui sont devant, quand j'en entends un débouler à toute allure derrière moi. Le temps de me garer sur le côté, il est déjà passé en me remerciant au passage. Ecœuré une fois de plus ! Mais comment font-ils ? Les autres devant augmentent peu à peu l'écart. Nous rattrapons assez rapidement le haut des pistes de ski, et c'est à présent des chemins larges, très vallonnés qui se succèdent plein nord vers la Moucherotte. Heureusement qu'il y a ces petites bosses qui me permettent de reprendre un peu du terrain. Nous arrivons sur le second ravitaillement (13 km) dans un décor bucolique au milieu de prés magnifiques, tout en fleurs.



Un petit verre de coca, je n'ai pas rebu depuis le 1er ravitaillement, ainsi qu'une petite poignée de fruits secs. Un autre participant se renseigne pour savoir si ça grimpe encore longtemps, il commence à en avoir plein les pattes ! On le rassure un peu. Je repars peu après lui et le rattrape assez vite dans la petite côte qui suit. Je lui donne rendez-vous un peu plus bas dans la descente, persuadé qu'il me rattrapera. Il me rejoindra finalement… après l'arrivée. Nous rejoignons le pied de la Moucherotte quand nous bifurquons pour une nouvelle grande descente, et longue cette fois. Chemin très roulant au début, je reste dans l'allure de celui qui me précède. Puis peu à peu le chemin se rétrécit et devient de plus en plus technique. Je me fais larguer petit à petit, et 2 ou 3 autres en profitent pour me rattraper et me laisser dans ma galère. J'ai l'impression d'être le seul à galérer dans cette descente, mais en discutant après l'arrivée et en écoutant autour de soi, je me rends compte que nous étions tous à la même enseigne. Arrivé au bas, je ressens mes muscles du mollet qui tressaillent. Heureusement que j'ai mes boosters je pense, car sinon les crampes se seraient déclenchées aussi sec. Je marche le temps de calmer mes muscles, et je réalise mon erreur à nouveau : je n'ai pas assez bu ! Et je n'ai pas soif le pire. Il faut vraiment que je me discipline à boire régulièrement. Sur des distances courtes comme aujourd'hui, la vitesse est plus élevée et du coup j'ai l'esprit trop occupé pour y penser. Ainsi qu'à souffler dans les descentes pour bien oxygéner les muscles. 2 erreurs que je suis en train de payer comptant. Le troisième ravito est là, je le zappe. Je marche le temps de manger une barre de céréales et de boire ma gourde qui est presque pleine encore. On me redouble tant pis. Je réalise que tellement concentré sur la descente, j'en ai oublié de faire des photos ! Il reste une côte qui arrive très vite, et je les vois tous marcher. Je reprends mon rythme et réussis à courir sauf dans un passage un peu trop raide. Du coup j'en redouble quelques uns. Dernière côte, je suis remonté sur 4 autres, mais dans la dernière descente qui suit, il fileront devant peu à peu.

J'en doublerai un quand même qui dans les parties les plus pentues à travers les prés des pistes de ski, piétine, n'ayant plus de jambes certainement. Les 300 derniers mètres se font sur du goudron, je ressens mes mollets qui « frétillent » à la limite de la crampe. Personne juste derrière, je me relâche pour éviter de me retrouver les jambes raides soudainement. Comme à Buis les Baronnies : même scénario d'arrivée ! Je réussis à franchir la ligne juste avant mon poursuivant qui me sentais à sa portée. En effet, il y aurait 100m de plus, il m'aurait doublé.

C'était le « 406 » qui poursuivait le « 407 » ! Il vient me serrer amicalement la main, on échange un peu nos impressions. Kévin est là, arrivé 10' avant. Nous nous restaurons sous le chapiteau d'arrivée, accolé à la ligne d'arrivée. Une bonne bière fraîche m'attend, je la déguste avec plaisir. Le ravitaillement à l'arrivée est copieux, seul le salé m'attire.

Avec Kévin, nous restons à côté de la ligne d'arrivée pour voir arriver Jeanne, Marianne et Céline. Elles arrivent toutes sourires, mais un peu émoussées comme tout le monde. Certains et certaines même beaucoup !

 

 

 

 

Marianne en première, suivie de Jeanne 2 minutes après. Céline arrivera un petit moment après, elle n'a pas tenu le rythme aujourd'hui. Il faut dire qu'elle a un peu délaissée l'entraînement ces derniers temps. Et ça se ressent de suite, la preuve.

En attendant Françoise qui redescend en marchant tout en prenant le même parcours que nous, nous pique-niquons dans l'herbe près de l'arrivée. Nous voyons ainsi arrivés les autres participants, et notamment ceux du grand parcours de 46 km. La faim ne nous tiraille pas, autant les uns que les autres, mais nous ferons honneur au panier de cerises toutes fraîches du jardin. Les résultats sont affichés, et je suis 28ème . Donc en final ni perdu ni gagné de place après le sommet. Encourageant ! Et si j'arrive à m'améliorer dans l'avenir en descente, ce sera du boni ! Et au classement par catégorie, je me retrouve second V2 à 40" du 1er. Je l'ai eu en point de mire dans la dernière descente après l'avoir quasiment rattrapé au sommet de la dernière bosse. Mais vu l'état de mes mollets, j'étais bien incapable d'aller le chercher.

Françoise arrive à son tour, un peu fatiguée elle aussi. Le pique-nique est le bienvenu, mais elle n'a pas tellement faim non plus, la fatigue ayant pris un peu le dessus aussi.

 

 

N'étant pas trop pris par le temps, nous restons du coup pour la remise des récompenses.

 

Le parcours était superbe, mais dur physiquement avec de bons pourcentages autant en côte qu'en descente. Moins il est roulant, mieux je me comporte. Donc idéal pour moi. Plus qu'à récupérer cette semaine avant le trail de l'envolée des balcons de la Drôme à Piègros la Clastre la semaine prochaine. Même style de parcours, une grande montée suivi d'une grande descente : 850 m D+ pour 18 km. Si les jambes ont bien récupérées, je devrais y trouver du plaisir comme aujourd'hui.

 

Merci aux organisateurs qui n'ont pas ménagé leur peine pour nous offrir un superbe parcours. Je connaissais le secteur sous la neige pour être venu une fois skier, mais nous découvrons et apprécions encore beaucoup mieux le secteur par la CAP ou la marche. A revenir pour faire la Moucherotte que je ne connais pas !

 

Plus de photos dans l'album ! (désolé pour la tâche sur l'objectif, je ne m'en suis aperçu qu'à l'arrivée !)

 

Résultats complets :  22 km - 46 km

 



08/06/2010
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