Trail de Saint-Julien en Saint-Alban - dimanche 08/11/09
08 novembre 2009 : Trail de St Julien en St Alban
Un seul mot pour le qualifier : SUPERBE !
Un parcours génial, 100% trail, technique, paysages magnifiques, organisation hyper sympa, ambiance conviviale à souhait…
Alors qu'initialement je devais me rendre à Léoncel pour une course d'orientation avec Françoise ce jour, je me suis retourné au dernier moment sur le trail de St Julien car Françoise a du déclarer forfait.
Un ciel bleu quasiment sans nuages est de la partie, ce qui ne gâche rien, bien au contraire, surtout que la veille au soir il pleuvait encore. Arrivé avec juste un petit 1/4h avant le départ à 09h, j'ai juste le temps de m'inscrire et de papoter un peu avec Phil, surpris de me voir alors que je lui avais annoncé que je ne viendrais pas.
Le jogging club portois au départ
Le départ est donné, petit tour dans le parc, direction la rivière, où une nouvelle fois ils nous ont concocté leur spécialité : une passerelle toute en palettes pour traverser cette fois l'Ouvèze dans toute sa largeur. Un chef d'œuvre en la matière, stable comme pas une : y aurait-il dans l'équipe de bénévoles un ingénieur en génie civil ? ou tout simplement des bricoleurs professionnels ? Car il faut assurer ! si la passerelle venait à s'effondrer alors que nous étions tous à la queue leu-leu dessus, bonjour les dégâts. Chapeau, car elle n'a pas bronché d'un poil. Il fallait juste faire attention de ne pas glisser dessus. Ils avaient d'ailleurs demandé impérativement de ne pas courir dessus, et pour cause. Une petite gelée blanche avait recouvert les lattes de bois.
Pour ceux qui jouaient la gagne, ils valaient mieux être dans les premiers, car ça a bouchonné dur derrière. Nous étions plus nombreux que l'an passé en coureurs à première vue. Partis avec Phil presque en queue de peloton, nous avons eu le temps sans problème de dégainer nos appareils photos pour immortaliser la scène et l'ouvrage éphémère. Une fois de l'autre côté, après quelques mètres un peu glissants et gadouilleux, la course repris ses droits, et par un bon sentier (que je connaissais par cœur vu que c'est mon lieu d'entraînement en semaine entre midi et 2h) nous rejoignons les Fonts du Pouzin. Un tout petit bout de goudron avant d'attaquer la première grosse difficulté du jour : la grimpée sur la colline qui domine le Pouzin et les Fonts du Pouzin. Pourcentage sévère, mais nous offrant une vue superbe sur la vallée de l'Ouvèze.
Je monte à mon rythme laissant Phil, ayant plus de facilité que lui dans les côtes vu mon gabarit par rapport au sien. Devant moi, pendant 400 à 500m, une participante qui n'arrête pas d'être encouragé par un ami ou mari ( ?) pour aller de l'avant et rattraper une autre participante un peu devant. La pauvre, elle doit en avoir ras le bol de l'entendre. Si elle pouvait aller plus vite, elle irait ! Un peu après elle lui propose gentiment de filer devant avec un autre ami… en espérant être tranquille. Aura t'il compris le message ? pas sûr, car il veut rester… Je profite d'un espace qui s'élargit pour doubler et reprendre mon rythme. Premier ravitaillement vers le sommet de la colline, avec un point de vue magnifique sur la vallée de l'Ouvèze en direction de Privas.
Isabelle une collègue de travail est là en tant que bénévole et nous propose à boire. Je ne me fais pas prier, et en profite pour prendre un petit bout de chocolat par gourmandise !
Phil arrive, et j'en profite pour m'alléger en quittant mon tee-shirt pour ne garder que ma micro-polaire. Et mon tee-shirt ira dans le sac à dos de Phil, n'ayant rien pour le stocker (pas très malin !). Nous continuons ce magnifique parcours par un sentier escarpé à flan de colline sur la vallée de l'Ouvèze et son embouchure dans le Rhône. Toujours une vue magnifique, mais il ne faut pas se louper, le terrain est très accidenté et glissant. Et je me dis que si pour nous coureurs, nous prenons notre pied, il risque de ne pas en être de même pour certains marcheurs plus très jeunes qui risque d'être fortement crispés dans ces passages techniques. Je me régale les yeux, prenant le temps d'admirer le paysage et de faire des photos (qui seront floues pour la plupart !!!).
Phil a pris un peu d'avance du coup. Arrivé vers le « couvent des chèvres », nous attaquons une descente technique sur Le Pouzin. Une participante devant moi me donne le rythme, je la suis en me faisant plaisir. Pour une fois ! Nous traversons le Pouzin, au passage je salue un bénévole qui assure la sécurité, Bernard un ami cyclo de longue date. Pour éviter un petit bout de route, descente au bord de l'Ouvèze et puis remontée par des escaliers. Je les avale 2 à 2 avec facilité, ce qui me procure un petit plaisir supplémentaire. Surtout qu'arrivé en haut, je bute sur un participant qui n'en peux plus le pauvre. Il n'a pas fini de souffler car le GR qui suit pour rejoindre le plateau des Grads n'est pas triste dans sa première partie ! En effet un joli raidillon nous élève rapidement au-dessus de la ville. J'en profite pour accélérer un peu, en doubler quelques-uns uns pour tenter de rattraper Phil. Au passage une participante qui peine me demande si je ne veux pas la pousser, croyant que je ne le ferais pas : ce que je fais volontiers. Mais elle crie grâce de suite de peur de finir de s'essouffler complètement. Je n'insisterai donc pas ! A mi-hauteur je vois Phil devant moi, et je le chambre un peu ! Il se retourne… mince ce n'est pas lui ! Même sac à dos, quasiment le même maillot vu de dos, un grand gabarit, mais pas du tout la même tête de face ! Je m'excuse, mais il ne l'a pas mal pris bien au contraire. Du coup je continue sur ma lancée, et finis par rattraper le vrai. Je garde mon rythme et arrive quelques secondes avant lui en haut où un ravitaillement nous attend, juste le temps de le prendre en photo.
Ravitaillement une nouvelle fois hyper copieux, surtout que nous passons avant la plupart des marcheurs qui arriveront plus tard dans la journée. Nous buvons, nous mangeons un peu… et c'est reparti ! Les difficultés s'estompent à présent, nous longeons une crête par un chemin parfois technique. Une marcheuse devant un de ces obstacles nous laisse passer tout en nous demandant comment on fait pour ne pas glisser, elle qui a un mal fou en marchant. Eh oui, un marcheur qui ne court pas, ne connaît pas notre avantage. Un coureur, de par sa rapidité de mouvement, glisse comme un marcheur, mais rattrape le coup immédiatement car son deuxième pied a déjà pris assise pour permettre au premier de repartir devant. Si bien que la glissade est quasiment toujours très courte. Alors qu'un marcheur quand son pied part, l'autre est toujours cloué au sol derrière. Et c'est le grand écart ou la chute si le pied ne retrouve pas une butée ou un terrain plus adéquat. Par contre le coureur a un inconvénient avec la vitesse : si son pied bute sur un obstacle, il pique beaucoup plus vite du nez qu'un marcheur ! Et il n'est jamais facile de se rattraper dans ce cas là. Petite sente au départ, chemin plus large par la suite, dans les parties descendantes un peu technique, Phil me laisse sur place chaque fois. Impossible pour moi de le suivre, malgré tous mes efforts. Je n'insiste pas car je sens la gamelle assurée sous peu en ce qui me concerne. Connaissant bien le secteur, j'anticipe les montées à venir pour revenir dans sa foulée. Arrivé au col de saint Alban, des bénévoles assurent toujours la sécurité. Et Parmi eux, Joël que je n'ai pas revu depuis 3 à 4 ans au moins ! Pas trop le temps de discuter, Phil continue devant à bonne allure. Je repars assez rapidement, mais finalement je retrouve Phil très rapidement, car il y a un point de ravitaillement, le dernier, près du Château (du moins le peu de ruines qui en reste). Et là je tombe cette fois sur Sylvie, une ancienne collègue de travail. Petite discussion tout en se ravitaillant un peu, Phil commence à prendre les devants car une bonne côte nous attend à nouveau, commençant par des escaliers.
Peu avant le sommet, je doublerai Phil, et je prendrai un peu d'avance, sachant que dans les descentes qui nous restent, je ne résisterai pas à son retour. Ce qui ne manque pas bien sûr. Un petit passage sur chemin large bien pentu avec virage, je vois Phil juste devant moi, s'envoler carrément ! Je me suis demandé même s'il n'allait pas faucher deux autres participants devant lui tellement il arrivait vite sur eux. Mais non, maîtrise parfaite, il assure. Et moi je freine comme je peux pour ne pas m'emballer ! Heureusement pour moi nous retrouvons la montée. Alors que les autres participants ont pris l'allure marche, Phil continue à courir… si bien que j'aurai du mal à le rattraper. Pas de pot pour lui, il loupe un carrefour, trompé par 2 jeunes en chasuble un poil plus haut qui nous encouragent. Du coup je lui repasse devant et profite d'une montée plus raide pour accentuer un petit peu mon avance avant une longue descente que je connais bien, bien roulante. Ne ressentant pas trop de fatigue, je me décide à descendre bon train, le terrain n'étant pas trop technique. Ce qui me permet de doubler un autre participant. Je tends l'oreille pour entendre le galop de Phil, rien ! Au bout de 2 km, je commence à me poser des questions s'il n'a pas chuté ! Car entre temps j'ai baissé un peu mon allure, mon rythme était un peu élevé et je n'avais pas envie de me fatiguer. Finalement, j'arriverai en bas avant que Phil ne m'ait rejoint, je l'apercevrais pas loin derrière. Nous continuons le long de l'Ouvèze à flan de colline sur un chemin en dévers montant et descendant en permanence, et glissant. J'y vais tranquillement pour ne pas risquer la gamelle. Un balisage mal compris a trompé plusieurs participants dont Phil, pour ma part je suis resté planté quelques secondes devant avant de comprendre par où nous devions passer : un barbelé au sol était entouré de rubalise, ce qui nous donnait l'impression que le chemin était barré, d'autant qu'un autre descendait sur notre gauche. En réalité c'était juste pour nous indiquer de ne pas se prendre les pieds dans le barbelé. Une autre rubalise un peu plus loin nous indiquait bien qu'il fallait continuer tout droit. Comme quoi le moindre petit détail peut vite prendre une tournure opposée ! Alors que nous finissions cette partie technique, le chemin s'élargissant un peu, je loupe à mon tour un panneau sur un carrefour, trompée par des voix sur ma droite. Mais vu l'état de la végétation devant moi, je comprends vite mon erreur ! Arrivée en bas, j'aperçois Phil une centaine de mètres derrière moi. Je continue à mon allure sans l'attendre, me disant que je le prendrais en photo sur le fameux pont bricolé que nous allons devoir retraverser en sens inverse cette fois pour terminer. Ce que j'arrive à faire sans louper ma photo (mais loin d'être exceptionnelle je l'avoue).
Nous finissons ensemble dans le parc. Les organisateurs ont investi dans un système de lecture code-barre pour nous pointer. Il est vrai que cela peut leur faciliter grandement la tâche.
N'ayant pas pris ma montre, je me renseigne sur l'heure pour constater que nous avons mis environ 3h10. Phil me confirme que nous avons couru exactement 2h48, arrêts déduits des ravitaillements. Ce qui n'est pas mal vu la difficulté du circuit.
A l'arrivée, traditionnellement nous avons droit à notre bol de soupe au lard et des châtaignes rôties. Je retrouve encore des connaissances. Mais je n'aurais pas le temps malheureusement d'apprécier l'après course comme il se doit car on m'attend à la maison pour le repas. Je quitte les lieux rapidement et au pas de course jusqu'à la voiture garée sur le parking d'une usine proche. Les jambes vont bien, ce qui me rassure sur ma forme du moment. J'espère pouvoir la garder ainsi jusqu'à SaintéLyon.
Belle matinée, belle organisation, conviviale et simple… Bravo aux organisateurs et à tous les bénévoles, gardez bien votre style, il plaît ! la preuve : plus de 170 coureurs, 1200 participants au total ! MERCI à vous.
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