Challenge Charles et Alice 2013 : le Maratrail
Challenge Charles et Alice 2013 : le Maratrail
Samedi soir, arrivée du 106 km. Une bonne douche pour commencer, non sans avoir mangé 2 bananes avant pour la récupération et bu de l’eau gazeuse. Repas assez léger, et assez vite au lit après un bon massage des jambes par Françoise. 1h30 avant de pouvoir m’endormir tout de même, la fatigue dans les jambes m’en empêchant. Puis ce fut un bon sommeil, jusqu’à 06h15.
Les jambes raides sur les premiers pas, reprennent vite une activité normale. Pas de problème, je peux aller courir. De la fatigue certes, mais pas de douleurs, ce qui me réjouis mentalement.
07h45, nous voici à Crest pour le départ. Je retrouve Luca, Corinne et Frédéric. Gérard est là aussi pour le départ pour les photos. Un peu de fraîcheur matinale, du coup je décide de partir avec 1 seconde couche. Luca est en tee-shirt, une bouteille d’eau à la main. Moi mon sac à dos 5L qui pèse quasiment 3 kg. J’ai l’impression que je me débrouille mal sur ce point, mais comme en vélo, j’aime bien avoir mon autonomie. Du coup je charrie toujours trop de choses qui ne serviront quasiment jamais.
Le départ donné, les jambes trouvent assez vite un bon rythme, toutes proportions gardées. Avec Lucas et un de ses amis, nous faisons chemin ensemble. Nous sommes dans le même rythme, c’est la 1ère fois que j’arrive vraiment à courir constamment avec un autre en course. Dommage que l’ami Laurent ne soit pas là comme prévu initialement, je pense que nous aurions pu faire aussi course ensemble. Nous nous retrouvons assez vite vers la fin du peloton, rien de plus normal. Après le premier ravitaillement à Eurre où je n’ai pu résister à l’appel d’un petit sandwich au jambon beurre, je quitte mon manches longues car je commence à transpirer. Un temps pas possible pour le caser dans mon sac à dos, du coup nous perdons le contact avec les autres qui nous accompagnaient. Les jambes vont bien toujours, mais Luca commence à sentir une douleur au tendon de sa cheville droite. Nous continuons à notre train, à travers une multitude de petits chemins vallonnés tout en discutant. 1 second ravitaillement en forêt avant la grimpée à la vierge d’Upie, un petit rouge sympathique sur la table, mais bon un peu de sérieux tout de même. Au sommet de la vierge, Françoise est là. Belle descente, un peu de gadoue régulièrement depuis le départ (et jusqu’à l’arrivée), nous retrouvons le même contrôle que tout à l’heure, et cette fois ils ont sortis la caillette. Je ne peux y résister ! Pour le rouge, j’attendrai encore un peu. Luca a de plus en plus de mal avec sa cheville. Nous finirons en marchant jusqu’à Vaunaveys, à mi-course. Là il prend la décision d’arrêter pour éviter une blessure qui pourrait l’handicaper le reste de sa saison. Sage décision. Ayant déjà terminé un challenge, il n’avait rien à gagner de plus à continuer.
Du coup je me retrouve seul pour finir. Je continue sous le soleil, en direction de la croix de Besot. Petite portion de boue où je ne méfie pas, et vlan la bûche ! Le côté tout emplâtré, je me relève et mon téléphone sonne ! Les mains gadouilleuses, j’arrive à l’attraper, c’est Françoise qui est en panne de voiture perdue dans un coin pas possible ! Que se passe t’il d’un coup, la poisse qui nous tombe dessus ? Pas de panique, quelques conseils par téléphone, et elle arrive à repartir, ouf ! Peu à peu je reprends mon rythme de sénateur, et je commence à revenir sur une participante du semi accompagné du serre-file déguisé en clown, ainsi qu’à peu de distance d’un autre concurrent du 42 km qui marche vite mais a du mal à courir. Les jambes sont lourdes, mais j’arrive à tenir une cadence assez régulière, même en côte quand celle-ci est douce. Descente sur Cobonne où je retrouve Françoise venue à ma rencontre, et qui monte avec du ravitaillement à son tour à la croix de Besot où nous allons repasser. Au ravitaillement de Cobonne, je rattrape 2 concurrentes du 42 km avec qui je repars et fais un petit bout de chemin tout en discutant. A la 1ère bosse, je les laisse, leur rythme étant plus faible que le mien. Peu après, je redouble 2 autres concurrents, puis je rencontre notre prof de gym du lundi qui se promène en famille. Petit échange amical, et c’est reparti pour une nouvelle ascension de la croix de Besot. Je me retrouve à nouveau bien seul. Les jambes deviennent de plus en plus lourdes, et le rythme en bosse s’en ressent un peu. Juste avant le sommet, je retrouve Françoise bien installé dans l’herbe face aux 3 becs en train de pique-niquer. J’en profite pour manger aussi car il reste encore un peu de chemin, la fringale me clouerait vite au sol sinon.
La descente qui suit est technique sur 2 à 300m. Un couple est en train de descendre en marchant prudemment. Je les double du coup car je m’éclate à descendre ce passage à toute vitesse. Je le paierai juste après car le chemin redevient très roulant et je me retrouve sans jambes à nouveau. Pas grave, l’arrivée est à moins de 10 km environ, il n’y a plus qu’à attendre que ça se passe tranquillement. Ca monte, ça descend, tout va bien, je garde ma cadence, pas très élevée toutefois. L’arrivée par les crêtes qui dominent le château est toujours sympathique. Terrain technique, mais beau et tranquille. Nous passons dans la tour de Crest, et pas mal de marches en descente nous amènent jusqu’au centre ville. La fin est toute proche, bien content d’en finir, mais surtout heureux d’avoir bouclé ce challenge dans de bonnes conditions. Une bonne fatigue, pas de douleurs ni de blessures, que demander de plus ?
Gérard est à nouveau là, avec Françoise, pour la photo d’arrivée. La ligne franchie, Luca est là lui aussi pour m’accueillir. Un cadeau attend les challengers, une veste sans manches. Je retrouve aussi Corinne et son mari Olivier qui ont terminé le 42 km ensemble, 8’ devant moi. Nous aurions presque pu courir ensemble.
Photos de Gérard :
Un nouveau « challenge » de réussi, sans trop de difficultés au final. De bonne augure pour le prochain, le gros morceau de la saison : la ronda del cims en Andorre les 21 et 22 juin avec 170 km et 13.000m D+. Plus qu’à entretenir le physique d’ici là et surtout bien se préparer mentalement à cette épreuve très physique.
Avec un peu de recul, je n’en reviens pas de voir avec quelle « facilité » nous arrivons, les amateurs d’ultras, à avaler autant de km. Je m’épate tout seul. Mais je ne ressens pas ceci comme un exploit à mon niveau. L’endurance et le mental acquis en vélo font que ces épreuves deviennent de belles et grandes randonnées qui ne me demandent pas un effort physique hors normes. Il en est peut-être différemment de ceux qui se battent pour le podium et des moins rapides qui puisent dans leurs réserves pour finir dans les délais, mais je pense franchement que c’est accessible à un très grand nombre d’entre nous de l’instant que l’on y éprouve du plaisir.
Résultat du challenge : 36 partants le samedi matin, 15 à l'arrivée.
NOM PRENOM | CAT. | Temps | Classement |
DESPLANCHES Frederic | SEM | 17:52:54 | 1 |
BRUNOD Bruno | V2M | 18:33:45 | 2 |
MOYROUD Nicolas | SEM | 18:54:48 | 3 |
GIRONDEL Benoit | SEM | 19:32:28 | 4 |
LECOANET David | V1M | 21:55:51 | 5 |
MOREAU Thierry | V1M | 22:27:40 | 6 |
GRUFFAZ Corine | V1F | 23:13:46 | 7 |
PIVERT Jean Baptiste | V1M | 23:24:20 | 8 |
DUCHIER Claude | V2M | 23:40:16 | 9 |
GAYET Cyril | SEM | 23:51:27 | 10 |
DESPRINGRE Xavier | V2M | 25:15:23 | 11 |
GRUFFAZ Olivier | V1M | 25:48:11 | 12 |
SANGLINE Stephane | V1M | 26:29:00 | 13 |
GARRON Anthony | SEM | 30:53:38 | 14 |
DESPRINGRE Francoise | V2F | 31:04:24 | 15 |
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