Coco le cyclo...

Trail de la vallée de la Roanne :  dimanche 24 mai 2009

Région que j'ai toujours beaucoup apprécié en vélo, je ne pouvais qu'être tenté d'aller voir ce que cela pouvait donner en CAP. C'est donc sans hésitation que je m'y rendais, accompagné cette fois par ma seconde fille, Mélanie. Participant elle aussi le week-end prochain à Obivwak, elle avait besoin de « se bouger » car prise par ses études, elle n'avait plus couru depuis fort longtemps. C'est donc sans entraînement qu'elle est venue découvrir en plus ce qu'était un trail !

M'y étant pris un peu au dernier moment, je ne m'étais pas trop organisé, la difficulté venant que l'arrivée et le départ n'était pas au même endroit. Une navette était prévue le matin, mais il fallait être à 8h au plus tard à St-Nazaire le Désert. Tant pis, je décide de mettre mon vélo dans la voiture et de le monter à St Nazaire le Désert avant le départ de la course. Vers 08h30 nous arrivons à St-Benoît, lieu du départ du 16 km. Nous nous inscrivons, et repartons de suite à St-Nazaire pour y déposer mon vélo, le casque et les chaussures adéquates, le tout attaché par un antivol à une barrière sur un parking. Je réalise en même temps que j'ai oublié de prendre de quoi réparer si je crève ! tête en l'air… Mais n'ayant pas crevé depuis longtemps, je me fie à ma belle étoile en me disant que cela attendra bien plus tard ! Nous voici de retour à St-Benoît, où nous nous préparons vite fait. Le temps de s'échauffer sur 400 m (le minimum syndical !), et nous voilà à pied d'œuvre. Fabrice mon collègue de bureau est aux abonnés absents : j'apprendrais lundi qu'il souffre du talon d'achille, ce qui va l'obliger à respecter du repos pendant un certain temps. Pas de chance pour lui ! Mais je retrouve comme prévu Jean-Luc, et surprise Gérard qui s'est décidé un peu au dernier moment. Impeccable, je resterai avec eux car je n'ai pas envie de forcer outre mesure. Le 65 de Crest est encore frais, allons-y doucement dans la reprise. Je retrouve aussi un Grânois qui m'avait contrôlé lors du trail du Brézème d'Allex.

Le départ est donné par une personnalité du cru (le maire ?) à l'aide de son fusil, ce qui donne une petite touche supplémentaire au côté sympathique et campagnard de cette organisation. Je prends le départ en queue de peloton avec Mélanie.

Spiderman (un habitué de la Roanne), et Mélanie (au centre)

Puis je la laisse assez vite afin de la laisser aller à son rythme, en compagnie d'autres féminines qui fernent le peloton. Peu à peu je remonte celui-ci jusqu'à retrouver Gérard. Je reste à ses côtés et nous en profitons pour discuter. Nous remontons la route sur un peu plus de 3 km, tout en longeant la Roanne.

Gérard... qui laisse sur place ses poursuivants !

J'aperçois pas très loin devant Jean-Luc, tout va bien. L'allure me va bien, soutenue mais sans effort particulier. Je n'ai pas la « gnacke» pour forcer, je préfère rester un poil en dessous et ne pas sentir la fatigue. J'en profite de temps en temps pour prendre quelques mètres d'avance et faire des photos, dont la moitié au moins seront ratées à nouveau. Il va falloir sérieusement que j'investisse dans un « vrai » appareil.

Il ne fait pas encore très chaud, un ciel légèrement brumeux nous accompagne tant mieux. Nous quittons enfin la route pour attaquer le gros morceau du parcours : une petite côte un peu sévère sur une mono sente à travers la forêt de pins. J'accélère un peu afin de laisser Gérard grimper à son allure et pour rattraper Jean-Luc pas loin devant. Le parcours devient dès lors assez magnifique, malgré un passage sur un sentier très large.

Jean-Luc qui mène bon train en côte

Premier ravitaillement au bout de 8 km, à mi-course. Un petit verre d'eau est le bienvenu, vu les degrés qui grimpent comme nous !

Les aphylantes de Montpellier couvrent les talus de leurs fleurs bleues. Je verrai même en forêt des sceau de Salomon (ce nom me rappelle autre chose !) mais sans fleurs, celles-ci sont malheureusement déjà passées. Nous apercevrons aussi quelques orchis un peu rachitiques, le terrain souvent sec et caillouteux n'est pas très propices à leur développement. Les prés sont verts encore, ce qui rajoute une couche supplémentaire pour le plaisir des yeux.

A chaque traversée de routes, nous avons droit aux encouragements !

C'est aussi à présent le plaisir de courir, petites montées et descentes alternant, sur des sentiers très souvent étroits et un poil acrobatiques. Mais pour les moins entraînés, cela devient aussi plus difficile. Après avoir traversé la route, nous attaquons une descente un peu plus longue. J'en profite pour tenter de descendre rapidement, mes jambes n'étant pas fatiguées. Je plie légèrement les genoux pour mieux faire amortisseur, et j'y vais franco. J'arrive en bas essoufflé, surprise ! Mais j'ai réussi à bien descendre. Je me sens subitement un peu moins nul dans cet exercice. Mais je me dis aussi que j'en serai bien certainement incapable de le refaire si j'avais les jambes lourdes au départ de la descente. Serait-ce un problème de musculation pour y arriver de manière régulière ? à retester à l'entraînement.

Après avoir retraversé la Roanne par le pont routier, une nouvelle descente nous amène à nouveau au bord de la Roanne. Les organisateurs ont pris soin de nous : une traversée sur palette s'offre à nous, le tout d'une stabilité quasi parfaite. bravo pour l'installation !

Entre temps, nous avons rattrapé un collègue à Jean-Luc avec qui nous allons terminé ensemble, un vétéran 4 !

Partis une ½ heure avant nous, les premiers du 26 km ne tardent pas à nous rejoindre, l'arrivée commençant à se profiler. La chaleur commence à grimper sérieusement, mais heureusement le dernier km avant la boucle dans le village se fait sous une végétation touffue, bien à l'ombre et dans une fraîcheur relative. L'arrivée dans le village est bien sympathique, ponctuée de coups de sifflets des signaleurs pour avertir de l'arrivée des concurrents. Les spectateurs sont là aussi pour nous encourager. La voix du speaker se fait de plus en plus proche, nous touchons au but. Mais alors que nous sommes à 50m de la ligne d'arrivée, ne voilà t'il pas que l'on nous aiguille vers d'autres ruelles du village pour un petit tour supplémentaire afin d'arriver sur la ligne par une ligne droite, ce qui va provoquer de temps en temps des petits sprints entre concurrents pour le plaisir des spectateurs. A 200m de l'arrivée, Jean-Luc pousse un petit cri, une guêpe vient à priori de le piquer à la lèvre. Nous arrivons tous les 4 groupés… ce qui ne facilite pas la tâche des bénévoles inscrivant l'ordre d'arrivée !

Jean-Luc, allergique aux piqûres de ces bêtes, se renseigne rapidement sur la présence des secours. Mais plus de peur que de mal, aucune réaction ne se produit, le dard n'a pas dû pénétrer. Tout le monde respire de soulagement, vu les antécédents qu'il a connu.

Un petit rafraîchissement, puis nous rendons notre dossard en échange d'un sac contenant une bouteille de Clairette tradition de la cave coopérative, ainsi qu'un sandwich que j'avale avec plaisir. L'ambiance est chaleureuse sur la place, le soleil commence à taper fort, les degrés montent !!!

Je repars en sens inverse du circuit pour aller à la rencontre de Mélanie que je ne vois toujours pas arriver. Et qui je croise qui en termine du 26 : Michel (un ami cyclo de longue date) qui à 74ans va terminer en 2h53, 46ème sur 64 participants Une véritable force de la nature ! Je  retrouve Mélanie à 1,5 km de l'arrivée, elle avance doucement en compagnie d'une autre concurrente, Valérie, avec qui elle aura largement eu le temps de faire connaissance.

Je les accompagne, ainsi qu'une autre concurrente venue aussi à la rencontre de Valérie. Elles sont à la peine, la chaleur étant difficile à gérer pour elles. Mais persévérantes, elles vont jusqu'au bout. Et Valérie trouvera même la ressource de sprinter un peu sur les derniers mètres pour doubler Mélanie ! Tout au moral, bravo !

Mélanie, la fatigue l'emportant, et n'ayant pas arrêté de boire, a des envies de vomir. Mais après quelques instants, elle reprend ses esprits et l'envie disparaît peu à peu. Elle va récupérer son sac de l'organisation (la Clairette la tente !!!), je lui laisse le mien, et la laisse aux bons soins de Gérard, qui va la ramener à St-Benoît en voiture, ce qui m'évitera bien de revenir la chercher. Car mon vélo étant ici, je n'ai plus qu'à pédaler pour rallier moi aussi St-Benoît. Quand à Jean-Luc, un sympathique pique-nique en famille l'attend au bord de la Roanne.

Le retour est assez roulant, les jambes répondant bien j'emmènerai le gros braquet. Dans Pradelles, un lapin de Garenne me coupe la route ! Autant cela ne m'aurait pas surpris n'importe où ailleurs, autant là au milieu des maisons c'est la surprise. Les petits coins au bord de la rivière commencent à être bien peuplés, gare aux coups de soleil pour certaines que j'aperçois en train de griller sur les rochers comme ma tranche de pain le matin dans mon grille pain ! 28' pour rallier St-Benoît, à 16 km de St-Nazaire le Désert, je me serai fait plaisir et bien clôturé cette matinée sportive.

Bravo aux organisateurs et à tous les bénévoles qui ont oeuvré. Une organisation simple, mais trés conviviale, tout à fait dans l'esprit du trail. Je reviendrai !

Prochain objectif, mais version détente : le raid obivwak pour Pentecôte. 50 à 60 km de course d'orientation sur le samedi après-midi et le dimanche matin, avec bivouac quelque part je ne sais où, en autonomie complète hormis l'eau sur le bivouac.

Et à moyen terme, sur invitation de Jean-Luc à laquelle je n'ai pu résister suite au bon déroulement de mon 65 de Crest, le trail des Cerces à Serre-Chevalier, 68 km 3500m D+ pour le 12 juillet. Françoise m'accompagnera en faisant la marche du 28 km. A étudier de prés à présent pour une préparation morale au top le jour J ! Mais aussi ne pas faire tomber la pression physiquement. Je vais privilégier des entraînements courts mais avec fractionné en semaine, et une sortie plus longue et tranquille le week-end.

Résultats du 16 et du 26 km.

Mélanie 103ème sur 106, et pour moi 56ème en 1h54.