Les foulées du Robinet à Donzère : dimanche 07 mars 2010
Les foulées du robinet… de quoi se défouler !
Petit-déjeuner dimanche matin : la radio nous alerte de chutes de neige ! Risque surtout pour l'après-midi et la soirée. Donc pas de souci, on y va ! Nous n'avons pas le temps de finir de manger que l'on voit les premiers flocons apparaître. Déjà !
Moi qui espérais lors de mes trails blancs courir sous la neige et pas uniquement dans la neige, vais-je enfin être servi ? Ce qui finit de me motiver pour aller courir à Donzère. Céline est décidée aussi, nous voilà donc parti. Mais je n'oublie pas de prendre les chaînes au cas où, n'étant pas équipé de pneus neige.
Le voyage jusqu'à Donzère confirme les prévisions de la météo. Par bandes souvent, le revêtement de l'autoroute commence à blanchir, alors que les prés tout autour deviennent blancs. De plus le vent, sans être trop fort, est de la partie, ce qui risque de compliquer dans la journée les problèmes de circulation. J'espère secrètement pouvoir rentrer à midi sans trop de soucis.
Rendez-vous au parc de la chocolaterie, que nous découvrons pour la première fois. A mon grand étonnement, ça grouille de participants et bénévoles. Pas grand chose n'arrête les sportifs finalement. Ca me rassure un peu, moi qui passe un peu pour un « fou » au bureau quand je vais travailler en vélo par –5° ou qu'il pleut. Et par expérience, je sais que les conditions météo, sauf extrêmes, ne sont pas vraiment un obstacle dans l'effort. Et les 120 participants ici présents le savent aussi, la preuve.
Nous finissons de nous préparer au chaud dans la voiture, car dehors c'est assez glacial tout de même, surtout avec ce vent. Il continue à neiger légèrement.
Nous allons nous inscrire, nous sommes dans les derniers une fois de plus. Une bouteille de vin nous est offerte, que nous nous empressons d'aller déposer dans la voiture avant d'aller s'échauffer pendant les 10' qui nous restent avant le départ. Je me pose toutefois une question : ne devrais-je pas l'emmener avec moi au cas où ? Sait-on jamais, perdu dans le blizzard, je n'aurais pas la chance d'avoir un St Bernard venant à ma rescousse, alors ne serait-il pas prudent d'être autonome ??? Nous allons nous échauffer rapidement, car le parcours étant roulant, je vais l rapidement, car le parcours étant roulant, je vais certainement l'attaquer au rythme d'un semi-marathon sur route, c'est à dire au moins 12 km/h de moyenne. Donc mieux vaut avoir les muscles pas trop froids !
Les vestes jaune-verte du club d'Allan nous éblouissent de partout. C'est l'occasion rêvée de faire leur connaissance. Ayant consulté leur blog hier soir, je sais qu'une partie d'entre eux se sont déjà bien échauffés en ayant démarré depuis chez Isa, qui leur a promis des chouchous au retour ! Y aurait-il des gourmands !!! Malheureusement pas le temps avant le départ, je ferais donc connaissance soit en route si l'occasion m'en ait donné, soit à l'arrivée. Pas de Robert en vue non plus. Vu le temps et ayant couru déjà la veille, je présume qu'il a du préférer rester au lit. Ce que je comprends !
C'est parti ! Je laisse filer devant, préférant partir pas trop vite les premiers hectomètres. Je n'ai pas fait 300m que je vois déjà les premiers passer sur le pont devant nous, assez loin. C'est clair on ne courre pas dans la même catégorie. Même en sprint, je n'en serai pas capable ! Après ce fameux pont, je décide de prendre mon allure que je vais tenter de garder tout le long. Les jambes vont bien, c'est le souffle qui me limite. Je suis à peine capable de discuter avec qui que ce soit, sous peine de m'étouffer de suite. Par expérience, si mes jambes tiennent, je sais que je peux tenir cette allure les 15 km, mais je sais aussi que je suis incapable d'aller plus vite. Peu à peu, je commence à remonter quelques participants, et ce jusqu'à la bifurcation des 2 parcours, soit au bout de 3 à 4 km. Soudain, c'est un peu le grand vide. A part un autre juste devant moi, plus personne derrière, ni devant. Je le double assez rapidement, et au profit de zones où je vois plus loin devant, j'aperçois tout de même du monde. Mais ils sont pour les plus prêts à + de 100 m. J'essaye avant tout de garder mon allure la plus régulière possible et au taquet. Au fil des km, tout va bien, mais je suis dans l'impossibilité d'accélérer pour rattraper ceux de devant sans me griller. Je continue donc à mon rythme, tout en me rendant compte que peu à peu je grignote toutefois du terrain. Je profite d'une petite descente sur route pour accélérer et combler un peu ce trou qui nous sépare. Je suis à 30m derrière à présent. Mais je stagne ! Entre-temps j'entends du bruit dans mon dos, et je m'aperçois que 2 autres sont en train de me rattraper tout en discutant, ce dont je suis bien incapable toujours. Sur les 3 qui me précédent, un finit par ralentir un peu, ce qui me permet de le dépasser sans effort particulier. Mais je suis à mon tour avalé par les 2 qui me suivaient, sans pouvoir les suivre. Ce que je ne cherche même pas, essayant toujours de garder mon allure la plus régulière possible. Ils ont assez vite rattrapé les 2 qui me précédaient. Alors qu'ils prennent les devants, un des deux s'accroche et commence à distancer son compagnon du moment. Ce dernier reste toujours à 15, 20 m devant moi. Mais alors que nous sommes en sous-bois, un petit coup de cul le fait ralentir. Gardant toujours mon rythme, je suis sur ses talons en haut de la petite bosse à ma grande surprise. Et lui surpris aussi peut-être, me sentant sur ses talons, me laisse instantanément passé devant en s'écartant. Toujours essoufflé, je n'ai même pas la force de le remercier… Mais surtout je me dis que lui va être à présent sur mes talons vu que cela fait des km que nous nous suivons à très peu de distance l'un de l'autre. Toujours incapable d'accélérer, je continue à mon allure, les jambes étant en pleine forme encore. Nous arrivons sur Donzère, l'arrivée est donc proche. Pas de montre pour me renseigner aujourd'hui, l'ayant oublié au bureau vendredi. Je m'en passe très bien finalement, courant uniquement aux sensations. Devant moi à 20 m 2 participants, celui qui s'est accroché aux 2 qui nous ont doublés, et un de ces derniers qui a du lâcher le rythme de son collègue. J'essaye d'accélérer un peu, mais j'y renonce vite, n'ayant pas envie de me faire mal. Je finis toujours à ma cadence, les 2 autres m'ayant un peu distancé sur la fin. La neige n'a pas arrêté de tomber, mais sans vraiment nous gêner, sauf lorsque le vent était de face et nous ramenait les flocons sur le visage. J'avais oublié mon serre-tête si bien que j'ai couru tête nue, mais je n'ai jamais ressenti le froid, même parfois les oreilles me chauffaient. Une fois la ligne franchie, je m'enquiers de mon temps, un peu moins d' 1'14. Content de moi car je pensais plutôt tourner autour de 1h20, et surtout les jambes en pleine forme encore. Du coup je repars en sens inverse à la rencontre de Céline.
dernière ligne droite !
Je la retrouve dans le village en bonne compagnie de 2 adhérents du club d'Allan : Laurent et Isa qui s'entraînent pour le prochain marathon de Rome. Beau voyage, profitez-en bien… et bonne course aussi tant qu'à faire ! Céline est contente de sa course aussi, plus rapide que prévu (1h24) et surtout en bonne compagnie. Nous attendrons l'arrivée de Marianne que je tenais à saluer aussi suite à son récit sur le winter trail du Pilat. Rencontres bien sympathiques, mais nous devons repartir, Céline étant invitée à midi. J'aurai bien goûté aux chouchous, mais ce sera pour une prochaine occasion…
Le3 week-end à venir vont être chargés : 3 courses de 40 km au programme ! Le bonhomme va t'il tenir le choc ??? A suivre…
Résultats : 26ème en 1h13'30'' sur 70 participants, 5ème V2 sur 16.
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