Coco le cyclo...

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Trail de la pierre sanglante, 02 mars 2014

Trail de la pierre sanglante, 02 mars 2014

 

Enfin ma 1ère course de l’année ! Faut dire qu’avec mes 3 gros objectifs de l’année dont le 1er n’étant que fin mai, je ne suis pas pressé pour monter en pression. Evitons de trop en faire avant ! Mais celle-ci je ne pouvais pas l’ignorer car elle se déroule à domicile et sur mon terrain d’entraînement. Tant et si bien que je me suis levé à 08h du matin pour le départ à 09h. Et ce qui devait arriver arriva, je suis à la bourre. Arrivé au petit trot sur la ligne d’arrivée, ce qui m’a servi d’échauffement (1 petit km), j’ai eu juste le temps de m’inscrire et de faire une photo dehors de la ligne de départ.

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Je retrouve nos amis portois et nous voilà partis. Une brève intention de vouloir suivre l’allure de départ que je sais un peu rapide pour moi me traverse l’esprit, mais la réalité me rattrape vite et au bout de 500m, je l’ai déjà rentré au fond du placard. Les premiers ont déjà plus de 500m d’avance ! Impossible de forcer sans me faire mal, je n’insiste pas. Je me sens bien, mais à mon allure, c'est-à-dire un peu essoufflé, mais juste un peu. Si j’emballe un peu le moteur, je n’ai plus de plaisir. Je rouille, je rouille…

Le temps est un peu frais avec un vent du nord toujours aussi froid. Cuissard court et manchons sur les mollets, tee-shirt et maillot manches longues, un tour de cou, un bonnet léger sur la tête, une paire de gants en soie, je n’aurai jamais froid de la sortie. Premières petites côtes, je garde ma position, environ les ¾ du peloton j’estime. Je suis dans la même allure que mes compagnons du moment. Tout le monde étant frais, je sais que je ferai la différence plus loin, du moins c’est ce que je constate la plupart du temps. Mais 22 km c’est court, le rythme est rapide tout le long. Surprise au bout de 5 km, je découvre un nouveau chemin, tracé dirait-on pour la course. Un peu raide, en dévers parfois, glissant par endroits, ça bouchonne très légèrement et impossible de doubler. L’allure me convenant, me retrouvant dans un certain confort physique, je me laisse aller ainsi. Au fil des km, j’ai beaucoup plus l’impression de me faire une sortie d’entraînement qu’une course. Rarement essoufflé, je me sens hyper bien, et aucune envie d’accélérer car ça me fatiguerait ! La montée sur pierre sanglante me permet de doubler 2 ou 3 concurrents, qui me redoubleront dans la longue descente plus loin. Juste avant le sommet et le second ravitaillement, j’accélère légèrement afin de doubler une féminine, me disant qu’avec la descente technique qui va suivre en mono sente, je préfère être devant. N’ayant ni soif ni faim, je continue mon chemin après 30" d’arrêt le temps de dire bonjour à Denis,  bénévole en ce jour et coureur d’ultra… et du coup j’en profite pour prendre 4 grains de raisins et un bout de banane, la seule nourriture que j’aurais mangé sur la course. Je repars derrière 3 autres coureurs, qui peu à peu vont me distancer dans la descente. Au bout de la descente technique, ne voilà t-il pas la féminine qui me rattrape aussi ! Meilleure descendeuse que je ne pensais… où c’est moi qui suis mauvais ? Je ne suis pas descendu très vite il est vrai, aucune envie de risquer une gamelle, mais à bonne allure quand même. Elle se retrouve sur mes talons quand nous attaquons une nouvelle petite grimpette. Elle souffle relativement fort, et ça m’énerve un peu. Au bout de quelques foulées, j’accélère un peu pour ne plus entendre ce souffle. Assez vite un peu de distance entre nous se créé, mes oreilles retrouvent leur tranquillité. Je rattrape les 3 coureurs qui m’avaient distancé, mais déjà nous sommes au début d’une nouvelle descente qui va pas mal durer. A nouveau ils me distanceront peu à peu. Au ¾ du parcours, j’ai l’impression d’être à la même place qu’au départ, m’étant fait doublé autant que j’en ai doublé. Les jambes vont bien, aucune fatigue. Je me dis qu’il faudrait quand même que j’essaye d’accélérer un peu. Pas normal de finir une course sans être un peu fatigué. J’essaye, mais l’accélération sera à peine perceptible, l’envie n’y étant pas vraiment. Nous rattrapons les derniers du 12km à 3km de l’arrivée. Je les encourage un peu en les doublant car ils ont la plupart du mal à finir. Le petit sentier à travers la Garenne (terrain privé) aidera beaucoup à finir car il est superbe (pour ceux qui ne connaissent pas) et du coup on en oublie un peu la fatigue. J’ai augmenté mon allure sur le dernier km, et finalement je me trouve bien. Enfin je me retrouve un peu plus en configuration course ! Il aura fallu du temps… Nous arrivons sur la place du village et la ligne d’arrivée avec seulement 150m de goudron sur la fin ! Un très beau final. Un peu déçu de ma place, me situant au ¾ du peloton, mais content quand même car aucune fatigue à l’arrivée, prêt à repartir faire une seconde boucle. Une bonne soupe nous est offerte à l’arrivée que j’apprécierai, n’ayant bu que 3 gorgées d’eau à ma pipette sur tout le parcours. Mon petit déjeuner, uniquement à base de fruits, m’aura largement suffi pour toute la course. Je retrouve mon ami Jean-Luc qui a fait le 12 km car il repart pour aller voir la course de vélo avec pas mal de pros qui se déroule entre Valence et Allex. Le temps pour lui de m’enrôler pour la course du duo de l’Hermitage, qui sera 10 jours avant mon premier objectif, le grand raid occitan. Aimant bien courir avec lui au moins une fois dans la saison, la course ne faisant que 25 km, et lui courant un peu moins vite que moi, cela me fera une dernière sortie de maintien, et n’ayant pas encore participé à cette course, cela fera d’une pierre trois coups ! Je retrouve plusieurs connaissances dans la salle, et Denis rentré de son poste du ravitaillement. Nous discutons un peu, et il m’apprend qu’il s’est engagé cette année sur la Diagonale. Je le félicite de ce choix… et me rend un peu envieux j’avoue. Il connaît déjà la Réunion, le cirque de Mafate, il sait déjà le bonheur qui l’attend. J’espère pour lui qu’il pourra en profiter pleinement. Cette diagonale est pour l’instant ma plus belle course, et de loin.

Je trouverai sur internet le soir le classement. Et surprise 85ème sur 167 arrivants, en 2h03. Mieux classé que je ne pensais, un temps honorable même si pas terrible pour un terrain assez roulant, et surtout pas de fatigue. Donc j’aurai pu aller plus vite ! Il est vrai qu’en courant toujours seul, j’ai du mal à sortir de mon allure de croisière de mes entraînements. La solution serait de faire plus de petites courses, mais mon plaisir est ailleurs…

Bravo au club d’Allex pour cette belle organisation, et ce nouveau parcours très agréable, avec moins d’1 km de goudron au total.



04/03/2014
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