Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

A la saint-Médard...

A la Saint-Médard…

 

 

 

Samedi 14 mars : le beau temps est annoncé. Tant mieux car deux amis viennent nous rejoindre, Pierre-Marie (un baroudeur né qui a voyagé en VTT dans de nombreux pays, de préférence là où il n'y a pas de touristes - voir son site) et son amie Odile, pour une marche cette fois-ci. Ils s'entraînent pour aller randonner sur la chaîne du haut-Atlas au Maroc au mois de juin. Donc au programme, un peu de costaud : ce sera 23 km avec 1250 m de dénivelée.

Le soleil est en effet de la partie, et surtout pas un brin de vent, et une température douce sur un fond d'air toujours un peu frais. Un temps idéal, comme rarement nous avons au bon moment.

Nous prenons le départ au château de Piégros la Clastre, demeure privée et bien restaurée. La vue est déjà magnifique sur les montagnes du Vercors. Nous allons longer le synclinal de Saoû, tout en prenant peu à peu de l'altitude.

Pointe "le Crestat" dominant la route de saillans au col de la Chaudière

A proximité d'une ferme, un joli chien, quoique un peu grassouillet, nous accompagne. Il ne recherche pas spécialement les caresses, il se contente de nous accompagner en furetant de droite et de gauche. Nous essayons au bout d'un moment de lui faire faire demi-tour, rien à faire. Il nous accompagnera ainsi sur plus de 5 km. Le chemin est assez vallonné, mais large, ce qui nous permet de marcher côte à côte et de bavarder allègrement, les hommes devant, les femmes un peu derrière.

Arrivés à une courbe, nous regardons la carte, et d'un commun accord, on décide de couper à travers un pré, pour récupérer le GR qui grimpe au Pas de la Motte, notre prochaine destination, à 1172 m. Comme bien souvent, c'est vite devenu un coup foireux ! mais on aime ça, et on insiste. Incapable de se situer très exactement sur la carte, on décide de rejoindre un chemin qui forcément ne peut que se trouver en dessus de nous, et qui nous amènera à rejoindre le GR. Nous nous mettons donc à escalader le flanc de la montagne, droit vers le sommet. Branches en travers, cailloux qui roulent, bref la panoplie traditionnelle de ce genre d'exercice hors chemin ! N'étant quand même pas trop arriéré en lecture de carte, on retombe assez vite en effet sur notre chemin. C'est le moment de souffler un peu, surtout pour Odile, qui malentendante, a du mal pour des raisons d'équilibre à gérer des passages physiques comme celui-ci. Une vue de plus en plus belle s'ouvre à nos yeux, au fur et à mesure que nous prenons de l'altitude. Nous rejoignons très rapidement le GR qui va nous permettre de grimper plus régulièrement et sur un joli chemin. Mais à peine reparti, une rencontre bizarre : une légère clairière à notre droite où se dressent d'imposantes « marmites ». A quoi peuvent-elles, ou plutôt ont pu t'elles, servir ?

    De bien curieuses chaudières...

Au vu de la première, et la plus petite, on pense de suite pour faire cuire le sanglier, mais vu la masse et le nombre que l'on découvre, on se pose bien des questions. Seule solution viable à nos yeux : du charbon de bois… mais sans être certains du tout ! Alors s'il y en a qui ont la solution, nous sommes preneurs !

Peu de temps après, les premières plaques de neige font leur apparition. Celles-ci vont devenir de plus en plus nombreuses, pour finalement envahir le chemin en totalité.

Le sommet n'est plus très loin, nous devrions pouvoir passer sans trop de problèmes. Un autre randonneur venant du Pas nous rassure pleinement. Mais lui a du faire demi-tour plus haut en voulant atteindre les trois becs, l'épaisseur de neige était trop épaisse à certains endroits. La vue étant magnifique sur la chaîne du Vercors et la vallée, et de plus n'ayant aucun arbre pour nous en cacher quoique ce soit, j'en profite pour prendre plusieurs photos afin de réaliser un panoramique.

 

Ayant grimpé côté nord le synclinal, nous retrouvons le soleil au Pas, dominé par le « Rocher blanc ». Nous en profitons pour passer aux choses sérieuses : le casse-croûte et la sieste ! Le tout installé confortablement, face au soleil qui nous inonde de ses rayons du printemps. Quel moment délicieux, et un paysage superbe qui rajoute une couche à ce moment de bonheur. Dans ces instants là, la vie est un pur délice.

14h30, il va falloir tout de même penser à continuer ! Nous voilà repartis, cette fois-ci pour une longue descente à l'intérieur du synclinal.

Nous rejoignons le grand chemin qui permet de faire le tour du synclinal assez rapidement. Chose curieuse, tout au long de ce chemin, nous trouvons régulièrement des grains de maïs : que peuvent-ils bien faire là ? En cette saison, il n'y a pas de troupeaux en altitude vu la neige, serait-ce donc pour engraisser les sangliers ?? Quelques km de ce chemin nous amène au pied de la grimpette de la chapelle de St-Médard. 350 m de dénivelée à prendre par un chemin étroit, pentu, mais oh combien magnifique.

 

Et sans parler de la vue au sommet à la fois sur le synclinal, et principalement le pas de Lestang, et de l'autre côté sur la vallée de la Drôme et la chaîne du Vercors.

 

Décor magique dont on ne se lasserait jamais. Seul petit bémol, le soleil qui est à présent voilé. Nous profitons de ce lieu merveilleux pour un petit plaisir gustatif avec une belle et bonne brioche agrémentée de chocolat noir. Et de lire l'histoire de cette chapelle et de la vie de St-Médard que vous trouverez sur ce lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dard_de_Noyon

Vous y trouverez entre autres les célèbres proverbes comme celui-ci : « S'il pleut à la Saint Médard, il pleut quarante jours plus tard, à moins que Barnabé ne lui coupe l'herbe sous le pied ».

Nous attaquons la descente qui va nous ramener rapidement à notre point de départ, mais une escale supplémentaire s'impose juste en dessous de la chapelle, car nous passons devant les ruines d'un ancien monastère.

Quel courage à l'époque pour monter un bâtiment pareil à un endroit aussi difficile d'accès. La descente se fait à un bon rythme jusqu'à Notre Dame de Bon Secours. Chemin agréable, à la pente régulière, mais où la méfiance s'impose toutefois de par le petit tapis de feuilles mortes qui cache inévitablement la pierre qui va rouler sous notre pied ou la branche sur laquelle on va buter. Sinon, cela n'aurait pas de charme !

Le château de Piégros se montre sous toute sa splendeur car le chemin nous amène en contrebas, et du coup sa silhouette se détache sur le ciel en léger contre-jour. Dernière petite montée pour rejoindre la voiture, où nous attend une bonne tranche de pain d'épices ! Eh oui tout l'art du sport est là : éliminer suffisamment pour déguster à volonté les bonnes choses !

 

 

Une journée qui s'achèvera où ? à table bien sûr…

 



16/03/2009
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