Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Trail aux étoiles en pays Viganais, 03 mars 2012

Trail aux étoiles en pays Viganais, 03 mars 2012

 

Pas au top de la forme encore, mais déjà une bonne préparation. Moi qui croyais que ça allait se passer aux petits oignons, la tournure des événements en décida autrement. Sauf pour la soupe...

Départ à midi, je programmais le départ de la maison à 07h du matin, car je devais faire un détour par le sud pour déposer Mathilde à Avignon pour rejoindre Dignes, vu la suppression de sa correspondance à Veynes. Et voyageant seul une grande partie du trajet, je m’inscrivais sur le site de covoiturage pour proposer le voyage. Une réponse ne tardait pas à venir, quelqu’un était intéressé pour aller jusqu’à Montpellier. Je laissais Mathilde comme prévu à la gare d’Avignon à 08h30, et cherchais ma covoitureuse. Personne ! Petit coup de téléphone, elle m’attend assis sur un banc. J’écarquille les yeux, personne. Elle ne me voit pas non plus ! Et là tilt ! Elle m’attendait à la garde d’Orange ! Tête en l’air ! Du coup je suis remonté à Orange, heureusement ce n’est pas très loin. Pas de problème pour se retrouver, vu la taille de la gare. Direction Montpellier, je calcule que je devrais arriver vers 11h30 à Le Vigan, pas d’affolement. Arrivé à Montpellier, nous devons retrouver une autre personne qui doit venir la chercher, nous avons du mal à trouver le parking en question, mais tout finit par arriver. Je repars illico presto, mais pas évident de trouver la direction de Ganges. Je tourne en rond, demande plusieurs fois ma route sans trop de succès, puis finit par me retrouver sur une route parallèle qui me permet de rejoindre la bonne un peu plus loin. Je commence sérieusement à savoir si je vais arriver à l’heure. Il devrait me rester 10’ dans le meilleur des cas. Bien entendu c’est toujours dans ces cas là que l’on trouve des tas d’automobilistes pas pressés du tout ! Et pour doubler sur ces petites routes, les occasions sont rares, très rares. J’arrive à Le Vigan, impossible de se garer ! Je finis par trouver une place miraculeusement. Il est 11h55 ! J’avale une banane tout en enfilant mes manchons, mes chaussettes et mes baskets, et me voilà parti en sprint récupérer mon dossard. Aucun balisage, j’y tombe dessus un peu par hasard, ouf ! Plus personne quasiment, mer.. ils sont partis ! Non, on m’apprend que le départ est en centre ville. Je prends juste mon dossard, et file vers le départ avec les indications données en bonnes foulées, accompagné d’un autre concurrent tout étonné que ce soit déjà midi ! Nous arrivons sur un marché, et j’aperçois les derniers coureurs s’enfiler dans une ruelle.

 

 

 

Ouf ! On les rejoint de suite, et je prends le temps dans ma tête de faire l’inventaire : pas mangé hormis ma banane depuis 6h ce matin, pas eu le temps d’aller aux toilettes, pas d’échauffement, ni de temps de décontraction des jambes après presque 5h de voiture, mais à priori tout ce que j’ai besoin est dans mon sac à dos. Heureusement que je l’avais entièrement préparé avant de partir ce matin ! Première chose urgente, me soulager au moins la vessie ! Nous partons le long de la rivière, ce qui me permet de trouver un arbre à cet effet. Etant le dernier quasiment, je me retrouve en repartant seul et bon dernier.

 

 

Ce petit tour près de la rivière avec un gros bouchon pour emprunter les escaliers pour y arriver à l’avantage d’étirer le peloton immédiatement car nous attaquons très rapidement une bonne montée. Je vais en profiter pour faire une remontée importante dans le peloton sans forcer outre mesure, le chemin étant encore long.

 


Le temps est couvert, mais il fait bon. Heureusement que le soleil n’est pas de la partie car je pense qu’il nous aurait vite handicapé en cette saison, le corps ne s’y étant pas encore réhabitué. Cette 1ère côte jusqu’à Fraissinet me plaît bien, j’en profite pour discuter un peu avec d’autres participants. Je garde une allure assez modérée, n’hésitant pas à marcher là ou je cherche à courir d’habitude. Il faut dire que je ressens déjà des débuts de crampe en haut des mollets, c’est assez bizarre. Et cela m’inquiète un peu pour la suite, car déjà cette nuit j’en ai pris une au pied, et rebelote en voiture au péage quand il a fallu que je m’étire pour atteindre l’appareil pour payer le péage. Pas de bon augure !

 

 

La descente qui suit sur l’Arboux est technique, très caillouteuse, une jolie mono-sente, un vrai plaisir. Un peu freiné par d’autres concurrents, je préfère patienter que prendre des risques. De jour sur un tel parcours, cela a quand même plus de charme. C’est la 1ère année qu’ils le font partir à midi le samedi au lieu de minuit. Je ne sais pas si je serai venu si ça avait été de nuit. Quand il y a de beaux paysages, c’est un peu de gâchis que d’y courir en nocturne. A présent une longue montée nous attend, tranquille au départ, puis avec un final pas piqué des vers : 440m de dénivelé sur 1,7 km.

 

 

Le relais tout au sommet de la montagne que nous devons atteindre se voit bien longtemps à l’avance. 980m à prendre depuis Camias. Fidèle à moi-même, plus ça grimpe, plus je m’éclate, c’est à nouveau le cas. Je profite de ce fort pourcentage pour en doubler quelques uns. Mais juste avant le sommet alors qu’une petite partie devient plate, une crampe me cloue au bord du chemin. Séance d’étirement et ça repart.

 


 

Vue du sommet sur le col des Vieilles où nous sommes passés

 

Pas pour longtemps car nous attaquons à présent une longue descente de 11 km jusqu’à Aulas. Des parties techniques, des parties roulantes, les crampes reviennent très vite. Nouvelle séance d’étirement. Je repars et ça à l’air de tenir. Comme à chaque course, sitôt que le terrain devient roulant, je n’avance plus. Plus c’est facile, plus je bataille ! Allez y comprendre quelque chose… J’y perds mon latin (pas grand-chose à perdre faut dire !).

 

Les contrôleurs sous l'oeil attentif de l'écureuil

 

 

Un ravitaillement nous attend, après cette grosse montée. S'ensuit une longue descente aux portions parfois techniques, sinon assez roulante dans l'ensemble.

 

 

Le ravitaillement à Aulas est le bienvenu. A peine rentré dans la salle, je me sens des sueurs froides, je m'assois rapidement pour manger ma compote. Ca passe de suite, mais ça m'inquiète sur le coup. Il faut dire que côté nourriture, vu mon départ quasi à jeun, j’ai un peu de mal à me ravitailler, n’ayant que des barres de céréales. Pas assez varié, j’ai l’impression que je vais vite saturé. Les ravitaillements me permettent ainsi de varier un peu. Je repars tranquillement en marchant les 200 premiers mètres. Le parcours est toujours aussi agréable, variant très souvent entre les parties techniques avec chemins étroits.

 

Un passage sur les crêtes serait de toute splendeur si le soleil était de la partie. Le temps sera resté couvert toute la journée, ce que nous apprécions à l’unanimité. Sauf pour les photos ! Dans la descente qui suit, je continue un bout de chemin avec un coureur souffrant d’une tendinite. Il me propose pour mes crampes un cachet de sporténine. Quel idiot, je n’ai pas pensé à en prendre, j’ai oublié dans ma liste de préparation. J’en prends un avec plaisir. Tout en discutant, nous avons raté le chemin et ne nous en rendons compte qu’un peu plus loin, quand nous voyons déboulé de notre droite des coureurs qui ont du coup pris un joli sentier coupant tout droit alors que nous avons consciencieusement suivi le grand chemin et ses lacets.

 

L’arrivée au ravitaillement de Bez et Esparon, le dernier au km 48, se fera à la marche, ayant dû me faire une nouvelle séance d’étirement 50m avant, la jambe gauche bloquée au niveau de la cuisse côté interne. Cette fois-ci une soupe nous attend que j’apprécie beaucoup. Je m’assois pour manger, histoire de calmer un peu mes crampes à fleur de peau. J’évite de trop m’arrêter de peur d’avoir du mal à repartir.

 

Une dernière grimpée de 285m nous attend dés la sortie du village. Un rapide calcul me fait espérer pouvoir terminer bien avant 21h, je ne pensais pas y arriver en début de course.

 

 

Le soir commence à venir, je devrais avoir le temps de finir la grimpette sans éclairage. Je me surprends à monter à un bon rythme, personne en vue derrière, et je commence à voir du monde devant juste vers le sommet. La nuit arrive en même temps, la frontale est de sortie. Ainsi que mon coupe-vent car la fraîcheur avec le petit vent qui souffle me refroidit assez vite. Etant donné qu’il ne reste plus que de la descente et du plat, je ne devrais pas trop transpirer dedans. La descente commence dans une partie technique au milieu de gros rochers. Dommage qu’il fasse nuit, nous ne pouvons en apprécier toute la beauté. La suite est très agréable jusqu’à Cavaillac et je me surprends à descendre facilement à nouveau. Je réalise soudainement que le cachet de sporténine n’y est pas étranger. La fatigue est dans les jambes, mais les crampes se sont calmées. Traversée du village par ses petites ruelles étroites où nous recevons des encouragements régulièrement. Un groupe de jeunes m’annonce qu’il ne reste plus que 6,5 km ! « Quoi, encore tout ça ? je fais demi-tour… » en joignant le geste à la parole… sur 2 m ! Rires et encouragements fusent. Le plus dur reste à faire : les derniers kms. Et d’autant plus pour moi qu’ils sont plats. Et ça ne loupe pas. J’essaye de suivre 2 autres coureurs que j’avais rattrapé juste au bas de la descente, mais je perds du terrain peu à peu. Je les rattrape un peu plus loin car ils se sont arrêtés, ne trouvant plus de balisage. On a beau chercher, rien. Demi-tour, on voit des lampes devant nous qui ont trouvé le bon chemin. Nous rattrapons le carrfour que nous avons manqué. Une personne était là pour nous indiquer la direction, mais très timide à priori, elle parlait tout doucement. Je l’avais entendu sans comprendre en passant à côté d’elle à l’aller sans y apporter une attention particulière. Elle aurait eu un gilet jaune fluo comme d’autres, cela aurait éveillé notre attention. La fin du parcours est un peu crispante côté orientation, du mal à trouver certaines balises. Sur le dernier km, 3 autres coureurs me rattrapent, un beaucoup plus à l’aise que les 2 autres et qui les encouragent en permanence. Je garde mon allure, cherchant surtout à m’économiser, n’étant pas à une place près  à présent. Je pensais qu’ils allaient vite me laisser sur place vu la vitesse à laquelle ils étaient revenus sur moi, mais non ils resteront derrière finalement, ne pouvant faire mieux certainement. L’arrivée au gymnase se fait en légère montée, ce qui me soulage un peu. Je franchis la ligne en 8h20, temps fort honorable qui me convient bien au vu des conditions. Sans ces crampes j’aurai pu terminer en dessous de 08h, mais pas de regrets car j’ai profité de la course, elle ne s’est pas transformé en galère ayant réussi à gérer les crampes tout au long de la course. Chaque finisher a droit à son trophée, une étoile en bois sur socle. Je pars à la recherche de ma voiture ne sachant plus trop où je l’avais garé à force de tourner en rond dans des rues. Les jambes un peu raides à présent, je mets un certain temps avant de la retrouver. Je me rapproche en voiture du gymnase ayant vu de la place de libre. 1ère chose, à la douche. Presque froide, mais la bienvenue quand même. Puis un repas nous attend. L’appétit est là, je vais manger avec plaisir. Une soupe à l’oignon succulente, puis une assiette de lasagne au fromage de chèvre : 1ère fois que j’en mange ! Pas mauvais du tout, ce repas est tout bonnement délicieux. Bravo aux organisateurs ! Pendant ce temps au milieu de la salle, une estrade où ils distribuent les récompenses sur les 2 courses. Chaque lauréat à droit au même panier garni. Les arrivées du 57 km continuent, elles se termineront à 0h05 avec l’arrivée du dernier concurrent et seul V4. Chapeau pour à 70 ans ou plus de réussir une telle épreuve ! Cela reste exceptionnel. Ayant prévu de coucher sur place, je me dis finalement que vu l’heure, je peux rentrer ce soir même, ne ressentant pas du tout le sommeil. La rentrée se fait tranquillement sans aucun souci. La fatigue des jambes m’excitant suffisamment pour ne pas avoir envie de dormir. Une fois dans mon lit, il me faudra une petite heure pour trouver le sommeil. Mais je suis mieux dans mon lit que dans la voiture ! Prochain trail : le Ventoux dans 3 semaines. Une grande montée, une grande descente ! Ca devrait me plaire…



Photo de l'organisation, photographe Benjamin Celier


Résultats ici : 75ème en 8h20

 

Site de l'organisation : http://www.pven.org/

 



04/03/2012
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