Coco le cyclo...

Tor des Géants : J-3

Plus question de reculer à présent, il va falloir s'y lancer dans cette aventure de fou ! Et dire que l'on paye pour en "baver". Difficile à comprendre pour le commun des mortels,  mais quel plaisir pour l’initié d’aller se frotter à un pareil challenge, repousser ses limites tout en prenant un plaisir fou à grimper, descendre des montagnes et des montagnes, parfois dans la douleur certes, découvrir des paysages magnifiques quand le temps le permet, et faire la connaissance de compagnons de route (ou de galère !).

Cette dernière semaine est le meilleur moment : celui où l’on cogite tout azimut sans connaître encore les difficultés. Ca trotte dur dans la tête, préparation de tout le matériel, coach de mon assistance (Françoise), dernières décisions sur certains choix techniques (matériel, nourriture), il faut tâcher de ne rien oublier. Car le moindre grain de sable dans l’engrenage sur une distance aussi longue peut avoir des répercussions fatales qui empêcheront le rêve de devenir réalité. Du coup je commence à être de plus en plus fébrile à l’approche de l’échéance, les nuits deviennent plus agitées, le rythme cardiaque s’accélère un peu…

Gros point positif : je suis bien dans ma tête. Je ne doute pas, même si je suis conscient que je peux ne pas arriver au bout. Je suis serein, ma condition physique est bonne et je ne vois pas ce que j’aurai pu faire de mieux en août tout en conciliant le plaisir des vacances et l’entraînement final, et mon mental est à son top. Une météo qui s’annonce bonne dans l’ensemble, de quoi en profiter pleinement.

Et surtout une envie forte d’en découdre à nouveau avec la montagne : avaler 330 km et 24.000m de dénivelé, ça représente grosso modo la distance de Lyon à Marseille tout en gravissant 16 fois le Mont Ventoux. D’un œil extérieur, il faut être complètement givré, mais de notre œil à nous les participants, c’est une aventure passionnante, excitante, où l’on a rendez-vous surtout avec nous-même, le chrono étant tout à fait secondaire. Une manière de se découvrir plus en profondeur, d’appréhender mieux les limites (mais y en a t’il ?) du corps humain. Pour rien au monde (n’exagérons pas trop quand même !), je ne cèderai ma place à présent que je me trouve au pied de l’aventure. J’ai hâte de rentrer dans le vif du sujet, mais d’un autre côté cet avant-course est un moment sublime aussi mentalement. Un vrai plaisir avant l’heure.

Comme toute course, on se fixe tout de même aussi un challenge côté temps : un peu ambitieux pour ma part, mais un bon moyen de me booster aussi, moi qui ait tendance à ramollir en fin de course quand je vois que tout se passe bien. Une barrière symbolique à franchir comme objectif : mettre moins de 100h ! Quand le premier réalise le parcours en 70h tout de même. Un écart important aux yeux des néophytes (mais l’âge et l’entraînement n’ont rien de similaire entre les 2), mais si je le réalise, ce sera un excellent résultat en ce qui me concerne.

Voili voilou, YA+K !

Rendez-vous sur le site de la course pour ceux qui veulent suivre en live l’évolution des coureurs : http://www.tordesgeants.it/fr/content/home-page

773 inscrits, environ 700 au départ. N° de dossard : 969 !

Le lien devrait apparaître d’ici dimanche à 10h pour le suivi live, heure de départ de la course à Courmayeur.