Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Samedi 26 mars : les 24h de Saint-Fons !

Samedi 26 mars : les 24h de Saint-Fons !

 

Après une 1ère tentative en 2011 ici même avortée en pleine nuit à cause de muscles fortement  récalcitrants, et une 2ème tentative à Grenoble, cette fois réussie, il y a 2 ans, voilà que je remets sur le tapis cette épreuve… très spéciale je l’avoue. Ayant été le 1er à dire que je ne trouvais aucun intérêt à courir ainsi lorsque j’avais découvert ce principe de tourner en rond pendant 24h sur une boucle d’un km, je n’ai plus la même philosophie à présent.

Et vouloir expliquer clairement ce qui me pousse à y participer aujourd’hui, ce n’est pas facile de trouver des motifs clairs dans ma tête.

Toujours est-il que ma 1ère réaction, comme d’ailleurs l’immense majorité des personnes n’ayant jamais participé à un 24h (coureur ou non), c’était le manque d’intérêt côté paysage, la monotonie, voir le tournis de toujours repasser aux mêmes endroits. Croyez-moi, toutes ces impressions ne sont pas au menu du coureur. Certes côté paysage, il n’y a pas grand-chose à se mettre vraiment sous la dent. Mais vous avez le temps d’observer chaque arbre, chaque buisson, de nouveaux détails se révèlent à vous à chaque tour. Vous voyez évoluer une fois au travers du chemin un cortège de chenilles processionnaires à chaque tour, une autre fois les allers-retours incessants d’un oiseau qui a son nid dans un buisson, parfois un lézard qui niche sur un muret, des oiseaux qui chantent sans que nous arrivions à les voir, vous voyez le jour se coucher puis se lever quelques bonnes heures plus tard, etc.

Côté monotonie, c’est tout sauf monotone. Vous avez l’ambiance créée par l’animateur qui couvre le circuit, des coureurs que vous doublez, qui vous doublent, que vous croisez, vous papotez avec certains au fil des heures, vous en écoutez papoter d’autres entre eux, l’horloge où le temps défile et qui déclenche à chacun de vos passages des calculs dans votre tête, le panneau d’affichage qui affiche instantanément à votre passage votre classement, les km parcourus, le stand ravitaillement où l’on s’occupe de vos besoins pour manger et boire, les accompagnateurs qui vous encouragent quand leur poulain est ailleurs sur le circuit, les spectateurs tout le long du circuit… Si avec tout ça, vous vous ennuyez, là oui vous n’avez rien à faire ici.

Côté sportif, cela n’a rien à envier à un trail. L’effort est différent car il est très linéaire, les muscles travaillent toujours de la même façon, ce qui rend la tâche encore plus ardue je trouve qu’un trail en montagne. Il y a un avantage qui est un inconvénient aussi : vous pouvez vous arrêter quand vous voulez pour vous reposer un peu, mais c’est aussi très tentant et parfois dur d’y résister (certains s’arrêtent pour quelques minutes et se réveillent 5h après paraît-il), alors qu’en trail, c’est je continue où j’abandonne. Pas de barrière horaire, chacun à son rythme.

Votre principal objectif : faire le plus de km possible. En trail pour beaucoup c’est déjà finir l’épreuve dans les délais.

 

Une épreuve un peu atypique pour un trailer. Ceux-ci sont minoritaires dans les candidats (principalement des ultra-marathoniens), mais pour beaucoup des trailers c’est dans le but de découvrir une autre forme de course et ses exigences tout en s’enrichissant au niveau mental pour tenir le choc. Si après Grenoble il y a 2 ans, je ne disais « plus jamais ça » au vu de mon état à l’arrivée (et comme chaque fois une fois reposé on pense déjà à une prochaine tentative), cette fois-ci j’ai apprécié pleinement ma course. Et peut-être y reviendrais-je !

 

 

Me voici donc ce samedi matin de Pâques au départ de ce 24h. 50 coureurs au départ, plus une vingtaine sur les 6h qui prennent le départ avec nous. Verrons-nous les cloches passées dans le ciel ?  Avec les nuages qui se sont accumulées dans la nuit, elles seront passées incognito, mais elles n’ont pas oubliées de nous laisser au passage quelques œufs pour la joie des coureurs… 10h le départ est donné. Pour courir en non stop jusqu’à dimanche 11h ! 25h ? Et oui, changement d’heure oblige. A part Maria, une habituée de cet exercice, je ne connais personne. Les 2 premiers tours, nous sommes un peu à cheval les uns sur les autres, comme un départ de trail. Puis très vite le peloton s’étire. Ceux qui sont partis pour les 6h nous redoublent assez rapidement, leur allure n’a rien à voir avec la nôtre. Si nous voulons tenir 24h, mieux vaut savoir se modérer dès le début. J’ai décidé cette fois de gérer ma course de manière plus technique. Dès la fin du 3ème tour, j’effectue le passage devant le stand ravitaillement en marchant. J’effectue ainsi une petite centaine de mètres à la marche avant de reprendre un rythme à 9, 10 km/h. Histoire d’habituer les muscles à travailler un peu différemment et régulièrement. La 1ère heure va se passer tranquillement, à 9,4 km/h de moyenne. En 29ème position sur 50 partants, j’espère bien qu’au fil des heures je remonterai un peu dans le classement, l’endurance étant un de mes points forts. La vitesse des meilleurs est assez impressionnante. L’avantage d’un circuit d’un km, c’est que nous voyons l’allure des autres et notamment des meilleurs, chose impossible sur un trail en général. Ce qui nous permet de mesurer l’écart de puissance qui nous sépare, mais aussi en sens inverse avec ceux qui vont moins vite que nous. Au bout de la 2ème heure, je suis 30ème. Vitesse 9.3 km/h de moyenne sur 2 h. La place ne m’affole pas du tout, mais la perte de vitesse m’interroge sur ma forme. A l’entraînement il y a 2 semaines, je tenais les 2 premières heures à 9,5 km/h sans problème. Au vu de mon dernier petit entraînement, sensations bonnes mais allure faible, ça ne m’étonne guère. Mon principal objectif est de tenir le plus longtemps possible à pouvoir courir en alternant un peu de marche à chaque tour. Au stand ravitaillement, je me sers uniquement en quartier de pommes, raisins secs et tucs par la suite pour le côté salé. Je ne toucherai que les premières heures à mon ravitaillement personnel, basé uniquement sur des fruits séchés et compotes. Côté boisson, ce sera dans un premier temps ma boisson maison, puis quand j’aurai vidé mon bidon, je me tournerai vers le stand par flemme de refaire un nouveau bidon. Ce sera alors de l’eau gazeuse dans un premier temps puis du jus de pomme pour finir uniquement avec ce dernier. Et je m’efforcerai de boire régulièrement, au moins un petit verre toutes les ½ h. Un record en la matière en ce qui me concerne !

 

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La 3ème heure se passe assez bien, comme la 4ème. L’allure est tombé à 9 km/h de moyenne générale, pile ce que j’envisageai dans ma tête. Perdre 0.1 km/h de moyenne générale à chaque heure. Mais voilà à la 5ème, ce n’est pas 0.1 que je perds mais 0.3 ! Pas de coup de barre pourtant mais une perte de vitesse régulière. J’espère que cela ne va pas empirer. L’esprit va être occupé par la suite car Arclusaz pour les trailers, Laurent pour les autres, est sur le circuit à la rencontre de plusieurs coureurs de sa connaissance. J’ai ainsi le plaisir de le retrouver après de maintes fois où nous nous sommes loupés dans des courses, ainsi que ces enfants qui ont bien grandi entre temps et qui courent avec nous sur le circuit. Un peu de papotage me fait du bien. La chute de la moyenne s’enraye un peu par la suite, mais continue à descendre. Serait-ce la chaleur (20°) qui me jouerait un petit tour ? Certains ont en effet un peu accusé le coup comme Maria. Je retrouverai aussi Arthurbaldur, avec qui j’avais participé à ma 1ère tentative de 24h ici même à St-Fons en compagnie de son acolyte Biscotte. Nous discuterons un bon moment aussi tout en courant, ce qui fait passer le temps agréablement. Il organise par ailleurs les 6h de la boucle de la Sarra, qui passeront aussi à 24h peut-être l’année prochaine. De quoi me tenter ! Car là il y a tout de même du dénivelé à chaque tour (90m sur 2 km). A voir le moment venu car le problème, c’est que ça a lieu sur le week-end de Pentecôte, réservé en principe à la course d’orientation d’Obiv’wak.

 

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La soirée arrive, et j’ai le plaisir de pouvoir toujours courir à chaque tour, rien ne m’handicapant, à part la fatigue qui s’accumule. De 50 à 100 m en marche, je suis passé à 100m à chaque tour, mais je cours, pas très vite certes, toujours les 900 autres mètres. Arclusaz nous rejoint à nouveau, seul cette fois, et continue à courir avec nous. Nous rediscuterons encore un bon bout de temps, ce qui est bien agréable.

 

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   En compagnie d'Arclusaz...

 

Les 12h de course sont atteints avec presque 93 km au compteur. J’espérais secrètement atteindre les 100 km, ce ne sera pas pour cette fois. Avec un entraînement plus adéquat, je pense que c’est réalisable. J’ai le plaisir toutefois de toujours pouvoir courir régulièrement, en marchant que 100m à chaque tour. Ma plus grande satisfaction serait de pouvoir continuer ainsi encore 12h, et sans être tétanisé à l’arrivée comme je l’étais à Grenoble. A 22h aussi, c’était le départ des coureurs du 12h, qui termineront en même temps que nous.

 

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   Les 12h qui s'apprêtent à prendre le départ.

 

Que de courants d’air supplémentaires, leur allure n’ayant plus rien à voir avec la nôtre ! Ce qui nous occupait aussi l’esprit à voir le rythme des meilleurs. Pouvant se repérer facilement, les meilleurs faisaient 2 tours pendant que j’en faisais à peine 1. En fin de course, la différence s’était un peu amenuisée, je faisais un peu plus d’1 tour quand ils en faisaient 2. Au 100ème tour, je m’accorde mon 1er arrêt : 10’. Le temps de passer aux toilettes faire la grosse vidange, et de me passer un peu de crème anti-échauffement dans l’entre-jambes car ça commençait à chauffer un peu avec la transpiration de l’après-midi. Minuit sonnant, Arclusaz nous quitte, un grand merci à lui qui nous aura bien reboosté en nous occupant la cervelle. Le plus dur est devant nous à présent, avec la nuit, l’animateur qui se repose, et la fatigue qui s’accumule. Dur pour certains de résister à aller faire un petit somme réparateur ! Un coureur parmi nous se démarque depuis le début. Torse nu, une canette de bière à la main en permanence, des exclamations fortes et régulières (« Alllleezzzzzzzzzzzzzz !), qui ne coure pas mais qui marche vite, sans quoi sa bière ferait vite de la mousse. Une façon assez singulière de pratiquer du sport. Son ravitaillement personnel est constitué d’ailleurs que de packs de canettes de bière. Serait-ce l’effet de cette dernière, toujours est-il que vers minuit me semble t-il, il a disparu du circuit jusqu’à l’aube ! Le temps de cuver… A chacun son style de concevoir un 24h.

Mon but principal à travers ce 24h était de travailler mon mental. En aucun moment, je n’ai eu envie de m’arrêter, preuve que ce dernier était déjà bien rôdé et aguerri. Du coup j’ai essayé de me concentrer un maximum sur l’instant présent, méditer, et éviter de laisser mon esprit s’échapper n’importe où, à rêvasser, calculer, etc. Chaque fois que j’y arrivais et assez facilement, ma fatigue s’allégeait, je regagnais un peu de rythme. Mais voilà, cela ne durait jamais guère plus que 2 à 300m avant que mon esprit se remette à divaguer. J’ai eu beau insister pendant des heures, rien à y faire. Avec la fatigue la concentration devenait de plus en plus dure. Néanmoins les heures défilaient, doucement. Un vent violent du midi depuis le début de nuit nous secouait régulièrement, renversant les barrières. Les abris pour le ravitaillement étaient fortement secoués aussi, obligeant les bénévoles à les tenir sous les rafales. Ce ne fut toutefois pas trop gênant pour courir. Juste que cela rafraîchissait un peu plus l’air et que nous devions nous habiller plus chaudement. Ceux qui arrivaient à courir, principalement les 12h, arrivaient encore à rester en tee-shirt. Pour ceux qui couraient doucement ou marchaient, nous ne produisions plus assez de calories pour supporter la fraîcheur nocturne. La pluie était annoncée vers 08h du matin. Il ne restera que 3h, pas vraiment un problème. Pourvu que le vent se calme par contre car vent et pluie se sera moins rigolo ! Dans ma tête, j’égrène un peu le temps qui reste, mais sans aucun ras le bol. Je me concentre tant que je peux sur mon tour, et rien d’autre. Enfin presque car mon esprit part vite à la dérive. Si bien que je ne languis pas spécialement la fin, même si je vais l’apprécier. Côté musculaire, ça devient de plus en dur de courir, la partie marche s’allonge un peu, parfois un 1/3 de tour. Mais rien à voir avec les sensations de Grenoble où les douleurs sur les cuisses me tétanisaient peu à peu. Aujourd’hui juste la fatigue, pas de douleurs.

Vers 06h, à5h du final et un peu avant le lever du jour, le vent tombait subitement. Et la pluie prenait le relais. 2ème arrêt, de 5’ cette fois, pour enfiler mes chaussettes imperméables. Par précaution pour ne pas m’abimer les pieds, vu que ce début de pluie est assez conséquent. Etant un peu plus épaisses, j’ai du mal à enfiler mes chaussures. J’oubliais que j’avais une autre paire plus grande qui m’attendait dans ce but ! Comme quoi avec la fatigue, je n’ai plus toute ma tête. Tant bien que mal je les enfile et je sens mes pieds un peu boudinés. Je me dis qu’en courant un peu, tout va vite prendre place et ça ira. J’enfile aussi une veste imperméable légère le temps s’étant subitement rafraîchit avec cette humidité. Tout le monde s’habille à présent, même les 12h. Certains marchent avec un parapluie, d’autres sous de grandes capes de pluie, certains avec des vestes pas très étanches, ce qui en obligera certains à s’arrêter un peu prématurément car ils sont gelés. Pour ma part, les pieds bien au chaud, 4 épaisseurs de vêtements et une paire de gants, tout va bien. Enfin presque. Car mon pied gauche commence à me faire mal à la pliure. Ce qui est juste une gêne au début commence à se transformer peu à peu en douleur, si bien que je n’arrive plus qu’à poser l’avant du pied en premier pour minimiser cette douleur, mais surtout pas le talon. Et courir devient de plus en plus dur avec ce pied. A aucun moment j’ai réussi à analyser la cause. Je me contentais de supporter, alors que j’aurais pu facilement y remédier si j’avais pensé à changer de chaussures. Si Françoise avait été là quand je me suis arrêté pour enfiler mes chaussettes imperméables, je suis sûr qu’elle m’aurait dit de changer de chaussures. Avec la fatigue, je n’avais plus de répondant côté cerveau. Il y a donc du travail à faire de ce côté ! Mon principal défaut était que me disais qu’il fallait que je m’arrête le minimum possible. Grave erreur dans ce cas là ! Les 4 dernières heures auront été longues du coup, la partie marche et course s’inversant rapidement. Dommage car sans ça, je pouvais arriver à courir encore les ¾ de la boucle à chaque tour. La pluie un peu forte au début, continuait plus calmement mais sans s’arrêter. Quelques flaques d’eau sur le circuit, mais rien de méchant. Je me demandais vu mon mal de pied, si j’avais bien fait finalement de prendre mes chaussettes. Je commençais à le regretter un peu. Par ailleurs, je sentais mes pieds bien au chaud, du coup ça me remontait un peu le moral. Voyant au fil du temps que je n’arriverais pas à atteindre les 170 km, puis ni les 165 (mon score de Grenoble), je décidais de finir calmement. Et surtout de m’arrêter avant la fin lors de mon dernier passage sur la ligne d’arrivée. Car sinon cela voulait dire au coup de trompe final qu’il fallait rester planter au bord de la piste sous la pluie en attendant que les juges arrivent avec leur compteur pour savoir combien de mètres j’avais parcouru sur le dernier tour. A 20’ de la fin, je pensais pouvoir faire 2 tours encore et arriver ainsi à 160 km. Je décidais d’essayer d’accélérer un peu malgré mon pied douloureux. A 1 tour de la fin il me restait 8’. Je décidais de jeter l’éponge, sachant que je n’arriverais pas à rejoindre la banderole d’arrivée avant le gong final. J’en profitais pour aller aux toilettes en attendant la fin et me tenir à l’abri à côté du stand ravitaillement. J’étais ainsi un des premiers à être contrôlé (et libéré !). Un peu déçu de n’avoir pu faire mieux, mais au vu de mon entraînement, que nous sommes qu’en début de saison, et surtout que musculairement je pouvais encore marcher normalement ou presque à cause de mon pied gauche, j’étais satisfait de ma course. Françoise n’étant pas arrivée, je commençais à me changer. Et je constatais les dégâts alors : ma cheville gauche enflée et une ampoule sur la pliure du pied (1ère fois que je vois ça !). Bravo l’artiste ! Pas de cervelle le coco, il va falloir revoir ça.

Comme je finissais de me changer, Françoise arrive et m’aide à rejoindre la voiture en portant mes affaires. J’ai dû mal à marcher du coup. Je n’ai plus qu’une envie à présent : rentrer à la maison et dormir ! Même si le sommeil ne me gagne pas encore.

 

15 jours après la douleur au pied est encore persistante, mais ne me gêne pas pour courir. J’ai dû mal à comprendre quand même ce qui s’est passé pour n’avoir ça qu’à un pied. Et une douleur que je n’ai jamais connue. Peut-être un tour à l’ostéopathe résoudrait le problème…

 

Un 24h qui me conforte un peu dans l’optique des 6 jours en fin de saison. Ce sera toutefois une autre paire de manches là-bas, une gestion forcément encore différente. Où je vais certainement encore apprendre pas mal ! Place à présent au trail, et ses fabuleux paysages en haute montagne. La PTL m’occupe déjà l’esprit !

 

Résultat final ICI

 

Tableau de passage :

 

1:03:21 - 29ème - 10 km

1:56:45 - 30ème - 18 km

7:00:00 - 21ème - 59.1 km

7:57:43 - 19ème - 66.1 km

8:58:33 - 17ème - 73.1 km

9:52:02 - 18ème - 79.1 km

10:56:23 - 17ème - 86.1 km

11:55:53 - 19ème - 92.1 km

12:53:47 -18 ème - 98.1 km

13:54:39 - 16ème -103.1 km

14:54:11 - 16ème - 109.1 km

15:54:46 - 15ème - 115.1 km

16:56:33 - 15ème - 121.1 km

17:57:56 - 15ème - 127.1 km

18:49:44 - 15ème -132.1 km

19:57:39 - 14ème - 137.1 km

20:58:15 - 13ème - 143.1 km

21:58:51 - 13ème - 149.1 km

22:51:36 - 12ème - 154.2 km

24:00:00 - 13ème - 159,197 km



15/04/2016
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