Coco le cyclo...

Samedi 25/07/09 : A la découverte du plateau de Céüze

Profitant du déplacement pour le trail du pic de Bure le dimanche, nous en profitons, Pierre-Marie, Odile, Françoise et moi-même pour partir découvrir une autre petite montagne au sud du pic de Bure, la montagne de Céüze. Pas de carte détaillée du secteur, nous ferons sans. Je ressors ma carte IGN au 1/100.000ème de 1980 (!). A 14h nous voici à pied d'œuvre. Nous décidons de faire le contour par l'est et le sud de la montagne tout en prenant de l'altitude via le GR 94. Tant bien que mal nous suivons le balisage du GR.

Dans notre dos, le pic de Bure nous attend de pied ferme le lendemain

Mais à mi-chemin, un gros doute nous assaille. Nous sommes sur une piste large où les véhicules peuvent rouler. Le Gr est indiqué sur la carte sur un sentier. Et sur la carte, nous trouvons en dessous du GR une piste de tracé qui doit nous amener au col des Guérins. Un semblant de chemin sur la carte peut nous permettre du col rejoindre le GR en dessus. Ce que nous décidons de faire malgré l'heure qui tourne. Faire demi-tour n'est pas vraiment ce que nous aimons le plus ! Bien nous en prends car nous nous apercevons finalement que nous sommes bien sur le GR et nous dominons le col des Guérins. Une vue magnifique commence à s'offrir à nous.

Nous arrivons à une bifurcation qui permet d'atteindre en dessus de nous les falaises et une via ferrata. Un VTT arrive et s'arrête au carrefour lui aussi. Nous engageons la conversation en lui demandant s'il connaît le secteur. Bien nous en a pris, il est d'ici et connaît par cœur les lieux. Il nous délivre toutes les infos dont nous avions besoin. Et en temps que conseiller municipal je présume, il nous indique que la vie ferrata est à présent interdite car non sécurisée, aucune association n'en effectuant le suivi depuis quelques temps. Et que sur les parois abruptes que nous apercevons, il y a une des plus dures voies d'escalade du monde, une 9a+ ! Il n'y a que des araignées pour arriver à y grimper.

Nous revoilà partis sur les entiers en suivant ses conseils. Peu à peu nous prenons de l'altitude pour arriver enfin sur le bord du plateau à plus de 1800 m. Nous voyons une ribambelle de montagnes, sans en reconnaître, sauf une : la plus célèbre de ce jour grâce au tour de France : le Mont Ventoux. Mais le décor est magnifique une fois encore.

Côté plateau, nous apercevons quelques remontées mécaniques et un relais sur une butte, certainement le mont des Marseillais. Voyant une piste tracée à travers les herbages et qui longe relativement les crêtes en contrebas, nous décidons de la suivre pour contourner la station et récupérer la route plus loin pour redescendre jusqu'à la voiture que nous avons laissée à Manteyer. Le plateau est toutefois assez bosselé et nous n'avons guère de vue de l'ensemble. Nous devinons plus ou moins la position de la station, mais sans jamais la voir. Le pic de Bure nous fait face à présent, impressionnant.

Nous finissons par arriver sur un carrefour de plusieurs remontées mécaniques. Devant nous plein nord, un vallon très encaissé redescendant vers la vallée bien en contrebas, et sur le côté gauche, une grande prairie herbeuse en pente qui rejoint ce vallon.

Un petit bout de forêt remonte du fond du vallon vers cette prairie. Au vu de la carte, nous décidons de contourner cette forêt en la longeant par la partie prairie. Elle devrait nous ramener vers son bout près de la route. Les gentianes de cette prairie n'ont plus que la tige principale. Les feuilles ont toutes été mangées, certainement par des troupeaux. Nous longeons depuis un bon moment la forêt et nous nous approchons de plus en plus de la falaise qui borde la prairie. Nous apercevons la route à rejoindre, mais elle situe de l'autre côté du vallon, qui nous à l'air bien raide à franchir ! Nous décidons de descendre à travers la forêt en allant au plus droit suivant ce que nous trouverons. Un petit peu d'aventure comme nous avons l'habitude. Nous descendons tant bien que mal sur un lit de feuilles mortes une mini combe. Et nous croisons en arrivant en bas au ruisseau un chemin qui nous amène finalement où nous voulions aller : sur la route de l'autre côté du versant. Mais il est déjà 19h15 et il reste encore 6 à 7 km de route à descendre. Pas de quoi s'affoler, mais il nous faut encore après rejoindre le camping de Montmaur, s'installer, manger et prendre nos douches ! Tout en le prenant du bon côté,  nous entendons une voiture qui descend. Ni une ni deux, je lui fais signe. Elle s'arrête. A l'intérieur un jeune couple d'étrangers tchéques accepte de me prendre pour me descendre dans la vallée. Ils me font un peu de place derrière le fauteuil du conducteur car ils sont en vacances et campent et tout leur fourbi est étalé dans le coffre, il n'y a pas de banquette arrière. Accroupi, et en me tenant fermement à une poignée, je maintiens l'équilibre dans les virages. Nous essayons bien de discuter, mais ils ne parlent pas le français et un peu l'anglais (mieux que moi !). Je comprends qu'ils font de l'escalade et me demandent si je connais un camping côté falaises. Je ne peux guère que leur indiquer le camping de Montmaur malheureusement. Arrivé dans la vallée, ils me déposent à ma demande à un carrefour. Il ne me reste plus qu'à parcourir un peu plus d'1 km pour rejoindre la voiture près de l'église du village de Manteyer. Ce que je fais tranquillement au petit pas de course. Je récupère ensuite le reste de la troupe qui avait continué entre-temps la descente par la route. Nous rejoignons le camping « mon repos » de Montmaur. Accueil sympathique, nous nous installons rapidement. Nous redécouvrons enfin un vrai CAMPING : de l'herbe au sol de partout, des arbres pour assurer de l'ombre, un calme olympien, aucune animation, des sanitaires impeccables… Nous qui fréquentons les campings assidûment avec notre petite tente, c'est le paradis ! Et sans parler du prix : 16 euros à 4. Nous le classons sans difficultés au hit parade des campings. Nous y reviendrons, c'est certain. Surtout entouré d'aussi belles montagnes.