Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

SaintéLyon 2011 : toujours pas ça...

SaintéLyon 2011 : STOP !

 

Ma meilleure édition sur 3 participations. Mais aucune ne m’a apporté encore autant de plaisir que le moins bon de mes trails. Non pas que l’organisation, l’ambiance, le fait de courir de nuit aient pu me contrarier, mais je dois faire un blocage psychologique avec le goudron.

Autant je me suis « éclaté » dans les montées en doublant des centaines de concurrents, autant je me suis traîné sur les parties goudronnées en me faisant doubler encore plus, et surtout sur les 25 derniers km. Pas de problème cette année avec ma patte d’oie (terme que j’ai découvert y a peu !) qui me bloquait le genou l’an passé, mais impossible de relancer une allure sur les parties roulantes et aucun plaisir à courir sur le goudron.

Dans la semaine qui précédait, je m’étais dit que si la SaintéLyon se passait bien cette année, je retentais les 24h de Saint-Fons en 2012. Une envie qui aujourd’hui est rangée dans le tiroir d’éventuels projets pour plus tard peut-être.

STOP à toutes les courses trop roulantes et comportant une part significative de goudron dorénavant. Plus que des trails avec au moins 80% de chemins minimum, et surtout un maximum de dénivelé. Plus ça monte et plus mon plaisir grimpe aussi !

Mais revenons tout de même sur cette course qui m’a fait passer tout de même un week-end agréable malgré cette frustration.

Rendez-vous était pris chez Mélanie à Saint-Etienne en fin d’après-midi pour aller en premier lieu retirer nos dossards, puis dîner tous ensemble : à savoir la maman et ses trois filles pour un quatuor de choc dans un relais à 4, Mathieu et Benjamin pour un relais à 2, ce dernier arrivant à 22h après un match de basket ( !), et moi-même en solo. Au retrait des dossards, nous nous retrouvons avec « Arclusaz ». Petit moment bien sympa, n’ayant pas l’occasion de nous voir souvent. Une grande première pour lui, et une motivation qui déborde ! Pas de doute, sauf accident, il réussira avec un état d’esprit pareil. Petite sieste après le repas et avant de finir de se préparer. Vu les conditions météo, petit risque de pluie mais pas froid, je me décidais de me mettre en short pour courir, n’aimant pas avoir les jambes qui chauffent. Et pas de veste imperméable, car je serais encore plus mouillé que sans, et surtout avec un risque supplémentaire de déshydratation. Le temps passe vite et finalement nous nous retrouvons au départ à 23h35 devant le palais des congrès. Mélanie et Mathieu vont de suite vers les cars qui vont les amener à Sainte-Catherine pendant que Céline et Mathilde emmènent Françoise et Benjamin jusqu’au départ devant le stade Geoffroy-Guichard. Ils y arriveront juste pour le départ des relais, ouf ! Pendant ce temps, je file déposer mon sac pour le retrouver à Lyon. Comme l’an passé nous devons le déposer dans des cars. Alors que j’arrive devant ceux-ci, un chauffeur de car est en train de piquer une crise et je le comprends : Les participants n’ont rien trouver de mieux que d’entasser leurs sacs sur la place du chauffeur une fois que tout était plein, alors que d’autres cars non plein étaient à leur disposition juste à côté. Celui-ci ne peut plus rentrer ! Et du coup il vire dehors manu militari tous les sacs déposés à l’entrée du car et à la place du chauffeur tout en poussant une gueulante d’énervement. Voulant essayer de voir partir les relais je file au pas de course vers le stade. Arrivé sur place, je me retrouve coincé derrière un immense troupeau. Je n’insiste pas, d’autant plus que j’entends le départ qui est donné. Tant pis, j’espère que si je rattrape Françoise et Benjamin avant le premier relais, je les reconnaîtrai dans la foule et la nuit. Alors que nous attendons le départ, la pluie vient nous rafraîchir. Impossible de voir où est la ligne de départ, mais je dois me situer aux ¾ du peloton au moins. Pas idéal mais ça ne change pas grand-chose vu mon objectif : terminer en bon état et si possible en moins de 9h. Nous entendons le départ qui est donné, mais nous ne passerons sous la banderole qu’un bon moment après, en marchant. A peine la banderole franchie, nous pouvons enfin courir. Comme d’habitude de larges avenues s’offrent à nous dans les premiers km. Nous prenons bien entendu toutes les voies. Premier arrêt pipi, je regarde pendant ce temps défiler les coureurs. Impressionnant une masse pareille ! Qu’est ce que cela doit donner sur des marathons comme Paris et New-York ! Avant d’attaquer les chemins, je profite du goudron (à tort ?) pour essayer de remonter un peu dans la foule. Je double, je double, sans toutefois aller trop vite, et il y en a toujours autant devant moi… Nous attaquons la côte dans Sorbiers. Curieusement je ne double que très peu, l’allure me semblant assez élevée. Mais un peu plus loin, alors que nous quittons enfin le goudron, soit ils ralentissent, soit je me déchaîne, mais je commence à faire un vrai petit festival dans les côtes. Je double, je double, tout en jouant au gymkana pour pouvoir passer. Le plaisir est là, mais celui-ci retombe systématiquement sur toutes les parties goudronnées et même les descentes sur chemin. Sur ces derniers, une gadoue permanente nous accompagne, beaucoup moins glissante toutefois que la glace et neige de l’an passé. Les chaussures ont tendance à adhérer au sol plutôt, mais mieux vaut éviter les zones en dévers car la gamelle est quasiment assurée. Par trois fois j’en verrai un se vautrer dans la boue pour ne pas avoir « respecter » cette règle. Pour ma part, je suis ressorti intact cette année. Par contre nos chaussures et jambes elles sont ressorties toutes uniformes : un sacré décrassage s’est imposé après coup. A 3 km avant le premier relais, Benjamin me fait signe, je venais de le doubler sans m’en rendre compte. Tout va bien pour lui, il se ménage pour pouvoir arriver jusqu’au 2ème relais à Sainte-Catherine où l’attends Mathieu. Il m’annonce que Françoise n’est pas loin devant, en effet je ne peux pas la louper avec sa veste du club de Crest, la seule et unique dans cet immense troupeau. Un peu trop habillée, elle est trempée de sueur, mais tient bien le coup malgré une crève à son zénith. Je suis même surpris de ne la rattraper que maintenant, preuve qu’elle a bien tournée. Juste avant le 1er ravitaillement, Sébastien, un fidèle du blog, me rattrape avec ses copains. Ils ont l'air faciles, je ne les reverrais pas. Au relais j’aperçois Mathilde toute sourire qui s’apprête à prendre le relais, et Céline qui va récupérer Françoise. Notre ravitaillement suit de suite après. Une chaleur incroyable sous le chapiteau bondé de coureurs en sueur, j’ai l’impression d’étouffer. Je prends de quoi manger et boire dans mon gobelet, et sors de suite en continuant tranquillement pendant que je mange. Plein de spectateurs à la sortie du chapiteau, et surprise j’entends crier « Coco ! ». Je lève les yeux, et qui ne vois-je pas : Guy et Phil du jogging club Portois en supporters. Petit arrêt le temps de se dire bonjour, de prendre des nouvelles des autres Portois dans la course, et je repars car la fraîcheur me tombe sur les épaules, ce n’est pas le moment de prendre froid. Jusqu’au dernier relais à Soucieu, je continuerai à m’éclater dans les côtes, mais plus les km défilent et plus le goudron me désespère. Mes jambes ne suivent plus, je me fais doubler en permanence, incapable de garder une allure correcte. Seules les montées me redonnent du baume au cœur, mais il n’y en a pas assez à mon goût malheureusement. Ai-je trop donné dans les côtes bien que je n’en ai pas l’impression ? J’en ai bien peur après coup car sur la fin j’ai du mal à avaler les côtes aussi, du moins je ne fais plus la différence. Seule compensation, je peux courir, pas vite mais j’arriverai à courir jusqu’à l’arrivée contrairement à l’an passé où j’ai fini les 16 derniers km uniquement à la marche. Mon genou droit m’enquiquine un peu, mais rien de grave. Par contre juste avant le dernier ravitaillement à Beaunant, mes jambes me font très mal soudainement, une surdose d’acide lactique me les paralyse. Au ravitaillement je profite d’une place assise pour essayer de me refaire une petite santé pour la suite. J’arrive à repartir sans trop de mal, je suis rassuré. Après le dernier relais, alors que j’étais en pleine côte, la dernière où j’arrivais encore à me faire plaisir, mon téléphone sonne. J’attendrai une partie plate goudronnée pour attraper celui-ci au fond de mon sac. C’est Céline qui a cherché à me joindre. Je la rappelle par 2 fois, sans succès. Je le garde à présent à portée de main et reprend ma course. C’est petite coupure de 2,3 minutes m’a été bénéfique, j’ai retrouvé du punch. Quelques instants après, le téléphone sonne à nouveau. J’arrive cette fois à décrocher avant que ce ne soit trop tard. Céline m’annonce qu’elle est en route et cherche à connaître ma position. Je lui annonce un peu au pif me trouver un bon km devant elle, et que vu mon état elle ne devrait pas trop tarder à me rattraper. En réalité ce devait être au moins 2 km, vu le panneau des 15 km que je vois un peu plus loin. Au dernier ravitaillement, toujours pas de Céline, je repars tranquillement en marchant dans la fameuse grande côte. Presque au sommet, nouvel appel de Céline, elle est au ravitaillement. Elle me rattrapera dans la longue descente sur Lyon sur la fin. Petit bout de route ensemble, puis je la laisse filer à son allure, incapable de la suivre. Le jour s’est levé entre temps, je devrais toutefois finir en moins de 9h comme prévu. La fin est longue, mais il n’y a pas de mal. J’ai de quoi à présent me divertir avec le jour. Le nez en l’air, une photo par ci, une photo par là, les km passent. A 1 km de l’arrivée, un ancien à l’arrache nous double en émettant un râle à chaque foulée. On se regarde avec mon voisin, nous partageons le même sentiment. Pourvu qu’il ne tombe pas raide devant nous, se dit-on ! Les spectateurs ne manquent pas sur les derniers 200m, ce qui encourage certains à sprinter. Vu mon état, je franchis à mon allure de croisière la ligne sans sentiment particulier, si ce n’est celui de me sentir frustré de ne pas avoir réussi à courir normalement une fois de plus sur cette STL, même s’il y a du mieux que l’an passé. Françoise est là, juste avant la ligne. Après avoir rendu ma puce, je retrouve Martine, une membre du club de Macadam, qui est arrivé quelques minutes avant moi. Félicitations, elle a nettement amélioré son temps de l’an passé. Elle attend à son tour son mari, qui ayant eu des problèmes traîne un peu la jambe derrière. Céline nous rejoint, puis je récupère mon tee-shirt de finisher, mon panier repas, et mon sac dans un chapiteau à l’extérieur. Heureusement que celui-ci ne craignait pas grand-chose car je le retrouve avec de larges traces de chaussures qui l’ont piétiné. Aucune allée dans les cases numérotées si bien qu’il était très difficile d’atteindre les sacs qui se trouvaient au fond. Messieurs les organisateurs, vous avez encore à améliorer ce point ! Je retrouve toute l’équipe dans les gradins, sauf Mathieu qui ne va pas tarder à son tour d’en finir. Tout le monde est allé au bout de son challenge, celui-ci est réussi. Félicitations les filles car sans entraînement quasiment, il fallait se les avaler les km. Un grand bravo à la maman qui s'est mise à la course à pied pour compléter l'équipe et réussir ce nouveau challenge familial.

2011 fut un bon cru avec des conditions météo assez favorables, pas de froid, et peu de pluie, juste au départ. De la gadoue, mais cela aurait pu être nettement pire s’il avait beaucoup plu avant.


Arriver à faire courir depuis plusieurs décennies plusieurs milliers de personnes sur 68 km, de nuit et avec des conditions météo plutôt largement défavorables, BRAVO ! Un sacré challenge pour beaucoup de participants, qui démontrent que quand on veut, on peut ! S'il y a une leçon à retenir, c'est bien celle-là : BRAVO à tous ceux qui un jour ont l'audace de la tenter.

 

Nos résultats :

  L'équipe de 4 : 8h36 (374ème/427)

  L'équipe de 2 :9h13 (176ème/191)

  Coco :8h26 (1232ème/4093)

 

Pour les photos, voir l'album photos



08/12/2011
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