Coco le cyclo...

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Obivwak 2009 : encore une belle édition

Obivwak 2009 : encore une belle édition

 

Nous avions découvert cette épreuve (ex raid IGN) par un article dans le Dauphiné-Libéré au printemps 2007. Avec son aspect ludique par la recherche de balises, alliant par la même occasion de beaux paysages dans des coins tranquilles, et son aspect sportif par la randonnée ou la course pour les meilleurs, cette invitation ne pouvait que retenir notre attention. Présents tous les 5 en 2007, seule Céline manquait à l'appel en 2008. Grâce à son calendrier (samedi et dimanche de Pentecôte), nous pouvions nous libérer quasiment à coup sûr pour y participer.

Pour notre baptême en 2007, le plateau de Chalmazel nous accueillait. 1700 participants, une ambiance formidable, une organisation au top… mais une météo capricieuse. Soleil, pluie, chaleur, froid, nous avons eu droit à toutes les conditions. Sans parler du terrain où les marécages nous ont permis de prendre des bains de pied à l'œil ! Une édition qui a laissé des traces dans les souvenirs de nombreux concurrents. Mais même au pire des conditions, comme à 05h du matin, réveillé par une fanfare qui défilait au milieu du bivouac, sous la pluie et le froid (5°), la bonne humeur était de rigueur dans tout le campement, les plaisanteries ne manquaient pas. Mais on rigolait un peu moins un peu plus tard quand il a fallu pointer les postes sur la carte sous la pluie avec les doigts engourdis : il fallait ruser d'ingéniosité pour ne pas trop mouiller la carte ! Bref une palette de souvenirs (bons !).

En 2008, ce fut le plateau de Retord dans le massif du Jura que nous allions parcourir en tout sens : un vrai régal, des prés envahis de tapis de fleurs, du soleil, et toujours une organisation excellente. Seul petit bémol, la pluie qui nous rendait visite à nouveau mais en fin d'épreuve le dimanche.

Pour 2009, c'était au tour de l'Ardèche de nous accueillir (la 1ère fois en 28 éditions). Nous ne pouvions pas la manquer ! St-Cirgues en Montagne se tenait prêt pour recevoir plus de 2000 participants. Connaissant bien la région, mais par les routes goudronnées et beaucoup moins par les chemins, je savais que nous allions nous « enivrer » de l'odeur du genêt, mais que se serait trop tard pour se régaler les yeux des champs de jonquilles et narcisses, contrairement à l'an passé. Nous avions remanié cette année nos équipes. Mélanie allait faire équipe avec d'autres étudiants de son école sur le parcours C (32 km – 1000m D+, techniquement difficile). Françoise et Mathilde (peu entraînée) s'inscrivaient sur le G par sécurité (28 km – 800m D+, techniquement facile), et avec Céline, nous allions tenter le B (40 km – 1400m D+, techniquement difficile). Il faut savoir que le kilométrage annoncé correspond à celui à vol d'oiseau d'une balise à une autre, ce qui se traduit en réalité par un kilométrage d'au moins 50% supérieur à l'arrivée, car il est très rare d'aller tout droit d'une balise à une autre en fonction du terrain.

Autre particularité de cette épreuve qui se court par équipe de 2 (voir 3 sur le parcours H en découverte), nous devons être autonomes du début à la fin, ce qui nous impose de transporter sur notre dos tout le matériel de bivouac et son ravitaillement, sauf en eau où l'organisateur y pourvoit sur le lieu de campement qui est imposé. Une liste du matériel obligatoire est fournie à chaque participant, et peut être source d'élimination en cas de contrôle (systématique pour les meilleurs), de manière à mettre tous les participants sur un même pied d'égalité. Enfin presque car lorsque vous regardez les sacs à dos des meilleurs et ceux des néophytes, cela va de 1 à 3 le ratio du volume et du poids. La première année, nous nous demandions bien comment certains pouvaient avoir de si petits sacs à dos avec tout dedans, mais nous nous réconfortions avec d'autres qui nous dépassaient allègrement ! Mais en regardant de plus près, et en nous équipant un peu mieux au fil des années, nous finirons aussi par y arriver ! Quand vous trouvez des tentes de 1,1 kg pour deux (pas de double toit il est vrai !), des duvets de –500 gr, et tout ainsi, en se privant aussi de tapis de sol (vu l'herbe qu'il y a en général, ce n'est pas un problème), du lyophilisé pour manger, la solution est vite trouvée. D'autant plus que pour le sac à dos, celui fait pour la randonnée classique ne convient pas à ce genre d'épreuve si vous voulez courir. Reposant sur les hanches, à chaque foulée, il saute légèrement et vous génère une gêne et de petits traumatismes à la longue sur les épaules, sans parler que cela devient très vite désagréable en courant. Des sacs à dos plus petit mais suffisamment volumineux (si vous avez le matériel adéquat), épousant bien le corps sont aussi disponible chez les fabricants. Tout est prévu… Il n'y a qu'à sortir le porte-monnaie !

Inutile de préciser que pour jouer la gagne, vous devez être suffisamment entraîné pour courir à un bon rythme du début à la fin. Mais si ce n'est pas votre cas, il faut savoir que pour le parcours A et B, il vous faudra courir quand même la moitié du temps pour pouvoir passer aux balises avant les heures limites. Quant au C et D, si jamais vous perdez trop de temps à trouver une balise, la course deviendra aussi la seule solution pour ne pas se voir éliminer par les barrières horaires.

Samedi matin 08h30 nous décollons de Grâne. Mélanie nous rejoindra avec ses collègues de St-Etienne directement à St-Cirgues en Montagne. La météo, belle depuis plusieurs jours, donne quelques signes d'inquiétude pour le soir et le lendemain matin, mais rien de bien méchant sur France Météo. Alors que nous nous approchons de St-Cirgues, je vais pour emprunter la route du tunnel du Roux quand un balisage de l'organisateur nous indique de suivre la route du col. Ce détour finalement uniquement par souci de sécurité je pense et certainement imposé par la préfecture, pour éviter un risque d'accident dans le tunnel, car il est vrai que ce sont près de 1000 voitures qui débarquent de toute la France (et même de l'étranger) sur ce petit village bien sympathique de montagne. Ce qui nous oblige, n'étant pas les premiers (et de loin !) à être arrivés, à nous garer à plus d'un km du village… presque à l'entrée du tunnel ! Dans un premier temps nous allons retirer notre dossard dans la salle des fêtes du village. Juste devant une grande place d'où sera donné le départ à 13h. Les organisateurs (la ligue Rhône-Alpes de course d'orientation) ont prévu comme « cadeau » cette année, un verre en plastique souple réutilisable afin de remplacer les verres jetables. Déjà détenteur de ce matériel (offert lors du Raidlight trail trophy), c'est une bonne initiative qui j'espère rentrera vite dans les mœurs des randonneurs et organisateurs.

Retour à la voiture pour se préparer, nous retrouvons Mélanie et ses collègues pour qui c'est une découverte. Nous mangeons notre pique-nique sans trop traîner car nous devons être sur l'aire de départ au plus tard à 12h30 pour le contrôle des sacs.

Direction le centre du village pour le départ

A quoi reconnait-on un orienteur aguerri ? il a mis ses mollets à l'abri...N'est-ce pas Mesdames ? sans parler du sac à dos !

 

Avec Céline, notre sac à dos est convenable : 8 kg chacun au total, eau comprise. Mais mon sac à dos n'est pas adapté pour courir, je m'en rends vite compte en rattrapant les autres après avoir pris des photos. Tant pis, il faudra faire avec, je n'ai pas le choix. Ce sera un prochain investissement !

l'aire de départ et d'arrivée

 

Le contrôle des sacs au départ se résume à 3 choses pour tous : la couverture de survie, le sifflet et la boussole ! La sécurité avant tout. Nous voici parqué sur une aire de départ bien délimitée et de laquelle nous ne pouvons pas sortir, sauf en laissant notre sac à dos et la carte que l'on nous a donné après le contrôle des sacs. Cette carte fait l'objet de beaucoup d'attention de la plupart des participants. Une carte de CO est en effet différente des traditionnelles cartes IGN, car elles n'utilisent pas les mêmes couleurs et son échelle est encore plus détaillée : 1/20.000ème. Certains la découvrent pour la première fois. Les balises quant à elles ne sont pas indiquées, ce sera à nous de les reporter dessus à l'aide d'un carré de report après quelques centaines de mètres de course : une distribution des feuilles de route avec les coordonnées des balises aura lieu quelque part, une fois que la course (et à chaque fois après une côte) aura étiré suffisamment le peloton pour éviter la cohue sur les bénévoles qui distribuent ces feuilles, chaque circuit ayant bien sûr sa propre feuille, balisée sur le lieu de distribution par un grand panneau avec la lettre du circuit. Chaque circuit aura ses propres balises à trouver dans l'ordre indiqué (quelquefois identiques à plusieurs circuits mais jamais dans le même ordre), ce qui très rapidement va donner un fourmillement de concurrents de partout dans le secteur. En cours de journée, vous aurez même beaucoup de difficultés à trouver un coin tranquille (si vous avez une envie pressante), car il en sort de partout (et rarement d'un chemin !), ce qui donne lieu à des situations parfois cocasses.

Nous voilà donc à patienter le départ, lorsque deux jeunes femmes nous demandent de leur expliquer comment elles doivent faire pour reporter les points. Petite explication rapide qui a l'air de les satisfaire, j'espère pour elles qu'elles auront réussi à se débrouiller correctement, car c'est la base de tout. Un mauvais report et vous pouvez chercher longtemps. Heureusement, quand vous êtes perdu (sur la carte), vous ne l'êtes pas longtemps en général sur le terrain car il y a toujours une autre équipe qui va vous croiser. Et la plupart du temps cette équipe vous resituera avec plaisir sur la carte… sauf quand elle aussi erre ! Et cela n'arrive pas qu'aux novices !

Françoise, Mathilde et Céline sont fin prêtes !

 

Les troupes s'agitent, commencent à se presser sur la ligne de départ ! Les fauves sont lâchés, c'est le sprint pour les meilleurs, et au petit trot pour les autres car il y a foule : + de 2000 participants qui vont arpenter la rue principale du village sous les encouragements. Le village étant vite traversé, la première côte est déjà là. Les premiers sont loin devant déjà…

C'est parti, nous sortons du village au pas de course, les premiers commencent déjà à pointer leurs balises dans le champ du haut.

 

L'arrivée sur le lieu de distribution se passe bien, au milieu d'un pré en dévers et aux zones parfois un peu marécageuses pour mettre dans l'ambiance. Avec Céline, nous ne reportons que les 6 premières balises sur les 21 pour éviter d'avoir trop de monde au début sur les chemins. Mais c'est déjà trop quand même, un flot continu de coureurs arpentent les premiers sentiers.

En route vers la première balise ! Nous surplombant le champ de pointage, et le village en dessous.

 

Au bout de quelques minutes, le flot s'éparpille assez rapidement, si bien que nous pouvons enfin prendre notre rythme de croisière en courant. Le ciel est un peu couvert, ce qui nous évite de trop transpirer ce qui n'est pas un mal. Le sac à dos ne passe pas inaperçu, notre pas de course est lourd !

A la différence du trail, la course d'orientation nous amène souvent à traverser des parties de forêts sans traces de chemins, ce qui amènent les concurrents aguerris à courir habiller des pieds à la tête pour se protéger. Notre chasse aux balises se passera bien, nous ne chercherons jamais trop longtemps. Hormis la seconde où un report légèrement décalé sur ma carte m'induit en erreur.

Heureusement Céline a mieux noté et sur son flair nous y tomberons dessus, après avoir traversé le ruisseau 2 fois pour rien, traversé des orties, escalader un peu, pour rejoindre un joli petit sentier qui devait nous y amener dessus ! Sans oublier auparavant, être passé sous des fils barbelés d'une clôture qui aura laissé une belle marque sur la cuisse à Céline !. Le fait que les deux équipiers reportent les points chacun sur leur carte est une sécurité car nous pouvons ainsi comparer les positions, et détecter les erreurs de l'un ou l'autre. Une mauvaise implantation et vous tournez vite en bourricot, ce qui vous sape le moral rapidement !

Une de plus de trouver !

 

Un facteur à ne jamais oublier : suivre son évolution sur la carte au fur et à mesure que l'on avance. Ne jamais perdre de vue où l'on se situe sur la carte, c'est une nécessité absolue. Sinon vous avez vite fait de vous égarer et de vous énerver. Ne pas oublier non plus que la fatigue épuise aussi votre vigilance, d'où un risque plus grand de se perdre ou de se tromper. Ne jamais se dire : « on doit être par-là », mais ne continuer que si l'on est sûr de soi et que l'on peut dire « on est là ! ». Sinon marche arrière jusqu'à un point facilement identifiable pour repartir sur de bonnes bases.

Le repos du guerrier... on en profite vite pour étudier la carte et comment approcher la prochaine balise

 

Céline commence à souffrir un peu d'une cheville à mi-chemin, nous continuerons en marchant pour ne pas aggraver. Je la déleste de la tente pour l'alléger un peu.

Le temps au fil de l'après-midi se gâte, le tonnerre gronde mais sans conséquence au début.

L'accès n'est pas toujours des plus aisés...

Il n'y a pas que des orienteurs aguerris ! Chaque année des étudiants chinois de Paris participent.

 

Le ciel se noircit de plus en plus, et alors que nous allons attaquer la balise 16, la plus haute perchée du circuit ( le suc de Bauzon 1471 m) et que nous avons plus de 200m de dénivelée à prendre, la pluie arrive ! Et pas un crachin à la Bretonne, non la vraie pluie, celle qui mouille bien, avec des gouttes bien serrées et lourdes. Le chemin qui nous amène à la balise est dans la forêt, ce qui nous abrite un peu, mais c'est vraiment secondaire car nous sommes très vite trempés. Nous avons décidé de rester en tee-shirt pour garder un maximum de vêtements secs pour le bivouac, vu que la soirée et la nuit risquent d'être humides. Nous n'avons pas le temps de ressentir la fraîcheur qui accompagne cette pluie car ce fameux chemin devient infernal ! Vu la pente, nous avons déjà des difficultés à avancer, mais en plus, ça patine, ça glisse, dans une gadoue de plus en plus importante. Il faut s'accrocher à tout ce qui se trouve à portée de main pour arriver à se maintenir et ne pas repartir en arrière, ni chuter. Comme toujours (ou presque) on finit par y arriver, et trouver cette balise, immanquable car pile poil au sommet de la butte, qui est dégagée. Mais pas l'horizon, qui lui est bouchée par la brume qui s'est formée avec la pluie au contact du sol chaud. Adieu le beau panorama, il nous faudra revenir…

Facile à trouver pour une fois... mais vraiment pas facile d'accès !!!

 

Nous ne traînons pas, car la fraîcheur reprend vite le dessus à l'arrêt vu notre état de serpillière trempée ambulante. La balise suivante a failli nous coûter cher. Alors que nous étions prêts à partir dans une mauvaise direction (multitude de chemins), nous rencontrons Mélanie qui nous ré aiguille. Et à notre tour nous repositionnons sur la carte une autre équipe du circuit B qui vient de trouver la balise que nous cherchons, mais qui n'arrive plus à se situer exactement sur la carte. Il faut dire que le secteur n'est pas des plus faciles. Céline commençant à accuser la fatigue, nous trouve un raccourci pour rejoindre la 18 en évitant de se reprendre du dénivelé. Je la suis les yeux fermés, j'ai soudain un mal fou à m'orienter ! Bien vu, nous rejoignons le but directement sans bavure. Nous ne sommes pas seuls dans ce secteur par ailleurs, des équipes d'autres circuits farfouillent un peu partout. Les suivantes ne seront plus qu'une formalité. Nous rejoindrons Mélanie et son équipier juste avant la dernière ascension qui nous amène sur le bivouac.

La plupart des concurrents sont arrivés et installés. C'est à dire qu'il y a environ mille petites « guitounes » entassées comme sur la côte d'Azur presque. Allez retrouver quelqu'un là dedans !  Les derniers arrivants franchissent la ligne d'arrivée sous les applaudissements des autres concurrents (déjà installés eux !) qui les encouragent, ce qui donnent lieu parfois à des sprints mémorables… pour le plaisir. C'est ça aussi l'ambiance d'Obivwak !

Françoise ayant une tente bien spécifique, je pense pouvoir la repérer facilement, mais non ! Le froid commençant à nous saisir un peu, nous décidons de planter là où nous pouvons trouver encore un espace suffisamment grand. Le terrain est en pente, mais nous ne ferons pas les difficiles, notre principal objectif étant de vite planter la tente (la nuit arrive accentuée par le ciel très gris), et de se changer pour être au sec. Mais voici que les amis de Céline (d'anciens « jeunes » cyclotouristes de la Loire) nous rejoignent pour discuter. Du coup nos préparatifs s'éternisent un peu, mais les retrouvailles sont agréables.

Enfin le repas... alors que la nuit tombe !

 

Mélanie, puis Françoise et Mathilde nous retrouvent et nous donnent un petit coup de main pour la popote : je n'arrive pas à allumer le gaz, mes doigts sont engourdis et je n'arrive pas à les ramener à la normale. Peut être un problème de circulation dû au sac à dos car il ne fait pas suffisamment froid à priori. Nous mangerons notre potage et un truc lyophilisé (quoi je ne sais pas vraiment) qui s'avère relativement bon et efficace pour boucher notre estomac qui commençait à avoir faim.

La nuit va paraître courte, car avec la fatigue, nous avons tendance à nous réveiller assez souvent et ainsi ne pas avoir l'impression de dormir. Surtout que des orages ont éclaté en pleine nuit. Au réveil, Céline me dit ne pas avoir dormi de la nuit ! Pourtant en pleine nuit, je l'entends un moment qui rouspète. Je lui demande ce qui ne va pas, en 3 fois, mais aucune réponse !  Elle doit rêver ou cauchemarder ! Et bien sûr ne se rappellera de rien le matin.

Il est 5h, traditionnellement la fanfare nous réveille et défile entre les tentes. On entend les coups de sifflet qui démarrent la musique, et en plus cette année une voix qui chante… Mais petite désillusion, cela n'a l'air qu'une musique enregistrée cette année. Le campement commence à s'agiter dur. Déjeuner, pliage du matériel, petit à petit le pré retrouve sa couleur naturelle.

 

Mélanie déplante leur hôtel grand confort !

 

6h, les premiers de chaque catégorie de chaque circuit partent. C'est ensuite suivant les écarts de la veille, les autres qui partent en chasse derrière durant la première 1/2h. Puis à 6h30, c'est au tour du reste des effectifs de partir, c'est à dire 98% de la troupe. L'ambiance est bonne, les plaisanteries fusent alors que la pluie revient à la charge. Comme la veille, on nous distribue les feuilles de route (positions des balises) dans un pré après 500m de course. Il faut abriter un minimum la carte car quelques gouttes tombent. Nous positionnons les 6 premières balises pour éviter de trop mouiller la carte et qu'elle devienne illisible. La pluie s'installe durablement à peine parti. Céline n'a pas la grande forme, sa cheville lui tire toujours. Nous ne courrons pas aujourd'hui. Les premières balises sont techniques, mais l'on s'en sort sans trop de difficultés. Hormis la 3ème qui nous nargue. J'ai du mal à la situer car j'ai écrit la veille le numéro d'une balise sur l'emplacement de celle-ci. Tout se chevauche, j'ai du mal à cadrer. Après avoir cherché en vain pendant quelques minutes, on décide de revenir au chemin pour se repositionner car on cherche un peu à l'aveuglette. En effet, nous étions partis trop à droite, une autre équipe qui cherchait la même balise nous aide à la trouver de suite finalement. La pluie continue de tomber, nous avons enfilé ce matin la veste pour rester au chaud. L'état des chemins est de plus en plus boueux, nous nous « crottons » allègrement !

La douleur étant toujours là, ne pouvant pas courir, nous nous retrouvons quasiment hors délai à la 5ème balise. Inutile d'insister plus longtemps, nous décidons avant d'arriver à la 6ème de rentrer directement à St-Cirgues par la route et un chemin qui raccourcit avantageusement.

Céline est inscrite pour le trail des Drayes du Vercors la semaine prochaine, mieux vaut ne pas risquer la blessure ; Une semaine de repos (ou presque) devrait suffire à la cheville pour retrouver son état normal, du moins on l'espère. En rentrant, la pluie finit par cesser. Nous arrivons par les hauteurs du village, celui-ci est éclairé par quelques rayons de soleil, les seuls à l'horizon. Plusieurs équipes ont décidé de faire comme nous, nous ne nous retrouvons pas seul dans notre retraite. Une équipe arrive par les près qui dominent la route, une clôture nous sépare. Ils enjambent sans abîmer celle-ci, mais le second s'agite brusquement au moment du franchissement. Elle était électrifiée, et il a reçu une petite décharge entre les jambes ! Nous arrivons au pointage final sur la place du village, alors que les concurrents toujours en lice passent juste à côté. Tous les parcours ramènent les concurrents sur la partie ouest du village pour terminer leur course.

Nous nous installons devant la salle des fêtes et regardons les participants arriver peu à peu. Céline en profite pour se mettre pied nu. La peau des pieds est toute fripée pour être restée dans l'humidité, et de plus une ampoule sur le côté a fait son apparition. Elle ira voir un ostéopathe que l'organisation a mis à disposition des concurrents. Celui-ci ne verra rien de spécial à la cheville, si ce n'est que les tendons sont en effet durs. Le repos et tout devrait revenir à la normale.

Nous verrons ainsi arrivés tous les meilleurs et beaucoup d'autres. Un spectacle intéressant et agréable, les équipiers qui se congratulent, s'embrassent pour les couples, heureux et ravis soit d'avoir fait une place, soit d'en avoir tout simplement terminer dans les délais. A peine fatigués pour certains, un peu épuisés pour d'autres, boitant pour certains à cause des ampoules. Le sourire peu à peu illumine tous les participants ayant franchi la ligne, nous retrouvons les copains déjà arrivés, nous attendons impatiemment les autres que nous encourageons à leur arrivée, les histoires fusent… Le plaisir est là pour tous, même ceux qui ont abandonné comme nous car nous y avons tous trouvé du plaisir quelque soit notre niveau de réussite. Nous voyons arrivés soudain Mélanie et Benoît à travers la place : eux aussi ont abandonné, et pour cause : Benoît a perdu une semelle de chaussure en route ! Tant bien que mal, ils ont réussi à rejoindre un poste de secours, et à grands renforts de scotch, ont fait tenir la semelle pour qu'il puisse rentrer. Un peu plus tard, Françoise et Mathilde arrivent à leur tour, sous les encouragements du speaker. Elles ont le sourire, et finissent en courant pour le plaisir. Bravo elles auront réussi à être classées. Dans leur catégorie, à 1 près, il y a eu autant de non classés que de classés !

Françoise et Mélanie arrivent, et retirent immédiatement leur feuille de route avec les heures de pointage à chaque balise.

 

Quant à Sylvain (un ancien jeune cyclo de Chabeuil) et Florence, ils auront réussi à garder la tête de leur catégorie, malgré ce dimanche matin avoir peiné pour trouver les premières balises. Ils ne pensaient pas avoir gardé l'avantage gagné la veille, mais c'était sans compter que leurs concurrents directs ont subi aussi des mésaventures. 1er hier, 4ème aujourd'hui, ils resteront 1er au classement général. Bravissimo !

La qualité de l'organisation se poursuivait jusqu'au bout : le repas qui suivit fut bon et malgré le nombre, il n'y avait que très peu de temps d'attente.

 

Bravo à toute l'équipe organisatrice et les bénévoles qui ont assuré le succès de cette manifestation. Nous reviendrons à nouveau ! A l'année prochaine…

Et vous qui ne connaissait pas encore, pourquoi ne viendrez-vous pas ? Comme pour les BD, c'est fortement conseillé de 7 à 77 ans ! Des participants il y en a une majorité de néophytes chaque année, de tout âge, tous désireux de vivre un week-end de bonheur au grand air, dans de beaux paysages, dans une ambiance exceptionnelle, et le tout en s'amusant à chercher ces foutus balises. Allez n'hésitez plus, notez "obivwak" sur votre agenda pour le week-end de Pentecôte 2010 ! Et si vous avez besoin de renseignements, surfez sur leur site (http://www.obivwak.net) ou contactez moi.



07/06/2009
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