Coco le cyclo...

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19/09/2010 C.O. : mon blog orphelin

19/09/2010 Course d’orientation en forêt de Lente : mon blog orphelin           

 

Il était avant tout ma mémoire, me rappelant toutes mes belles balades à pied, en vélo, et autres occasions. Il avait plein de qualités : rapide et efficace dans toutes les occasions, ne craignant jamais de m’accompagner quel que soit le temps. Je l’ai perdu en pleine action, alors qu’il venait d’immortaliser mon passage au Serre Plumé dans un décor magnifique. Triste journée malgré tout le plaisir qu’a pu me procurer cette magnifique course d’orientation organisée une fois de plus par le Valence Sport Orientation. Oui, j’ai perdu mon appareil photo sans m’en rendre compte. La rage m’a pris quand je m’en suis aperçu. J’ai eu beau faire demi-tour sur une certaine distance, je ne l’ai pas retrouvé. Ayant pas mal « jardiné » dans la forêt, je n’avais quasiment aucune chance de lui remettre la main dessus. Voici donc un récit sans images, ce qui lui enlèvera une grande partie de son charme.

Toute la famille était réunie en ce dimanche pour y participer : Les 3 filles et leur copain pour les 2 aînées, et nous 2. La voiture était complète ! Sans oublier 2 vélos car Benjamin et Mélanie allaient participer dans la catégorie VTT orientation. Temps splendide dans la vallée, une grosse chape de brouillard recouvrait par contre les montagnes du Vercors aux abords de Die. Le passage du tunnel du Rousset nous découvrait comme très souvent un paysage enveloppé sous un brouillard épais avec une forte chute des degrés. Alternant zones ensoleillées et zones grises, nous rejoignons la station de Chaud Clapier Font d’Urle une petite ½ h avant le départ des vététistes. Nous y retrouvons 2 amis, Sylvain et Marianne. Circuit en main où les balises sont déjà pré-positionnées, nous prenons le départ à 200m du parking. Sylvain et Marianne ayant choisi aussi le parcours difficile et long,  je les cherche sur la ligne de départ tout en prenant quelques photos. Seules Françoise et Mathilde sont là, elles feront le parcours difficile et court. Point de Céline et Benoît non plus. Mélanie et Benjamin sont déjà partis avec les autres VTT. Du coup je pars devant en espérant qu’ils me rattraperont rapidement, courant tranquillement. 1ère balise facile, il suffit de suivre du regard où vont les « experts », car ils ont déjà pris rapidement une bonne avance. Leur allure de course est impressionnante. Et sachant qu’ils vont droit à la balise en général, vous n’avez aucune chance de faire jeu égal. Balise pointée, je suis un autre participant pour essayer de garder le contact. Mais au bout de 200m je me dis qu’il y a un problème. Je regarde mieux ma carte et m’aperçois que je ne vais pas vers la bonne direction. Il ne devait pas être sur le même circuit ! Demi-tour et je reprends facilement le bon sentier. J’enchaîne les balises 2 et 3 sans trop de problèmes, tout en jardinant un 'chouia' sur place à chaque fois. Direction la balise 4 : j’en arrive à 300m et cherche le meilleur moyen de l’atteindre en pleine forêt. Je galère pendant ¼ h à la chercher, et finit par revenir à mon point de départ pour repartir sur une autre base. A ce moment là un des organisateurs passe en VTT et je lui demande conseil. Il me fait voir qu’un petit chemin m’y amène droit dessus. Je ne l’avais pas vu car dessus le trait rouge reliant la balise 3 et 4 le couvrait en grande partie. Tout devenait plus facile et 2mn après l’affaire était dans le sac. Les balises suivantes s’enchaînaient sans difficultés particulières. Le soleil faisant quelques apparitions, je réalisais quelques belles photos. Tantôt dans la forêt, tantôt dans de vastes clairières au profil très tourmenté par des scialets et autres, le parcours se relevait assez sportif physiquement et particulièrement humide quand je faisais du hors sentier à la recherche des balises. Entre les balises 8 et 9 assez éloignées, plusieurs choix s’opéraient pour la rejoindre. Je fus certainement le seul à prendre cette solution, car loin d’être la plus rapide. Je passais par le Serre Plumé à 1573 m d’altitude. Une vue magnifique sur toute la région s’offrait à moi et à mon appareil photo. Les nappes de brouillard envahissaient par vagues la forêt de Lente où nous courrons après les balises. La grimpée sur cette pointe valait le déplacement. Un peu plus loin, obligé de faire un azimut pour rejoindre le chemin qui devait m’amener à la balise 9. C’était l’occasion rêvait de ramasser des sanguins. Pas de pot, je n’avais rien pour les emporter avec moi. Tout au long de la journée, je n’ai pas arrêté d’en voir. C’était le jour par excellence pour les amateurs. La balise 9 en poche, direction la suivante où je retrouve une autre participante rencontrant quelques difficultés avec une boussole défaillante. Nous cherchons et trouvons rapidement la balise 10, tout en discutant. C’est une première pour elle, n’ayant jamais fait de course d’orientation. J’apprends en même temps que c’est une coureuse à pied sur bitume. Son passe-temps : participer aux marathons des capitales, ce qui lui permet en même temps de faire du tourisme. Je la renseigne par ailleurs sur les trails intéressants dans la région car elle vient d’y goûter et trouve cela fort agréable aussi. Elle vient de s’installer sur Valence et découvre la région. En repartant nous faisons fuir un cervidé que nous n’aurons pu identifier, mais une belle bête au bruit déclenché par sa fuite. N’étant pas sur le même circuit, nous nous séparons à la balise suivante. Comment atteindre la balise 11 ? Pas de sente d’indiqué sur la carte qui nous y amène dessus, à moins de 200m. Je m’engage par la bordure d’une petite clairière me servant de point de repère, mais finit par faire demi-tour a bout de 10’ faute de succès. Une seconde tentative d’un autre point un peu plus haut me vaut encore ¼ h d’errance et me déboussole complet. Je ne sais plus où je suis du tout. Je finis par retomber dans le brouillard sur une clairière. Où suis-je ? Pas de visibilité pour reprendre des marques. Je vois un couple de jeunes qui eux aussi cherchent leur balise depuis ½ h et désespèrent. Avec leur aide, j’arrive à me resituer exactement sur la carte et par chance je me retrouve pile poil au départ du 3ème point d’attaque que j’avais pensé, à l’opposé par contre des 2 autres. J’avais traversé en zigzag ce petit bout de forêt sans m’en rendre compte. Je les aidais à mon tour à situer leur balise correctement, ils n’en étaient pas loin du tout. A partir de ce point, je trouvais la balise 11 en quelques secondes, un chemin à peine marqué nous y amenant droit dessus. J’étais vraiment quelques instants plus tôt à deux doigts de l’abandonner. Les suivantes s’enchaînaient à nouveau sans trop de problèmes. La balise 13 était assez éloignée, un chemin sympa nous y amenait. Comme depuis le départ, je courrai tranquillement, en évitant de forcer et surtout de me tordre une cheville ou de me gameller. Je trouvais la balise du premier coup. Direction la 14 à présent. J’attaque une côte sévère en marchant et j’en profite pour manger une barre de céréales. En cherchant celle-ci, HORREUR ! La sacoche de mon appareil photo était toute tordue et ouverte. Plus d’appareil. Coup de rage ! Et incapable de me rappeler le moindre fait, un bruit, une sensation, qui pourrait m’aiguiller sur le moment où j’aurai pu le perdre. Demi-tour, tant pis pour les balises, je dois essayer de le retrouver. Recherches vaines, et impossible sur les coins où j’ai pu jardiner. Le moral à zéro, je décidais de continuer quand même la chasse aux balises, histoire de m’occuper l’esprit, même si le cœur n’y était plus. Ce n’était pas bien grave en soi, ne m’attachant pas au matériel, mais cela me faisait râler côté financier, devant le fait d’en racheter un nouveau. A 500m de la balise, qui vois-je ? La coureuse de marathon se débattant encore sa boussole qui perdait le nord. Elle le perdait aussi du coup. Sa balise étant proche de la mienne, nous faisons chemin commun quelques instants à nouveau. Chacun de son côté nous cherchons notre balise. Je la trouverai au second essai. Chaque fois que je commence à divaguer, je reviens à mon point de référence le plus proche à présent. Ce qui me donne de meilleurs résultats dans l’ensemble, essayant de divaguer le moins longtemps possible surtout. C’est parti pour la 15. Une sente dessinée sur la carte nous y amène à proximité. Rebelote, je ne la trouve pas. Je décide de rejoindre un grand chemin en ligne droite pour l’attaquer cette fois par le haut, ce qui me permettra d’y tomber de suite dessus.  Vu l’heure je n’aurai plus le temps de terminer toutes les balises. Tant pis, je continue sur la 16 au moins et je rentrerai. 1 essai, 2 essais, 3 essais, je rends le tablier. Perdu ma concentration, je n’arrive plus à raisonner correctement, à calculer les distances en tenant compte de l’échelle. Je n’insiste plus, je rentre au petit pas de course par le grand chemin, servant de pistes de ski de fond l’hiver. J’arrive au départ certainement le dernier, il est 15h20. Je retrouve toute l’équipe qui n'attendait plus que moi. Je mange avec plaisir le plat de ravioles, la pogne et la pomme qu’ont préparé les organisateurs. Je lance un SOS aux organisateurs au cas où il trouverait mon appareil photo en débalisant, mais je ne me fais pas d’illusion sur les chances qu’ils ont d’y tomber dessus malheureusement.

Bravo aux organisateurs, car le parcours était bien pensé, les balises techniques (plus qu’à Obivwak à Pentecôte) sur lesquelles je me suis fait plaisir et ai appris encore à m’améliorer, même si je suis loin encore des bons compétiteurs en la matière. Mais je pense avoir plus de plaisir finalement à tatillonner un peu pour les trouver que d’y tomber dessus direct. Ce n’est pas encore cette fois que j’arriverai à terminer leur parcours dans les délais horaires avec toutes les balises, cela restera encore mon objectif pour quelques temps je pense.

A la prochaine le 10 avril 2011 à Barcelonne au pied du Vercors. Un superbe coin pour cette pratique. Merci au VSO !



20/09/2010
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