Coco le cyclo...

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Obiv'wak 2013 à Villard de Lans : Bien arrosé !

Obiv’wak 2013 : Bien arrosé !

 

Gros changement cette année, Françoise ne pouvant venir, j’ai donc trouvé un co-équipier sur la bourse aux équipiers du site internet, et c’est avec Dominique, un V2 lui aussi, que nous allons participer à cette nouvelle édition au départ de Villard de Lans.

La météo est loin d’être optimiste, mais cela ne freine pas les candidats. 15% se seront désistés seulement au dernier moment malgré des conditions dignes d’un hiver. Venu directement avec des amis, Dominique m’appelle au téléphone quand il arrive à Villard. A ce moment là, je suis en train de me garer sur le parking moi aussi. Finalement, nous sommes garés à 5m l’un de l’autre. On ne pouvait faire mieux ! De bonne augure pourrait-on croire. Nous faisons connaissance tout en finissant de nous préparer et rejoignons le départ en centre ville. Retrait du dossard et du « doigt » pour le pointage, dernières préparations et nous voilà à 3/4h du départ prendre la queue pour le contrôle des sacs. Une longueur digne des files d’attente à Euro Disney ! Finalement, le contrôle des sacs est abandonné pour ceux des parcours techniques car impossible à réaliser dans les temps. Vu la pluie qui tombait, tout le monde a attendu un peu le dernier moment pour aller « se parquer » dans l’aire de départ. Nous voici donc prêts ! Juste avant le départ Marie et Thomas (amis cyclos de notre fille aînée et adeptes aussi d’obivwak) sont justes derrière nous. Le temps de se dire bonjour et c’est parti. Distribution des feuilles de pointage dans un grand pré pentu à la sortie de la ville sous la pluie et des bourrasques de vent, et c’est l’opération report des balises sur la carte plastifiée. Seul le crayon à papier arrive à tenir sur la carte mouillée. Mais loin d'être très lisible malheureusement. Crayon pas assez gras à priori ! A noter pour les prochaines fois. Nous mettons à l’abri une de nos 2 feuilles de pointage, reportons 3 points dont celui où nous sommes pour savoir dans quelle direction partir et nous voilà à la queue leu leu dans les sentiers. Le froid est là, j’ai les mains qui commencent à s’engourdir, j’enfile mes gants de soie pour garder un maximum de mobilité de mes doigts. Mais comme un idiot, j’ai oublié mes moufles extra légères qui m’auraient isolés du froid et de la pluie en plus.
Ne désirant pas nous perdre, je pratique la prudence sur l’orientation. Un peu trop au final car nous perdons parfois un peu trop de temps à contourner par des chemins au lieu de filer droit quand le découvert nous le permet. Un excès de prudence que je me dois de revoir pour de prochaines éditions. Les 2 premières balises pointées, nous reportons les suivantes tant bien que mal. La feuille de pointage a pris mal et se transforme déjà en une boulette de papier mâché quasiment. Du coup nous renforçons la protection pour la seconde feuille par sécurité, mais pas facile avec nos doigts engourdis autant l’un que l’autre et sous la pluie. D’autres participants n’ont déjà plus de feuille lisible ! Nous croisons assez rapidement les premiers abandons qui rentrent sur Villard, trempés jusqu’aux os pour certains et frigorifiés. Un autre nous double en chantant à tue-tête. Est-ce pour se remonter le moral car son poncho part en lambeaux ? Pour notre part, pas trop de soucis encore si ce n’est que lors des arrêts pour lire la carte, le froid nous saisit assez vite. Impossible pour ma part de lire la carte tout en marchant, les détails sont trop fins pour ma vue en bougeant. Donc ce sont de nombreux petits arrêts qui me sont nécessaires. Le terrain lui ressemble parfois à de belles patinoires… de boue. Sitôt que la pente devient raide (et c'est assez souvent), les glissades sont légions. Les ruisseaux se sont transformés en petite rivière. Si bien que très vite, les pieds sont trempés pour tout le monde, et cela ne pose plus de problème finalement. Boue ou pas, flaque ou pas, pas la peine d’éviter, on ne sent plus rien. Avec mes chaussettes imperméables, je resterai au sec un bon moment, mais à force de tremper, je finirai par avoir les pieds humides aussi. En repartant de la 6ème balise, je me laisse « embarquer » par d’autres concurrents dans une direction qui me semble un raccourci pour rejoindre le chemin que j’escompte prendre. Très vite, je n’arrive pas à me repérer à savoir sur quel chemin je suis. J’insiste un peu au cas où, puis finis par me rendre à l’évidence. Demi-tour jusqu’à la balise et nous rejoignons enfin le chemin prévu. Un peu plus loin, je dois prendre un petit sentier sur notre gauche. Avec Dominique nous mettrons un bout de temps à le trouver car je doute finalement de notre position sur la carte. Celle-ci confirmée par d’autres concurrents, Dominique trouve enfin le sentier, à peine visible. Le suivre devient aléatoire assez vite, demi-tour à nouveau, pour reprendre un autre sentier plus marqué et arriver sur la balise par derrière. Mauvaise lecture de carte de ma part nous ne prenons pas le bon sentier à quelques mètres près, mais nous rattrapons vite le coup car la balise est proche et nous apercevons du monde.
En repartant vers la suivante, Dominique me signale qu’il a un problème musculaire à la jambe, dû au froid certainement. Et aussi peut-être car il cherchait à ménager au maximum son dos suite à un blocage qu’il a eu récemment. Ce qui l’a fait plus travailler des jambes pour compenser. Il insiste encore un peu, mais sur le chemin emprunté très accidenté, la douleur se fait vive. Vu le froid, la pluie, même si nous ne sommes pas encore vraiment dans une galère, la décision de rentrer au bercail est vite prise. Pas la peine de risquer une blessure dans de telles conditions, le plaisir n’y étant plus.
Nous rejoignons un grand chemin qui de fil en aiguille nous ramène vers Villard tout en causant. La pluie est toujours là, le froid aussi, et nombreux sont ceux qui abandonnent . A Villard nous rejoignons d’abord ma voiture où nous nous changeons pour nous mettre au sec. On a du mal avec nos mains engourdies à manipuler un bouton par exemple. Une fois au sec, nous retournons au départ pour rendre le « doigt » et se signaler sur la liste des abandons. Celle-ci s’allonge en permanence. L’accueil est plein de concurrents. Une fois les formalités accomplies, nous allons chercher un hôtel pour Dominique pour passer la nuit en attendant que ses collègues finissent la course. Et nous en profitons pour aller boire un coup ensemble et discuter encore un bon moment avant que je me décide à partir pour rentrer chez moi.

Le lendemain je l’appelle pour prendre de ses nouvelles, et il m’apprend que la course a été annulée le samedi soir devant la tournure des évènements. Pour sa part, ayant retrouvé ses amis qui ont été rapatriés depuis l’aire de bivouac en soirée, ils sont repartis directement à Lyon où les attendait leurs familles. Et à noter le geste de l’hôtelier qui n’a pas voulu qu’il paye sa chambre malgré qu’il avait déjà utilisé la douche ! Quant à sa jambe, avec la chaleur  elle est redevenue presque normale, les muscles un peu sensibles encore toutefois.

Une première pour Obiv’wak que cette annulation, qui semble avoir été bien maîtrisée dans son ensemble par les organisateurs. Décision pas facile à prendre, avec pas mal de conséquences à la clé. Bravo et un grand merci à tous les organisateurs et bénévoles qui ont peut-être encore plus galérés que les concurrents. Nous reviendrons avec encore plus d’envie l’année prochaine !



25/05/2013
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