Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Montagn’hard 2011 : un rêve de plus devenu réalité – 1er épisode

Montagn’hard 2011 : un rêve de plus devenu réalité – 1er épisode

 

 

Il y a 3 ans, alors que je n’avais pas encore commencé à courir, j’étais tombé sur un article de la Diagonale des fous. Connaissant l’esprit qui peut animer une personne à participer à ce genre d’épreuve, par le vélo qui m’avait offert l’occasion plus jeune de participer à des raids cyclos un peu hors normes, je les enviais, mais au fond de moi je savais que je ne pouvais même pas en rêver, juste les regarder et les applaudir. Les différentes expériences de course à pied s’étaient toutes soldées par un échec, mon genou gauche ne supportait plus mon corps au bout de quelques km.

 

Et puis mes filles m’ont incité un jour à refaire une tentative. Surprise, mon genou se tenait tranquille. Et c’était parti. Objectif : un marathon ! J’y mettrai le temps qu’il faudra mais je devrais y arriver me disais-je à l’époque.

 

3 ans se sont écoulés et depuis l’impensable est devenu très vite réalité. Le marathon en moins d’un an ne devenait plus qu’une vieille histoire. Les 100 km en trail le remplacait très vite, puis l’UTMB et la Diagonale des fous. Je décidais de ne pas brûler les étapes et d’y aller progressivement, même si cette progression était très rapide aux yeux de beaucoup. Après avoir tâté à 2 reprises un trail de 100 km avec succés, ma prochaine étape avant les 2 courses reines devenait cette fameuse Montagn’hard. Son nom très évocateur était une juste réalité. L’édition 2011 revenue à 100 km (au lieu de 115) et 8200m D+ (au lieu de 10.000) était dans mon esprit le palier nécessaire pour voir si je pouvais continuer raisonnablement ou pas dans l’ascension de la difficulté.

 

Cette épreuve, jugée comme le 100 km le plus physique de France à juste titre, m’attirait comme un aimant tout en m’apportant des doutes à la réussir. La longueur n’était plus un problème en soi, mais jumelé avec un dénivelé pareil, cela me faisait gravir encore une marche. Y arriverai-je ? Où sont mes limites ? Question que l’on se pose tous et à laquelle on aime bien tenter d’y apporter une réponse. Comme un enfant qui découvre la vie et qui cherche en permanence à repousser les « interdits » en provoquant son entourage.

 

Ayant échoué au tirage au sort pour l’UTMB, je me recasais aussitôt sur le Grand Raid des Pyrénées, autre morceau de choix que je ne pouvais pas louper. Mais avant il fallait que je passe par la case Montagn’hard sans faute pour mieux appréhender mes capacités à aller encore de l’avant.

 

A peine 2 mois sépare les 2 épreuves. Allais-je avoir le temps de récupérer complètement et de garder la forme ? Question pas facile à répondre à l’avance, d’autant plus que les 4 semaines qui précédent le Grand Raid des Pyrénées, seront consacrés comme chaque année à un voyage en cyclo-camping en couple.

 

Que d’inconnus, mais aussi que de nouvelles expériences en perspective. Pas question de tergiverser, si je ne réalise pas ceci maintenant à 54 ans, l’occasion ne se représentera certainement plus. La forme, l’envie sont là, y a plus qu’à !

 

L’inscription faite en tout début d’année, ma principale crainte désormais était de ne pas pouvoir participer pour x raisons. Côté physique, je savais que je devais m’entraîner en conséquence, ce n’était pas le plus difficile. Après mon échec aux 24h de Saint-Fons, mon esprit était entièrement tourné vers ce nouvel objectif. Et au fil des semaines, le mental se forgeait sans se poser de questions.

 

Avec un soulagement certain, nous voilà avec Françoise ce vendredi 1er juillet devant la tente de retrait des dossards à St-Nicolas de Véroce. Plus de crainte à avoir à présent, j’y suis ! La météo que nous guettions tous depuis plusieurs jours, était annoncée au beau fixe quasiment, juste quelques petits nuages. La forme avait l’air d’être relativement là, même si dans la semaine, je ressentais les jambes un peu lourdes.

 

Nous rejoignons la pension de famille pour prendre nos quartiers. 1ère fois que nous ne prenons pas la tente ! Signe de l’âge ? Je ne pense pas, car en voyant d’autres tentes de planter juste à côté, je regrettais presque. Mais 6 mois à l’avance, ayant lu différents comptes-rendus de l’édition précédente, je me disais que si je voulais mettre tous les atouts de mon côté, il valait mieux assurer un certain confort juste avant, surtout en cas de mauvais temps. Et pour l’après arrivée programmée en pleine nuit aussi.

 

Nous sommes très bien accueillis par la maîtresse de maison qui nous sert le repas pris avec les autres locataires, tous des coureurs aussi à une exception près. Ils sont presque tous de la région parisienne. Et déplorent unanimement de ne pas pouvoir s’entraîner vraiment en conséquence, faute de montagnes à portée de main. Ce qui me rappelle l’énorme avantage que j’ai sur ce plan là.

 

Derniers préparatifs dans la chambre, nous déchiffrons le parcours du 100 km sur des cartes IGN au 25.000ème pour que Françoise puisse voir comment randonner tout en me retrouvant sur le circuit. Il est déjà 23h finalement quand nous éteignons la lampe. Le bâtiment est vieux mais bien restauré. A part que l’isolation sur tous les plans a été oublié un peu quelque part. Un voisin de chambrée ronfle, mais cela ne nous dérangera pas longtemps. Le parquet grince dans tous les angles de la maison, cela me rappelle des souvenirs inoubliables de séjours chez mes grands parents. Le sommeil prend vite le dessus.

03h25 : avant que le réveil sonne, je suis réveillé. Me voilà 2 minutes après dans la salle restaurant pour prendre le petit déjeuner, programmé par la propriétaire à 03h30. Tout est prêt, certains sont déjà attablés. Tout le monde bavarde un peu, mais un peu d’anxiété ressort. Chacun déjeune à sa façon, pour ma part je ne change rien à mes habitudes : fruits que j’ai amené, tartines de confiture et jus d’orange en supplément par contre, ainsi qu’un yaourt. Je remonte me changer et m’équiper et me voilà à pied d’œuvre. Le départ est à 100m, c’est appréciable.

 

 

Bip d’enregistrement, me voilà fin prêt. Et qu’aperçois-je subitement ? Tous les coureurs déposent un sac poubelle noir que l’on nous a donné ! Mince, j’ai oublié dans la chambre le mien, sac que l’on retrouvera à mi-parcours environ. Pas d’affolement, un petit aller retour et l’oubli est réparé. Heureusement que la pension est juste à côté. Dans le sas de départ, un voisin (jeune) se fait légérement « enguirlandé » par son épouse ou amie car il a oublié de prendre je ne sais quoi. Puis elle le mitraille de photos de derrière les barrières jusqu’au moment du départ.

 

 

Pendant ce temps, les organisateurs nous rappellent les consignes de sécurité et dernières infos sur le parcours. Le temps est un peu frais, j’ai préféré mettre un maillot à manches longues sur mon tee-shirt. Certains sont en tee-shirt, d’autres avec le goretex, il y a de tout. Certains en cuissard court comme moi, d’autres en long, certains avec des minis sacs à dos (comment font-ils pour mettre le nécessaire en cas de mauvais temps ou d’accident ?), d’autres avec des sacs à dos tout confort. Pour ma part j’ai juste le sac à dos Olmo de 5L comprenant dans les différentes poches dorsales tout ce que je ne devrais pas avoir besoin si tout se passe bien, et par devant mes deux gourdes, et une ribambelle de petites pochettes pour stocker nourriture, appareil photo, gobelet, pansements, gants en soie et tour de cou. Frontale sur la tête, j’ai hésité car le jour va pointer son nez très vite, mais comme je devrais tout quitter pour enlever mon maillot manches longues assez vite, j’en profiterai pour la placer dans la grande poche. Une myoRXP que j’étrenne en course. Et pour la 1ère fois j’étrenne aussi une ceinture porte dossard, que je trouverai très pratique. Regret de ne pas y avoir pensé avant ! L'heure de vérité approche, je ne me pose pas de questions. J'ai hâte d'en découdre avec ces belles montagnes. Le top départ est enfin donné...



09/07/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres