Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Entraînement endurance : pas vraiment ça encore !

Dimanche 15/03/09 : endurance…

 

Après une journée formidable la veille, il était important aujourd'hui que je peaufine mon entraînement en longue distance pour le trail de Mirmande dans 2 semaines.

Le réveil se fit en douceur, une nuit comme on aimerait en passer tous les jours. La forme était là au réveil, quasiment aucun ressenti de fatigue de la veille. Petit déjeuner copieux comme à l'habitude, j'étais prêt à partir. Ce qui se fit tranquillement vers 09h30. Le temps était moins beau que la veille, le soleil moins présent, et un vent du nord non négligeable. Par contre la douceur était encore là. Short et tee-shirt, cela suffisait sans problème. Je pris ma ceinture de ravitaillement, dans laquelle je remplissais mon bidon avec un peu de sirop et de l'eau, et dans ma pochette : sifflet, couverture de survie, abricots mi-secs, téléphone portable au cas où. Dorénavant, je pense que même pour un petit entraînement, de l'instant que je pars seul, j'emmènerai toujours ce minimum de sécurité avec moi. Car une chute est malheureusement vite arrivée (un pied qui tape sur un caillou et on pique tête première par exemple !), et en cas de gravité, on peut attendre parfois longtemps avant que quelqu'un passe. En plus se charger un peu ne peut qu'améliorer l'entraînement pour les courses.

Me voilà donc parti, vent de dos. Petite allure, le but était surtout de faire du kilométrage tranquillement. A peine parti, je réalisais que ce jour, c'était aussi le circuit cyclo traditionnel du club de Crest, le « Pas de Lauzun » ou « Pas de Lauzens ». Et oui, je n'y serai pas cette année. Un peu de regret, mais on ne peut pas tout faire malheureusement.

Grande nouveauté, pour la première fois, je cours avec des bâtons, que m'ont offert mes filles à Noël. Je quitte rapidement le goudron pour attaquer le chemin du bois de la dame, grimpée agréable mais physique, et un peu caillouteuse. Je m'aperçois très vite que les bâtons ne sont pas négligeables pour alléger un peu l'effort des jambes. Par contre, je ressens très vite une sensation désagréable. A chaque poussée alternée (droite, gauche), j'ai un peu l'impression de me vriller le bassin. J'aperçois à nouveau un VTT qui grimpe difficilement vu la pente. Au moment où je vais pour le rattraper, il bifurque sur un chemin annexe. Je n'aurais pas l'occasion de le brancher, tant pis. Assez vite j'essaye une autre technique avec mes bâtons. J'effectue un « planté » en même temps droite gauche pour stabiliser le bassin. Je ne ressens plus ce déséquilibre, et la poussée est tout de même efficace. Elle provoque un à coup, mais au fil des kilomètres, elle ne me crée pas spécialement de gène. Je pense que j'adopterai plutôt cette technique. A voir aussi l'expérience d'autres coureurs en la matière (n'hésitez pas à me laisser un petit mot si vous en avez !). La montée s'effectue à bon rythme, c'est le souffle qui commence à pâtir. Je rejoins Pierre sanglante à un bon petit rythme, mais je prends le temps de faire une photo des éoliennes de Marsanne, pas très loin à vol d'oiseau.

 

 

A présent, direction Marsanne par les chemins à flanc de colline, que je connais relativement bien, pour l'avoir fait à VTT plusieurs fois. C'est bizarre cette sensation, mais il me semble que ce chemin est finalement plus facile à pied qu'en VTT. Une lourdeur dans le bas des jambes, et toujours une petite gène à la cheville gauche, commencent à me freiner. J'applique assez régulièrement mon « planté » double, qui me va bien. Dans les descentes, je me sers des bâtons de temps en temps, surtout pour alléger ma cheville gauche, mais je pense que sans, on descend mieux. Par contre avec la fatigue, il se peut que les bâtons redeviennent utiles pour maîtriser sa trajectoire et soulager un peu les jambes. Je rejoins la route qui grimpe au col de la Grande Limite dans le virage à tête d'épingle qui domine le village. Je prends la route à la descente, pour rejoindre le virage à tête d'épingle qui précède. Dans celui-ci, je prends le chemin qui monte en ligne droite jusqu'au col. 1ère surprise au bout de 100 m, une grande maison en briques a poussé en plein milieu : construite par la mairie de Marsanne, c'est « l'abri des chasseurs ». Je contourne le bâtiment pour retrouver mon chemin initial, et là 2ème surprise, je trouve une immense ornière toute ravinée à la place. Je ne me trompe pas, c'est bien mon chemin. Cela doit faire 2 ou 3 ans que je ne l'avais pas réemprunté, quel changement. Tant bien que mal, je progresse dans cette ravine. Je retrouve bien mon joli chemin d'antan que nous faisons à toute allure en VTT à la descente, mais à présent, il n'en est plus question. Impossible de courir, je passe d'un trou à un autre avec des marches pas possible. Mes bâtons me servent à tenir l'équilibre en mettant les pieds sur les bords pour éviter le fond des ravines. Jusqu'au moment où inévitablement, je me tords ma cheville gauche, le pied dérapant. La douleur n'est que passagère, je repars. Dans certains trous, je pourrais y rentrer debout sans que l'on me voie tellement ils sont profonds. Un bon quart du chemin est ainsi, avant de retrouver un chemin à peu près carrossable, malgré sa forme en V.

J'atteindrai le col déçu, moi qui me faisait un plaisir à l'avance de grimper ce joli sentier. Et fatigué, car cette succession de trous et le chemin en V, m'auront usé les muscles, mais surtout les chevilles. Peu de monde au col, certainement les premiers ramasseurs de jonquilles qui sont là. Je passe à côté du site d'accro branches, désert en cette saison, pour aller sur les hauteurs. Idem, il y a un certain temps que je n'avais pas remis les pieds là, et avec l'installation de 6 grosses éoliennes, le chemin d'autrefois s'est transformé en boulevard !

Par curiosité, et ne sachant plus trop si mon chemin est bien par-là vu le changement de paysages, je me décide à suivre le chemin des éoliennes pour voir où ça va me mener, et les voir de près. Impressionnant ces grands pylônes et ces immenses pâles légèrement incurvées quand on est à leur pied !

 

 

Question bruit, il faut pratiquement être à côté pour l'entendre vraiment, car le bruit du vent dans les arbres couvre celui des éoliennes sitôt que l'on s'en éloigne un peu. Je rencontre un petit groupe de quads : ces engins sont un peu une aberration pour moi. Dangereux de par leur manque de stabilité, bruyant comme ce n'est pas permis, dérangeant du coup la faune et autres randonneurs non motorisés, empruntant des chemins qu'ils ont tendance à détériorer dans les pentes, c'est un loisir inutile, une aberration de plus de notre société et de notre mode de vie. Je continue ma course, mais de moins en moins le pas alerte. J'arrive à la dernière éolienne, en espérant fortement que le chemin ne s'arrête pas là. Ouf, il continue sur la droite, toujours large, mais moins damé ! Il prend la descente, et une direction qui me convient. Un peu plus loin, un VTT me rattrape sans que je l'ai senti venir. J'entends une voix qui me dit : j'étais sûr que c'était toi, je t'ai reconnu à tes chaussures ! Ne voilà t'il pas Fred en VTT venu s'entraîner sur le secteur de Grâne, mais en cherchant à sortir des sentiers battus et balisés qu'il connaît par cœur depuis le temps. On arrive ensemble à un croisement que je reconnais, même si lui aussi à changer de physionomie depuis la dernière fois ! Finalement, c'était bien mon chemin initial que j'avais emprunté sans me tromper, mais à l'allure complètement modifié. Fred repart car midi s'annonce et il faut se rentrer. Moi aussi ! Je continue le fond de vallée jusqu'au hameau de Rouveyre, pour découvrir là aussi, de grands chemins tracés sur les flancs des collines ! J'attaque la montée sur le Forillon qui ne se passe pas trop mal, malgré la fatigue. Mais une fois en haut et dominant Grâne, le coup de barre. Je marche pour essayer de retrouver un peu de jus. La descente s'annonce dure pour les jambes, elle le sera. Plus de jus pour amortir. Mais tant pis, je continue sur mon idée initiale où je rentre en faisant encore un petit détour, histoire d'allonger le kilométrage. Les jambes tiennent le coup, ce sont plutôt les chevilles et le bas des jambes qui deviennent un peu douloureuses. Finalement, je finis mon circuit sans trop de peine, mais la fatigue est là.

En fin de journée, les jambes vont bien, mais mon pied gauche se fait sentir, surtout sur le devant à la pliure. A quand plus de problèmes ???

 

27,3 km, 840m de dénivellée, 3h19, soit une moyenne de 8,23 km/h.


16/03/2009
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