Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Les Drayes Blanches - Col de carri 08 /02/09

08/02/2009 La chenille processionnaire…

 

Une vue surplombante aurait eu un charme fou lors de ces Drayes Blanches au Col de Carri. Imaginez-vous une cohorte de près de 300 coureurs en file indienne : « c'est la chenille qui … ». Magnifique fête où pour une fois tout le monde participait à cette fameuse chenille, immanquable lors des grandes réunions de famille et entre amis ! Et même si au fil des kilomètres certaines de ces chenilles commençaient à avoir le poil de mauvaise humeur, personne n'aura eu d'urticaire. Peut-être que pour certaines, il ne faudra pas leur reparler de foulée blanche de sitôt quand même au risque d'avoir le poil hérissé !

 

Photo Dauphiné-Libéré mardi 10 février 2009

 

Pour ma part, j'avais déjà fait mon baptême d'un trail blanc au RTT (Raidlight Trail Trophy)15 jours avant. Je savais à quoi je m'attendais grosso modo, et je pensais même que ce serait cette fois beaucoup plus roulant, le tracé étant réalisé sur des pistes forestières relativement larges. Si je ne m'étais pas trompé sur le côté roulant par rapport à la RTT, je m'étais enfoncé le doigt (et un gros) dans l'œil pour la largeur ! Hormis le 1er km où nous courions à plusieurs de front (et encore !), ce fut très vite la mono sente qui s'établissait. Et question doublage c'était aussi acrobatique qu'il y avait 15 jours. De temps en temps vous preniez le risque de doubler, mais c'était vite une débauche d'énergie.

Comme à la RTT, le départ fut différé d'un ¼ h le temps de permettre aux derniers d'arrivée vu les conditions routières pas très bonnes (n'est-ce pas Fabrice ?). Pour ma part, j'ai pu récupérer une voiture (la mienne étant en panne) pour me rendre au départ. Entraînement la veille au soir dans le garage pour apprendre à fixer les chaînes. J'étais devenu performant : 3' pour les 2 chaînes, après 2 essais. C'est bon j'étais prêt !

La montée du Col de Rousset s'annonçait mal. La neige était déjà sur la route juste après Chamaloc. Bref, petite vitesse, et tout doucement j'arriverai jusqu'au Col de Carri sans avoir besoin de mettre les chaînes ! Content mais déçu de n'avoir pu appliquer ma technique performante de montage. Le 1/4h de bonus me permettra de redescendre à ma voiture récupérer ma montre GPS que j'avais oubliée, tête en l'air ! Nouveau système de puce que je ne connaissais pas (mon expérience est encore très légère !) à fixer aux lacets : pas compliqué à condition de mettre les serflex dans le bon sens !! Groupe de musique sympathique et coloré pour mettre de l'ambiance au départ, et même toute la matinée puisqu'on les retrouvera à l'arrivée (bravo pour avoir tenu une aussi longue distance !). Avec le dossard, les organisateurs nous remettent aussi un bonnet bien adapté que je garderai finalement pour courir, étant mieux que le mien. Je cherche Fabrice et Phil (ne les connaissant que par blog interposé pour l'instant) grâce au numéro de dossard, pas de chance, je n'arrive pas à les localiser. On verra à l'arrivée ! Le départ est donné, je suis à la fin quasiment, je vois les premiers qui attaquent à une allure d'enfer la petite côte de départ : très peu pour moi !  Mais je me dis très rapidement que si jamais on tombe en file indienne ensuite, ça va être dur pour doubler. Du coup au bout de 300 m, je fais l'effort de doubler un maximum de concurrents sur 200 m environ, n'en pouvant déjà plus après. Je prends du coup la file qui commence à s'établir. Un peu plus loin, ce n'est vraiment plus qu'une seule file, comme les chenilles processionnaires, tous à la queue leu leu. Un premier ravitaillement nous attend au bout de 5,5 km. Boissons chaudes, fruits secs… un thé est le bienvenu ! On attaque soi disant une partie non damée à présent. C'était déjà pas triste jusqu'à présent au niveau équilibre, qu'est-ce que ça va donner ensuite ! En effet un peu plus loin, il n'y a vraiment que la mono sente. A peine on s'écarte, on s'enfonce jusqu'à mi-cuisse aussi sec. Il faut bien anticiper si on veut doubler, sans quoi bonjour la gamelle… que je manquerai pas de me prendre plus loin en voulant doubler ! Et sans me rendre compte je perds ma couverture de survie… que le concurrent que je viens de doubler et gêner du coup a ramassé et me redonne. Merci à lui, et quand à moi, je n'ai plus qu'à m'arrêter au bord pour défaire ma veste et la replacer tout en m'assurant que je n'ai rien perdu d'autre car je me rends compte que la pochette où elle était, était ouverte ! Un rapide inventaire me rassure. Je reprends entre 2 vagues la chenille. Nous aurons droit finalement à 3 ravitaillements (km 12 et km 18,6 pour le dernier), à chaque fois avec de la boisson chaude et de quoi manger. Vraiment bravo à tous ces bénévoles qui ont réussi cet exploit malgré le froid (-6°), le brouillard, parfois un peu de vent, mais bien à l'abri la plupart du temps au sein de ces belles forêts toutes blanches pour l'occasion. J'ai pris un thé à chaque fois, et je peux dire que je l'ai savouré…

A 5 km de l'arrivée environ, une concurrente, partie peut être trop vite craque nerveusement. La fatigue est trop grande à priori. Le temps de récupérer un peu, je pense qu'elle a dû terminer tout de même… n'ayant pas bien d'autres solutions non plus ! Soudain, nous passons sous un tunnel et nous entendons des voix : le speaker sur la ligne d'arrivée ! Déjà la fin ? Je regarde ma montre : 2h45  que nous sommes partis ! Moi qui pensais terminer entre 3h et 3h15, je suis le premier surpris. D'autant plus que j'ai les jambes lourdes. Je ne me suis jamais vraiment senti en forme tout au long de ce trail. Mais je sais pourquoi aussi. Depuis 15 jours et le RTT, je n'ai pas couru toujours à cause de ma cheville que je ressens. Même si celle-ci s'améliore (moins de gêne), elle s'est rappelé à l'ordre tout le long, mais sans me ralentir. Elle agit plus sur mes nerfs qu'autre chose à présent.

Et voilà la ligne d'arrivée au bout d'une dernière bosse qui se dessine. 2h48 ! J'avais secrètement l'envie de faire moins de 3h, mais sans trop y croire, et voilà qu'à ma grande surprise je l'ai fait ! Pas mécontent de moi, + de 8km/h de moyenne. Un dernier réconfort nous attend sous un chapiteau, avant le repas. J'en profite pour discuter avec un autre concurrent qui est de la région lyonnaise. On échange, le verre à la main, nos premières impressions. Mais vu l'affluence sous le chapiteau, nous laissons vite notre place aux suivants. Je vais directement au chapiteau pour le repas qui nous attend, sans me changer, bien qu'un peu humide. Les jambes sont lourdes. Pas de queue pour prendre son plateau : soupe de légumes, caillette, lard, fromage, clémentines… voilà de quoi se réchauffer et se rassasier sans problème. Excellente la soupe, j'en aurai bien repris un bol ! Je discute à table avec un concurrent plus âgé que moi qui a fait le 11 km et qui s'est régalé, même s'il a trouvé le parcours très physique. Il avait dû hésiter au moment de l'inscription entre le 11 et le 23, mais quand il a vu certains concurrents du 23 arrivé les jambes raides, il n'a pas regretté son choix à priori. Et soudain, qui vois-je passer ? Le dossard 488 : Phil ! Je l'appelle, mais trop tard, il ne m'entend pas. Impossible de sortir de table pour lui courir après, je suis un peu coincé entre tous… et les jambes… un peu raides diront-nous ! Un grand gaillard qui doit me dépasser de plus d'une tête ! Il me semble l'avoir vu en route… Je finis tranquillement mon repas, tout en regardant si je ne vois pas Fabrice. Mais je ne me fais guère d'illusions, il a déjà dû repartir à mon avis. En jetant mon plateau dans la poubelle près de l'entrée, les résultats sont affichés : 134ème en 2h48 sur 242 arrivants et 274 inscrits. Et je m'aperçois que Phil a terminé moins d'une minute avant moi !  On a du courir ensemble sans le savoir… Ce n'est que partie remise ! Et Fabrice a terminé 8' avant. Nous avons dû certainement nous croiser à l'arrivée un moment ou l'autre. Dommage, nous aurons plus de chance la prochaine fois !

En tout cas, merci à tous ceux qui ont participé à cette belle et réussie organisation, car ce n'est vraiment pas facile dans de telles conditions.

A présent, une semaine de repos, et je reprends l'entraînement correctement. Je verrai bien pour ma cheville ce que ça donne. Prochain objectif : les 20 km de Privas, mais pour le plaisir. Tout va être axé ensuite sur le 65 km de Crest début mai !

parking au Col de carri...

Arrivé à la maison, je transfère les données de ma montre sur le logiciel. Et surprise, il m'affiche la distance de 20,3 km !!! Ce que je comprendrai mieux vis à vis de ma forme du jour. Mais qui a raison : les organisateurs ou ma montre ? A moins que ce soit le logiciel qui soit faux ? A vérifier. Mais si quelqu'un peut me confirmer la distance avec sa montre, je suis preneur. En attendant, voici le parcours tracé sur une vue d'ensemble du massif. Merci google earth !

 

Les résultats complets :  23 km  -  11 km



08/02/2009
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