Les Drayes Blanches 2010 : compte-rendu !
Les Drayes Blanches, dimanche 07 février 2010
Le site internet de la course ayant mis à notre disposition un espace co-voiturage, j'en ai profité pour m'inscrire. Outre le fait « d'économiser » de la pollution, et en passant de réduire les frais du déplacement, le plus intéressant à mes yeux était de faire connaissance avec d'autres personnes partageant la même passion.
Je ne fus pas déçu. Je fus contacté par une personne de Valence, Laurence, qui montait avec 2 autres amis. Finalement, ce ne fut qu'un, Willy, ancien rugbyman, qui est présent. Convenu d'un rendez-vous au plateau des couleures, nous nous retrouvons sans problèmes à l'heure dite. Nous ne sommes pas les seuls à nous retrouver sur ce parking. 3 autres voitures en sont reparties après avoir fait le plein de « capeurs ». Chemin faisant, nous faisons plus ample connaissance. Pour eux, c'est leur baptême de course sur neige. Ayant déjà eu 3 expériences de mon côté dont la première édition des Drayes Blanches l'an passé, je les mets un peu au parfum de ce qui les attend : recherche permanente de l'équilibre, la cheville qui part dans tous les sens très souvent, un effort physique beaucoup plus dur qu'en course normale car il faut les lever nos jambes quand la neige est profonde… bref, de quoi les refroidir un peu, mais sans entamer leur moral qui est excellent.
Nous montons par la Combe Laval et l'ancienne route du col de la machine. Willy qui ne connaît pas, est enchanté par le décor. Et il ne voit pas tout encore, car le brouillard est là et nous prive de la magnifique vue sur la vallée et les montagnes environnantes. Malgré une chute de 30 cm de neige 2 jours avant, la route d'accès au col de Carri est entièrement dégagée.
Nous arrivons au parking (le bord de la route tout simplement) balisé par un bénévole, largement dans les temps. Il me reste 40' pour me préparer. Laurence et Willy font le 12 km, et partiront 1/2h après ceux du 25 dont je fais partie, ils ont ainsi largement le temps de s'échauffer.
Retrait des dossards, on nous donne avec une paire de chaussettes de course marquée au nom des Drayes Blanches. L'an passé c'était un bonnet que j'avais étrenné d'ailleurs de suite pour ma plus grande satisfaction. Pour les chaussettes je vais attendre un peu, car aujourd'hui je n'hésite pas à renfiler mes chaussettes imperméables. Et de prendre mes chaussures à pointes ! J'y ai mis mes semelles orthopédiques, c'est la première fois dans ces chaussures, chose qui vaut mieux éviter d'habitude. Mais comme tout s'est bien passé avec mes autres paires de chaussures jusqu'à présent, y a pas de raison ! Côté vêtements, en léger, il n'y a pas de vent. Cuissard long cela va de soi, un tee-shirt été manches courtes, et un en manches longues par-dessus. Un petit tour de cou pour protéger ce dernier, et une paire de gants en soie. Autour de la taille un porte bidon et dans une petite poche ma veste coupe vent entassée tant bien que mal, avec une couverture de survie en cas d'immobilisation forcée. Un petit bandeau sur la tête pour protéger les oreilles, et me voilà prêt.
Guidé par une musique d'ambiance propre à s'échauffer, je rejoins la ligne d'arrivée 3 minutes avant le départ. Le temps de faire quelques photos, et c'est déjà parti.
Un petit regret, je n'ai pas eu le temps de rechercher Phil qui doit être là, et malgré sa taille, je ne l'aperçois pas. Laurence et Willy sont au premier rang pour nous voir partir, je me sens un peu moins seul du coup ! Un signe de la main pour s'encourager mutuellement et le départ est donné. Me rappelant la galère de l'an passé pour doubler, je n'hésite pas une seconde : j'accélère pour en doubler un maximum avant de tomber sur la sente. Mais celle-ci ne vient pas ! Un chemin large et damé nous ouvre un boulevard. Si bien que très vite je suis obligé de baisser de régime, le souffle ne suit plus. Si bien que 500m plus loin, tous ceux que j'ai doublé me redouble tranquillement peu à peu. Je n'essaye même pas de m'accrocher, je n'ai plus qu'une envie, reprendre mon rythme de croisière. Au bout de 2, 3 km, c'est toujours un boulevard.
J'ai l'impression d'être parti sur un semi-marathon sur route, juste que le goudron est blanc, et l'appui un peu moins sur. J'ai hâte d'attaquer la grimpée, car je n'arrête pas de me faire doubler régulièrement encore. Déception : cette dernière est encore un boulevard avec un pourcentage trop faible pour que j'y prenne mon pied. Je stabilise un peu ma position, mais certains et certaines me doublent encore de temps en temps. Le brouillard, le boulevard qui s'ouvre devant nous, rien ne m'incite à forcer. Mon allure de croisière me va bien finalement, les km défilent sans que je m'en aperçoive.
Au premier ravitaillement, je prends juste une photo et comme une bonne moitié des participants, je ne m'arrête pas. Un peu plus loin dans la plaine, re-photo et comme je redémarre, j'entends une voix qui me réchauffe le cœur : celle de Phil, qui vient de me rattraper à son tour. On continue du coup ensemble en papotant. Lui aussi est un peu déçu du parcours, après avoir connu celui de l'an passé. Cela ne ressemble plus à un trail. Si l'on peut apprécier de ne pas avoir la galère de l'an passé tout au long des 25km, la spécificité du trail blanc est malheureusement absente cette année : pas de poudreuse à brasser dans les descentes, pas de sentier au milieu des bois, pas de neige où l'on s'enfonce, qu'un grand tapis blanc large et monotone qui se déroule sous nos pas réguliers. D'ailleurs il n'y a qu'à regarder notre moyenne horaire : 10.3 km/h contre moins de 8 km/h l'an passé à mi-parcours. Cela parle de lui-même. Nous continuons ensemble pendant quelques km tout en discutant, et nous arrivons même à en reprendre quelques-uns, plus personne ne nous doublant à présent. Au second ravitaillement, on prend un peu de temps cette fois. Je vais manger un petit bout de gruyère, le seul aliment que j'aurai mangé de tout le parcours. Côté boisson, j'ai à peine touché à ma gourde et rien pris sur les ravitaillements. Pas sérieux ! Je me force à boire un minimum quand même, sachant que je risque de le payer un peu plus loin. Nous repartons toujours en discutant et continuons d'en rattraper quelques-uns. A 5 km de l'arrivée je m'aperçois que la moyenne est tombée à 9.8 km/h. Rien de dramatique, mais comme j'ai l'impression de n'avoir presque rien fait encore, je me dis que je pourrais peut-être accélérer un peu, histoire d'être un peu fatigué à l'arrivée, sinon ça ne fait pas sérieux. Phil me suit, mais moins en forme que moi, il retournera à notre vitesse de croisière au bout de 500m.
J'en profite pour faire quelques photos jusqu'au 3ème ravitaillement (non prévu ! il n'y en avait que 2 d 'annoncés). Et puis je pars devant avec l'intention d'en reprendre quelques-uns. Le parcours étant légèrement vallonné, non seulement j'en rattrape dans les côtes, mais pour une fois, même dans les mini-descentes ! La plupart de ceux que j'arrive à reprendre sont en effet beaucoup moins frais que moi. Mais il ne faut pas que je force trop non plus en ce qui me concerne car je sens la fatigue dans les jambes vite arriver. Ceci confirme une fois de plus que je suis un endurant avant tout. Comme en vélo, quand je prends mon rythme de croisière, le bonhomme peut aller très loin. Mais sitôt qu'un parcours est rapide et roulant, je suis quasi incapable d'aller bien plus vite sans me mettre très vite dans le rouge. Je commence par contre à ressentir une douleur à mon pied gauche sur le côté : ma semelle orthopédique est un poil trop large pour cette chaussure, et un frottement sur le bord se fait au milieu du pied à l'intérieur. Une ampoule est en formation. Pas trop grave, mais je réalise finalement que j'aurai dû laisser les semelles d'origine. Et finalement je me dis que j'ai peut être bien fait de ne pas les prendre il y a 15 jours à Marlhes car la distance étant plus longue, j'en aurais certainement pâti beaucoup plus. Et de me rappeler une évidence : ne jamais tester en course quoique ce soit de nouveau !
La ligne d'arrivée se profile à l'horizon, on la devine plus qu'on ne la voit avec le brouillard car nous percevons les paroles du speaker, et par la présence de spectateurs qui nous encouragent tous. Encore une petite série de photos et j'attends Phil qui ne doit pas être loin derrière. J'en oublie du coup de franchir la vraie ligne d'arrivée un poil plus loin que je n'aie pas vu.
Phil franchit la ligne d'un bond magistral ! On se retrouve dans le local où tous les participants arrivés s'entassent autour d'une table. Quels morfals ces sportifs ! Il n'y a plus rien quasiment dans les assiettes, mais encore de quoi boire heureusement. Je laisse Phil et pars à la recherche de Laurence et Willy qui ont dû arriver depuis un bon moment déjà. Je retrouve 2 amis à eux qui me signalent qu'ils sont retournés à la voiture pour se changer. Je pars au petit trot les rejoindre quand je les croise à mi-parcours. Ils m'ont ramené mon pique-nique comme convenu, n'ayant pas pu réserver de repas dans la semaine (complet !), si bien que je n'ai pas besoin de retourner à la voiture. Nous retournons sous le chapiteau pour le repas.
Point besoin de chauffage, entre la soupe, la cuisson des ravioles et les participants qui s'entassent un maximum autour des tables, on peut tomber la veste sans problème. Le jogging club Portois vient s'installer juste à côté de nous par le hasard des chaises qui se libèrent, et nous voilà à nous raconter nos sensations, nos joies et nos déceptions.
Le retour se fera aussi tranquillement que l'aller, mais toujours dans le brouillard à la combe Laval. Pas de chance pour Willy ! Avec Laurence, ils sont ravis de leur première expérience, et ne regrette pas d'avoir choisi que le 12 km au vu de leur entraînement, ce qui leur a permis d'apprécier pleinement toute la course. Nous échangeons aussi nos expériences sur d'autres courses, surtout celles qui nous ont marqués. Et nous nous donnons rendez-vous si possible au trail Lafuma à Buis les Baronnies si nous pouvons nous y rendre, ce qui n'est pas encore sûr car c'est le début des vacances scolaires.
Au final, un peu déçu par le parcours car beaucoup trop roulant (un mixte serait plus profitable), aussi de n'avoir pas eu à galérer un minimum dans la neige, mais le plaisir d'avoir pris un bon bol d'air toutefois et toujours une bonne organisation.
Résultat officiel : 132ème sur 240, en 2h23. 22ème V2/40
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