KV de Die 12 octobre 2014 : une première !
KV de Die 12 octobre 2014 : une première !
Seconde édition de ce kilomètre vertical au départ de Chamaloc, près de Die sur la route du col du Rousset, mais une grande première pour moi. Mon 1er KV, et ma première course aussi courte, mais avec un dénivelé conséquent puisqu’il s’agit d’avaler 1000m D+ d’une traite. Et le plaisir de découvrir de nouveaux sentiers.
Aucune ambition particulière si ce n’était de finir dans l’heure si possible, mais surtout de me tester pour voir mon niveau de récupération 4 semaines après le Tor des géants.
Nous voilà donc en famille au départ : Mélanie et Benjamin, Céline et moi en version course, Mathilde et Françoise en version randonnée. La pluie que nous avons craint toute la semaine n’est pas au rendez-vous finalement, à notre grande satisfaction. Françoise et Mathilde partent les premiers, elles pourront ainsi nous voir passer et encourager les coureurs. Nous retrouvons Jeanne et Kévin venus courir eux aussi. Et pendant que nous nous échauffons, je croise plein de connaissances : Fabrice, Robert et Didier du jogging club Portois, Serge le rapide, Martine du Macadam... Ca fait du bien, car à toutes mes courses cette année, pas vu beaucoup de connaissances malheureusement. Et quand il y en avait, on n’arrivait même pas à se voir. Avec Serge on discute un moment tout en s’échauffant. Petit tour aux toilettes juste avant le départ histoire de ne pas être dérangé en course, et nous voilà sur la ligne de départ. J’essaye de ne pas trop être à la queue pour ne pas subir trop les bouchons au départ, je me retrouve finalement au milieu du peloton de quelques 120 âmes. Chose étonnante et à ma grande surprise, je suis à nouveau au rebours des autres. Au Tor je faisais parti des rares à y participer sans bâtons, ici je suis dans la petite minorité de ceux qui ont des bâtons ! Il me semble pourtant que c’est le genre d’effort assez violent et rapide pour que les bâtons apportent un plus. Je reste perplexe. Pour ma part, j’ai choisi de les prendre pour 2 raisons : en raison du temps fort humide de ces derniers jours, je présume que cela risque de glisser, les bâtons seront donc un bon support, et puis au cas où la récup ne soit pas suffisamment faite, ils m’aideront à limiter les dégâts en soulageant mes cuisses et mollets.
Le départ donné, je me laisse balloter un peu dans tous les sens étant incapable d’aller vite au démarrage. J’attends patiemment que le calme tout relatif revienne pour prendre les choses en main et mon allure de croisière. Les positions s’étant stabilisées à peu près, et me sentant bien, je commence à accélérer un peu pour être dans mon rythme. Et peu à peu je commence à grignoter des places. J’apprécie bien les bâtons, et j’ai l’impression que mes cuisses ne travaillent pas du coup. Un seul critère sera en cause du début à la fin pour ne pas aller plus vite : mon rythme cardiaque. C’est lui qui va réguler pour une fois mon allure jusqu’au bout.
En pleine ascension, j’aperçois un panneau : 400m. J’en déduis que nous avons déjà grimpé 400m, je n’en reviens pas. J’ai l’impression d’être tout juste parti, et les yeux rivés au sol, je n’ai même pas aperçu les panneaux précédents indiquant le dénivelé pris tous les 100m cumulés. Ravitaillement en eau, je prends un verre que l’on me tend, en boit une gorgée et m’étouffe ayant le souffle court. Françoise est là qui nous encourage, je lui le donne. Il me faudra quelques foulées avant de me reprendre entre 2 toux. Elle a eu le temps de me signaler que Jeanne n’était pas très loin devant. Je ne pensais pas la revoir, mais ce n’est pas encore fait. Avec Kévin, je les ai vus partir assez vite au départ, ainsi que Serge, ce qui n’avait rien d’étonnant vu leur capacité. Une douzaine de doublés, j’ai encore en vue du monde devant moi à rattraper. Je garde mon rythme le plus régulier possible. Les bâtons modifient ma démarche, j’ai vraiment l’impression que mes cuisses ne font plus rien. 13, 14, 15… ça y est j’aperçois Jeanne un peu plus loin. 16, 17, et la voilà devant moi. Je la rattrape peu à peu, et une fois juste derrière elle, je la pousse légèrement pour la surprendre. Je profite du chemin un peu élargi et de sa bienveillance pour la doubler à son tour. Je sens qu’elle s’accroche. Du coup j’essaye de garder mon rythme le plus régulier possible. Elle tient le choc, et nous en doublons encore 2. Une sensation de connue m’habite de plus en plus. Soudain au panneau 900m quasiment, je me rends compte que j’avais déjà fait ce chemin en entraînement il y a 2 ou 3 ans. Je reconnais ce passage très caractéristique lorsqu’on sort de la forêt et que l’on débouche sur le plateau. Le plus dur reste à faire : les 100 derniers m de dénivelé sont raides dans la pente et le vent nous bouscule fortement. Un coureur que nous venions de doubler nous redouble. Du coup je me lâche pour lui recoller aux fesses et le redoubler à nouveau. Mais pas facile, le vent me déséquilibre en permanence, je n’arrive pas à avancer droit. Finalement je remballe vite mes prétentions et je reste derrière lui, l’essentiel étant de finir à présent dans les meilleures conditions. Mais voilà que j’arrive de nouveau à retrouver de bons appuis et lui repars aux fesses… jusqu’au moment où le vent a failli me coucher au sol à nouveau. Je n’insiste plus et finis sous les encouragements de Kévin. Surprise, au moment de franchir la ligne, Jeanne en sprintant arrive en même temps que moi. Je croyais qu’elle avait un peu décrochée sur la fin, mais il n’en était rien. Bravo, tu ne manques pas de volonté ! Je n’en doutais pas d’ailleurs rassure-toi.
Au sommet je retrouve aussi Serge, arrivé avant moi (comme chaque fois) mais pas très content de lui. En effet, il n’est arrivé qu’une minute avant moi alors que dans des conditions normales, cela aurait été plutôt 3 à 4’ si ce n’est plus. Kévin est arrivé 8ème, une belle performance, à 5’ du vainqueur et 6’ avant moi.
Ravitaillement au sommet sous une grande tente, le seul coin à l’abri du vent qui nous décoiffe tous, et nous allons à notre tour encourager ceux qui arrivent. Céline, Benjamin, Mélanie, et Françoise suivi de peu par Mathilde nous rejoignent à leur tour. Le temps qu’ils se restaurent un peu à leur tour, et nous prenons le chemin de la descente tranquillement en continuant les crêtes, puis un sentier un peu technique au départ qui nous ramène sur la vallée de Marignac. Aux ¾ de la descente, nous bifurquons et remontons pour rejoindre le sentier pris en course. Au croisement il nous reste 300m de D-. Les descentes paraissent toujours plus longues que les montées ! Arrivés à Chamaloc, la remise des récompenses vient de commencer, nous entendons Madame le sous-préfet de Die exprimer son plaisir d’être là parmi nous en tant qu’ancienne championne sportive. Et pour une fois, nous aurons le défilé des podiums avec à chaque fois des questions de sa part aux lauréats sur notre pratique du trail. Et toujours en plein dans le mille ! Bravo à elle, elle a su animer cette cérémonie de belle manière en compagnie du speaker officiel et du responsable des récompenses. Cerise sur le gâteau pour Jeanne et moi, nous sommes 2èmes dans nos catégories respectives et avons droit à notre lot. Et les questions de Madame le sous-préfet !
Nous terminons cette belle journée par un pique-nique avec Jeanne et Kévin à la sortie du village où nous sommes garés. La pluie ne s’est toujours pas manifestée, nous ne nous en plaindrons surtout pas.
Un grand bravo aux organisateurs et bénévoles pour cette manifestation simple et très conviviale, une belle réussite.
Un bilan très satisfaisant, surtout côté récupération en ce qui me concerne. Aucune fatigue, un rythme meilleur que je pensais au final, et du plaisir dans cet effort soutenu pendant presqu’une heure. Du coup l’envie d’en refaire d’autres ! A quand ?
(Toutes les photos sont de l'organisation... ayant oublié mon appareil !)
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