La ronde de Crussol, 18 septembre 2011
La ronde de Crussol, 18 septembre 2011
Françoise participe à sa 1ère course !
Aucune ambition particulière, si ce n’est de terminer, et en forme. 1 seul
entraînement à son actif, heureusement le vélo est là pour lui donner
l’endurance à défaut de vitesse. Motivation principale : pouvoir participer à la SaintéLyon en relais à 4 avec nos 3 filles.
Pour ma part, c’est la reprise, 3 semaines après le Grand Raid des Pyrénées. Et surtout pouvoir évaluer mon niveau de récupération.
Objectif : essayer de tenir un rythme un peu plus élevé que sur un ultra,
tout en essayant d’arriver encore frais. Surtout, ne pas prendre de risques
inutiles, ni d’efforts inconsidérés qui ne serviraient à rien.
Participer à cette course aura pour moi une saveur toute particulière. Ayant passé toute ma jeunesse à Saint-Péray, je vais à nouveau emprunter plein de chemins parcourus à vélo il y a fort longtemps. Souvenirs en
perspective.
Le temps est gris en ce dimanche matin, et le terrain certainement fort humide après les pluies d’hier soir et de la nuit. Aux inscriptions, nous retrouvons Martine et son mari Jacques, du Macadam, organisateur de cette course. Nous aurons le plaisir de nous retrouver à la SaintéLyon aussi.
Je retrouve aussi 1 lecteur de mon blog, nous avions fait connaissance l’an
dernier au départ de la marche au clair de lune de Romans. Puis un autre V2, Thierry, avec qui j’ai couru plusieurs fois sur des ultras. Sans parler de
certains membres du JC Portois. Seul Cédric s’aligne sur le long aujourd’hui,
d’autres sont en récupération sur un circuit plus court.
Environ 75 au départ, ce sont Martine et Jacques qui nous emmène en petites foulées du gymnase jusqu’au vrai départ dans le centre de St-Péray, devant la mairie. Dernières consignes des organisateurs, la prudence est de rigueur car le terrain s’avère glissant à pas mal d’endroits.
Moins d’1 km après le départ, c’est déjà une montée sévère qui nous amène jusqu’à la Vierge de Crussol, puis dans les ruines du château de Crussol. Je me sens bien, les jambes sont souples, sans aucune douleur ni fatigue.
Va falloir que je trouve une autre technique pour prendre des photos en courant... pas terrible !
Je cours tout le long de la grimpée, sauf quelques mètres car ça bouchonne très légèrement. Et je n’ai pas envie de faire l’effort pour doubler. Juste avant la crête, nous sommes pris en photo par un professionnel, que nous pourrons récupéré gracieusement à l’arrivée. Merci aux organisateurs !
Au sommet un bénévole chargé de la sécurité car nous longeons une falaise abrupte, nous annonce notre classement provisoire : 19ème. Que de fois j’ai emprunté ces sentiers, qui me rappellent forcément des souvenirs, notamment dans les carrières. Je ne suis pas très à l’aise car la terre colle à mes semelles, ça glisse sur ces beaux cailloux bien lisses qui jonchent le sol, et je me freine dans mon ardeur à vouloir accélérer. Je ne suis pas le seul à priori. Au bout des crêtes, nous plongeons sur le val d’enfer. Souvenirs à nouveau car la grimpée depuis Guilherand offre un fort pourcentage et combien de fois je me suis « bagarré » dans cette ascension avec des copains de l’époque. Dans cette 1ère partie, je tiens a peu près le rythme général. Je me fais doubler toutefois par 1 concurrent bien plus rapide. Et puis 2 autres qui suivent dans une partie large et pentue. 1er ravitaillement avec ambiance garantie ! Le temps de prendre un verre, un fruit sec, 2 photos et c'est reparti.
Sur le km qui suit, une partie très roulante descendante, je pers encore quelques places. Sitôt que l’on peut prendre de la vitesse, je ne suis plus dans l’allure. Je commence à languir un peu sur cette section. Elle dure, très roulante, et ne me convient pas. Je vois la dizaine de coureurs m’ayant doublé me distancer peu à peu. Certains sont déjà hors de vue depuis un moment même. J’ai hâte de retrouver une vrais montée pour voir si je peux les rattraper. Il me faudra attendre un bon moment pour enfin attaquer une grimpée digne de ce nom et qui dure. Au bout d’un bon km, j’ai réussi à en remonter 5 ! Mais dans la partie qui suit, plus ou moins vallonné, 2 autres revenus de l’arrière me doublent.
Suivant les parties descendantes ou montantes, on se double et redouble régulièrement avec 3 autres coureurs. La pluie entre temps est venue se joindre à nous, et du coup a amené avec elle sa copine la fraîcheur. Je suis à 2 doigts de prendre la décision d’enfiler ma veste et mes gants, j’ai les doigts tout engourdis. Je décide toutefois d’attendre et je continue comme tout le monde, personne ne s’équipe pour l’instant. Il faut dire que la moitié des participants auraient beaucoup de mal à s’équiper vu ce qu’ils ont sur eux ! Même pas une gourde pour certains ! Souhaitons qu’il ne leur arrive rien. Dans une partie montante, je me fais soudain doubler par une « mini fusée ». A son allure, comment se fait-il qu’il ne soit que là ? Se serait-il tromper en cours de route ? Toujours est-il que je ne peux le suivre, et qu’il disparaît assez vite de mon champ de vision. Un peu plus loin, juste avant le sommet d’une petite bosse et d’attaquer une descente, idem avec un autre ! Serait-ce le 20 km parti après nous qui nous rejoignent sur le circuit ? N’ayant pas étudié leur circuit en détail je me pose la question. Mais la réponse arrivera assez vite. Dans la côte qui suit, je rattrape finalement ce dernier qui va un poil moins vite que moi. Et je ne le reverrai finalement pas dans mes talons. Après toutes ces parties roulantes sur
grand chemin, nous attaquons enfin une mono sente. La pluie est toujours là, mais de plus en plus faible au fil des km. Je me sens revivre soudain sur ces sentiers, souvent très techniques. Aucune sensation de peur de glisser, je n’en profite pas toutefois pour mettre la gomme, mais je tiens une bonne cadence, en essayant de maîtriser la situation en permanence tout en me grisant un peu l’esprit avec un peu de vitesse. Je suis à 2, 3 m un autre coureur qui rapidement se rangera pour me laisser passer alors que je n’allais pas plus vite que lui, bien que je lui avait répondu que je ne voulais pas le doubler. Je passe devant mais sans accélérer car je ne maîtriserai plus grand chose.
Il faut dire que ce chemin est TRES technique la plupart du temps. Et j’y prends un plaisir fou ! Certainement loin de pouvoir suivre encore les ténors dans ce genre de pratique, mais le plaisir est enfin là. Et ce chemin dure ! Quand je finis par rattraper une portion de route, je vois 2 autres coureurs pas loin devant que je rattraperai dans les petites montées qui suivent. Enfin les descentes ne sont plus mon point faible. Reste à présent les parties roulantes… une autre histoire !
Après avoir traversé la route du Pin, nous retrouvons un peu plus loin une bonne ascension. Personne devant… et plus personne derrière. Je pense finir la course en solitaire. Au sommet, situation identique. J’ai pu faire toute la côte en courant, les jambes répondent toujours bien.
Alors que l’arrivée se profile à l’horizon, encore 5 à 6 km, comme à chaque fois, je « m’endors » un peu. Alors que nous redescendons sur St-Péray, je
profite d’une vue pour m’arrêter et prendre une photo.
Surprise, un concurrent me double ! Je ne l’avais pas vu revenir. Tant pis, je n’en suis pas à une place près, surtout qu’à son allure, je ne suis pas capable de le suivre. Un autre se profilant à l’horizon derrière moi, je me dis que là ça commence à bien faire. Je pensais avoir fait le trou, mais je me trompais lourdement. Du coup je reprends illico une allure soutenue en descente et à ma surprise je tiens l’allure de celui qui venait de me doubler. Sachant ma faiblesse sur les parties roulantes, je me dis que je vais me faire bouffer tout cru par ceux de derrière dans le dernier km en ville.
Mais voilà, à ma grande surprise, après avoir traversé la route de St-Romain de Lerps, ça remonte ! Et je rattrape celui qui m’avait doublé, ainsi qu’un autre car ils marchent alors que je peux encore courir, doucement toutefois, mais suffisamment pour revenir sur eux. Descente qui suit, il reprend un peu d’avance. Bifurcation, un bénévole qui assure le carrefour nous encourage. A mon prédécesseur, il lui dit de mettre la gomme car je suis sur ses talons presque. A moi, il me dit « allez va le chercher » ! Sympa, mais pas question de me faire mal pour une place. Surprise à nouveau, une nouvelle grimpette. J’en profite pour filer devant et prendre de l’avance. J’arrive toujours à courir, mais en forçant à présent, et les crampes au mollet gauche ne sont pas très loin toutefois. Ne reste à présent plus que de la descente et du plat jusqu’à l’arrivée. Je me lâche dans le sentier descendant avec plaisir, si bien qu’à la sortie du sentier en arrivant dans le quartier juste derrière le gymnase et la ligne d’arrivée, j’aperçois un autre concurrent à 100m devant. Du coup j’essaye de garder une bonne vitesse et le remonte peu à peu. Jusqu’au moment où il se retourne et me vois arriver. Il accélère à son tour, et gardera l’écart.
Je franchis la ligne d’arrivée content de ma course. Je demande mon temps et le classement, 19ème en 3h23’29. J’avais prévu de finir dans les 20 premiers et en moins de 4h15. C’est une surprise pour le temps. Mais il est vrai que le circuit était assez roulant dans l’ensemble, les montées bien gérables, ce qui permettait de tenir une bonne moyenne.
Je n’aurais marché finalement que sur 300 à 400m grand maximum sur tout le parcours, ayant pu courir tout le long. Côté fatigue, une bonne fatigue saine, aucun épuisement, ni douleurs. 3 semaines après le GRP, je peux dire que la récupération se passe très bien, voir quasi complète. De bonnes sensations, du réel plaisir en descente, voilà encore une course comme je les aime. Je retrouve Françoise 10’ après qui s’apprêtait à venir me voir arriver. Je lui avais dis pas avant 4h de course, elle prenait un peu les devants mais pas encore suffisamment. Elle est
contente aussi de sa course, du plaisir et pas de fatigue. Un casse-croûte
copieux à l’arrivée nous attend, je n’y ferai pas honneur car mes parents nous attendent pour déjeuner. Le temps de discuter un peu avec Phil, Guy du JCP et je file à la douche qui est la bienvenue car nous sommes relativement trempés.
Dommage que le soleil ne fut pas présent, cela aurait été parfait… avec moins de parties roulantes en ce qui me concerne !
Merci au Macadam et à tous ceux qui ont œuvré pour cette organisation, ce fut une belle course.
Désolé pour la qualité des photos, mais l'appareil a vite été trempé et rien de sec sur moi pour l'essuyer !
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