Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

La petite trotte à Léon 2016 (2)

La petite trotte à Léon 2016 (2)

 

Après cet arrêt beaucoup plus long que prévu, nous repartons dans la nuit. Redémarrer est toujours très douloureux pour Corine, ses pieds s’étant refroidis. Direction le col d’Anterne toujours sur le GR5 que nous quitterons au col. Nous rejoignons un peu plus bas le lac d’Anterne, puis le vallon des Chaux. De nuit peu de souvenirs de ce passage. A présent 1600m de D+ pour atteindre le Mont Buet, le point le plus haut du circuit à 3096m d’altitude. Nous remontons une gorge sauvage. Traversées d’éboulis, de torrents, la montée est à nouveau très physique. Jusqu’au refuge, nous avions tenu mon planning horaire. Ce qui ne sera plus le cas à présent. Mais qui aura l’avantage de nous voir arriver au sommet du Buet pour le lever du soleil. Magique ! Un vrai régal… avant de serrer les fesses devant ce qui nous attend et que l’on va découvrir.

 

 

Nous descendons un peu sur la crête relativement aplatie pour rejoindre une arête bien pointue à nos yeux. Coup d’œil à droite, à gauche, le vide ! Petites tâches de couleur sur l’arête, il n’y a pas à tortiller, c’est le seul passage ! Si certains se prennent pour des chamois ce n’est pas notre cas. Heureusement une ligne de vie est en place. Finalement ça se passera sans trop de soucis, mais pas vraiment à l’aise sur cette configuration de chemin (un bien grand mot). Et ce qui n’arrange pas les pieds de Corine au passage ! Nous rejoignons un col, puis traversons à flanc une pente bien raide sous l’arête. Mieux vaut ne pas glisser. Nous rejoignons le col de Genevrier où une équipe dort à même le sol, sur les cailloux. Quand la fatigue vous prend, rien ne vous arrête ! Le soleil nous réchauffe bien à présent, mais il ne fait pas froid. Ce qui veut dire que nous risquons d’avoir chaud en pleine journée, le ciel étant d’un bleu limpide encore pour cette 2ème journée. Quelques névés à traverser, histoire de changer et de faire quelques glissades sympas, et nous atteignons le sommet du Cheval Blanc. Corine et Olivier me décrivent depuis le départ les montagnes qui nous entourent, ce qui est un vrai plaisir. Je n’en retiendrai pas le 1/10ème malheureusement, mais sur le coup ça me permet de bien me situer. Leurs escapades en ski de rando leur a permis de découvrir pas mal de ces montagnes. Nous dominons au loin le lac d’Emosson. Le nouveau lac nous apercevons aussi l’ancien barrage, vidé de son eau à présent. Mais qui en cas de fonte ou d’orges permet de retenir de gros afflux. Descente raide en son début, équipé d’une ligne de vie, pour rejoindre le col Vieux à 2572m, puis direction le col Corbeau.

 

 

Une remontée pas très longue mais un peu périlleuse à travers des éboulis, des névés pentus à traverser. Et c’est une descente interminable qui nous attend ensuite, surtout pour Corine, pour rejoindre la vallée de Chamonix, à Buet skiroc. Avant d’atteindre la forêt, un sursaut rocheux nous attend avec sa ligne de vie. Pas trod dur à descendre par temps sec, je me demande ce que cela doit donner par temps de pluie. Je préfère ne pas y penser. Peu après dans la forêt, nous retrouvons Françoise, montée à notre rencontre. Nous nous régalons d’une poignée de myrtilles qu’elle vient de ramasser en nous attendant. Le chemin est devenu très praticable à présent, nous frôlons la cascade de Bérard sans la voir, pour atteindre enfin le fond de vallée. Le ravitaillement à Buet Skiroc est légèrement à droite de la trace. Juste avant d’y arriver nous loupons la bifurcation, pris dans nos bavardages. Je m’en aperçois peu après, un autre sentier nous y ramène à quelques mètres que nous prenons. A ce moment là, je reçois 2 SMS, l’un de l’organisation, l’autre de Denis (Tor des Géants) qui nous suivent sur le site internet grâce à notre balise, pour nous signaler que nous loupons le ravitaillement ! Merci les amis. L’œil de Moscou veille sur nous. C’est rassurant quelque part. Nous voilà attablés autour d’une assiette de crudités bien sympathique. Puis nous nous accordons une sieste dans l’herbe de 20’ pendant que Françoise et Corine discutent. Corine a décidé d’arrêter là, ses pieds la faisant vraiment trop souffrir pour continuer jusqu’à Champex.  Elle rejoindra Champex en voiture avec Françoise pour récupérer son sac à la base de vie, et leur ami Stève viendra la chercher. 72 km et 6500m de D+ au compteur. Je n’espère qu’une chose, que le reste du parcours ne soit pas aussi dur et technique car sinon ça risque de coincer. En peu de temps nous avons pris 6h de retard sur mon planning. Nous avions de la marge certes, mais à cette allure elle va fondre comme neige au soleil. 

 

à suivre...

 

 



18/09/2016
4 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres