L'envolée des balcons, 14 juin 2009 Piégros la Clastre
14 juin 2009 : l'envolée des Balcons de la Drôme à Piégros la Clastre
Belle organisation de village que voilà, en mettant à disposition de tous de quoi se faire plaisir : randonnées à pied aux distances pour tous, courses à pied de 7 et 15 km, repas champêtre à l'arrivée sur la place du village auprès de la belle fontaine, convivialité et bonne humeur… de quoi passer une excellente journée surtout que le principal pour la réussite y était : le soleil !
Pas de préparation spéciale pour cette course, car en phase d'entraînement pour le trail des Cerces (68 km), mais l'objectif de terminer frais tout en maintenant une bonne allure, et surtout faire du dénivelé : 820m au programme, c'est excellent pour moi. Mais pas très sérieux la veille car invité chez des amis, nous avons un peu abusé de la table et du liquide qui va avec pour la veille d'une course. C'est donc le ventre un peu rondelet qu'avec Céline nous nous rendons au départ de Piégros la Clastre ce dimanche matin. L'occasion pour ma fille de découvrir ce charmant petit village. En nous rendant du parking aménagé dans un champ à l'entrée du village au cœur du village pour s'inscrire, nous rencontrons Michel, 74 ans toujours aussi alerte. Nous allons courir pour la 1ère fois ensemble sur le même circuit. Au vu de ses résultats précédents, je me demande si seulement je vais arriver le battre ! Une force de la nature à son âge, que le poids des années n'altère que très peu.
Nous retrouvons aussi sur la place du village Gérard de Crest et Robert de Portes les Valence, tout sourire tous les deux, la joie d'être là.
Photo prise par Gérard : Claude, Céline et Robert
Ayant récupéré un joli tee-shirt bordeaux (cela change du blanc !), nous retournons au parking avec Céline pour le déposer, ce qui nous permet de commencer l'échauffement à 1/4h du départ. Le repas de la veille pèse un peu sur les premières foulées, il va falloir l'évacuer !
Séance d'échauffement en rythme...
Au départ, nous rencontrons Claude Bourde du Crestois qui vient prendre des photos. C'est avec plaisir que je le salue, lui qui vient de traverser une très mauvaise période due à la maladie. Cela fait plaisir de le voir retrouver son activité favorite.
Le speaker n'est autre qu'un trailer quasi local, et un bon, Pascal Moreau. C'est lui qui a gagné le trail marathon du Brézème. Le départ du 7 km est donné avant celui du 16 vers 09h00, je pense pour un problème d'organisation et faciliter les classements sans que les deux courses se mélangent.
Départ du 7 km ! Beaucoup ont l'air d'avoir un problème de pouls... Moi aussi d'ailleurs 1/4h après (pour une fois que je vais y penser... à déclencher mon chrono au bon moment !)
Les randonneurs sont à pied d'œuvre depuis 7h du matin. des bénévoles sont même à cheval pour intervenir si besoin !
Dernières petites foulées d'échauffement avec Céline, Gérard et Robert dans le village avant le départ prévu à 09h15.
N'étant pas très nombreux (une petite centaine) au départ, j'en profite pour me glisser au premier rang de la ligne de départ en compagnie de Gérard et Robert. Histoire de vivre un départ au premier plan pour voir l'allure, moi qui me positionne très souvent en queue de peloton d'habitude. Je vais être servi !
Gérard et Robert en première ligne !
Au top départ, je pars bien entendu trop vite, pris par la foulée générale. Mais déjà les plus rapides me larguent. Je prends très vite toutefois mon allure (bien qu'un peu rapide) sans trop me laisser entraîner par l'allure générale. Du coup je n'arrête pas de me faire doubler jusqu' à me demander s'il y a encore quelqu'un derrière moi ! Au bout de 2 km, ça y est ça se stabilise… ouf ! Un seul autre concurrent me doublera peu de temps après. Nous attaquons assez vite la montée, mon domaine favori. Déception, je n'arrive pas à en doubler un seul, nous allons tous à la même allure. Je me gère à mon rythme respiratoire pour ne pas emballer le moteur et éviter de me fatiguer, les jambes vont bien. Seul mon ventre est légèrement encombré. J'ai pris ma ceinture porte bidon afin de boire à mon rythme et éviter ainsi de m'arrêter sur les points de ravitaillement. Mais elle me serre un peu le ventre. Une première petite descente, et oh surprise j'en profite pour doubler les trois concurrents devant moi en accélérant légèrement dès la fin de la montée. Nouvelle portion montante, je maintiens l'écart, voir l'améliore légèrement. En fin de montée, ravitaillement en eau, je le squatte et en profite pour doubler 2 autres concurrents en train de boire. Une belle descente goudronnée nous attend, mais l'un d'eux me redouble, incapable de suivre sa foulée. Le second est sur mes talons, et profitera d'une erreur de trajectoire de ma part dans une zone fort boueuse où je vais m'enfoncer jusqu'aux chevilles. Il passera tranquillement par la droite sans se salir pendant que je m'embourbe ! mais la montée qui suit me permettra de les redoubler tous les deux petit à petit. Nous ne ferons d'ailleurs plus que ça jusqu'à l'arrivée : tantôt l'un devant, tantôt l'autre au rythme du profil. Les chemins sont bien agréables dans l'ensemble, une bonne partie à l'ombre des arbres. Mais le pourcentage est parfois abrupte, impossible de courir. Heureusement que le sol est relativement sec, car certains passages seraient très difficiles à franchir étant fort glissant par temps humide. La montée jusqu'à la chapelle St-Médard se fera par pallier, entrecoupé de petites descentes. Je sens que je m'améliore enfin sur les descentes, mais il y a du progrès à faire encore. Je freine malgré moi au bout d'un moment, ayant du mal à me lâcher de peur de ne plus me maîtriser et risquer l'accident.
Régulièrement un bénévole surveille à la croisée de chemins au cas où un accident surviendrait. La dernière montée n'est pas « piquée des vers ». Je sens qu'elle va en faire souffrir plus d'un. Je me sens toujours bien, les jambes répondent bien, seul le souffle me limite. J'en profite pour doubler (voir redoubler) quatre concurrents. Nous arrivons enfin au sommet, mais juste en dessous de la chapelle d'où un superbe panorama nous attendait.
Vue depuis la Chapelle St-Médard sur le synclinal de Saoû et le pas de Lestang (photo prise lors d'une randonnée en avril)
Petite déception, mais il est vrai que pris dans la course, je n'ai pas fait de photos depuis le départ. Pas le temps ! Je squizze ( !) le ravitaillement du sommet pour attaquer la descente. Chemin large que je connais pour l'avoir fait en randonnée il n'y a pas très longtemps, mais assez pentu pour vite s'emballer ! Je me concentre un maximum pour ne pas me gameller car les occasions ne manquent pas. Je suis assez satisfait de moi quand un autre concurrent doublé peu avant le sommet, me rattrape et me dépasse en quelques foulées. Encore une fois j'ai l'impression d'être nul. Mais en vérité c'est lui qui est bon, même excellent !
En jaune, le coureur du TGD Allex qui ne m'a laissé aucune chance en descente !
Un peu plus loin j'arrive à un carrefour où plusieurs personnes assistent à la course, des bénévoles principalement qui assurent la sécurité. Celui qui m'a doublé a déjà disparu de mon champ de vision (pas très grand faut dire vu le paysage qui nous entoure), mais une bénévole crie juste à mon passage, « ça y est, en voilà tout un paquet ! » en regardant derrière moi. Ce qui ne me rassure pas dans mes capacités de descendeur. Bref, je continue en essayant toujours de m'appliquer, mais sans prendre de risques incontrôlés. Peu après j'entends des foulées sur mes talons. Je ne peux y résister une nouvelle fois, un premier, puis un second me double, toujours ceux que j'avais pu doubler juste avant le sommet.
Nous avons fait tout de même la moitié de la descente déjà, ce qui me réconforte un peu. Un 4ème n'est pas loin derrière. Mais les deux précédents ont du mal à creuser l'écart, je les garde en point de mire. Des petites remontées sur la fin du parcours me permettent même de reprendre un peu du terrain. Finalement je ne suis pas mécontent de ma descente, j'ai bien limité les dégâts par rapport avant, où certainement plus d'une dizaine de concurrents m'auraient doublé. Celui qui était sur mes talons a fini par abdiquer, je ne le vois plus derrière moi. Du coup je continue à bonne allure, mais sans me fatiguer, ne cherchant pas à rattraper ceux de devant, qui ont fini par disparaître de mon champ de vision. Je regarde ma montre et oh surprise, je constate que cela fait seulement 1h35 que nous sommes partis et nous surplombons le village et l'arrivée. Et j'arriverai en moins d' 1h40 finalement ! Content et surpris tout de même, car j'arrive pas fatigué, si ce n'est les mollets un peu durs sur les 2 derniers km dû à la descente, n'ayant pas l'habitude de descendre aussi vite. Le fait de pratiquer des longues distances rend finalement ce genre de parcours facile, et agréable à courir à bonne allure sans se faire mal.
Je reste sur la ligne d'arrivée pour voir les autres concurrents arrivés. Un peu plus de 8 minutes nous séparent avec Michel quand il arrive.
Et il a le culot, non seulement de terminer premier des 2 V4 qui participent, mais avant aussi tous les V3 ! Un phénomène de longévité sportive. Les premières féminines lui emboîtent le pas, elles arrivent en nombre en peu de temps, la lutte a dû être dure entre elles.
Céline terminera un peu après en 1h58. Longtemps au contact des premières féminines, elle a dû abdiquer dans la descente, car un besoin urgent l'a envoyé dans les fourrés ! Et oui le repas de la veille lui a pesé tout le parcours. Bien contente d'en terminer car l'envie de vomir n'était pas très loin aussi. Elle s'est jurée de ne plus manger ainsi la veille d'une course ! Le métier qui rentre…
Gérard arrivera à son tour, ayant descendu tranquillement car ce n'est pas sa tasse de thé non plus les descentes techniques. Les randonneurs commencent à arriver en masse en même temps, et j'aurais le plaisir de retrouver un couple d'anciens amis cyclos… et des voisins de Grâne ! Discussions de ci de là, j'ai loupé du coup l'arrivée de Robert ! Zut… et il nous faut partir car midi approche. Nous en profitons pour servir de taxi à nos voisins pour se rapatrier sur Aouste d'où les randonneurs sont partis ce matin.
Belle matinée, belle organisation, merci une nouvelle fois à tous les bénévoles.
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