Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Le Grand Raid des Pyrénées (1ère partie)

Le Grand Raid des Pyrénées 2011 : un mélange de plaisir et de frustration

 

Jeudi 25 août : 17h00 dépose de nos 2 sacs pour les bases vie et direction le briefing. Celui-ci n’aura lieu qu’un bon moment plus tard, nous attendons patiemment et agréablement allongé sur la pelouse du stade à l’ombre. Le soleil a dominé toute la journée, mais les prévisions ne sont pas aussi bonnes pour la suite. En effet, quand le briefing commence, nous apprenons que celui-ci a été retardé à cause de l’attente des prévisions météo et des décisions à prendre. Vu les orages annoncés pour le lendemain matin, le départ est retardé de 2 heures (une bonne chose en soi !) et l’aller-retour au pic du midi est annulé par sécurité (et pour récupérer les 2 heures !). De la neige, des rafales de vent à 100km/h sont même annoncées. Pas très encourageant tout ceci. Sur le reste rien de très spécial, sinon les recommandations habituelles (et nécessaires) concernant les déchets, les sentiers à ne pas couper, le respect du code de la route, et l’entraide en cas d’accident.

Retour à pied au camping, je suis un peu mélancolique à cause du temps. Mauvais temps, donc pas de belles vues de paysages… ce qui est fort dommage à mes yeux, car je viens un peu beaucoup pour ça. Il faudra faire avec et se concentrer principalement sur les conditions météo pour en pâtir le moins possible. Pour une fois, je suis prêt de A à Z bien avant le départ ! La nuit sera plus longue que prévu, très bien pour passer la nuit suivante sans trop de soucis de sommeil.

Vendredi 26 août : 05h30 debout ! Je déjeune tranquillement, fruits et mixture maison énergétique. Pendant que je m’habille, Françoise se lève à son tour pour m’accompagner au départ et me suivra tout au long du périple faute de pouvoir randonner agréablement à cause du mauvais temps. Les orages annoncés pour ce matin ne touchent pas Vielle Aure, c’est déjà ça de pris. Attendre le départ sous la pluie, rien de plus désagréable. Le ciel est couvert, aucune étoile en vue. Il ne fait pas froid, mais je garde ma veste jusqu’à 2’ du départ que je replace vite fait dans mon sac. Aucune connaissance dans ce grand peloton à part Jean-Michel côtoyé à la Montagn’hard que je ne vois pas. Le départ n’ayant lieu qu’à 7h, le gros avantage est que personne (ou presque) n’a de lampe frontale sur la tête. Le jour est en train de se lever, nous pouvons nous en passer sans problèmes.

 

 

Et c’est parti sous les applaudissements des accompagnateurs et bénévoles présents.

Petite portion de plat avant d’attaquer la grimpée très rapidement. Bien évidemment ça bouchonne malgré un chemin assez large. Il n’y a qu’à attendre, le chemin est long et on a largement le temps de voir venir. Pas mal de coureurs devant moi, encore plus derrière me semble t’il. L’ascension jusqu’à la station se fait en trottinant tout doucement, le pourcentage n’étant pas très fort. Mais celui-ci se raidit fortement à l’approche du col de Portet (2215m): l’option marche est aussitôt enclenchée. Le brouillard n’est pas loin, le temps se rafraîchit avec l’altitude, et du plaisir à voir ce serpentin devant et derrière qui se dessine dans le creux de la montagne.

 

 

Le passage du col nous amène dans une zone plus ventée de l’autre côté, mais supportable encore pour rester en tee-shirt sans prendre froid. Petite descente jusqu’au Restaurant Merlans, 1er contrôle et ravitaillement au 13ème km. Pointé 160ème (d’après les données consultées après course). 1 verre de coca, 1 d’eau minérale gazeuse, un peu de quoi manger. La tranche de cake aux fruits me tente bien, et me tentera à chaque contrôle. C’est reparti pour un petit raidillon, vent assez violent de face au départ. J’ai pris mon rythme dès le départ sans me soucier des autres, mais comme bien souvent, il va me falloir un certain temps avant de me sentir bien. J’ai un peu de mal à trouver les bonnes sensations pour l’instant. Une jolie sente nous amène en surplomb du lac de Bastan, avant de rejoindre le  refuge ou des accompagnateurs attendent leurs coureurs. Le terrain commence à être un peu glissant déjà, il faut se méfier.

 

 

S’ensuit l’ascension du col de Bastanet (2507 m), assez physique sur un chemin pas roulant. Le ciel est gris mais le paysage sans toutes ses lumières s’offre quand même à nous. Une fois au col, un brouillard compact nous accueille de l’autre côté. Et avec lui, un fort taux d’humidité ! Et ma 1ère gamelle sans gravité heureusement. J’ai l’impression que mes semelles ont une fâcheuse tendance à déraper facilement sur ce genre de terrain. Un peu l’usure déjà en cause certainement. L’appareil photo est rangé jusqu’à nouvel ordre, impossible de prendre une photo dans cette grisaille. Le chemin  par endroits devient fort technique et dangereux pour les chevilles. La précaution est de mise. Ce qui n’empêchera pas un coureur V3 de tomber et crier de douleur sur le coup. Nous nous arrêtons, mais plus de peur que de mal, il arrive à repartir tout doucement le temps que la douleur s’estompe. Alors que nous descendons sur Artigues, un spectateur est planté là au bord du chemin : c’est Françoise ! Surprise agréable.

 

 

 

Nous discutons 2’, lui donne mes impressions qui ne sont toujours pas très bonnes, et je continue. Pas longtemps, 500m plus loin c’est à mon tour de partir les 2 pieds devant sur une zone sans danger spécial et de me taper l’avant bras droit sur un petit rocher pointu. Résultat : une belle entaille qui se met à pisser le sang. Heureusement un poil plus loin, j’aperçois un ruisseau. J’y trempe l’avant-bras en espérant que l’eau froide cicatrisera la blessure et la nettoiera un peu en même temps. Ce qui est le cas en grande partie. Pas de douleurs particulières si ce n’est celle d’un hématome qui se forme, et c’est reparti jusqu’à Artigues où j’irai me faire soigner correctement. Nous longeons de nouveaux lacs, vraiment dommage que le soleil soit en congés ! Un peu avant le second ravitaillement,  nous longeons une cascade, celle du Garret. Chemin pentu pour rejoindre le village sous une petite pluie qui ne nous quitte plus depuis le dernier col. Contrôle du dossard, puis une secouriste pompier s’occupe de moi immédiatement. Elle me nettoie le tout  et me confirme qu’il n’y a rien de grave, et installe des compresses pour pomper le sang qui continue toujours à couler un peu, tenues par un superbe bandage. J’enfile ma veste par-dessus car je sens le froid commencer à me saisir un peu. Je me ravitaille, et apprécie toujours autant le cake aux fruits, je double même la mise ! (Toujours pointé 160ème d’après les données après course).

 

 

 

A suivre.



05/09/2011
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