Coco le cyclo...

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23 juillet 2016 : Samoëns

23 juillet 2016 : Samoëns

 

Pas de course cette fois, mais une sortie d'entraînement avec Corine et Olivier, mes futurs équipiers de la PTL (Petite trotte à Léon, en même temps que l'UTMB au départ de Chamonix) fin août.
Bien que nous connaissant depuis plusieurs années, nous n'avons jamais vraiment eu l'occasion de courir ensemble, chacun allant à sa propre allure sur les courses que nous avons faites en commun. Une sortie d'entraînement ensemble semblait donc s'imposer, d'une part pour mieux se connaître, s'adapter à une allure de groupe, et tester le suivi d'un circuit avec GPS et carte IGN. Le circuit du trail du Haut Giffre me semblait pas mal indiqué, à défaut de pouvoir reconnaître celui de la PTL, car il nous permettait de rallier Samoëns sans trop de problèmes un peu n'importe quand car nous naviguions autour.
Nous voilà donc samedi matin au départ de Samoëns avec un 4ème aventurier qui est venu se joindre à nous et que je connaissais aussi pour avoir couru un peu avec lui, Steve, ami de Corine et Olivier. Il manque par contre d'entraînement, et a prévu de nous laisser en cours de route pour rentrer plus direct. Le temps ne va pas être de la partie d'après la météo. Pas agréable, mais un très bon test du coup pour tester notre équipement et la cohésion de l'équipe dans la difficulté.

Et pour un test, ca va être un sacré test ! Occupé à photographier des fleurs après le refuge de Folly que nous atteignons, nous nous trompons de sentier sans que je m'en rende compte, n'ayant pas consulté mon GPS du coup. Arrivé au lac que nous croyons celui de Vogealle, nous sommes en réalité à celui des Chambres. Magnifique par ailleurs, le détour en valait le jeu. Consultation de mon GPS, le bon chemin n'est pas très loin, nous décidons de couper droit à travers la montagne pour le rejoindre. Mais voilà, herbe mouillée, barres rocheuses, c'est la galère. Nous finirons par surplomber le chemin enfin, une dernière barre rocheuse nous bloque. Coup de pot, un couple de jeunes randonneurs nous apercevant nous indique par où passer. Vu de notre position, nous ne pouvions juger d'aucun passage. Nous les remercierons lorsque nous les rattraperons un peu plus haut. 1ère leçon à retenir : faire 1/2 tour plutôt que de s'aventurer n'importe où. Nous avons dû mettre pas loin de 2 heures pour rattraper le chemin à500m à vol d'oiseau. Un peu avant le col qui suit, nous nous retrompons car nous suivons un balisage depuis un moment, mais grâce au GPS je m'en aperçois très rapidement. 2ème leçon apprise : suivre sur le GPS avec un zoom important pour s'apercevoir de suite d'une erreur de direction. Au col nous chaussons avec Olivier nos crampons car un névé assez pentu s'étale devant nous. C'est l'occasion de les tester. Steve qui n'en a pas et qui choisit de descendre tout droit part rapidement en glissade. Plus de peur que de mal heureusement. Il a par contre les mains gelées. La pluie commence à faire son apparition en plus. 3ème leçon : éviter de prendre tout risque inutile sur les névés. Nous rejoignons cette fois le lac de Vogealle. Dommage que le temps ne soit pas de la partie car à l'air magnifique. Nous enchaînons la descente sur le refuge du Boret. Avec le soleil, ce doit être un vrai coin de paradis. Nous refaisons le plein d'eau (sauf moi étant toujours un vrai chameau sur ce plan là). En cherchant notre chemin pour repartir, Steve se renseigne auprès d'une personne dans un refuge qui nous déconseille fortement de prendre celui que nous avions prévu avec la pluie car nous allons descendre sur le derrière tout le long. Sagement nous suivons son conseil et prenons le sentier direct qui nous amène à St Sixt fer à cheval et son magnifique cirque. La descente tout en zig-zag le long d'une paroi, équipée d'une ligne de vie la plupart du temps par sécurité, commence par le franchissement d'un ruisseau. Sauf qu'aujourd'hui il est en crue. Mes 3 compagnons arrivent à le traverser, je bloque pour ma part. Le courant emporte ma jambe chaque fois que j'essaie de prendre appuie au fond. Et 5m plus loin, c'est une chute de quelques mètres qui m'attend si je me fais emporter. Donc pas le droit à l'erreur. Steve m'aide à l'aide son bâton pour m'agripper. Dans un  bond je parviens à rejoindre la rive d'en face grâce à son aide à la réception. Petit coup de chaud et sueurs froides ! Dans la descente c'est Olivier qui n'est pas à son aise à son tour car ça glisse facilement sur les pierres mouillées. Et vu la pente, mieux vaut ne pas déraper. heureusement la ligne de vie nous sécurise. Mauvaise surprise un peu plus loin, un torrent en cru est à traverser à nouveau. Nous aurons de l'eau jusqu'en haut des cuisses cette fois. Mais la pente étant peu importante, moins de risques en cas de glissade au milieu. Toujours est-il que nous en ressortons tremper jusqu'à la culotte ou au slip ! L'arrivée dans le cirque se fait finalement sans encombre. Une multitude de cascades parcourent les parois du cirque, c'est splendide. Un camping installé en plein centre nous permet à un robinet d'eau de nous nettoyer les pieds car les traversées de torrents et ruisseaux nous ont remplis les chaussures de saletés. Corinne souffre à nouveau de ses pieds. Après avoir essayé semelles, toutes sortes de chaussures, des crèmes de toutes marques, la douleur est toujours présente à chaque course. Nous gardons espoir pour la PTL, mais ce n'est pas gagné d'avance de trouver une solution d'ici là. En repartant du camping, le GPS nous est d'un grand secours pour prendre le bon chemin que nous n'aurions jamais pris uniquement avec la carte vu les herbes qui le recouvrent. .  Un peu plus loin rebelote, un nouveau torrent à traverser, en un peu moins important toutefois. Le chemin redevient praticable à présent et nous reprenons de l'altitude. Steve a voulu continuer un bout de route avec nous encore, mais son manque d'entraînement le fait galérer physiquement. Après une longue montée, nous arrivons au Praz de communes. Un bourbier à traverser car nous sommes en plein dans un pâturage de vaches. C'est d'ailleurs l'heure de la traite, 2 jeunes filles passant juillet et août ici s'en occupent. Leur frère s'occupe de venir récupérer le lait en 4*4 chaque jour. Nous discutons un petit moment avec elles, elles sont très sympathiques. Nous prenons  à présent une piste qui va nous ramener vers le village de Sixt fer à cheval. A un carrefour, Steve décide cette fois de nous quitter pour rentrer direct. De notre côté nous décidons de faire une petite boucle supplémentaire encore, histoire de courir (ou plutôt marcher) de nuit afin de tester nos frontales. C'est ainsi que nous regrimpons jusqu'au refuge de Grenairon. La nuit n'est plus très loin, nous en profitons pour nous arrêter un peu et manger une bonne soupe avec une omelette. Pas grand monde au refuge à part un autre groupe de randonneurs, ce qui se comprend vu le temps. La pluie nous a quitté depuis un petit moment, nous l'apprécions fortement. Nos pieds aussi ! Cet arrêt nous permet de nous changer un peu de vêtements et de se retaper un minimum.  Nous n'irons pas plus loin pour cette sortie, nous prenons directement la descente par la grande piste pour rejoindre Sixt, puis Samoëns par la route. Corine souffre de plus en plus de ses pieds, inutile d'en faire plus. Nous avons fait un véritable test avec cette sortie vu les conditions. Riche d'enseignements au final pour la PTL. A nous de transformer cet essai lors de la PTL ! Une sortie de 65 km, 3500m de D+, avec des situations difficiles, mais où tout le monde a gardé sa bonne humeur, ce qui est de très bonne augure pour la cohésion de l'équipe.  L'entraide et l'amitié étaient au rendez-vous, ce fut un vrai plaisir pour nous tous au final. Rendez-vous dans un mois à présent pour la PTL !

 



30/07/2016
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