Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

100 km Crest 2015

100 km de Crest 2015

 

Vendredi après-midi, nous voilà à Crest pour retirer nos dossards. Françoise qui se lance sur un 37 km pour la 1ère fois, Benjamin sur le même circuit, Céline et moi sur le 100 km. Mélanie ayant dû déclarer forfait pour le 100 km suite à un problème de genou, sera notre assistance. Nous retrouvons Corine Olivier et Stève  qui arrivent en même temps que nous sur le parking, un petit coup de téléphone 20’ avant nous avertissant de leur arrivée de Haute-Savoie. Retrouvailles bien agréables depuis le Tor des géants. Nous découvrons ensemble le nouveau circuit du 100 km, avec plein de nouveautés, ce qui évitera une certaine monotonie pour tous ceux qui ont déjà participé.

Samedi matin 02h30. Mélanie et Françoise m’emmène prendre le départ à Crest. Nous retrouvons Céline sur la ligne de départ, mais « planqué » au fond du sas de départ, nous ne voyons pas nos 3 amis de Haute-Savoie, ni Denis (du Tor des Géants) qui doit être là lui aussi. Tant pis ! Jean-Yves que j’avais retrouvé avec plaisir à Mirmande est là lui aussi, et avec nous en queue de peloton. Nous retrouvons aussi à l’arrière Phil et Laurent (sur le 65 km) et Cédric (sur le 100 km) du JCP. Le départ est donné à 03h comme prévu.

 

 

Un défilé d’environ 200 coureurs arpentent les vieilles rues de Crest pour monter jusqu’à la tour de Crest, le plus haut donjon de France. En chemin quelques spectateurs dont 2 qui se font particulièrement remarqués avec leur « pouet pouet » alors qu’un feu d’artifice est tiré par l’organisation : Mélanie et Françoise ! L’ascension se fait assez tranquillement. Je m’attendais à bouchonner pas mal en étant en queue de peloton, au final tout se passe bien, quasiment pas d’attente. Nous suivons l’allure de ceux qui nous précédent dans la montée comme sur les crêtes qui suivent, sur un sentier très technique, en prenant le minimum de risques pour éviter la chute qui pourrait être dangereuse. Nous retrouvons le grand chemin qui va nous amener jusqu’à Vaunaveys. Un petit arrêt pipi et je me rends compte que je suis bon dernier. Je rattrape assez rapidement le petit groupe qui ferme la marche et Céline qui est avec eux. Le but étant d’amener Céline au bout, mieux vaut se ménager dès le départ. Ce qui est le cas. Mais pas trop traîné non plus car les barrières horaires pourraient vite nous sanctionner. La suite jusqu’à la Baume Cornillane sera parfois un peu acrobatique sur un sentier avec des passages boueux et glissants à souhait. 1er ravitaillement, 5’ d’arrêt maxi de prévu. Il ne fait pas froid en ce début de journée en plaine. La nuit est encore présente, mais plus pour longtemps. La 1ère grosse difficulté de la journée nous attend à présent, avec le pas des aventuriers, un chemin spécial pour arriver sur la crête. Nous commençons par gravir le rocher de la Pangée, puis continuons sur un chemin balisé à prendre de l’altitude tranquillement. Jusqu’au moment où nous prenons un sentier beaucoup moins marqué. Dans un premier temps, assez praticable, jusqu’au moment où nous bifurquons à angle droit pour faire un tout droit dans la pente. Je décide de me lâcher dans cette montée, histoire de me défouler un peu car les jambes me démangent un peu dans les côtes. Les mains ne sont pas de trop pour m’accrocher à tout ce qui se présente. Heureusement pour nous, le terrain n’est pas trop glissant car sinon ce serait devenu un enfer ! Du mal à évaluer la distance, je dirais 300m de grimpée hyper raide à allure d’escargot que beaucoup ont du mal à avaler. Je double en permanence du monde. Arrivé en haut, la fraîcheur nous surprend. La côte a fait chauffer la cocotte-minute aussi ! J’attends Céline, surprise comme tout le monde par la raideur de la pente, même si on s’y attendait un peu par ce que l’on avait pu entendre. Nous reprenons à présent le rythme course sur les crêtes, mais Céline commence à ressentir une douleur dans son genou. Ca s’engage mal, mais on espère que ce n’est que passager. Le temps ici n’est plus le même. Le jour qui s’est levé entre-temps nous laisse découvrir un ciel bien gris, et le vent rajoute une dose de fraîcheur. J’ai hâte de retrouver un peu de forêt pour être à l’abri, n’ayant pas voulu enfiler une épaisseur de plus. Nous découvrons à présent depuis le rocher de la Pangée le nouveau parcours. Pas très intéressant dans un premier temps après le pas des aventuriers car un grand chemin bien roulant, il sera beaucoup plus sympathique par la suite. Céline a de plus en plus de mal à courir dans les descentes. Heureusement pas de gêne dans les montées, elle avance normalement. Nous arrivons au second ravitaillement au domaine de Sagnol. Nous retrouvons Phil et Laurent qui courent ensemble. Arrêt pas trop long, la barrière horaire n’est pas loin, il vaut mieux se garder un peu de marge.

 

 

Dans la côte qui suivra, nous ferons un petit bout de chemin avec Phil et Laurent. Ce dernier a un sacré mérite car il a 95 kg à « trimbaler ». Bon en descente, moins bon en côte ce qui n’à rien d’étonnant. Prenant les devants en côte, nous laissons le champ libre quand il déboule par derrière ensuite dans la descente. Ces dernières se font de plus en plus à allure marche pour Céline au fil des km, la douleur ne s’estompant pas, bien au contraire. En arrivant à Plan de Baix, 3ème ravitaillement, nous avons une bonne 1/2h de marge sur la barrière horaire. Pas de pot, nous apprenons que celle-ci n’est pas ici mais à la croix de Vellan sur le rocher qui domine toute le secteur. Nous ne traînons pas, et repartons dans l’ascension qui nous attend. Notre rythme est toujours bon en côte heureusement. Nous arrivons avec 3’ d’avance sur la barrière horaire. Plus qu’un seul concurrent derrière nous, qui nous doublera dans la descente suivante ! Celle-ci est bien sympathique, mais oh combien douloureuse pour Céline. 2 solutions à présent : soit c’est l’abandon car elle ne pourra pas continuer ainsi longtemps, soit c’est un cachet Doliprane. Je n’en ai jamais avec moi, mais cette fois j’en ai. Ayant eu une très forte sinusite dans la semaine, j’avais dû en prendre pour calmer mes maux de tête, et j’en avais en secours au cas où ils reviennent. C’est un peu à double tranchant car si cela soulage comme prévu sa perception de la douleur, cela peut aussi être source de blessures pour la suite caché dans un premier temps par la non perception de la douleur. Elle n’est pas très chaude non plus pour en prendre un. En analysant un peu la situation et surtout son problème suite à la visite d’un ostéopathe dans la semaine, elle tente le coup. Un peu plus loin dans la descente nous retrouvons 2 allexois à l’arrêt, elle aussi ayant un problème musculaire au genou. Nous continuons tranquillement pour le moment en attendant de voir si le cachet fait effet. 10’ après, Céline retrouve un peu d’aisance en descente, et sa douleur disparaît.

Cela lui fait du bien moralement. Et le psychique aidant, la douleur ne reviendra pas de toute la course. Et aucune conséquence apparente non plus 1 semaine après ! La tête y serait-elle pour beaucoup dans la perception de la douleur lorsqu’on s’attend à ce qu’elle arrive, ce qui était son cas ? A approfondir… Toujours est-il qu’à présent libéré de ce poids « moral », nous retrouvons un petit rythme régulier en descente, ce qui n’est pas désagréable. Traversée de Beaufort où nous sommes encourager, et voilà à nouveau Mélanie qui met de l’ambiance. Elle nous accompagne tout en discutant jusqu’à la sortie du village.

 

 

Céline est un reboosté à nouveau, mais la voilà à présent dans l’inconnu, n’ayant jamais dépassé 46 km. Les cuisses le ressentent, la fatigue grimpe au fil des km. Traversée de Vaugelas, l’arrivée sur Montclar se fait appeler « désirée ». Cette portion est sans fin. Ravitaillement où nous retrouvons Phil et Laurent, et c’est reparti pour le dernier tronçon jusqu’à Saillans, avec un gros morceau à la clé : les essarts. Mais avant il faut déjà arriver au pied de cette côte. Un superbe chemin que je ne connaissais pas encore ! Dans une petite côte nous redoublons du monde, 2 parisiennes d’abord, puis Phil et Laurent, et 2 autres coureurs. Ces 4 derniers nous redoublent dans la descente qui suit. Céline peut encore trottiner, mais les cuisses deviennent dures et douloureuses. Une dernière descente bien raide avant les Essarts, je me lâche un peu et rattrape Laurent, puis Phil juste en bas. Petit rafraîchissement dans la rivière, Céline en fait de même à son tour. Le 2ème gros morceau de la journée nous attend. 3 km à 17% ! Il commence à faire un peu chaud en plus. Nous passons devant Phil et Laurent au pied de la bosse, et l’attaquons à un rythme correct en montée. Nous rattrapons à mi-hauteur un autre coureur, mais peu après Céline coince subitement. Une petite pause, elle grignote un peu, et c’est reparti doucement. Nous rattrapons un coureur qui vient de faire une sieste, la nuit précédente ayant très courte pour lui. Céline a du mal à retrouver du jus dans cette fin de côte. Phil nous rattrape et attendra au sommet Laurent. Le sommet est enfin là, un grand soulagement pour Céline. Petite photo souvenir, il ne reste plus qu’à se laisser glisser jusqu’à Saillans. 1ère partie un peu technique, nous y allons tranquillement en marchant, histoire de se préserver. Puis au moment où nous retrouvons la partie plus roulante, nous rencontrons tout un groupe d’amis de Céline venus à sa rencontre pour l’encourager. Cela lui redonne du baume au cœur et reprend son pas de course. La pente n’est pas très forte, mais du coup la descente devient longue. Les plaisanteries fusent, ce qui aide bien à faire passer les km sans trop s’en rendre compte. Mélanie elle aussi nous attend à 1 km de l’arrivée avec son « pouet pouet » pour mettre de l’ambiance. Nous arrivons au bout de cette 1ère grosse étape de 67 km à Saillans. Céline va-t-elle repartir ?

A suivre…



14/06/2015
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