Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

18/04/2010 : Trail Drôme Lafuma à Buis les Baronnies

18/04/2010 : Trail Drôme Lafuma à Buis les Baronnies… l'histoire se répète !

 

Etant arrivé avec Françoise à Buis les baronnies samedi après-midi au terme d'une semaine de cyclo-camping dans les Hautes-Alpes et Alpes de Haute Provence, nous voici à pied d'œuvre pour ce trail que j'avais adoré l'an passé. Enchaîné un marathon trail derrière une semaine de vélo, c'est la première fois que j'expérimentais cette situation.

Au camping nous avions retrouvé Céline, et nos amis Marianne, Jeanne et Kévin. Petit moment bien sympathique après avoir passé une semaine de dépaysement. 06h30 : debout ! Le départ est à 09h30, mais le temps de digérer le petit déjeuner, il faut bien ça. La fraîcheur matinale est au rendez-vous une fois de plus, mais pas de gelée blanche quand même. Petit déjeuner copieux comme à l'accoutumé. Petit tour aux toilettes pour la vidange avant course (rien de plus désagréable que d'avoir des envies pressantes en pleine course !), et nous voici tranquillement sur la place de départ. Nous retrouvons Denis et Yvette, cette dernière fera avec Françoise le parcours de 21 km en marche. Du coup elles partent vers 08h30 afin de ne pas rentrer trop tard et verrons passer ainsi les coureurs. Nous retournons à la voiture pour finir de se changer et de s'équiper. Vu le beau temps qui a l'air de se dessiner, nous partons tous en tee-shirt, casquette pour certains. Je n'y ai pas pensé de mon côté, petite erreur qui me vaudra un coup de soleil sur mon front un peu dégarni.

 

 

Retour au départ après un léger échauffement (surtout pour se réchauffer), nous trouvons l'équipe du jogging club Portois, tous sur le 21 km. Quelques coureurs renommés sont présents, comme le vainqueur de l'an passé, Julien Rancon, et puis Dawa Sherpa, Corinne Favre et j'en passe dont le team Lafuma bien sûr. Nous voilà partis… dans les premiers bouchons, coureurs du 21 et 42 km tous ensemble. Nous effectuons un petit tour du vieux village dans des ruelles étroites, mieux vaut être devant si l'on veut faire un temps car derrière nous marchons quasiment. Mon GPS se met à biper car il a perdu le signal étant passé sous un grand porche. Il ne mettra pas loin de 10' pour récupérer complètement le signal, ce qui aura permis à Phil et Denis de me situer dans la foule. Je pars aux côtés de Denis, Phil, Céline et les jumelles, Jeanne et Marianne. Mais très vite nous nous dispersons dans la foule et les bouchons, seul Denis et Phil sont à portée de vue. Nous commençons par un tour du Rocher de St-Julien, très connu dans la région pour site d'escalade et surtout par ce qu'il domine Buis les Baronnies. Sitôt que les sentiers sont un peu étroits, ça bouchonne dur. Je regrette un peu de ne pas être parti plus devant pour éliminer au maximum cet inconvénient, mais par ailleurs je me dis qu'il y a 42 km à faire, une semaine de vélo dans les jambes, et que j'aurai bien le temps d'accélérer si j'en ai les moyens. Denis a pris une légère avance au gré des bouchons, puis je le perds carrément de vue dans la descente qui nous ramène sur les bords de l'Ouvèze. Juste avant de rejoindre une petite route goudronnée, j'aperçois Yvette et Françoise bien positionnée dans le sous-bois qui nous encourage et prend des photos.

 

 

Phil un poil derrière, me rattrape dans la descente et je suis incapable de le suivre une nouvelle fois. Les chemins sont un peu gadouilleux, voir pas mal à certains endroits après la pluie assez forte de vendredi soir. Nous rejoignons la route qui ramènera les participants du 9km sur Buis, et nous enchaînons de suite par un nouveau sentier large qui va nous faire reprendre de la hauteur (750m en 10 km), de manière conséquente. Phil n'est pas très loin devant, mais ça bouchonne dur à nouveau dans ce sentier superbe mais étroit. Je profite de passages un peu moins étroits pour commencer à doubler quelques participants et rattraper Phil. Je prendrais même un peu d'avance en restant à mon rythme, ayant une carrure beaucoup plus profitable dans cet exercice que celle de Phil. Pour l'instant tout va relativement bien, mais les jambes sont un peu lourdes contrairement au Lyon Urban Trail. Le vélo a laissé des traces je pense surtout derrière les cuisses. Tout au long de cette montée, nous avons sur notre droite le Mont Ventoux enneigé sous le soleil, du plaisir plein les yeux.

 

 

Un peu plus loin alors que nous grimpons une route goudronnée à bons pourcentages, je rattrape Audrey du JCP. Habituée à gagner en féminine quasiment toutes les courses qu'elle fait en ce moment, je suis surpris de la voir là. Mais elle court tranquillement aujourd'hui, plus habituée à courir sur des distances moindres. 1er ravitaillement au 14ème km de course, je prends un verre de coca et un bout de gruyère pour assurer la suite, mais je n'ai pas spécialement faim ni soif. Le ciel est légèrement voilé, du coup le soleil nous laisse tranquille, on transpire peu pour l'instant. La bifurcation du 21 et 42 n'est plus très loin, Je laisse Phil et Audrey du JCP pour continuer à mon rythme. Je n'ai pas le tonus d'il y a 15 jours, j'ai du mal à faire la différence en côte aujourd'hui.

 

 

Nous continuons à grimper, grimper… x km en tout ! Un peu avant le sommet, la bifurcation du 21 est là, ils redescendent droit sur Buis de leur côté. Nous nous retrouvons du coup beaucoup moins nombreux sur les chemins, mais toujours du monde à portée de vue devant ou derrière. Je décide à partir de là de compter combien je vais en doubler et combien de fois je me ferai doubler. De plus un peu plus loin un spectateur nous annonce notre place : 114 ème ! En ayant doublé 3 depuis la bifurcation, j'enregistre ma position à 117. En côte je n'arrive pas à courir comme je le pensais, même si j'en double quelques-uns uns. Arrivé au sommet, j'en ai repris 5 devant mois. La vue est magnifique, nous surplombons le village de la Roche sur Buis.

 

 

A présent c'est une longue descente de presque 5 km pour 600m de dénivelée négatif qui nous attend, d'abord sur une sente, puis un chemin large et du goudron pour finir. J'en double 5 et 5 autres me doublent. Ca va être avec certains un yo-yo continue. Ils me dépassent, je les re dépassent. Impressionnant comme nos allures diffèrent suivant le terrain, mais après plusieurs km, nous sommes toujours côte à côte. La descente n'en finit plus, nous attendons tous la montée avec soulagement. Ca y est nous traversons la rivière, le Menon… Si elle pouvait être la même en plein été ! Nous nous dirigeons sur la Roche sur Buis. A l'entrée du village, une personne de l'organisation assurant la sécurité nous annonce notre place à nouveau : 112ème et 113ème, étant avec un autre coureur dont la famille l'attend ici au ravitaillement. Nous en sommes au 24ème km de course. A nouveau un verre de coca et un petit morceau de banane et je repars. Je me dis dans ma tête que je peux arriver au vu du dénivelé qui reste à gagner les 12 places qui me séparent de la première centaine. Mais c'est sans compter sur mon état de fatigue qui empire subitement.

 

 

A la sortie du village une côte sévère nous attend, j'arrive encore à en doubler quelques-uns uns, mais je sens mes cuisses arrière devenir dures comme des bâtons. Très vite je n'arrive plus à courir en côte quasiment, mais je tiens l'allure des autres. Le soleil est de la partie depuis un petit moment, la vue toujours aussi superbe sur toutes les montagnes alentours. Nous finissons par basculer de l'autre côté de la montagne, et à nouveau une longue descente nous attend. Son début est sublime, tout en lacets au milieu de la forêt, agrémenté en plus d'un sentier botanique pour nous faire découvrir tous les arbres du coin. Mais vu la pente, le sentier étroit, je garde les yeux plutôt sur le chemin. J'entends soudain débouler un participant à toute allure. J'ai dû mal à comprendre que quelqu'un puisse descendre aussi vite sur un terrain pareil. Un courant d'air et il a déjà disparu ! Juste le temps de me poser la question si ce n'est pas le même qu'au trail des Cabornis, même carrure, habillé d'un tee-shirt noir du même style… Mais je n'ai pas le temps de le photographier de visage pour le reconnaître.

 

 

Dans cette partie, j'arrive tant bien que mal à conserver ma place, le côté technique me plaisant relativement. Mais un peu plus loin nous rejoignons un grand sentier, et la fin de la descente devient horrible. J'ai de plus en plus les jambes raides, je me dis qu'une semaine de vélo avant une course, ce n'est pas bon finalement. Nous repassons tout près de Buis, dans la gorge d'Ubrieux, traversons l'Ouvèze et ré attaquons la montée pour un bon bout de temps encore. Plus de jambes, impossible de courir dans les côtes, j'avais gagné depuis la bifurcation, une douzaine de places au total, mais là, je commence à me faire doubler régulièrement, bien que les autres n'aillent guère plus vite eux aussi.

 

 

Le paysage est un enchantement à nouveau, un réel plaisir que de courir dans un milieu pareil. Si seulement les jambes pouvaient tenir, car je me demande bien si je vais pouvoir finir. Je m'accroche à 2 autres participants, une féminine qui arrivera 3ème et un d'Ambérieu. J'essaie de rester dans leur allure. Peu à peu, je sens les jambes qui reviennent un peu, j'arrive à courir un peu plus dans les montées. Le 3ème ravitaillement est là devant moi, ça veut dire que nous en sommes au 34ème km. Je me dis que je devrais tenir le coup. Juste avant d'y arriver, j'aperçois un participant qui en repart qui ressemble fort à Denis. Si c'est lui, à mon avis il a dû prendre des crampes car il devrait être plus loin vu ma baisse de régime depuis presque 10 km. Un verre de sirop, un morceau de banane, et je repars. J'ai dû mal à reprendre la course en montée, mais ça revient peu à peu. Seule la féminine m'accompagne, celui d'Ambérieu est un peu derrière. Plus ou moins ensemble nous en rattrapons quelques-uns uns, dont celui au maillot vert à casquette saharienne, Denis. Il me confirme qu'il joue avec les crampes depuis la dernière descente, je ne l'envie pas.

 

 

Nous continuons ensemble quelques hectomètres avec la féminine, puis celle-ci prendra peu à peu les devants, nous ne la reverrons pas. Un peu avant le sommet, Denis me tend sa gourde pour boire, ayant de la boisson énergétique. J'en avale 3, 4 gorgées. Car j'ai du mal à boire à ma poche à eau, le fait d'aspirer me coupant le souffle. Alors que nous croyons être au sommet (un vrai col géographique) un panneau nous indiquant le 37ème km, le chemin continue à flanc de montagne, plat dans un premier temps ou presque, puis en côte de nouveau. Je reconnais peu à peu un chemin jadis fait en VTT il y a 30 ans environ, très caractéristique, et magnifique en mono-sente. Je continue à mon allure me sentant retrouver des forces, Denis toujours à lutter contre les crampes. Dans mon décompte, je n'ai gardé que 8 places d'avance, ce qui me donne environ la 108ème place. Ce sera impossible de finir en dessous des 100, j'en suis bien conscient.

 

 

Le chemin nous amène sur un nouveau col qui surplombe la vallée de Buis. Ca y est, il n'y a plus que de la descente. Première partie technique, en petits escaliers très souvent, ça va relativement bien. 2ème partie sur un chemin large et pentu, ça va beaucoup moins bien, mais je rattrape encore un autre participant. 3ème partie, une mono sente toute ravinée, ça ne va plus du tout : les crampes à l'intérieur de la cuisse droite sont à la limite de me bloquer sur place. 4ème partie sur route goudronnée, et c'est le début du supplice. Les crampes gagnent les mollets à présent, l'allure baisse, baisse. Je me fais redoubler par 2 autres sur les 500 derniers mètres, incapable d'aller plus vite sans déclencher à coup sûr la crampe que je sens venir à chaque pas.

 

 

La dernière ligne droite le long du quai n'en finit pas, mais heureusement il y a des spectateurs qui nous encouragent et du coup j'y pense un peu moins. Kévin, Céline, Jeanne et Marianne sont là juste avant les derniers mètres pour m'encourager, j'y vais mollo pour ne pas prendre la crampe qui me ferait affaler par terre devant tout le monde ! Je franchis la ligne plus que content d'arriver. Le temps de laisser un jeune bénévole récupérer ma puce à la chaussure, je m'appuie sur les barrières juste après la ligne d'arrivée pour prendre en photo Denis qui ne doit pas être loin derrière. Pendant ce temps je retrouve toute l'équipe qui vient aux nouvelles, ainsi que Phil. Céline s'est gamellée en descente, juste des égratignures et le dessous du genou un peu entaillé. Elle est arrivée avec Marianne, Jeanne les suit peu après. Kévin a terminé 54ème en - de 2h, un excellent temps.Je ne me sens pas très bien, la tête qui tourne légèrement.

 

 

Denis arrive, j'ai la force encore de le prendre en photo, puis je m'assois au pied des barrières la tête tourne. Finalement je me dis que Buis ne me réussit pas, 2 fois que je viens courir ici, 2 fois que j'arrive « minable ». Vidé complet ! Je me mets à manger mes fruits secs que j'ai transportés pour rien une fois de plus, à boire des verres de coca que Kévin et Céline m'approvisionne. Je me rends compte finalement que j'ai fait une nouvelle fois la grossière erreur de ne pas assez boire et manger tout simplement. En plus des 3 verres au ravitaillement, j'ai bu moins d'un litre de ma poche à eau, et rien manger non plus en dehors des ravitaillements. Et le pire c'est que je n'ai jamais ressenti la soif ni la faim. Le fait d'avoir bu avec la gourde à Denis m'avait redonné du punch pour la dernière côte, mais n'a pas suffi pour le final de la descente.

 

 

¾ h  après j'arrive enfin à me remettre sur mes 2 jambes sans prendre de crampes. Du coup je vais à la table de ravitaillement boire à nouveau du sirop et manger du pain saucisson. Nous regardons les résultats partiels qui sont affichés, et je découvre à ma grande surprise que je suis 62ème en 4:53:41 (7èmeV2/38), Denis 72ème en 4:59:11. Ce qui voudrait dire qu'il y a eu un paquet d'abandons sur la 2ème partie du circuit. Ce qui veut dire aussi que j'ai mis 41' de moins que l'an passé avec 3.5 km de plus cette année. Ma progression continue, je suis content de moi malgré cette grossière erreur. Yvette et Françoise rentrent de leur marche à leur tour.

 

 

Pendant que les jeunes retournent au camping pour déplanter leurs tentes, nous nous retrouvons sur le bord de la rivière à pique-niquer avec Denis et Yvette. Les jambes un peu raides pour Denis et moi, mais le fait d'avoir pas mal bu depuis l'arrivée et bien mangé nous ont retapés en grande partie. Finalement, la semaine de vélo ne m'a pas perturbé je pense dans mon entraînement de course à pied. Ce qui m'a fait mal aujourd'hui, c'est le fait de ne pas avoir assez bu surtout. Pour le 100 de Crest, il faudra à tout prix que je m'impose de boire régulièrement si je veux avoir une chance d'arriver au bout sans trop de galère.

Ce fut un beau trail, bien organisé une nouvelle fois, dans un cadre magnifique et avec le beau temps. Rien à redire sur les ravitaillements, il y avait tout ce qu'il fallait. Juste ce petit problème de bouchons, peut-être que la solution est de faire partir le 20 km sur la fin du 40 après le tour de ville. Mais il y a aussi le problème du nombre qui inévitablement provoque vite des bouchons au premier sentier étroit. La solution n'est pas simple entre tous ces paramètres. Merci et un grand bravo à tous les bénévoles qui nous ont fait vivre une magnifique journée.

Aujourd'hui lundi, j'ai repris le vélo pour aller au bureau, mon coup de pédale était excellent même si les jambes étaient un peu lourdes. La forme physique est là, à espérer de la garder ainsi pour le 08 mai et de ne plus faire d'erreur aussi bête. Dimanche prochain, je ne ferai finalement que le 21 km au trail du Brézème, étant invité par des amis cyclos. Ensuite juste du maintien jusqu'au 8 mai. Le gros morceau de la saison est tout proche !

 

Résultats complets : 9km - 21km - 42km

 

Toutes les photos dans le pavé "Photos"



19/04/2010
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