Coco le cyclo...

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13/05/2017 : Les aventuriers du bout de la Drôme à Crest 125 km et 1ère partie du challenge Drôme

13/05/2017 : Les aventuriers du bout de la Drôme à Crest 125 km et 1ère partie du challenge Drôme

 

 

Un beau challenge en perspective avec l’enchaînement du 42 km le lendemain, une partie du parcours à découvrir (le grand Delmas), l’envie est là. Les jambes vont-elles répondre ?

 

0h30, nous voilà sur la ligne de départ. Mon objectif : essayer d’arriver à la tombée de la nuit ! Je retrouve Denis à nouveau. Un peu frisquet, mais vu que nous allons nous réchauffer d’emblée, pas la peine de prendre du chaud, en tee-shirt.

 


A cause des fortes pluies de ces derniers jours, le parcours est légèrement modifié pour atteindre le plateau. La montée assassine initiale, devenue plus qu’impraticable, est remplacée par une montée plus douce qui me convient bien. Ce n’est plus une impression, mais ^lus c’est raide et moins ça me convient à présent. Alors qu’avant c’était mon petit plaisir, faisant souvent la différence dans ces parties. L’âge y est pour beaucoup, pas de miracle.
La 1ère partie jusqu’à Saillans se passe tranquillement, mais je commence déjà à accuser du retard sur mon horaire prévisionnel. Les jambes répondent sans plus, un tonus un peu mou. Je suis à peu près au même rythme que des connaissances à Gérard (cyclo traileur) qu’il suit. Du coup nous nous retrouvons à la base de vie de Saillans. Petite visite au toubib, RAS.

 

 

Je refais le plein de ma poche à eau, un peu de ravitaillement, et me voilà reparti pour la 2ème partie, celle que j’attends impatiemment de découvrir. Mon attente va être comblé : un grand morceau de trail que cette boucle du grand Delmas. Une descente assez raide jusqu’au fond de la vallée, une remontée vallonnée jusqu’au ravitaillement dans une ferme où je retrouve d’autres coureurs à table. Puis c’est la grimpée vers le sommet et les crêtes. Bien plus long que je pensais, les jambes restent stables, le mental gère la fatigue comme d’habitude depuis pas mal de km. A mi-chemin de l’ascension, je retrouve les 2 collègues de Gérard, l’un est en train de quitter une chaussure. Je pensais qu’il avait un caillou, en réalité ce sont des ampoules qui vont le contraindre à abandonner. Il faut dire que depuis Saillans, nous sommes amenés à traverser de temps en temps des ruisseaux en légère crue. D’habitude nous les traversons sans nous mouiller, aujourd’hui pas le choix et pas de questions à se poser (à moins de quitter les baskets à chaque fois), nous traversons à gué. Le temps que le tout sèche et hop un gué à nouveau à franchir… et ce jusqu’à l’arrivée presque. La peau des pieds souffre pas mal du coup, moi y compris.

 

 

La descente du Delmas, acrobatique au départ, est très roulante ensuite pour rejoindre l’ancien circuit sous le village de la Chaudière. Nouveau ravitaillement le bienvenu avant le clou de la journée, le pas de Picourère. Chemin dans la falaise des 3 becs qui nous amènent entre 2 becs en finissant par de la varappe. Mieux vaut avoir un peu de réserve dans les cuisses et mollets encore car sinon c’est l’enfer. Heureusement pour moi, il m’en reste, ce qui me permet d’arriver en haut pas trop cuit. La descente de la combe, un morceau très éprouvant à lui seul aussi, finit de détruire le peu d’énergie de ceux qui sont presque au bout du rouleau. De plus, ayant pris du retard sur mes prévisions au fil des km, je m’y retrouve de nuit et sous l’orage. Ca tombe dru par moments. Cette combe, pavé de cailloux et petits rochers, de racines et d’arbres en travers, encaissé dans une gorge très étroite, est très éprouvante physiquement par les nombreuses glissades et les pieds qui accrochent les obstacles. La pluie par-dessus le tout, ça vous use mentalement si vous êtes déjà bien éprouvé. Pour ma part, je constate avec plaisir que la forme physique et mentale sont encore bien présentes, toute proportion gardée. Je ne prendrais même pas de quoi m’abriter de la pluie, préférant être trempé sans créer un sauna sous une veste imperméable tant que je ne ressens pas le froid. Arrivé au ravitaillement au fond de la forêt de Saôu, nous sommes bloqués. L’organisation attend de voir comment tourne l’orage pour nous laisser ou pas franchir le pas du Faucon car sa descente est raide et glissante. Je retrouve mes amis Annick et Michel qui malgré l’heure (22h) sont venus m’encourager avec leur parapluie. Ca fait toujours du bien moralement de se sentir soutenu, surtout dans des moments difficiles. Ca vous requinque le moral d’une façon incroyable parfois, pas facile à expliquer. Et même quand vous allez bien, ça vous donne des ailes supplémentaires. Nous sommes 3 à être bloqués quand l’organisation donne son feu vert pour continuer. 21’ de repos forcé, toujours ça de pris. Nous décidons de repartir tous les 3, mais sur les 2 qui m’accompagnent, l’un n’est plus à même de courir, genou douloureux. Les organisateurs nous demandent de faire course commune le temps de franchir le pas de Faucon. Fabrice qui est en difficulté marche toutefois d’une bonne allure en côte. Le 3ème nous voyant ensemble décide de partir de son côté, pouvant courir. Le faux plat descendant pour rejoindre le pied du pas du Faucon est longuet à la marche. Nous en profitons pour discuter et faire connaissance. Fabrice est parisien et découvre cette course. Son problème de genou n’est pas nouveau malheureusement pour lui. Je trouve l’ascension du pas plus longue que normal, il faut dire que je n’ai pas trop de repère de ce côté, bien que l’ayant faite plusieurs fois. Arrivé au sommet, une bonne surprise nous attend. L’orage avait fini par partir ailleurs et n’avait pas atteint cet endroit. Si bien que nous trouvons un terrain idéal pour cette descente, très raide dans son début. Nous descendons tranquillement jusqu’à retrouver le grand chemin. Les jambes me démangeant, et n’ayant plus de zones dangereuses à présent, d’un commun accord, je laisse Fabrice et reprend mon rythme de course. Connaissant assez bien le parcours à présent, je sais doser mon effort pour ne pas entamer mes quelques ressources qui me reste en vue du 42 km le lendemain. Une mauvaise surprise m’attend rapidement. La descente sur le dernier ravitaillement au centre équestre est lui devenu dangereux. La pluie étant passé par là à priori, c’est gamelle sur gamelle que je me ramasse. Beaucoup de mal à tenir debout. Heureusement qu’elle ne fait pas plusieurs km, car j’y aurai laissé mes dernières ressources et ma bonne humeur avec. Ravito rapide, il ne reste plus grand-chose. Pris dans mon élan, et surtout dans mes pensées, je loupe une bifurcation pour me retrouver dans un hameau à me dire « Qu’est-ce que je fous là ? ». Demi-tour sur 300m, et qu’y vois-je arriver ? Fabrice qui a réussi à trottiner. Du coup nous finissons ensemble tranquillement. Presque à l’arrivée, nous rejoint un autre concurrent, Stéphane, avec qui j’ai sympathisé depuis l’an passé sur cette même course le dimanche car il faisait le challenge, ainsi que Corine et Olivier que j’accompagnais. Nous finissons donc tous les trois ensemble, tous les 3 inscrits pour le challenge (125 km + 42 km).

 

Presque 25h de course alors que je misais au départ sur 22h maxi ! Il y a longtemps que je ne m’étais pas trompé ainsi alors que la forme était relativement là. Il faut dire que je n’avais pas trop étudié mes temps de passage aussi, les ayant fait à la main levée au dernier moment. L’essentiel est là, j’ai pu terminer sans être trop crevé… si ce n’est mes pieds qui une fois levé après avoir mangé un peu à l’arrivée, sont pas mal douloureux. Je n’ose enlever mes chaussures et chaussettes de peur de ne plus pouvoir marcher du tout. Le résultat n’est pas chouette en effet une fois que j’ai eu tout quitté à la maison. Je n’y pense pas et je mets le réveil pour prendre le départ du 42km dans quelques heures.

 

Résultat : 24ème sur 86 arrivants, 1er V3 sur 1 V3 et donc le doyen de la course ! ï¿½. Pas si mal au final, mon « retard » n’était bien dû qu’à un optimisme vraiment prononcé.

 

 

 

Tous les résultats ici

 



19/07/2017
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