Coco le cyclo...

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11 juin 2016 Le grand trail du St-Jacques (suite et fin)

11 juin 2016 Le grand trail du St-Jacques (suite et fin)

 

Second ravitaillement, 2 coureurs s’apprêtent à repartir dont Matthieu. Les côtes commencent déjà à lui peser. Je prends le temps de boire un peu, manger quelques morceaux de banane, pendant que 2 autres coureurs arrivent au ravitaillement. Je discute un peu avec les bénévoles puis repart. En marchant doucement car j’envoie un SMS à Françoise pour lui indiquer mon passage. Les 2 autres coureurs me doublent du coup. Une fois le SMS envoyé, je repars à bonne allure. Les 2 coureurs sont en point de mire, nous traversons un petit hameau et ça regrimpe ! Un peu plus haut j’aperçois Matthieu et un autre qui grimpe. Je pense rapidement rattraper tout ce petit monde, en réalité ce sera moins évident. Le 1er que je rattrape est Matthieu. Il peine en côte, je l’encourage comme je peux. Son compagnon du moment n’est pas très loin devant, je le rattraperai au 2/3 de la grimpée. Mais il me faudra arriver quasiment au sommet pour rattraper les 2 autres. La forme étant là, je relance aussi sec arrivé au sommet. Peu à peu je les distance, je ne les reverrai plus, sauf au prochain ravitaillement à Monistrol d’Allier où je les croiserai quand j’en repartirai. Une partie descendante et surplombant l’Allier où nous entendons des cris de canoéistes nous amènent jusqu’à Monistrol d’Allier. Traversée d’un pont métallique et ravitaillement juste à la sortie. Des coureurs s’échauffent, ce sont les relayeurs qui attendent leur co-équipier. Un petit verre, un peu de fruits frais, quelques petits mots échangés avec les bénévoles, et c’est reparti pour St-Privat d’Allier d’où Françoise a dû prendre le départ de sa course. Je longe l’Allier dans un premier temps et double 2 coureurs qui viennent de repartir du ravitaillement en marchant et en discutant. S’ensuit une belle côte comme j’aime, mais un sentier tout tordu, en dévers parfois, à travers les arbres. Impossible de courir quasiment. Un sacré contraste avec les chemins que nous avons eu jusqu’à présent. Un des 2 coureurs doublé après le ravitaillement, me double sans problème. Je n’ai pourtant pas de coup de mou, mais il s’évapore vite de mon champ de vision. L’autre par contre est loin derrière et je ne le reverrai pas. Je continue à mon rythme, les sensations sont toujours bonnes, la fatigue s’installe un peu dans les muscles au fil des km. St-Privat nous fait face à présent. Le temps de faire le tour par la gauche pour y accéder et nous voilà dans les rues où nous sommes attendus, certainement par des accompagnateurs d’autres coureurs. Cela créé un peu d’ambiance, petite ruelle, puis montée jusqu’au château d’où Françoise a pris le départ. Très joli cadre pour ce ravitaillement. Le temps à nouveau de boire et grignoter un peu, de faire des photos, d’apprendre de la part du pointeur que je suis 9ème (une bonne surprise !) et c’est reparti par le bas du village.

 

 

Descente jusqu’à un ruisseau qu’il faut traverser sur des rondins de bois. Prudence cette fois, je passe à 4 pattes (n’ayant pas de bâtons) pour éviter tout risque de chute mais surtout de me tordre une cheville en glissant. J’assure ! Et ça remonte. Flèche à gauche pour monter dans le pré. Sans réaliser qu’elle n’est pas de la bonne couleur sur le coup, j’y vais gaiement. Je trouve l’herbe un peu haute et pas vraiment piétiné… et plus de balises à l’horizon. Je longe la route par les hauteurs, regarde voir si je vois des balises, rien. Plus j’avance, plus j’ai des doutes d’autant qu’il me semble à présent que la flèche était jaune et que le balisage au sol est de couleur orange depuis le début. Je décide de dévaler le talus pour rejoindre la route. Et en effet 200m plus loin, je retrouve enfin une balise. Ouf ! Je finis par rejoindre un plateau et le hameau de Conil. Nous nous dirigeons droit vers une rangée d’éoliennes. Un peu de monde au bord de la route qui attendent les coureurs. Peut-être des relais ? Un nouveau ravitaillement nous attend au pied d’une éolienne. Séparation de notre parcours avec celui de Françoise. Je bois un verre, grignote quelques fruits, plaisante avec une bénévole quand elle me voit envoyer un SMS à Françoise, et repars un peu après un autre coureur du 70km. Ils sont encore assez rares à me rattraper. Un peu plus loin, nous les laisserons pour une boucle supplémentaire qui nous amènera visiter le lac du Bouchet. En attendant, nous avons droit sur un large chemin, à une superbe ligne droite légèrement vallonnée. J’arrive encore à garder du rythme en courant, et ne plus me traîner comme ça m’arrivait ces dernières années. Le moral est au beau fixe du coup, j’apprécie cette aisance. Est-ce mon 24h de début de saison qui m’a renforcé sur ce plan là ? C’était aussi un peu pour ça que cette course m’attirait, tenter de retrouver du rythme sur le plat. Si c’est le cas, objectif réussi, mais aucun moyen de trancher si c’est bien ce facteur et pas autre chose. Petite descente raide qui nous amène sur une route, je croise un autre coureur du 100 km ! Il m’interpelle en me disant que je me suis trompé ! ben me….., j’ai pourtant suivi le balisage sans me tromper me semble t-il. Et peu avant 2 bénévoles à un carrefour ne m’ont rien dit ! Lui vient du lac du Bouchet, je fais ½ tour tout en réfléchissant, puis au bout de 30" je décide de continuer comme j’étais parti, de ne pas tenir compte de sa remarque. Je rejoins une route et un bénévole pour la sécurité me rassure. Ce petit passage est à double sens ! Je respire. Je continue donc en direction du lac du Bouchet, joli chemin assez roulant qui se termine par une petite descente plongeant sur le lac. Je longe à présent le lac, où s’affairent quelques pêcheurs,  jusqu’à une bâtisse où sont installés juste avant les bénévoles assurant un contrôle ravitaillement. A nouveau on veut me remplir ma poche à eau, je décline l’offre une fois de plus. Je n’ai pas encore bu grand-chose de celle-ci, un verre à chaque ravitaillement me suffisant quasiment. Je bois un verre d’eau gazeuse, puis on me propose un thé. Tiens pourquoi pas ? Avec du sucre ? Allez oui, un, ça redonnera un peu d’énergie. Le thé est bon, mais moi qui en boit de moins en moins et sans sucre, ce goût sucré m’écoeure un peu. Du coup j’en redonne un autre sans sucre pour me faire passer cette sensation désagréable.

 

 

Je repars du contrôle par une bonne côte, mais qui ne dure pas. De nouveau sur du plat, je croise un monsieur, certainement retraité, et à l’allure sportive, qui s’apprête à promener son berger allemand. 5’ après, ne voilà t-il pas qu’ils me doublent en courant, le chien en laisse qui tire. Pour rigoler je lui demande s’il veut bien me le prêter. Ce qu’il s’apprête à faire quand je lui dis non car je pense qu’avec la fatigue dans les jambes, je n’irai pas loin sans me ramasser. Mais curieux d’essayer un jour. Mes 3 verres engloutis au ravitaillement me pèsent sur l’estomac. Il me faudra plus d’une heure pour que ça passe. Ca me servira de leçon. Retour à la route une bonne heure après où je croise des coureurs du 100 km. Ils ont la même réaction : qui se trompe ? Je les rassure de suite et leur explique. Dans la petite montée qui suit, je croise à son tour Matthieu. Explication à nouveau, nous nous encourageons mutuellement. Et un peu plus loin, je me retrouve à nouveau seul… et ça grimpe pour de bon. Pour finir à une table d’orientation d’où je prendrais 2’ pour discuter avec des marcheurs et étudier un peu la table d’orientation. Tant qu’à faire ! Surtout qu’à présent je n’ai plus qu’à tenir l’allure. Etant 9ème, je n’ai plus de chances de remonter beaucoup de monde, et cette place me satisfait largement, je pensais plutôt finir entre 10 et 15. Petite descente technique juste après, puis à nouveau vallonné, et quelques coureurs du 70 km me doublent. Je discute un peu avec l’un d’entre eux, mais j’ai dû mal à tenir leur cadence. Je préfère continuer à mon rythme, il y a encore des km à faire, ce serait idiot de se ramasser maintenant. Nouvelle remontée qui dure et un peu raide, je me plante au démarrage. Heureusement, j’aperçois sur ma gauche au milieu des arbres une balise. Je vais voir et je tombe sur une sente que j’ai loupée au départ et bien balisée. Erreur sans gravité une fois de plus, dû à un moment de distraction mentale. Au sommet, relais TV, météo, GSM… je ne sais mais ça ne manque pas d’antenne. Contrôle électronique au sol juste après ! Puis à nouveau des sentiers roulants en forêt, vallonnés, et bien agréable. Je commence à rattraper à mon tour des coureurs du 70 km qui commencent à flancher un peu. Nous naviguons à présent entre des champs pour rejoindre le prochain contrôle ravitaillement à  St-Christophe sur Dolaison qui me tarde un peu, sans trop savoir pourquoi car les jambes tournent encore relativement bien. J’y arrive en même temps qu’un coureur du 70 km encouragé par toute sa famille. Je mange un peu, et surtout je bois juste un verre, pas plus ! Un homme averti en vaut deux ! Je ne traîne pas trop, petit coup d’œil dans l’église juste à côté et c’est reparti avec des coureurs du 70 km. Nous ferons ainsi quelques km ensemble, tout en discutant un peu avec un principalement. Et surprise, je double un coureur du 100 km qui a dû mal à avancer. Ou est-ce moi qui avance vite, pris dans l’ambiance du 70 km ? Va falloir que je tienne le rythme à présent si je veux garder ma 8ème place. Moi qui croyais finir tranquillement…  Les derniers kms commencent à peser lourdement dans les jambes. Je commence à avoir de plus en plus de mal à courir sur le plat. Et n’ayant pas trop envie de finir HS, je lève le pied et laisse partir mes compagnons du 70 km. Je prends le temps d’apprécier le paysage, les chibottes et son ravitaillement, la vue sur la ville du Puy qui signifie l’arrivée. Je savoure cette fin de course, sans me poser de questions. 2 coureurs me doublent à l’entrée de la ville, je ne cherche pas à les suivre. J’entends l’animateur qui annonce les différentes arrivées, je remonte la rue pavée qui nous mène droit au pied de la cathédrale. Et là l’ambiance nous fait oublier toute notre fatigue, nous sommes applaudis et encouragés, cette dernière montée se fait avec un grand sourire qui illumine mon visage. Content d’en finir, mais surtout content de ma course qui s’est passée mieux que je ne l’espérais. Françoise est là au début de la dernière ligne droite qui monte, et qui me fait des signes de loin avant que j’arrive à sa hauteur. Je la vois de suite, et elle m’accompagne de l’autre côté des barrières pour ces derniers 100m. A peine 1’ après, arrive le coureur du 100 km que j’avais doublé, qui finira 1er senior. Il avait repris du poil de la bête alors que moi je m’éteignais, et il n’aurait pas fallu un km de plus peut-être pour qu’il me rattrape. Ca n’aurait pas changé grand-chose en ce qui me concerne. 8ème au scratch, mais que 4ème V2 ! Les « vieux » ont encore la patate.
Une belle course à nouveau, bien organisée, beaucoup de bénévoles, de beaux paysages, même s’il n’y avait rien de transcendant par rapport à de la haute montagne, un temps idéal pour courir, aucun regret et que de bons souvenirs j’en garderai.
Après une douche, nous terminerons la soirée dans un resto sur cette ultime grimpée, et j’accompagne Matthieu quand il arrive à son tour. Content de lui, mais il a souffert dans les côtes qui étaient un peu pentues. Challenge réussi, c’est l’essentiel. J’espère un jour le retrouver sur une course… D’autant plus que j’appris ensuite par l’agent de renseignement spécial trail Lyonnais (un certain Arclusaz !) que c’était l’auteur des dessins du site « des bosses et des bulles » (https://www.desbossesetdesbulles.com/ pour ceux qui ne connaîtraient pas). Et répertoriés dans 2 bouquins que m’ont offerts mes filles. J’aurai bien aimé en discuter avec lui. J’espère que ce ne sera que partie remise.

 

 

 

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01/07/2016
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