Coco le cyclo...

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100 de Millau : préparation et objectif

100 de Millau : préparation et objectif

 

Je ne reviendrai pas sur le « pourquoi cette course » l'ayant déjà développé dans un précédent article. Mais de nature, j'aime goûter un peu à tout, et pourquoi pas la route aussi, au moins pour voir ce qu'il en est et parler ainsi en connaissance de cause. Mon expérience sur route à ce jour est très très légère. En course une seule : ma 1ère course depuis que je cours, le semi-marathon de Loriol. Depuis hormis quelques entraînements inférieurs à 15 km, un seul de 40 km sur route : dimanche dernier. Soit 13 jours avant Millau. C'était le moment ou jamais !

De ce que je perçois au travers de différentes lectures et premières perceptions personnelles, le style de course est complètement différent. Il va falloir courir à l'allure d'un métronome, se ménager les articulations au maximum. Seul objectif : le chrono. Le paysage sera relégué bien en arrière-plan contrairement au trail, surtout que nous avons eu avec Françoise le plaisir déjà d'admirer le viaduc de Millau sous toutes ses coutures, ainsi que le Tarn. Dans le trail, on se concentre sur ses pieds pour éviter principalement tous les obstacles qui pourraient nous amener à la chute. Sur route, ça va être le rythme afin qu'il soit le plus régulier possible tout en étant le plus performant possible.

Mon point faible étant la vitesse, j'avais donc prévu de faire du fractionné dans ma préparation. Hélas, de tout le mois d'août, point d'entraînement, notre voyage en cyclo-camping m'ayant accaparé en totalité. Ne restait plus que 4 semaines avant le jour J ! Pas beaucoup pour préparer un 100 ! Et comble de malchance, première sortie d'entraînement, je me « tue » les cuisses, résultat je pense du passage d'un mois de vélo à un entraînement de CAP un peu trop musclé pour la reprise. Une semaine de moins pour travailler ma préparation. Du coup changement de cap (le vrai, pas la CAP), je décide de courir uniquement au seuil après un échauffement, dans le but de renforcer ma vitesse de croisière si possible. Un seul test faute de temps pour voir ce que peux donner ma vitesse de croisière : une sortie de 40 km toute plate sur route à 13 jours donc du départ.

 

Secteur bien aménagé derrière le centre ville de Portes les Valence pour la promenade, la course à pied, les rollers

Sur la digue le long du Rhône à l'entrée sud de valence

Le château de CRUSSOL en arrière-plan

Le barrage de Bourg les Valence et son écluse

Le long du canal juste après le barrage... ligne droite qui n'en finit plus !

Après le Karting de la Roche sur Glun, dernière grande ligne droite pour rentrer dans le village

Le résultat n'est pas trop mal. Seul, en autonomie pour la boisson et le ravitaillement, je réussis un bon 10 de moyenne, et surtout régulier du début à la fin. Mais plus suffisamment de ressources en fin pour continuer ainsi 60 km c'est certain. L'avant dernière semaine est mise à profit pour tenter de renforcer encore un peu mon allure. Puis cool la dernière semaine, je prévois une sortie de maintien à petites foulées, histoire de garder le rythme sans se fatiguer. Petit plaisir entre temps, une course d'orientation, tranquille, le dimanche précédant, dans le Vercors. Objectif : trouver les balises en « jardinant » le moins possible. Le temps et le classement n'auront aucune importance.

 

Côté mental, à priori je serai au top. L'envie y est, très forte. Je me sens bien en jambes, ce qui me rassure aussi. Mes genoux ont bien récupéré du 40 km, je pense et j'espère surtout, que je n'aurai pas de douleurs trop fortes. Et puis je vais être épaulé par un « staff » de première : mon épouse qui va se relayer avec une amie « cyclote », Jeanine, qui n'a pas trouvé mieux que de réaliser en 1991 le temps de 9h13. Ils étaient sur le 100 de Millau cette année là + de 3600 participants car c'était en même temps la coupe de France. Depuis, elle a du arrêter la course à pied, car ses genoux ont trop souffert des différentes courses qu'elle a pu faire.  Mon résultat ne pourra qu'être palot vis à vis du sien, mais épaulé ainsi, je pense que je serai un peu en état second avec leur présence à mes côtés, et faire un bon résultat pour moi. Si tout se passe normalement ! Ayant donc une accompagnatrice avec moi, je vais courir alléger au maxi : pas de montre en effet Laurent (elle sera sur le vélo !), pas de gourde, rien ! Un planning de ravitaillement à heures précises, si bien que je ne m'arrêterai pas aux ravitaillements de l'organisation, sauf à la limite pour boire un verre d'eau gazeuse ou coca. Lors de mes ravitaillements, je marcherai tranquillement, histoire de récupérer un peu de jambes            et de rafraîchir les pieds qui ont eu tendance à chauffer pendant les 40 km de dimanche dernier.

Côté objectif, j'y arrive ne soyez pas impatients ! N'ayant pas d'expérience sur route, je me base sur mes trails. Je verrai bien après coup si je peux garder la même échelle ou pas. Côté temps donc, 30% de plus que le premier, côté effectif 15% des partants. Ce sont les résultats approximatifs de mes dernières courses d'ultra. Ce qui donne donc en temps : 7h51 + 30% = 10h12. Ce qui veut dire quasiment du 10 km/h ! Franchement la barre me semble un peu beaucoup haute. Donc je rectifie en me fixant de finir en moins de 11h ! Côté place 1500 participants x 15 % = 225 ème. Je devrais faire mieux sur ce plan là, le 188ème étant arrivé en 11h00 l'an passé. Si je rectifie donc le temps en fonction de la place se serait plutôt du 11h18 que je devrais mettre, temps du 225ème en 2009. Conclusion : si tout se passe normalement ce sera entre 10h12 et 11h18 ! CQFD.

Maintenant que vais-je faire ? Suivre un planning en fonction de ce maxi et de ce mini ? Suivre un meneur d'allure 10h ou 11h ?

Ben rien de tout ça… Mais comme tout le monde : avancer aussi vite tant qu'on peut ! Comme en trail, je vais essayer (mais est-ce possible seulement dans un contexte pareil?) de m'isoler de tous ces paramètres pour me consacrer sur la course et observer autour de moi. Je sais que je ferais dans tous les cas le maxi de ce que je peux. Donc connaître son temps en route peut être décourageant s'il n'est pas dans les prévisions et ne me fera pas avancer plus vite. Et pour donner le meilleur de soi-même, mieux vaut avoir l'esprit libre de toute contrainte… alors la montre au panier ! Le résultat en fin de course sera peut être la cerise sur le gâteau. En tout cas finir restera l'objectif n°1.

Voili voilou, ya+k !



16/09/2010
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