Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Trail des Cabornis... du technique, du sportif, du beau !

Trail des cabornis… du technique, du sportif, du beau !

 

Bien que pas mal éloigné de chez nous, mais désireux de connaître de nouveaux trails et au vu de la pub que m'en a fait Phil, sans compter que la distance proposée de 40 km me convient à merveille, j'avais décidé depuis plusieurs mois de rendre visite aux Monts du Lyonnais. Que nous ne connaissions quasiment pas avec Françoise qui m'accompagne pour l'occasion et qui participe à la randonnée pédestre.

 

Cerise sur le gâteau, je vais pouvoir faire connaissance en réel avec Laurent avec qui nous discutions par blog interposé depuis plusieurs mois. Nous arrivons en ce dimanche matin à Chasselay sans problème. Les rues sont encombrées de voitures des participants au trail. Toujours la même rengaine, il faut que certains cherchent à se garer toujours au plus près malgré que des parkings soient mis à leur disposition. Ils viennent faire 20, voir 40 km, mais ne peuvent pas faire 300 à 500m à pied pour se garer correctement. Le jour où la marée-chaussée va sévir, ils seront les premiers à gémir. Un peu de discipline et de bon sens, messieurs les coureurs ! Nous suivons les indications des bénévoles, traversons le village, et arrivons devant un parking aménagé où toutes les voitures qui nous précédent s'engouffrent. Nous suivons le mouvement, il reste encore quelques places. Nous avons une petite ½ h devant nous, nous finissons de nous équiper et allons à la salle des fêtes pour retirer notre dossier. Le long de la route qui nous y même, qui croise t'on ? Laurent. Il me reconnaît de suite avec mon maillot vert « pétant ». On discute juste un petit peu et l'on se donne rendez-vous au départ. Mais ne voilà t'il pas que quelques instants après, je me rends compte que j'ai oublié de prendre des épingles pour le dossard. Demi-tour au pas de course, je rejoins le parking où un bénévole me signale que ce dernier est privé et réservé à la maison de retraite. Du coup comme tous ceux qui reviennent à leur voiture, nous déménageons pour aller un peu plus loin sur « le parking de l'organisation », dans un vaste pré. Et du coup je me retrouve garé juste à côté de Laurent qui lui aussi a déménagé de parking.

 

 

Je repars toutefois rapidement jusqu'à la salle des fêtes car je n'ai toujours pas retiré mon dossard et l'heure de départ approche. Pas de queue, je m'accroche rapidement le dossard et part à la recherche de Françoise pour lui laisser l'enveloppe et le cadeau de bienvenu, un serre-tête léger « Husky » en polaire. Je la retrouve devant l'église du village où a lieu le départ. Entre-temps Laurent m'a retrouvé, et j'entends soudain une voix qui m'appelle, c'est Phil qui arrive juste à temps avec Robert. Le temps de prendre une photo souvenir et le départ est donné.

 

Le jogging club Portois en déplacement

Vous pouvez admirer la technique de la traileuse à droite !!!

 

Venu pour faire du km et non un temps, je profite de ce que Laurent ne soit pas encore en grande forme (il fait le 20) pour l'accompagner les premiers km jusqu'au pied de la 1ère grande bosse. Ce qui nous permet de discuter un peu et de découvrir entre autre que nous avons la même façon de courir, à savoir plus performant en bosse que sur le plat ou en descente. Ce que je constate rapidement. Plus de 600 au départ pour le 20 et le 40, malgré les premières petites côtes, nous sommes encore assez groupés. Mais les chemins étant un peu larges, nous arrivons à doubler sans trop de problèmes. J'ai pris mes nouveaux bâtons pliables que j'ai fixés sur mon sac à dos. Je me suis équipé quasiment comme pour le 100 de Crest afin de bien tester le tout, et de m'habituer au poids. J'ai rempli mon camelback presque au maxi sachant bien que je ne consommerai pas tout. Alors que nous grimpons, un bruit inhabituel m'attire. Je me retourne pour m'apercevoir que je viens de perdre un bâton. Ce qui ne m'étonne qu'à moitié car si l'un est bien fixé, j'avais des doutes sur l'autre. Du coup je le coince par-devant sur ma bretelle de poitrine du sac. Il ne me gêne pas, mais à tendance à « flotter » un peu. Va falloir que je trouve à tête reposée une autre solution. D'autant plus que je suis obligé de quitter mon sac à dos pour attraper l'autre ! Nous continuons à bonne allure tous les deux, Laurent ayant un bon rythme malgré son manque d'entraînement.

 

 

Nous tournons à 8,5 km/h de moyenne. Je m'attendais à voir arriver sur nos talons Phil, se seraient-on loupés dans la foule ? Avec sa performance de la semaine passée, je pensais qu'il nous aurait rattrapés rapidement. Mais en réalité, il est resté avec Robert sur la première moitié du parcours ne se sentant pas en jambes.

Dommage car j'aurais bien fait un bout de chemin avec lui aussi, sachant qu'il ne faisait que le 20.

Nous voici au pied de la 1ère grande bosse. Nous nous souhaitons bonne course mutuellement et nous sommes ravis tous les deux d'avoir enfin pu faire connaissance de visu. Nous espérons qu'une autre occasion se dessinera dans l'année pour se retrouver… Peut-être à SaintéLyon !

Tout ce monde devant moi, une belle côte en plus, tout est propice à ce que je me lâche ! Ce que je fais rapidement, prenant un bon rythme de croisière. Les sensations sont bonnes, mais je ne m'emballe pas, il y a encore du chemin à faire. Je double régulièrement d'autres participants dans cette montée. Le temps est gris, frais, mais presque pas de vent. Je n'ai pas mis de gants, mais mes doigts commencent à être un peu raides. Et je m'aperçois au fil des km que mon pied droit commence à naviguer un peu dans ma chaussure. C'est la première fois que je les porte en course, je les ai étrennées cette semaine. Ce sont elles que j'utiliserais pour le 100 de Crest. Du coup j'enfile mes gants en soie pour me réchauffer les doigts car engourdis comme ils le sont, je ne suis pas capable de les délacer et refaire correctement le serrage. Je vais donc attendre qu'ils se réchauffent, ce qui me prendra bien 2 bons km. 1er ravitaillement, un petit verre de coca car je n'ai pas encore bu, un carreau de choc, et j'en profite pour remonter mes manchons qui étaient restés agglutinés sur mes chevilles et que j'avais oublié de mettre en place avant le départ. Et c'est reparti. Arrive la bifurcation des 2 circuits vers le 12ème km après une descente au milieu des branchages suite à une coupe de bois. La question ne se pose pas en ce qui me concerne. Enregistrement du temps de passage et je repars. Alors que jusqu'à présent il y avait du monde devant derrière, plus personne devant moi  subitement ! Heureusement le temps de passer le 1er virage et j'aperçois un petit groupe à150m devant. J'ai eu l'impression quelques instants que j'allais me retrouver plus ou moins seul le reste du parcours, il n'en sera rien. J'aurais quasiment toujours un autre participant en vue devant moi. Je saurai à la lecture du classement que je pointais à la 127ème place à ce moment là. Il y avait donc du monde devant ! Toujours à mon allure, je profiterai de toutes les montées, et ça ne manquait pas, pour rattraper d'autres participants. Mes bâtons sont les bienvenus, j'essaye d'en profiter un maximum en côte pour m'alléger. Même quand j'en suis réduit à marcher, je continue à en doubler. Passage pittoresque comme au Mont Thou où la corde pour se hisser est la bienvenue.

 

 

Pour beaucoup au fil des km, la démarche devient de plus en plus lourde. Toujours le même refrain en descente, bien que me situant beaucoup plus dans la moyenne à présent, nous jouons au yo-yo avec certains : Je les double en montée, ils me mettent la pâtée dans la descente. Notamment un, une vraie gazelle, qui me lâchera irrémédiablement dans la dernière descente. 30 à 50% plus vite que moi en descente ! Alors qu'il souffre en montée, j'ai du mal à comprendre comment il peut descendre aussi vite, et dans des pentes sévères parfois. Y a un truc que je n'ai toujours pas compris il me semble, faudra qu'on m'explique.

Alors que l'on descend un sentier à bonne allure vu la pente, je vois soudain un participant désabusé qui remonte. Celui qui était devant moi et que j'arrivais plus ou moins à suivre, fais aussi demi-tour. Nous nous sommes trompés ! En effet plus de balises visibles. Et nous apercevons d'autres un peu plus haut qui arrivent aussi. Mais voilà ils disparaissent presque aussitôt car ils ont vu le balisage qui nous indiquait de tourner. Suivant bêtement celui de devant, je n'y avais pas prêté attention. Pas dramatique, une petite centaine de mètres à remonter et le tir était corrigé. Par contre celui qui avait fait demi-tour était descendu jusqu'au village de St-Romain, il a eu moins de chance. La faute n'était pas au balisage mais à nous qui nous sommes laissés enivrer par la descente. A peine avons nous repris le bon chemin que nous attaquons une partie beaucoup moins facile. Sentier étroit, raide à la montée comme à la descente, très sinueux, pas mal de végétation débordant sur la sente, plus question de courir si ce n'est par petits à coup. Nous traversons dessous, dessus, des ruines, continuons à gravir la montagne.

 

 

Passage sympathique, mais la moyenne chute fortement du coup. Au bout de ce passage de 4 à 5 km grosso modo, je suis redescendu à 8 km/h de moyenne contre 8,5 à l'attaque de ce morceau. Ayant prévu un 7,5 sur l'ensemble du parcours j'ai encore de la marge devant moi. La poursuite du parcours sera identique. Une corde également fort utile dans une descente pour se retenir après le 3ème ravitaillement. Je continue à en doubler dans les montées, certains me redoublent dans les descentes, ça a l'avantage parfois de pouvoir suivre une conversation par petits bouts !

Un peu après le 30ème km, je commence moi aussi à ressentir de la fatigue dans les jambes. Les crampes sous les cuisses ne sont pas bien loin. Pas content car je m'étais dit qu'il fallait que j'arrive sans grosse fatigue et que cela n'en prend pas le chemin. Et pourtant je me sens bien, prêt à continuer sur mon rythme. La dernière grande côte se passe bien, mais la fatigue arrive réellement.

 

 

Je vais la ressentir surtout dans la descente où je me laisse aller à un petit rythme ne voulant surtout pas aggraver le cas. Mais les autres subissent aussi le même phénomène car seulement 3 participants me redoubleront et sans aller bien plus vite que moi. Nous commençons à sentir l'arrivée, maisons plus nombreuses, bruit de la ville, sono de l'organisation quand je vois soudainement l'arche de l'arrivée alors qu'en ayant regardé juste avant ma montre, il nous restait encore plus d'un km à faire pour arriver aux 39 annoncés. Un peu déçu de raccourcir, mais bien content quand même vu mes jambes qui commencent à être lourdes. Une dernière photo avant de franchir l'arche, j'éteins mon appareil au lieu d'appuyer sur le bouton de prise de vue. La fatigue est bien là, du mal à me concentrer. Résultat officiel : 4h43:53 ! Moi qui avais prévu 5h30 pour 40 km, je suis content de moi. Mais je m'en veux de n'avoir pas su mieux me gérer à l'économie. Difficile de se retenir quand vous avez en permanence d'autres participants devant vous que vous pouvez doubler. A méditer pour la suite. 84ème au classement général sur 214 classés, 7ème V2 sur 21. Je continue à progresser un peu, c'est encourageant.

Retour à la salle des fêtes pour retrouver Françoise. Elle n'est pas arrivée encore à priori. Petit coup de téléphone : elle est encore sur les hauteurs à quelques km ! Du coup retour à la voiture pour me changer, heureusement j'avais gardé la clé de la voiture ! Petite gymnastique pour se changer, suivant les mouvements, les crampes ne sont pas loin. Comment vais-je récupérer ? J'espérai arriver moins fatigué, c'est loupé sur cet aspect. Coup de fil de Françoise elle est à l'entrée de Limonest, elle vient de « s'égarer ». La faim n'étant pas encore vraiment là, je décide de l'attendre à la salle des fêtes pour manger ensemble. J'en profite pour faire quelques étirements, pour une fois que j'y pense et que peux prendre le temps. Je suis juste à côté de la table où une bénévole réceptionne les marcheurs qui ont terminé. Elle n'a pas le beau rôle la pauvre. Tous ceux qui reviennent de la marche rouspètent : les circuits n'étaient pas balisés, ils avaient une carte relativement détaillée, mais pas forcément bien lisible… Mais comme la plupart ne savaient pas lire la carte, ce fut pas mal la pagaille comme me l'expliqua Françoise un peu après. Entre deux revendications, je lui demande combien de temps il faut pour revenir depuis Limonest à pied. Un marcheur du coin qui était juste à côté d'elle m'indique plus d'une heure ! Il me faudrait donc attendre encore une ½ h. La faim est arrivée, vais-je tenir le coup ? Je rappelle Françoise pour savoir où celle en est. Elle m'annonce 10' maxi ! Ouf !  Je vais attendre et j'en profite pour discuter avec la préposée aux « réclamations ». Surprise, elle est originaire de Grâne ! Du coup on discute du « pays ». Mais nous sommes vite interrompus par de nouvelles revendications des derniers arrivants ! Toujours les mêmes d'ailleurs. L'organisation aura besoin sérieusement de revoir sa façon de procéder pour l'année prochaine côté marche seulement, car côté trail tout à l'air d'avoir bien fonctionné.

 

 

Nous apprécions notre repas (avec la saucisse lyonnaise cela va de soi !) Tout en discutant sur nos randonnées respectives. La préposée aux engueulades vient nous retrouver en fin de repas pour un dernier petit échange car elle doit à présent aller prendre la relève à la mairie pour les élections. Aura t'elle appréciée sa journée ??? Elle avait l'air d'avoir très bon caractère, il le fallait dans ces circonstances.

Nous rentrerons à Grâne juste dans les délais pour aller voter à notre tour. Les jambes tirent un peu dans les escaliers mais il n'y a pas trop de mal.

Vais-je pouvoir enchaîner rapidement cette semaine sur de nouveaux entraînements ? La grande question… Verdict d'ici la fin de semaine !

Plus de photos dans le pavé des photos à gauche !

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17/03/2010
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