Coco le cyclo...

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Trail de la Sainte-Victoire (15/04/2012) : le plaisir et la forme au rendez-vous

Trail de la Sainte-Victoire (15/04/2012) : le plaisir et la forme au rendez-vous 

 

Petit ultra de 59 km mais technique et physique, c’était ma dernière course « d’entraînement » avant ma 1ère grande échéance de l’année, le 100 km  du Verdon. Il me restera bien le maratrail de Crest mi-mai, mais plus pour le plaisir de participer. D’ici là, je vais continuer à l’entraînement de tenter de parfaire ma forme.

Météo : pluie chez nous pour le week-end, soleil sur la Sainte-Victoire ! Rien que ça, le moral est dopé. En effet, après pas mal de grisaille, nous retrouvons le soleil samedi après midi sur notre route nous amenant vers le grand sud. Au passage nous récupérons un covoitureur, originaire de Grenoble, à Pierrelatte en train de participer à un concours d’haltérophilie. On s’attendait avec Françoise à trouver des gars costauds, il y avait de tout en gabarit ! Et des gringalets prêts à me décoller du sol sans problème ! Assez surprenant, mais ce n’est pas une pratique qui m’attire. L’effort est trop violent et trop court à mon goût. Un 2ème covoitureur à Bollène, hasard des rencontres ils se connaissent par personne interposée. Nous arrivons en fin de journée à Rousset où aura lieu le départ de la course, je peux retirer mon dossard, le stand n’est pas encore fermé, ouf ! Un beau tee-shirt technique jaune fluo accompagne le dossard, il fera bien l’affaire aux beaux jours en vélo, cela m’évitera de mettre mon gilet fluo. Françoise se renseigne s’il est possible de s’inscrire pour le 33 km, on lui demande de se présenter 5’ avant le départ demain matin en fonction des dossards qui n’auront pas été distribués. Pas de camping ici, nous repartons jusqu’à Puyloubier à 9km.

 



Camping désert encore en cette saison, nous n’avons que l’embarras du choix pour s’installer. Pile au pied de la Sainte Victoire côté sud, nous sommes à l’abri du vent. Heureusement car il fait relativement frais, nous mangerons équipés de notre grosse veste.

N’ayant pas envie de me lever trop tôt, je programme le réveil à 05h45 pour le départ à Rousset à 07h. Je déjeune à l’abri de la fraîcheur dans la voiture, et réveille Françoise 10’ avant de partir. Elle partira en course ou en rando à 09h, du coup elle déjeunera tranquillement à Rousset après le départ du 59km. Nous arrivons à Rousset à 06h45. Je suis fin prêt, plus qu’à m’échauffer un peu.

 




Le départ est donné, devant ça galope dur ! Je me retrouve aux 2/3 du peloton, nous ne sommes que 350 au départ, nous ne devrions pas connaître de gros bouchons aujourd’hui. Vu la fraîcheur matinale, j’ai préféré garder mon tee-shirt manches longues sur moi. Le 1er km est laborieux, j’ai du mal comme chaque fois à trouver mon rythme. Je préfère attendre d’être bien avant de forcer. Nous nous retrouvons vite sur un petit sentier sympathique. Mais voilà, passage sous une route où nous ne pouvons passer qu’un à la fois. Je profite de ce bouchon, l’unique cette fois de la journée, pour quitter mon maillot manches longues. Il est déjà de trop au bout de 2 km. J’en verrai plus tard en pleine ascension encore avec un coupe-vent, je ne sais pas comment ils font pour ne pas exploser ! Ce passage a pour effet aussitôt d’étaler les concurrents. Le peloton se retrouve étiré d’un seul coup. Et les écarts entre les premiers et les derniers sont déjà conséquents. Je me rassure en me disant qu’il y a encore de quoi faire pour revenir. Mon objectif est de terminer en moins de 09h (basé sur le trail du Ventoux), dans les 70 premiers, et dans les 10 premiers V2. Mais surtout de me rassurer sur ma forme et ma capacité à encaisser facilement les 60 km. Une première partie assez roulante nous amène au pied de la 1ère difficulté.


Le côté technique et physique rentre en jeu. Je me fais plaisir en trottinant quasiment tout le long quand le terrain le permet. Ce qui me permet de remonter sensiblement. Avec certains parties d’escalade sur de gros blocs, je me dis que finalement cela est un très bon terrain d’entraînement pour la Réunion. Les descentes sont du même acabit, ceux qui ne sont pas bons vont souffrir. Pour ma part, entraîné par de bons descendeurs, je leur file le train sans trop de mal. Le balisage est parfois un peu limite, avec moi des habitués connaissant le circuit nous aiguillent heureusement. Une contraction synonyme de crampes me prend aux mollets sur une petite bosse. Je lève un poil le pied, ça passe et je repars normalement. A chaque course je ressens ce problème, et chance je ne le ressens plus de la course. Les autres crampes que je peux ressentir touchent le plus souvent les adducteurs. Après cette zone où les sensations étaient bonnes, nous arrivons sur une partie roulante pour nous amener jusqu’à Puyloubier vers le 25ème km où un ravitaillement complet nous attend. Un problème de balisage arrête le groupe, jusqu’à ce qu’un d’entre nous aperçoive une balise au lointain. Débalisage ? Nous avions déjà eu un ravitaillement, boisson uniquement, que j’avais sauté. Cette fois-ci j’avais bien pris garde de ne pas trop remplir ma poche à eau, aucune fuite n’est intervenue. Comme d’habitude, je pense que ma poche à eau d’1,5 L me fera tout le parcours. Très peu de transpiration avec la fraîcheur qui est présente, la soif ne devrait pas être un problème aujourd’hui.


A la sortie du ravitaillement bien fourni, nous attaquons à nouveau une grimpée physique sur la Sainte-Victoire. Je rattraperai et doublerai 2 femmes qui n’arrêtent pas de parler !



N’allant toutefois guère plus vite qu’elles, j’entendrai « la radio » pendant un sacré bout de temps. La descente qui suit est technique, je me régale. Nous rejoignons un grand sentier en faux plat descendant pour rejoindre une route et un pointage électronique des dossards. Un petit sentier légèrement montant où je trotte me permets de remonter quelques coureurs à nouveau qui marchent. Au bout de 30km les sensations sont bonnes encore. Une grande piste légèrement vallonné  de plusieurs km va nous amener au pied de la dernière grande côte, la montée des plaideurs. Cette portion là, roulante, ne fait pas mon bonheur. Je m’y ennuie d’une force ! Je tâche de garder toutefois un rythme convenable. Je me fais redoubler immanquablement.


Un ravitaillement nous attend au pied de la côte, j’en profite pleinement. Pendant ce temps là, les 2 femmes passent sans s’arrêter quasiment… et le moulin à paroles continue ! Je redémarre peu après elles, et les redoublent rapidement dans la côte. Je me sens des ailes à nouveau, le terrain me convient mieux. Je lâche rapidement tous ceux que je double. La « radio » même s’évanouit. A mi-hauteur, je reviens sur un autre concurrent. A 10m de lui, l’écart se stabilise. Un peu plus haut, j’ai perdu de mon rythme, la « radio » commence à se faire entendre. Pas mal de marcheurs que nous doublons ou croisons dans cette ascension. Une fois sur les crêtes, je rattrape un coureur accompagné de son chien de chasse.


Il fera tout le parcours et même beaucoup plus avec tous les allers retours qu’il effectue (le chien, pas le maître !). Le terrain sur les crêtes est une véritable galère pour courir. Moitié herbe moitié caillou, ceux-ci sont très souvent pointus, si bien qu’il n’y a rien de tel pour se tordre une cheville et se gameller en butant contre. Une jolie vue s’offre à nous côté nord, et parfois côté sud à l’occasion d’un passage sur une brèche. Un jeune m’accompagne, connaissant le secteur. Mais un petit coup de pompe à l’approche d’une chapelle m’oblige à lever le pied.


Je prends une barre de céréales, mais c’est trop tard. Zut ! J’entends à nouveau la « radio » qui se rapproche. Démoralisant ! Impossible d’appuyer sur le bouton « off » ! La descente qui suit est très technique. Ma barre de céréales ne fait pas encore effet si bien qu’à mi-descente, je n’arrive plus trop à me contrôler. Je me tords à 3 reprises les chevilles, je lève illico le pied. La « radio » me double aussi sec. Il me faudra un bon ¼ h pour retrouver mes sensations. Pendant ce temps là, je me fais redoubler par beaucoup de ceux que j’avais lâché dans la côte.


Je râle un peu intérieurement de n’avoir pas su me ravitailler correctement. J’ai toujours tendance à attendre de ressentir une sensation que je reconnais bien à présent, mais si au moment où elle arrive je ne suis pas assez attentif, je loupe le coche et le paye très vite derrière. Il va falloir que j’anticipe mieux dorénavant, comme j’avais si bien su faire à la Montagn’hard.


Dans un paysage ocre où les ravines se succèdent à elles-mêmes, je finis par revenir sur le coureur et son chien. On discute un peu, son chien est en effet increvable. Mais voir un peu dangereux. Par 2 fois, je me cogne à lui. Il nous double mais souvent s’arrête pile au milieu du chemin. La 1ère fois, surpris je me retrouve à le bousculer, n’ayant pu l’éviter. La seconde fois, le pauvre reçoit mon genou sur le museau, s’étant arrêté net et retournant la tête en même temps. A chaque fois, il n’a rien dit. Pas un aboiement, pas un couinement, ni de crocs menaçants. Un dernier ravitaillement arrive, je prends le temps minimum pour me ravitailler un peu et boire suffisamment. Toujours pas de crampes en vue, mes étirements des 15 derniers jours ont l’air de porter leurs fruits.


A présent, pas mal de parties roulantes dans l’ensemble, route, grands chemins, et surtout de la descente. Nous refaisons après le ravitaillement une partie en sens inverse du parcours de ce matin. Je continue à trottiner dans toutes les côtes, mais l’efficacité par rapport à ceux qui marchent d’un bon train (chose que je ne sais pas faire) est très minime. Je suis le seul à courir de ceux qui m’accompagnent à ce moment là, et j’insiste surtout pour le fait de me durcir un peu plus pour les prochaines courses plus musclées. Alors que nous sommes sur une route que nous descendons, mon téléphone sonne. Françoise a dû arriver ! Etant dans un rythme un peu rapide, j’attends de retrouver du plat qui arrive pour quitter mon sac à dos tout en courant afin d’attraper mon portable. Numéro inconnu ! Je rappelle, c’est une proposition de covoiturage pour le retour. Pas facile de discuter tout en courant, mais nous arrivons sans trop de mal à nous comprendre. Je garde mon téléphone à portée de main cette fois. Cette fin de parcours roulante se passe finalement pas trop mal, restant dans l’allure des autres. Passage très bas sous une route, nous devons nous courber en 2 ! Aïe ! La tête se cogne au plafond (vraiment bas) et pourtant je ne suis pas grand (comment font-ils ?), et à la sortie au moment de se relever, les adducteurs de la cuisse droite crient stop ! Jambe raide aussi sec, plus possible de la plier. Séance d’étirement au bord du chemin pendant 20 à 30", et je repars doucement. Ouf, c’est passé.


J’ai en point de mire ceux qui m’ont doublé à la sortie du tunnel, j’en profiterai pour revenir sur eux à la faveur d’une petite grimpette dans un joli sous-bois, juste avant un moulin à vent où une personne joue de l’orgue de Barbarie à notre intention. Agréable.


Françoise l’appréciera encore plus car le rythme de l’orgue tombe pile poil sur son rythme à ce moment là. Elle sera en harmonie parfaite. S’ensuit une dernière descente assez technique, que je passe tranquillement, n’ayant pas envie que mes adducteurs me rappellent à l’ordre. Sitôt que le terrain le permet, je reprends mon rythme soutenu, enfin comme il peut l’être avec près de 60km dans les jambes. Le dernier km est là, je ne languis pas l’arrivée comme au Ventoux, même si je suis heureux d’arriver. Les jambes vont bien, j’accélèrerai même sur ce dernier km pour le plaisir. J’ai encore des réserves pour tenir plus longtemps, cela me réconforte mentalement. Du coup j’en profite pour lâcher mes 2 compères du bas de la dernière descente. Ma foulée sur les derniers 500m n’a jamais été aussi belle et légère surtout, à la fin d’une course. Ce qui me ravit !


A peine la ligne franchie, notre résultat s’affiche sur un grand écran : le temps, notre classement général et celui dans notre catégorie. Que vouloir de mieux ! j’apprends ainsi que je suis 71ème ! j’avais pour objectif les 70 premiers, ça me satisfait tout de même. Le temps : 07h 54 56. Je voulais mettre moins de 09h en me basant sur le même niveau de difficulté qu’au Ventoux, c’est réussi. Mais sachant qu’il y avait quand même plus de parties roulantes ici en proportion, d’où cet écart d’une heure. Et je voulais terminer dans les 10 premiers V2, 4ème finalement sur 57 ! Content de moi. Après lecture des résultats, je me rends compte que j’arrive tout de même avec plus de 23’ d’écart sur le 3ème V2, et que les 4 suivants me talonnent en 5’. Bref, une belle course qui me rassure en vue du 100 du Verdon où j’espère m’éclater pleinement sur une distance que j’apprécie encore plus.

Françoise, ayant pu obtenir un dossard 5’ avant le départ, a de son côté bien terminé le 33 km, 1ère fois qu’elle fait aussi long. Et surtout elle y a trouvé aussi beaucoup de plaisir, ce qui était le but. Nous retournons au camping à Puyloubier pour aller prendre notre douche et déplanter la tente. Quel moment de bonheur une bonne douche !!! Nos jambes à l’un comme à l’autre sont un peu raides, mais il n’y a pas de mal. Léger massage à l’huile Weleda à l’arnica pour les soulager, eau gazeuse pour la récupération ainsi qu’une tentative avec une boisson de récup au citron (échantillon donné lors d’une précédente course). Pas fameux, cela ne m’inspire guère. Je vais en rester à mon eau gazeuse accompagné de fruits secs. Retour à Rousset pour prendre la covoitureuse, celle-ci est une jeune étudiante en viticulture. Nous discutons allègrement durant tout le trajet jusqu’à Orange où nous la déposons. Hasard des rencontres à nouveau, Françoise a rencontré régulièrement le lundi en prenant le train un jeune étudiant du Diois qui est dans la même classe que la covoitureuse. Le retour dans notre Drôme n’est pas nous réjouir, le ciel s’assombrit très vite et les premières gouttes de pluie nous accompagnent. Ce qui nous fait encore plus apprécier finalement notre sortie en Provence, le dimanche ayant été ainsi toute la journée chez nous.

Un beau parcours, une organisation réussie, juste le balisage un peu léger parfois m’étant retrouvé 2 à 3 fois dans le doute, des bénévoles toujours aussi accueillants, le soleil en prime, et une bonne nuit en camping ! Un superbe week-end à nouveau.

Dans 2 semaines une sortie off, je ne sais pas encore où, ça se décidera un peu à la dernière minute certainement. Mais dans un secteur inconnu certainement !


Diaporama dans un prochain article...

 

Résultats ici : 33 km - 59 km



17/04/2012
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