Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Rando à Méaudre 04 et 05 mai 2013

 

Rando sur le Vercors au départ de Méaudre (04 et 05 mai 2013)

 

A 1 semaine du Challenge Charles et Alice, pas question de trop en faire pour ne pas accumuler de la fatigue excessive. Du coup nous avons décidé un peu au dernier moment de partir dès le vendredi soir au camping de Méaudre où nous rejoint Mathilde, occupée le week-end avec les fermes ouvertes de l’Isère, version de ferme en ferme de la Drôme.

Un peu insouciant, nous sommes partis le samedi matin sur les crêtes ouest de Méaudre direction le pas de Montchard vers le nord en pensant par le « trou qui souffle ». Mais voilà, au moment de partir de la maison la veille, impossible de retrouver les cartes au 1/25.000 ! Du coup nous n’avons qu’une carte de randonnée au 1/60.000ème. Il fallait s’y attendre, même pas la moitié des chemins existants sur le terrain sont dessinés sur la carte. Du coup nous « jardinons » un peu pour trouver le bon. Mais sans trop de mal tout de même, nous y parvenons. 1ère surprise désagréable, à peine partie du camping, la semelle de la chaussure droite de Françoise se décolle à moitié et bade. Impossible de marcher sans lever haut le pied et en reposant d’abord le talon. Pas question de continuer ainsi, le problème se résolve temporairement avec un morceau de ficelle ! Une 2ème surprise nous attend très rapidement : la neige ! Au début petite plaque par ci, par là, puis très vite au fur et à mesure que l’on prenait du dénivelé, ce sont des congères, nombreuses et épaisses que nous sommes amenés à franchir. Avec le temps, la croûte du dessus est encore assez dure, si bien que nous ne nous enfonçons pas trop souvent. La marche devient du coup de plus en plus physique.

 

 

Le temps est lui assez incertain, un ciel bien gris, un petit vent frisquet, fort heureusement la pluie ne se montrera pas. Il ne fait pas spécialement froid, en cuissard court, je ne ressens rien, si ce n’est la fraîcheur de la neige sur les jambes. 3ème surprise de la journée, c’est au tour de la 2ème chaussure à Françoise à perdre sa semelle !!! Un petit bout de ficelle à nouveau et nous sommes sauvés, du moins nous l’espérons. Car celle-ci au fil des kms s’effiloche bien entendu. L’arrivée au pas de Montbrand se fait relativement bien. Une croix étrange est plantée dans la roche, et avec le décor me fait penser à une scène du « seigneur des anneaux ». La bascule de l’autre côté est une autre paire de manches. Pente raide entre rochers et grosses congères, nous y allons prudemment. Le passage délicat passé, un joli sous-bois en descente nous attend. Avec toute la pluie tombée ces derniers temps, les ruisseaux sont assez gros. Et nous tombons sur un au débit assez important. Trop large pour le franchir sans se mouiller, nous le remontons un peu pour le passer plus aisément. A la sortie, nous tombons sur un parterre de jeunes pousses d’ail des ours. Nous en collectons quelques feuilles que nous dégusterons dimanche soir mélangé à du fromage en faisselle avec des pommes de terre cuites à l’eau… un vrai régal !

 


Le brouillard est notre seul compagnon de la journée, le secteur est désertique. Arrivé au refuge du Rivet, nous longeons la vallée encaissée des Ecouges jusqu’au pont Chabert. Chemin facile et presque plat dans son ensemble. Puis nous retrouvons le goudron pour atteindre en montée le col de Romeyer. Petite pause casse-croûte au lavoir, le temps d’admirer une vieille maison typique du plateau. Et nous attaquons la pente pour franchir le Pas de Pertuson. Nous retrouvons les congères à franchir, et le passage du col est à nouveau particulièrement difficile. Une fois au pas, la redescente est assez facile sur un sentier caillouteux mais bien dessiné et de moins en moins enneigé au fur et à mesure que nous perdons de l’altitude. Le retour au camping se fait sans encombre grâce à un 3ème bout de ficelle venu remplacer le 1er qui a finit par se couper à quelques encablures de l’arrivée. Un joli chemin en sous-bois en mono sente nous ramène à bon port, sans fatigue particulière et au terme d’une journée pas si moche finalement.

 


Au compteur 27.3 km et 1060m D+, une belle randonnée au final.

 

Le lendemain, rebelote, après avoir refait le plein de ficelles cela va sans dire. Direction cette fois le sud en traversant à mi-hauteur les pistes de ski de piste de Méaudre. Le soleil est de la partie en ce début de journée, mais se cachera trop vite à notre goût. Chemins larges pour la plupart, nous remontons la combe de Furon toute enneigée. Sur le chemin, nous rencontrons 2 mâchoires avec toutes leurs dents et un poil plus loin, 2 tibias !!! Le secteur est toujours aussi calme. Nous croisons toutefois à un carrefour 3 marcheurs qui redescendent. La randonneuse regarde d’un air interrogateur les belles chaussures de Françoise avec leur nœud papillon, mais n’ose rien dire. Nous non plus d’ailleurs ! Réparation de fortune mais efficace. Nous finissons par atteindre le point le plus haut près du « Gros Martel » de notre circuit à 1490m en traversant une forêt assez épaisse. Nous nous en écarterons un peu pour aller voir le point de vue sur la vallée de Rencurel malgré le temps assez gris à présent.

 

 

La descente qui suit est raide. Nous apercevrons au loin 2 biches traverser le chemin à toute vitesse. Nous atteignons le Haut Méaudret et profitons de rochers moussus et secs pour nous asseoir et manger un peu. Juste avant nous venions de croiser des spéléologues. Le terrain a l’air très propice avec tous ces monticules de rochers et trous, comme d’ailleurs une grande partie du Vercors. Nous continuons à redescendre encore un peu avant de reprendre notre ascension par un joli chemin direction le refuge des Narces. Incroyable le nombre de chemins qui existent sur cette montagne, qui s’entrecoupent tous forcément. Pistes de VTT, de randos, de chiens à traîneaux, de quoi faire pour tous. Les forestiers se sentent l’âme créatrice par ici, de jolis écureuils sont taillés sur les souches d’arbres abattus. Avec tous ces chemins et une carte un peu défaillante, nous tournons un peu en rond parfois, mais le balisage est assez bien fait pour nous remettre dans la bonne direction. Françoise nous évitera une boucle de 2 km supplémentaires en ayant le bon réflexe à un carrefour. Nous rejoindrons Méaudre par le sommet du tire-fesse du Châtelard, qu’il vaut mieux descendre que monter ! Dans Méaudre, nous prenons le chemin des marais, un sentier aménagé et balisé au milieu des prés parfois marécageux pour rejoindre le camping des Eymes. A 300m de l’arrivée, ne voilà t’il pas qu’une ficelle lâche ! Le stock n’étant pas épuisé, c’est très vite réparé. 22,5 km au compteur pour 950m D+, pas de fatigue en ce qui me concerne, un peu pour Françoise, mais légère. De bonne augure pour ce qui nous attend cet été ! Mais ce sera une toute autre histoire…

 




09/05/2013
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