Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

Mini cyclo-camping en Dévoluy, 14 et 15 juillet 2011

Mini cyclo-camping en Dévoluy, 14 et 15 juillet 2011

 

Décidé la veille au soir, la météo s’annonçant excellente pour les 2 jours, nous voilà partis, Françoise et moi,  en voiture jusqu’à Châtillon en Diois, point de départ de notre vagabondage cyclopédique, histoire de s’affranchir de routes déjà archi connues.

Le temps de sortir les vélos du coffre avec la « Bob » comprenant le strict minimum pour 2 jours (tente, duvet, tapis de sol et vêtements), nous prenons la route du col de Grimone. Le temps n’est pas merveilleux, très nuageux dans l’ensemble. Il ne fait pas froid, c’est un bon point.

 

 

Cette route a la particularité depuis très longtemps d’avoir tous les buis sauvages en bordure, taillés de main de maître dans différentes formes. La DDE locale s’est fait fort de perpétuer cette tradition. L’ascension se fait tranquillement, à notre rythme de croisière. Est-ce dû au fait du 14 juillet ? Le trafic de voitures et motos est assez important, surtout pour une route de montagne sans intérêt particulier. Au village de Grimone, une habitante nous rejoint dans cette constatation. Elle nous indique surtout où se trouve la boulangerie, bien planquée, sans panneau indicateur, que nous venions de repérer à l’odeur. En fait, c’est juste un atelier de fabrication, car leur pain bio est vendu à travers différents revendeurs de la région. Les 2 mitrons sont d’excellente humeur et joviaux, peut-être la bouteille de pastis pas loin n’y était pas étrangère. Nous achetons un pain au sésame délicieux encore tout chaud, que nous nous empressons de déguster à la sortie de l’atelier. Est-ce une conséquence de la Montagn’hard, mais j’ai besoin de manger très souvent ce matin, malgré un petit déjeuner aussi copieux que d’habitude. Aurais-je perdu des réserves à ce point là ?

 

 

Arrivé au col, la grisaille est bien partie pour la journée. Elle ne nous quittera pas de la journée malheureusement. Du coup nous ne verrons pas une seule fois de la journée l’Obiou. Seul le Mont Aiguille voudra bien se montrer  pendant un certain temps. Le grand Veymont restera lui aussi emmitouflé de ses nuages. La descente sur la route du col de la croix haute est belle, un peu dangereuse toutefois en raison de rafales de vent dans certaines portions à couloir. Arrivé sur la nationale reliant Gap à Grenoble, il nous reste 3 km d’ascension jusqu’au col, vent de face. Pas très fort, mais bien sensible quand même. En face de nous, sans en connaître la raison, c’est un bouchon ! Les voitures avancent au pas, voire pas du tout. La queue s’arrêtera à 1 km du col. La descente est très roulante, au bout de 4 km nous bifurquerons sur Mens. Nous retrouvons enfin le calme, et un paysage vallonné. Arrêt casse-croûte à mi-chemin de Mens, le soleil ne nous accompagne toujours pas. A Mens, souvenir-souvenir pour Françoise, qui dans son enfance venait passer en famille quelques jours de vacances pas loin d’ici, la piscine de Mens étant leur sortie les après-midi. Un couple du village revenant d’une sortie sportive nous interroge sur la pratique de la remorque par rapport aux sacoches pendant qu’un motard nous interroge aussi sur la route pour Sisteron, voyageant sans carte ! A présent direction plein sud, vent dans le dos par le col du Festre pour rejoindre la vallée de Gap. Route tranquille, assez belle, l’ascension de ce dernier col se fera calmement.

 

 

Déçu par le temps, nous longeons le pied de l’Obiou sans jamais pouvoir l’apprécier. Au col nous apercevons une partie du Dévoluy dans le soleil, mais le pic de Bure garde lui aussi son couvert de nuages. Magnifique montagne, avec ses pierriers remarquables, à l’aspect lunaire aucune végétation ne montrant son nez. Nous enfilons une veste pour la descente qui est d’excellente qualité. Nous nous laissons aller en roue libre et profitons enfin du soleil qui éclaire les montagnes devant nous. Face à nous, la montagne de Ceüze, très caractéristique elle aussi en forme de cirque, où nous avions randonné il y a 2 ans la veille de la course du pic de Bure à cette même époque. L’arrivée sur Montmaur nous gratifiera d’un joli soleil. Direction le camping « mon repos » que nous connaissons, l’accueil y est toujours aussi sympathique par sa gérante.

 

 

Plantage pour la 2ème fois de notre nouvelle toile de tente, une Hubba Hubba de chez MSR. Montage hyper facile et rapide, nous l’apprécions. Son poids et son encombrement se font connaître dans la remorque, c’est un plus pas négligeable. Douches bien agréables dans un bâtiment très rustique, nous partons dans la foulée en direction du seul restaurant du village. En cours de route nous sommes arrêtés par l’odeur d’un camion pizza installé au centre du village. Nous nous retrouvons ½ h après à manger chacun notre pizza sur un banc du village après une courte visite du village à pied le temps à "Richard" de nous concocter nos 2 pizzas et qu’elles cuisent. Nous avions faim, et bien nous voilà « calé » ! Retour au camping et dodo alors que la nuit n’est pas encore vraiment là. Pas besoin de berceuse, nous tombons rapidement dans les bras de Morphée.

Nuit calme et bonne, nous nous levons toutefois avec le dos un peu raide. Est-ce dû au terrain ou à l’âge ??? A peine debout, ces petites douleurs disparaissent vite. Le vent est tombé dans la nuit, ce qui a pour conséquence que la rosée est tombée. Nous plions la tente toute humide et rejoignons l’entrée du camping où nous achetons baguette, petits pains aux raisins, ainsi qu’un pot de miel de lavande et une bouteille de jus de pomme-coing de fabrication locale. La partie terrasse pour déjeuner étant à l’ombre, nous décidons d’aller déjeuner un peu plus loin. Nous nous retrouvons sur la même place qu’hier soir, sur un banc différent, le seul qui soit au soleil ! Petit déjeuner copieux une nouvelle fois. La journée s’annonce belle, grand ciel bleu pour commencer. Direction Veynes par des petites routes de campagne pour éviter la nationale, vu le profil du parcours prévu pour la journée nous faisons nos courses de suite car nous ne trouverons plus de commerces certainement. Pendant que Françoise fait un tour dans le super U, je reste aux abords des vélos et regarde défiler le monde. Ce qui me permet de voir surtout le manège des voitures pour se garer, et les énervements de certains car ça ne va pas assez vite, ou il bloque le passage, ou c’est moi avant toi, … bref la joie de la voiture pour se garer ! Il s’en est fallu de peu qu’une bagarre éclate. Nous repartons sans mieux traîner vers des petites routes où le calme et la beauté des paysages vont nous faire grand bien, loin de cette agitation stérile que l’on s’impose.

 

 

La montée du col de la haute-Beaume est un pur plaisir : lavande sauvage en bordure de route qui viendra fleurir et parfumer nos guidons et sacoches, montagnes sauvages et d’une redoutable tranquillité, soleil, plaisir de l’effort tranquille pour le gravir. La descente qui suit nous offre une superbe vue plongeante sur le col de Cabre côté Hautes-Alpes. Vu l’heure, la grimpée jusqu’au sommet de ce dernier se fera tranquillement, c’est l’heure du repas, donc très peu de trafic. L’auberge du col nous rappelle notre passage pour Pâques l’an passé en début de cyclo-camping, sous la neige et le froid. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, heureusement. La descente jusqu’à Beaurières est hyper roulante, le revêtement excellent dans son ensemble. Tout en roue libre, nous nous laissons aller. Sortie du village, nous attaquons de suite la grimpée sur Lesches en Diois. Une superbe petite route comme on les aime, sous le soleil mais sans trop de chaleur. Nous monterons les 2/3 pour trouver un coin pique-nique qui nous plaît (nous devenons difficiles au fil des années). Casse-croûte puis sieste sous les pins. Quasiment pas une voiture, le pied ! Nous reprenons tranquillement la route et croisons 4 cyclos. Le village de Lesches marque la fin de la montée, un panorama sur les montagnes environnantes s’offre à nous. La descente n’est pas des plus roulantes tout en étant belle. Nous rejoignons l’axe Die Gap que nous remontons sur 3 km jusqu’au claps de la Drôme. Juste avant, direction Miscon et son col. Petite pause avant d’attaquer le col proprement dit, bien que ce soit loin d’être plat pour arriver jusqu’au village. La grimpée est assez raide, et se passe bien. Je n’ai pas l’impression depuis la veille d’avoir à tirer une remorque, preuve que la forme est là. Dernière grimpée de ce petit périple, je reste un peu sur ma faim, le plaisir d’être là est trop grand pour que cela s’arrête.

 

 

La descente sur Boulc se fait tranquillement, histoire d’en profiter un maximum. A l’orée d’un bois, j’aperçois un magnifique sanglier adulte qui détale aussi sec à notre vue. La veille c’était un renard qui avait détalé un peu devant nous puis qui s’était immobilisé à 50m environ pour nous voir passer. Petites rencontres fortuites qui font partie du plaisir de la randonnée. A la sortie de Boulc, nous arrivons assez vite à l’entrée du nouveau tunnel qui avait désenclavé le village suite à des éboulements très importants il y a quelques années. Je me rappelle de sensations fortes que j’avais eu la seule fois que j’ai eu à l’emprunter. Un instant un peu de magie comme dans un toboggan fermé du style Aquatica. En effet, une pente de 10% nous permet d’aller assez vite, un revêtement impeccable. Là où les sensations sont au rendez-vous, c’est au bout de 200 à 300m quand les lumières disparaissent au profit de toutes petites lampes (style lampes solaires dans les jardins) sur les côtés. D’un seul coup vous avez l’impression de perdre l’équilibre, de ne plus savoir où vous aller. Alors que je me concentre pour reprendre la direction des opérations, j’entends Françoise qui panique derrière moi ! Appel au secours ! Je la rassure et l’attends. Elle ne s’y attendait pas du tout, la surprise fut totale et les sensations très fortes ! La sortie du tunnel (tout en virage) arrive assez vite vu la pente. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire à la montée, mais je pense que là aussi, quelques sensations doivent être au rendez-vous. Nous rejoignons de suite la route de Châtillon en Diois au Col de Grimone prise en sens inverse la veille au matin. Nous n’avons plus qu’à nous laisser glisser.

 

 

Passage devant une boulangerie pâtisserie pour parfaire le plaisir de cette sortie, que nous allons déguster sur une place pas loin de la voiture afin d’être plus tranquille. Des enfants jouent, leurs parents les rejoignent peu après et engagent la conversation. Le grand-père (encore très alerte) des enfants est avec eux et au fil de nos bavardages entamé sur le choix d’une remorque plutôt que des sacoches, nous apprenons alors qu’il était en activité comme instituteur il avait encadré des sorties avec tout un groupe de jeunes de classe primaire en voyage itinérant. Ses yeux brillaient de plaisir à évoquer ces souvenirs. Et avec son fils présent, il avait relié en vélo Mont de Marsan à Châtillon plusieurs fois pour venir passer des vacances dans une maison de famille, et en faisant de larges détours parfois. Les jeunes parents hésitaient à faire du cyclo-camping avec leurs 2 enfants, j’espère que nous les aurons rassurés et donnés l’envie de tester. Après ½ à ¾ heure de discussions, nous les quittons pour nous rapatrier définitivement. 2 jours super agréables, dommage que le soleil ne fut pas plus de la partie le 1er jour, le plaisir fut là quand même. Vivement l’Andalousie dans 3 semaines !

 

Petit diaporama ici !



20/07/2011
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