Coco le cyclo...

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Marathon de Loriol : Mauvais temps… Bon temps ! (31/10/2010)

Marathon de Loriol : Mauvais temps… Bon temps ! (31/10/2010)

 

Mon premier marathon sur route ! Il fallait bien que ça arrive un jour. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir commencé à courir tardivement (51 ans), mais j'ai une envie irrésistible de goûter à toutes les formes de course à pied. Il est vrai que les chemins m'attirent beaucoup plus que la route, mais dans tous les cas, notre principale motivation reste le plaisir que l'on éprouve dans l'effort. Ensuite la beauté des chemins et paysage est une grosse cerise sur le gâteau… sans compter que l'on s'esquinte moins sur chemin que sur route au niveau des articulations. Donc me voici enfin face à mon premier marathon. L'an passé je n'avais pu y participer car ce jour là il y avait la marche au clair de lune à Bourg de Péage qui nous a servi d'entraînement idéal avec mon Beau-frère pour préparer SaintéLyon. Cette année, coup de chance il y a eu un décalage d'une semaine. C'était l'occasion rêvée, surtout qu'il se déroulait devant ma porte quasiment. Merci amis Loriolais ! La météo était assez optimiste la veille. Pas de pluie le matin, juste l'après-midi. En effet dans la nuit cette dernière avait cessé de tomber. Départ à 08h30, il fallait que je digère avant. Pas le choix, je me suis levé à 05h pour déjeuner… avant d'aller me recoucher illico presto ! Debout à 07h30 (ouf ! 1h de plus à dormir cette nuit avec le changement d'heure), plus qu'à m'habiller, sauter dans mes chaussures et c'était parti. Mais voilà au moment de partir, qui voilà ? La pluie… Changement de tee-shirt, je prends mon déperlant à manches longues, j'abandonne mon tee-shirt manches courtes. Je prends aussi ma veste de pluie, mais je ne pense pas courir avec. 10' après, confortablement installé dans ma voiture, j'attends que l'averse se calme un peu pour rejoindre la salle des fêtes et retirer mon dossard. On nous donne un sac adapté pour transporter nos affaires de sport. Bien pratique, bonne idée ! Retour à la voiture, j'ai décidé de courir sans ma veste. Mouillé pour mouillé, je serai certainement mieux sans qu'avec, vu qu'il ne fait pas spécialement froid. Retour à la salle d'inscription, je croise Gilles, notre « entraîneur » à la gym, qui fait partie du club organisateur, le Triathlon Club de la Vallée de la Drôme (TCVD).

 

(Photo de Phil, ainsi que toutes les suivantes!)

 

Phil est là avec Jacques, comme spectateur pour une fois. Il est vrai qu'avec le temps qu'il fait, si l'on ne s'était pas fixé cette course en objectif, fallait être en « manque » pour s'y lancer au dernier moment. Ce que fera notre ami Gérard d'ailleurs ! Chapeau, trouver le courage au dernier moment de venir prendre le départ sous la pluie, faut en vouloir ! A moins d'avoir trop mangé d'escargots…

 

 

Sur la petite quarantaine que nous sommes sur la ligne de départ, pas grand monde que je connais. Les amateurs de route ne sont pas les mêmes que ceux des trails.

 

 

Le départ donné, nous faisons 2 fois le tour de la place avant de s'élancer hors de la ville. La pluie assez battante au départ, se calme assez vite. J'en profite pour brancher mes voisins, surtout pour connaître le temps qu'ils comptent mettre. Car j'ai l'impression très nette d'aller trop vite. Ce que me confirme un V2 qui compte mettre 4h ! Ca me rassure un peu. Un autre, plus jeune, m'annonce 3h30 ! Oups ! Je me dis que je n'ai rien à faire là, et que je devrais vite lever un peu le pied. Mais d'un autre côté, je me sens bien, alors je décide de rester avec lui tant que je pourrais sans me mettre dans le rouge. C'est un Lillois, venu spécialement en vacances dans la région pour participer au marathon. Au 5ème km, je lui demande à combien on tourne, il m'annonce – de 4'40 au km depuis le départ, ce qui fait du 13 km/h. Ma vitesse au seuil ! Inutile de dire que je ne vais pas aller loin à ce rythme. Une féminine nous double et nous distance légèrement peu à peu. Belle allure, je ne suis pas près de la revoir. La pluie ne cesse toujours pas, et parfois même est assez virulente. Heureusement le vent s'est calmé, il ne nous dérangera pas de toute la course. Mon tee-shirt de déperlant n'en a plus que le nom, il est trempé ! J'avais prévu la casquette pour la pluie, je l'apprécie fortement. Pas une goutte d'eau dans les yeux, ni qui coule du front sur les joues. Vers le 7ème km, ravitaillement. Je viens de m'apercevoir que j'ai oublié de remonter mes boosters sur mes mollets. Le temps de les mettre en place, de boire un demi-verre de coca et d'avaler un petit morceau de banane, me revoilà parti avec 50m de retard sur mes compagnons de course. Retard que non seulement je ne rattraperai pas, mais qui va s'amplifier assez vite dans les km qui suivent. Je commence à lever le pied naturellement, mon cerveau calculant ma vitesse pour aller jusqu'au bout ! A partir de là, je vais voir devant moi les autres participants disparaître peu à peu de mon horizon, et en voir d'autres commencer à revenir sur moi tout doucement. Je suis parti trop vite, il n'y a plus aucun doute. Je me concentre à présent pour tenter de garder une allure la plus régulière possible et surtout le plus longtemps possible ! Autant en trail les allures n'arrêtent pas de changer, autant sur toute, nous jouons les vrais métronomes. Ca ne me déplaît pas, c'est un type d'effort différent mais qui a son charme aussi. Chaque km est annoncé par un petit panneau. Nous commençons vers le 15ème km à rejoindre la boucle du semi sur laquelle nous allons repasser à notre tour, dans 19 km ! Je suis encore relativement frais, tout tourne bien, aucun ennui d'aucune sorte. Le parcours est bien balisé malgré la pluie, il faut dire aussi à mon avantage que je connais très bien le secteur pour l'avoir et encore à présent sillonné dans tous les sens en vélo. Ayant le parcours en tête, et ayant fait le semi il y a 2 ans (ma 1ère course !), je suis au top de ce côté là. Ce qui ne m'empêche pas toutefois de rester vigilant au fléchage. Pas marrant pour les bénévoles qui plantent sous la pluie. Un grand MERCI à vous ! Vers le 20ème km, alors que nous nous approchons du centre de la ville, je rattrape 2, 3 coureurs du 10 km, que j'encourage. Une participante a du mal encore à avancer, les crampes la bloquent. Petit problème, nos dossards prennent l'eau. Ils ne tiennent plus, se déchirant. Ca y est nous embrayons sur le parcours du semi. La pluie, toujours la pluie, et de bonnes averses de temps en temps. Un peu plus loin au 3ème ravitaillement, j'aperçois Gilles. Je lui annonce que les jambes commencent à durcir. En effet les km commencent à peser. A chaque contrôle, un demi verre de coca et un petit bout de banane. Mais voilà, je n'en plus, je suis obligé de m'arrêter pour une vidange ! Un coup d'œil derrière moi, un groupe de 4 coureurs se rapprochent tout près quand je peux repartir.  La distance se maintient pour l'instant. Mais je sais que je vais devoir lever encore un peu le pied. Un km après, je reconnais le passage où j'avais fait la connaissance de Gérard lors du semi. Nous nous étions mis à discuter pendant plusieurs km. Petit instant de nostalgie, que de chemins (et route) parcourus depuis en 2 ans ! Mon groupe de poursuivant a éclaté un peu. Le plus rapide commence à me talonner alors que nous arrivons vers le Pouzin. En même temps j'aperçois un autre participant un peu en difficulté devant moi. Il me faudra presque 5 km pour rattraper les 300 m qui nous séparent. Pendant ce temps ça continue de se rapprocher un peu derrière moi. Second arrêt pipi obligatoire, je ne peux plus me retenir ! Du coup 4 coureurs dont 2 féminines me doublent. Tant pis pour moi. Je décide de ne plus boire jusqu'à l'arrivée ! Jusqu'au 29ème km (2h40), je tenais encore relativement bien l'allure. Après celle-ci s'est rapidement dégradée, les jambes devenant de plus en plus lourdes. Pas de douleurs, ni de crampes, c'est déjà un bon point. Pas habitué à courir sur route, je pense que mes jambes ont du mal à supporter le choc avec le bitume à la longue. Ceux qui m'ont doublé sont dans ma ligne de mire à présent, mais disparaîtront assez vite. Incapable d'aller plus vite à présent. Pas grave, je vais attendre que les km défilent en essayant de garder un rythme le plus élevé possible. Je pense pouvoir finir en 3h45, mon objectif haut, - de 4h étant mon objectif normal. Plus que 3 km, je rattrape un concurrent du semi, au même endroit où 2 ans auparavant le premier du marathon m'avait rattrapé ! Mon poursuivant le plus proche est à + de 100m, et n'a pas l'air plus fringant que moi. J'essaye donc de garder mon rythme jusqu'au bout, les jambes devenant franchement lourdes. Nous longeons le stade, petit passage en tunnel sous le chemin de fer, nous longeons la piscine, puis re tunnel pour passer sous la route nationale. Un bénévole nous avertit qu'il y a pas mal d'eau, et de faire attention à la tête car le passage est bas. En effet c'est le moins que l'on puisse dire : de l'eau jusqu'à mi-cuisse en ce qui me concerne ! Et oui quand on a des petites jambes on se noie plus vite… mais côté tête je passe juste… alors que d'autres seraient courbés en 2 ! C'est la surprise « ludique » de cette fin de course. Les hectomètres qui restent se feront un peu au ralenti, personne derrière en vue. Top chrono sur la ligne d'arrivée, 3h37 et des poussières. Heureuse surprise, je ne m'attendais vraiment pas à un temps pareil.

 

 

 

Céline et Benoît sont là. Ils avaient prévu de courir ce matin de Crest à Loriol et de venir me rejoindre donc à l'arrivée du marathon. Vu le temps, je ne pensais vraiment pas les voir. Mais si, ils ont eu eux aussi comme Gérard le courage de sortir sous la pluie. Bravo ! Phil est là avec Robert pour m'accueillir, et surprise Gérard ! Content de le revoir, cela faisait un moment que nous ne nous étions plus vus. Un tour au pipi-room s'impose une nouvelle fois. Mes jambes une fois à l'arrêt m'élancent, j'ai du mal à trouver une position pour les calmer, même assis. J'ai le sentiment que je vais vite me retrouver raide en refroidissant. Du coup, je décide de rentrer rapidement à la maison, ayant un chauffeur puisque Céline et Benoît viennent manger avec nous. Un petit tour avant de partir au ravitaillement d'arrivée, sandwich au jambon et un bon verre de coca, et nous voilà partis, un peu clopin-clopant pour ma part. Le temps d'arriver à Grâne, mon état s'est pas mal amélioré. Je pense que d'avoir bu avant de repartir de Loriol et manger un peu m'a permis de relancer la chasse à l'acide lactique dans les muscles, ayant arrêté de boire à une dizaine de km avant la fin de course. La douleur des jambes en effet a disparu assez vite ensuite, laissant juste place à la fatigue normale due à ce type de course.

Bilan : une bonne course côté résultat (3h37h39) me laissant toutefois quelques regrets de ne pas mettre entraîner plus spécifiquement avant, ce qui m'aurait permis je pense d'arriver en 3h30. Je sais à présent de quoi je suis capable sur un marathon.

 

Résultats ici (erreur de 5' dans les temps pour tout le monde) :

Marathon - semi-marathon



04/11/2010
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