Coco le cyclo...

Le kilomètre vertical de Die : 09 octobre 2016

Pour ceux qui ne connaissent pas ce style d’épreuve, ce n’est pas compliqué : 1000m de dénivelé à grimper d’une traite sur un parcours le plus court possible.
Pas toujours facile à trouver car il faut de la pente et de grandes montagnes juste au pied d’un village pour pouvoir l’organiser. Ce qu’a pu réaliser le club du CAF de Die depuis 3 ans au départ de Chamaloc, village au pied du col du Rousset. Et repris cette année par le club athlétic de Die. Direction le but de l’Aiglette ! D’où un panorama splendide sur tout le Vercors sud, avec le point culminant du Vercors face à nous, le Grand Veymont.
Ayant participé aux 2 précédentes épreuves, et la grimpée étant mon fort même si l’effort violent n’étant pas ma soupe de thé, cette épreuve me plaît bien car en 4.9 km d’ascension, j’ai le temps de prendre mon rythme.

Un peu moins de monde cette année au départ, nous retrouvons Jeanne et Kévin, fidèles eux aussi à cette épreuve depuis le début. Céline, Benoît et Mélanie sont venus aussi, mais pas pour courir, car ils ne sont pas en situation physique pour le faire cette année. Ils grimperont en randonnée, et sitôt arrivés au départ, ils commenceront l’ascension afin d’arriver au sommet à peu prés en même temps que nous. Pour une fois j’ai largement le temps de m’échauffer… ce qui est rare ! 1° en arrivant, je garde la veste pour l’échauffement. Pour la course, vu l’effort fourni, nous serons tous en tee-shirt sous peine d’exploser. Ciel bleu et soleil, la journée va être belle.

Peu avant le départ je retrouve Jeanne et Kévin. Je ne chercherai pas à les suivre au départ, ne le pouvant tout simplement pas. Je pars au max de ma vitesse mais sans me mettre dans le rouge, qui arrive très vite sinon. Aucune prétention cette année, si ce n’est d’essayer de faire autant que l’an dernier si possible. Ce qui prouverait que la récup est bien faite. Départ donné, je prends le rythme du milieu du peloton à peu près. Je suis de suite très vite essoufflé. J’essaye de garder mon rythme à moi, pas ceux des autres. Quasiment personne ne me double à ma grande surprise. Les premiers passages raides, ça marche, ce qui me va très bien pour garder un peu de souffle. Dès que je peux toutefois, je commence par doubler ceux qui ne vont pas tout à fait à mon allure. Je trouve celle-ci très vite finalement, et je me sens dans ma zone confort. Les jambes vont très bien, c’est le souffle qui me freine et qui régule ma vitesse. Au bout de 200m de Dénivelé, j’en ai redoublé une dizaine déjà, ceux qui sont partis un peu vite pour leur capacité. Sur les parties difficiles, j’arrive à trottiner alors qu’ils marchent. A 400m de D+, je vois devant moi Jeanne. Surprise ! La forme ne doit pas être au rendez-vous car l’an passé elle m’avait mis 2’ dans la vue. Je la rattrape à mi-chemin au ravitaillement boisson mis en place par l’organisation. Je ne prends rien pour ma part, sachant qu’étant essoufflé le m’étouffe à chaque fois si je bois. Je la dépasse à ce moment là, et j’essaye de lui servir de locomotive. Ce qui marchera pendant quelques minutes, mais ensuite elle lâchera prise peu à peu quand nous devons doubler d’autres concurrents. Le chemin n’étant pas très large, il faut produire un petit effort supplémentaire à chaque fois pour doubler, et quand on est au maximum, cela devient très dur. A 800m D+, je rattrape Mélanie et Céline arrêtées au bord du chemin pour laisser passer les coureurs, et qui nous encouragent. Un bénévole (coureur) qui est là aussi me demande si je ne prends pas de photos cette fois. Ben non, je l’ai laissé à la maison. Sur ce genre de course, pas facile il faut dire, bien que je l’aie fait il y a 2 ans, mais surtout au départ et à l’arrivée. Connaissant bien le parcours à présent, je sais la fin très dure, la partie la plus pentue de toute la course. Je garde mon rythme, toujours guidé par mon souffle, les jambes ne ressentant encore pas de fatigue. Je double à nouveau un coureur qui m’encourage à aller chercher les 2 deux qui nous précédent. En effet ils ne sont pas très loin. Je pense pouvoir les rejoindre à mon rythme et j’évite d’accélérer pour ne pas me mettre dans le rouge rapidement. Nous sortons enfin de la combe, ce qui veut dire qu’il ne reste plus grand-chose mais le plus pentu. Je ne suis pas loin de rattraper un des 2 qui me précédent. D’autres sont en point de mire devant à présent que le terrain est dégagé au milieu des prés, mais trop tard pour les rattraper, sauf s’ils craquent. Dans cette partie raide, j’accélère un peu et double rapidement celui qui me précède. Mais le suivant a accéléré lui aussi, et double peu avant l’arrivée un autre concurrent. J’en resterai là, ravi d’avoir grimpé aussi facilement ce KV, sans aucune douleur. Jeanne arrivera peu après, ayant bien tenu son rythme et finira 1^ère féminine, un grand bravo ! Retrouvant mon sac au sommet, j’enfile une polaire et une veste coupe-vent car malgré le beau soleil, l’air est assez frais. Nous attendons Benoît, Céline et Mélanie qui en termineront peu après avec leur ascension eux aussi. 1000m de dénivelé en marche, c’est déjà une belle balade aussi. Tout le monde étant là, je sors de mon sac une boîte de … far breton ! Concocté la veille au soir, nous l’apprécions tous, personne ne le refusant !!! Une vue magnifique de ce sommet que je partage avec un groupe de randonneurs du Gard en découverte du Vercors. Plus qu’à redescendre en marchant tous ensemble pour terminer cette belle matinée. Encore une foisbravo aux organisateurs pour cette belle organisation, simple et efficace. J’y reviendrai à nouveau.

Résultat : 53'51" 25ème sur 83 participants. Soit 29" de + qu'il y a 2 ans, et 22" de - que l'an passé ! Je ne vieillis pas trop vite, ça fait plaisir... :)

Résultats ici

Dégustation du far breton ci-dessous... et plus de photos sur le site : http://kv-aiglette.fr/

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