Coco le cyclo...

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La petite trotte à Léon 2016 (8)

La petite trotte à Léon 2016 (8)

 

Allongé sur des planches, mon sommeil est parsemé de petits réveils pour changer de position car mes membres s’endolorissent. Je me réveille pour de bon à peine 5’ avant l’heure programmée. Du coup je reste éveillé et attend un peu avant de sonner le réveil. Nous replions notre couverture, sac sur le dos, et nous voilà repartis. Le hameau de la Suche est juste en dessous, pas âme qui vive (rien d’étonnant !). 200m de dénivelé à perdre encore pour rejoindre la Saxe. Le jour commence à pointer son nez. Arrivé au village, pas de Françoise. Nous avions prévu de nous retrouver, mais vu le temps que nous avons mis, elle a du croire que nous étions passés sans se voir. Je l’appelle par sécurité, ayant du réseau. Pas de chance, cela fait à peine 1/4h qu’elle vient de partir d’ici, croyant nous avoir loupé en effet. Pas grave en soi, mais surtout rassurant pour elle, car elle avait peur qui nous soit arrivés quelque chose, nous ayant guetté toute la nuit, et croyant nous voir arrivés chaque fois que 2 frontales s’annonçaient. La déception à chaque fois et l’anxiété qui montait d’un cran. Au moment de dormir, j’avais essayé de lui envoyer un SMS, mais pas de réseau. Je ne pouvais rien faire. Une équipe avait pu toutefois l’avertir que nous dormions, ouf ! Ayant retrouvé du rythme, nous continuons aussi sec. Nous traversons une rivière par un pont (tout de même !), puis une piste nous amène au pied d’un sentier pour grimper le Mont Chétif. Nous trouvons une autre équipe de 3 qui prennent leur petit-déjeuner (vu l’heure car le contenu n’avait pas grand-chose à voir avec le petit-déjeuner traditionnel). Note du roadbook : « Ce sentier raide et exposé dans sa 1ère partie est jalonné par des protections de rampes, de chaînes et de marches ». Ben voyons, un joli sentier bien roulant cela n’aurait pas été marrant ! Et c’est vrai mine de rien. Très ludique cette montée avec ces petits passages en via ferrata. Les chaînes n’étaient pas de trop pour passer des blocs. Un couple avec un enfant dans un sac à dos monte aussi vite que nous. Nous les laissons même passer vers la fin de cette partie accidentée. L’équipe de 3 nous double lors d’un petit arrêt casse-croûte à notre tour. La vue est belle à nouveau sur les montagnes enneigées. Le soleil tape toujours aussi fort, ça promet encore. Nous contournons le sommet du Mont Chétif, le sentier devient plus « roulant ». Le secteur est très beau, une belle panoplie de végétation au milieu de gros rochers. Arrivés à un col, nous dominons le hameau de Praz Neyron et le col Chécrouit. La descente est assez rapide et pas très longue.

 

 

Arrivé au hameau , nous faisons une halte au refuge de Maison Vieille. Refuge non partenaire, ce n’est plus l’heure des repas. Ils nous servent tout de même un gros sandwich, histoire de nous caler. Le tout agrémenté d’une boisson, Orangina pour Olivier (chaque fois qu’il y en a), et eau gazeuse pour moi. Petit tour aux toilettes pour la grosse vidange, et nous voilà repartis sous le soleil, non s’en avoir refait le plein d’eau au bar du refuge. Nous croisons les derniers concurrents de l’UTMB qui arrivent en sens inverse. Nous passons devant un stand de ravitaillement de l’UTMB, nous en profitons pour boire un coup et repartons. Ceux que nous croisons ne sont guère plus fringants que nous. Juste avant que nous quittions leur circuit à hauteur du lac de Vesses, nous croisons les serre-files. C’étaient vraiment les derniers de l’UTMB ! Juste après le croisement de séparation, nous profitons de la chaleur du moment pour faire une petite sieste d’1/2h, avant d’attaquer encore de la grimpette et toute une série de crêtes. Je ne m’endors pas vraiment, mais ça me repose bien tout de même. Au moment de repartir, une équipe arrive et «oublie » de tourner. Nous les hélons ! Ils repartent devant nous pour la petite ascension, mais raide du col Youla. Nous les retrouverons après le col, tous les trois allongés aussi dans l’herbe pour une sieste. S’ensuit un sentier un peu technique mais agréable, très vallonné pour contourner les fourches d’Youla, puis suivre l’arête jusqu’au col de Charmants. Un sentier à flanc de montagne au milieu d’une zone d’éboulis n’est pas très rassurant, mais se passe assez bien au final. Nous finissons par quitter la ligne de crête pour rejoindre le col du Berrio Blanc. Des grondements se font entendre plus loin, le ciel est à présent couvert de nuages. Pas très rassurant pour la suite. Un sentier bien roulant cette fois, mais vallonné toujours, nous amène au Mont Fortin (à peine quelques ruines), puis au col de Chavannes. Un passage pas très agréable nous attend, et qui dure. Après une petite descente, nous remontons légèrement en fond de vallée sur un secteur où il n’y a que des cailloux ! Mieux vaut être très prudent pour ne pas se faire une cheville. L’équipe de tout à l’heure nous redouble dans cette partie. Le soleil commence à fortement baissé quand nous arrivons au col de la Seigne. Il y a un petit abri de l’UTMB, fermé à clef, où sont stockés à l’intérieur tout le matériel qui leur a servi pour un ravitaillement. Les grondements de plus en plus forts se rapprochent. La fraîcheur tombe vite, nous sommes à 2600m d’altitude. Alors que nous nous apprêtons à repartir, équipé de nos vestes pour le froid, un événement complètement incongru se produit.

 

à suivre...



09/10/2016
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