Coco le cyclo...

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La petite trotte à Léon 2016 (6)

 

La petite trotte à Léon 2016 (6)

 

Nous repartons pour le col Tardiva, toujours en suivant la trace GPS. Le GPS dans ces cas là est indispensable car dans la nuit et le sentier pas vraiment tracé, ne connaissant pas le secteur, la carte du roadbook ne nous aurait pas permis de nous y retrouver, manquant de repères visuels. Quelques frontales devant nous, derrière aussi, mais de moins en moins nombreuses au fil des nuits. Nous redoublons un peu plus loin les Coréens. A présent, il faut rester vigilant, l’œil sur le GPS, mais le sentier est bien marqué et bien praticable. Au col de Metz, une autre équipe en repart quand nous y arrivons. Le chemin est à présent bien marqué, il suffit juste de prendre le bon chemin aux carrefours. Peu de souvenirs dans la nuit de ce passage un peu en crête. L’objectif, rejoindre le refuge de Fallère. Des lumières à l’horizon, nous le devinons. Suivant la trace GPS, celle-ci nous indique à son approche une direction qui nous fait quitter le sentier balisé. Nous nous retrouvons dans une zone marécageuse. Nous n’insistons pas longtemps et retournons sur le sentier qui part sur la gauche du refuge. Le sentier est bien praticable et peu après nous ramène sur le refuge sans encombre. Ouf ! Une galère d’éviter. Au refuge, nous sommes à nouveau très bien accueillis. Nous mangeons le repas prévu pour les coureurs, et allons nous coucher une heure. Des matelas sont installés un peu de partout, nous nous retrouvons dans un couloir. Le sommeil nous prend très vite. Un bénévole vient nous réveiller une heure après. Le jour ne va pas tarder à se lever. Il ne fait pas froid dehors malgré l’altitude, une journée chaude et ensoleillée s’annonce encore, tant mieux. 2 autres équipes repartent devant nous. Direction le col Fenetre à + de 2700m, un peu de 400m à prendre. Un peu de fraîcheur, mais vu que nous grimpons, nous nous réchauffons très vite. Le chemin est bien tracé et praticable. Le soleil qui se lève nous rejoint au col. Une mer de nuages recouvre les fonds de vallée, la lumière du soleil levant éclairant le tout nous donne un spectacle de toute beauté. Instant magiques que d’assister au lever de soleil en haute montagne. J’en oublie tout le reste tellement je me régale les yeux. C’est tout un profil en crête qui nous attend encore, mais sans grande difficulté dans l’ensemble. Nous n’avançons pas très vite sur ce terrain accidenté, les autres équipes peu à peu nous distancent. Le manque d’agilité fait la différence, et peut-être aussi le manque de puissance dans les montées. Nous rejoignons le col Citrin, enfin. J’avais toujours l’impression d’y arriver à chaque creux, mais non il se faisait appeler « Désiré ».

 

 

Prochain objectif à court terme, la Tête des Fra à 2800m. Avec ses petits lacs, le secteur est agréable. Près de l’un deux, toute une colonie de linaigrettes égaye encore un peu plus le décor. Dans cette ascension un peu raide, je me défoule et prend les devants, doublant d’autres équipes. Avant d’attaquer le final, je m’arrête pour manger un bout et attendre Olivier. Nous finissons ensemble, prenant légèrement le devant pour faire la trace avec le GPS. Et je me plante. Suivant mon GPS, je finis carrément au sommet de la tête des Fra, mais la descente sur la crête est impossible. Voyant mon erreur et devinant le passage juste au dessous, mais à pic, je fais signe à Olivier de faire ½ tour et autres équipes un peu plus loin en dessous la direction à prendre. Le passage en dévers est un peu délicat dans une pente bien raide, sous la barre rocheuse du sommet, mais ça passe. Au col juste en contrebas, nous cherchons tous le passage, le GPS ne nous indiquant pas vraiment le bon passage. Les traces sont bonnes dans l’ensemble, mais il faut savoir « ajuster » sur le terrain, car il y a souvent une imprécision de quelques mètres. Et pour 3 fois rien parfois, nous pouvons louper le bon passage dans ce décor minéral ou aucun sentier n’est marqué. Le terrain étant très pentu et accidenté, il vaut mieux éviter d’aller n’importe où. La trace GPS est utile car elle nous indique rapidement si nous nous éloignons ou pas du passage à prendre. Finalement l’un d’entre nous trouve le passage, nous nous y engouffrons.

 

 

En contrebas, en fond de vallée, nous apercevons un village. Encore une sacré descente qui nous attend (presque 2000m jusqu’à Morgex), le terrain à l’air toutefois très praticable vu d’en haut. Reste à savoir si une surprise ne nous attend pas encore. Au fur et à mesure que nous avançons, le chemin devient de plus en plus roulant. Nous apercevons d’autres équipes pas loin devant nous que nous rattrapons peu à peu en trottinant légèrement. Nous finissons la descente jusqu’au village en discutant avec eux. Un vétéran de la PTL nous rassure, nous arriverons à Morgex dans les temps vis-à-vis des barrières horaires et une fois que l’on a passé la 2ème base de vie, nous sommes quasiment certains sauf blessure de terminer, l’organisation faisant prendre des raccourcis si nécessaire aux derniers pour qu’ils rentrent dans les temps sur Chamonix. Ce qui nous rassure un peu il est vrai. Au village de Planaval, une fontaine nous permet de refaire le plein d’eau et de se rafraîchir la tête. Nous repartons un peu avant les autres, ne voulant pas perdre trop de temps tout de même. Un joli sentier nous attend pour finir, mais la descente est encore longue pour rejoindre Morgex, la 2ème et dernière base de vie. Traversées de hameaux, château de La Salle en ruine, les distractions ne manquent pas pour nous divertir un peu. Nous voilà enfin au fond de la vallée d’Aoste, à Morgex. Nous arrivons au bord d’un parc, où se trouve un gymnase où nous pouvons prendre une douche et nous reposer. Certains coureurs dorment dehors à l’ombre sur des lits de camp. 100m plus loin, nous arrivons au pointage et ravitaillement, installé dans une ancienne chapelle. Nous retrouvons Françoise et récupérons nos sacs. Il nous reste une heure ½. Olivier préfère prendre son temps pour se restaurer et refaire son sac correctement pour la dernière ligne droite. Un petit somme aurait été le bienvenu, mais il est vrai que devant repartir obligatoirement avant la barrière horaire, il est difficile de tout caser, la fatigue nous rendant plus lent dans les opérations. Une bonne douche, bien se ravitailler, refaire le plein de nos sacs en nourriture et boisson, changer les vêtements, tout ceci nous prend une bonne heure. Plusieurs autres équipes sont présentes, et nous sommes tous coincés par la barrière horaire, mais aucun affolement dans les troupes, nous « gérons » !

 

à suivre...

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05/10/2016
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