Coco le cyclo...

La petite trotte à Léon 2016 (5)

Nous basculons à présent en Italie et suivons le balisage du tour des Combins. La descente n’est pas technique, nous apprécions. Plus bas c’est même une grande piste que nous trouvons. Et que nous évitons un peu plus loin grâce à un sentier qui coupe tous les virages à tête d’épingle de la piste. Pas pour très longtemps car nous retrouvons la grande piste au hameau de la Balme de Bal. Un peu plus loin, petite erreur d’aiguillage rapidement corrigée, l’équipe qui nous avait accompagnés repasse devant.  Et nous distancera suite à un petit arrêt ravitaillement en ce qui nous concerne. Juste après le hameau de By, bifurcation pour emprunter dans la pente un sentier « introuvable » afin de retrouver une autre piste en dessus de nous qui doit nous conduire au refuge Champillon. A force de zigzaguer, nous finissons par trouver ce chemin, peu avant d’arriver sur la piste.

Piste relativement plate, en plein sud, le soleil brille de tous ses éclats. Nous n’allons pas nous en plaindre, mais ça cogne au fur et à mesure que l’on avance dans la journée. Les coins d’ombre sont recherchés pour faire une petite pause. Et l’eau aussi, au moins pour tremper la casquette et se rafraîchir le visage. Pour rompre la monotonie de cette piste, nous avons droit à une belle vue sur le val d’Ollomont (souvenir du Tor), à un chantier de terrassement pour renforcer la piste au niveau d’un torrent, puis à un troupeau de vaches qui occupe toute la piste. Nous finissons par quitter cette piste pour prendre un autre sentier qui rejoint un peu plus loin le sentier n°2 du Val d’Aoste. Une dernière côte assez raide nous amène enfin au refuge Champillon. Je prendrai la photo d’une trace de chaussure d’un autre coureur que nous avons repérée par son dessin peu commun depuis presque le début, du moins quand le terrain le permettait. Elle laisse une forme de poisson de dessiné au sol. Le refuge est très animé quand nous y arrivons, tout un groupe déjeunant en terrasse, les coureurs en plus des touristes et randonneurs, nous nous mettons à table autour d’une soupe et d’un plat de pollenta. Les bénévoles sont toujours aussi accueillants et attentifs à nos besoins. C’est un vrai plaisir que de les retrouver et discuter un peu avec eux. La sieste sur une chaise longue au soleil est tentante, mais nous n’y succomberons pas. Après avoir refait le plein d’eau, nous prenons la direction du col de Champillon. Grimpée un peu raide mais pas très longue pour rejoindre le col. Au col, petit arrêt pour envoyer des SMS, mais toujours pas de réseau. Nous attaquons la descente sur un sentier bien tracé et relativement roulant. Ca ne durera pas, bifurcation sur un sentier moins marqué au début et plus technique. Puis une descente assez raide avant de rejoindre la forêt, où surprise, nous retrouvons Françoise venue à notre rencontre depuis Etroubles, 800m de D- plus bas. Se retrouvant à l’ombre, nous en profitons pour faire une sieste de 20’. Et nous repartons tous les 3 jusqu’à Etroubles. Le sentier est bon, mais long… Au village, nous faisons quelques emplettes dans la seule boutique du village à priori. Puis nous cassons la croûte sur une petite place devant un lavoir. Et nous en profitons pour rentrer dans le bassin, de l’eau jusqu’en haut des cuisses. Qu’est ce que ça fait du bien ! Mais vu la température de l’eau, je n’arrive pas à y rester longtemps. Après cet arrêt un peu long, mais oh combien agréable, nous reprenons le chemin et donnons rendez-vous à Françoise à Morgex, 2^ème base de vie.

Pas de problème pour sortir de la ville, mais dès que nous quittons le goudron, c’est la cata. Mal lu les consignes, pas vu le panneau indiquant le sentier, toujours est-il qu’en voulant suivre exactement la trace GPS, je nous embringue dans un sentier très peu praticable, à flanc de colline. Pas trop surpris au vu de ce que nous avons déjà fait, nous insistons un peu jusqu’au moment où nous décidons de rejoindre une grande piste en contrebas… qui était le bon chemin. 1/2h de perdu à galérer au milieu des arbres coupés et autres à suivre une vague piste, d’animaux certainement. Ca nous énerve un peu, mais tout rentre dans l’ordre c’est l’essentiel. Sur cette grande piste, nous retrouvons une autre équipe, ce qui finit de nous rassurer. Un peu plus loin, nous prenons un sentier qui grimpe assez raide. Et la nuit nous rattrape à nouveau, la 4^ème. Nous rejoignons plus haut une grande piste à nouveau, et nous avons un peu de mal à suivre les explications du roadbook. Tout en discutant, nous loupons une bifurcation, et un peu plus loin regardant la trace GPS, je m’aperçois que nous en sommes sortis. Pas vu de bifurcation, ne nous retrouvant pas dans les explications du roadbook (dû à la fatigue certainement et l’énervement dû à l’erreur précédente), j’appelle le PC de course pour qu’ils nous aident à nous resituer. Envoi d’un signal sur leur balise qu’Olivier porte, ils finissent par nous repérer et nous indique de faire demi-tour pour retrouver le carrefour. Ce que nous faisons et le retrouvons au bout de 10’ . Celui-ci était à 340°, ce qui fait qu’avec la nuit, prenant dans notre dos pour ainsi dire, nous ne l’avions pas vu, pris aussi dans notre discussion. Nous voilà à nouveau sur le parcours, mais passablement énervés par ces 2 erreurs. Nous grimpons à présent vers les bergeries d’Ars. Olivier commence à accuser la fatigue, et suivre le sentier devient hasardeux. Nous nous fions plus à la trace GPS pour garder la direction, ce qui finit par nous amener aux bergeries. Olivier dormant debout, nous décidons de dormir devant la bergerie dans notre couverture de survie pour retrouver un peu de force. Malgré la fraîcheur, celle-ci nous permettra de fermer l’œil, la fatigue prenant le dessus certainement. Le sol est dur et froid, cela me réveillera plusieurs fois durant notre somme d’une bonne heure. 2 équipes passeront pendant ce temps dont des coréens, pas très discrets !

à suivre...