Coco le cyclo...

Coco le cyclo...

L'aller-retour quotidien : le plaisir sans cesse renouvelé

Quel plaisir à faire tous les jours le même trajet en vélo?

3 avantages en ce qui me concerne : le plaisir de faire du vélo, le fait de garder ainsi la forme au quotidien, et aussi économies d'énergies, de portefeuille et de pollution !

Je vais vous narrer en détail quel peut être le plaisir de pédaler, et de plus en ce jour où le printemps est là officiellement. Certes, l'hiver il fait froid et l'été on sue à grosses gouttes, assez souvent nous avons du vent (et pas chaud bien souvent), de la pluie aussi, la nuit pour vous accompagner le soir en rentrant, des automobilistes dangereux... quand ce n'est pas un animal sauvage qui vous coupe la route ! Que d'inconvénients, majeurs pour une très grande majorité pour se mettre sur un vélo... Mais quand vous prenez votre courage à 2 mains, très vite cela deviendra un besoin. Vous vivrez à un autre rythme, vous vous sentirez bien dans votre peau après votre petit effort matinal ou du soir... bref finalement vous trouverez bientôt que des avantages ! Sans parler que le temps que vous perdez chaque jour dans votre voiture, vous le gagnez à faire du sport ! Ainsi j'économise pour ma part 3/4h par jour, que je ne perds plus.

Certes, pour réussir ce challenge, il faut réunir certaines conditions : s'équiper correctement tant sur le plan mécanique que vestimentaire. Avoir un vélo adapté à sa taille est la première des nécessités, il faut être bien dessus. Des vêtements adaptés à la pratique du vélo sont une nécessité, pour que le froid ne soit plus un obstacle (quelle agréable sensation l'air frais du matin sur le visage !), que la pluie ne vous trempe pas jusqu'aux os... Et si votre trajet vous amène à transpirer régulièrement (même sans chercher à aller vite), c'est appréciable de pouvoir prendre une douche à l'arrivée (mais un simple lavabo peut suffire !).

Me voila donc fin prêt à partir ! petite côte de 10m mais raide pour démarrer (je prends toujours un peu d'élan), puis 200 m de chemin carrossable pour rejoindre la route. Une bonne descente de 200 m à presque 10%, et carrefour... très souvent plein de gravillons ! Donc prudence à l'arrivée, mais j'ai le temps de faire une pointe à 40 km/h en général. Pas le temps d'avoir froid, c'est trop court. Je traverse le bas du village ensuite en longeant la Grenette qui coule paisiblement. Route un peu chaotique malheureusement comme toutes les traversées de villages et villes, à force de subir des travaux ! Je rejoins un peu plus loin la départementale de Crest à Loriol. Une surlargeur me permets de rouler en relative sécurité, sans stress des véhicules qui vous frôlent. Déjà je longe des champs, qui au fil des saisons changent de physionomie et de cultures suivant les années. Chaque jour on peut noter des petites évolutions, des odeurs nouvelles (un champ fraîchement labouré, du fumier répandu, l'ail au moment de la récolte, etc...). La lumière est rarement la même, on voit les jours s'allonger ou retrécir suivant la saison, des levers de soleil comme des couchers parfois fabuleux au niveau des couleurs, sans parler de la lune que je trouve en automne face à moi en rentrant, pleine et à ras les montagnes du Vercors, petit instant magique qui vous fait rêver.

Champ de céréales au lever du soleil...

Mon vélo équipé de 2 surbaissées à l'avant pour transporter mes vêtements, mes affaires de toilette, mon repas, mon matériel de dépannage, ma cape de pluie, et mes vêtements et chaussures pour courir à pied entre midi et deux de temps en temps.

Léger faux plat descendant le matin pour rejoindre Loriol, l'allure est relativement bonne. Au fil des jours, je remarque certaines voitures qui me croisent ou me doublent chaque jour ou presque. Mais j'ai fait aussi déjà 2 émules sur Grâne, qui prennent eux aussi leur vélo à présent. J'ai le plaisir de temps en temps à pédaler avec un, quand à l'autre c'est mon épouse ! Et le lundi, mardi et jeudi soir, je me débrouille pour la retrouver à la gare de Loriol pour rentrer ensemble. Car elle prend le train de Loriol à Montélimar pour se rendre à son travail, en finissant en vélo dans montélimar. J'arrive donc à l'entrée de Loriol par la déviation. Rond point de la zone artisanale, et là en fonction de l'heure, je choisis ou de continuer au plus direct (si je suis à la bourre !), ou alors quand j'ai un peu de temps, de prendre les petites routes de campagne oh combien plus sympathiques. Ce que je fais ce jour là, en prenant donc à gauche direction Livron, mais en tournant à gauche à 200m au pied du pont avant de traverser la Drôme. Et là le summun quand le temps le permet dans les 2 sens du terme (en temps et par temps sec) : arrivé au bord de la Drôme, je prends le chemin qui longe la Drôme jusqu'à son embouchure dans le Rhône.

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Pont de la Drôme juste avant Livron

Et là, je finis de me réveiller car ça secoue plus que sur la route ! mais quelle vue sur la Drôme d'un côté, les vergers de l'autre, et la faune. J'y ai rencontré déjà fort de monde : écureuils, lapins, perdrix, faisans, chiens et chasseurs, promeneurs, pêcheurs...

La Drôme et ses méandres changeants au fil des orages et des saisons

Il me faut aussi passer sous 2 ponts : d'abord la ligne de chemin de fer, puis celle de l'autoroute, un peu plus acrobatique !

Ne pas oublier de se coucher sur le vélo pour passer, sinon gare au mal de crâne ! mais pour les paresseux, il y a un passage facile de l'autre côté de la pile du pont.

A peine ce dernier pont franchi, une stèle rappelle à notre souvenir la disparition d'un pompier dans la Drôme, tué avec 4 autres de ses camarades venus porter secours sur ce pont, par un automobiliste inconscient. Son corps n'a jamais été retrouvé. La vie nous réserve parfois des moments très douloureux.

Le chemin peut me mener ainsi jusqu'au pied du pont du Pouzin, mais aujourd'hui je me contenterai de cette première moitié. Je rejoins rapidement ma petite route goudronnée de campagne, où je ne croise quasiment personne. Je suis à présent en plein dans les vergers d'abricotiers, pommiers, poiriers principalement. Je ne peux m'empêcher d'en prendre en photo, tellement ces arbres sont chargées de fleurs qui resplendissent sur ce ciel bleu.

 

La zone industrielle du Pouzin approche, il me faut rattraper la grande route. Heureusement une surlageur m'amène jusqu'au pont du Pouzin. Et là, pas de demi-mesure ! je m'écarte un peu du bord, et je me mets en "danseuse" pour 2 raisons : d'abord ça monte dur, et ensuite dans cette position et avec mon écarteur de danger, plus personne n'ose doubler sur ce pont étroit si un autre véhicule arrive en sens inverse. Peur de rayer leur peinture !!! D'accrocher le vélo, ce n'est pas leur souci, mais leur sacro sainte voiture, une balafre c'est intolérable ! Il y a bien longtemps que je ne prends plus ce genre de risques dans les zones étroites. Car plus vous vous serrez sur votre droite, plus vous incitez les inconscients à vous doubler... en vous rasant bien entendu. Alors au moindre écart... Et sur ce pont, je ne vous explique pas ce qu'il en est quand il y a un fort vent !

Le pont passé, me voilà dans le Pouzin, et prendre la direction de St-Julien en St-Alban. Et là les 2 opposés m'occupent l'esprit : d'un côté un paysage magnifique, que je redécouvre avec merveille chaque jour, de magnifiques petites gorges creusées au fil des millénaires par l'Ouvèze. Et de l'autre côté, une attention de tous les instants portés à la circulation. Pas de droits à l'erreur : route pas très large, sans surlargeur, assez sinueuse, et au trafic dense. Mon rétro me permet d'anticiper un maximum de passages dangereux : j'avise quand des véhicules sont amenés à me doubler tout en en croisant d'autres ! Bien souvent, ils ralentissent pour laisser passer les véhicules en face. Mais pas tous, et bien souvent ce sont les plus gros : camions et cars (pas tous heureusement !). Alors je me serre et roule souvent sur le bas côté au risque de crever et de me prendre quelques trous.

 

2 km ainsi en faux plat montant, puis j'arrive dans les Fonts du Pouzin. Traversée du village encore plus étroite, idem que sur le pont, je me décale d'un mètre quasiment du trottoir. L'arrivée sur Saint Julien se fait par un long faux plat montant aussi, où je prends le temps là aussi d'admirer les petites montagnes qui bordent ce fond de vallée, et qui m'évoquent à présent de nombreuses sorties d'entraînement en CAP. Je pense au prochain circuit que je vais faire en fonction de la forme du jour.

L'arrivée dans St Julien commence par une "banane" au milieu de la chaussée. Rebelote, je me décale pour éviter la tentation à certains de vouloir me doubler en me frôlant obligatoirement, ce qui ne manque pas sinon ! Attendre 5 secondes derrière est malheureusement pour beaucoup d'automobilistes un effort surhumain ! Combien (pas très nombreux heureusement !) accèlerent ensuite d'un grand coup tout en cherchant à me faire une queue de poisson car j'ai osé les ralentir ! La traversée de St Julien est toute en faux plat montant, si bien que j'arrive bien souvent un peu en transpiration, car j'essaye tout au long de la remontée de l'Ouvèze de garder une bonne allure en général, sauf quand je n'ai pas les jambes ! les derniers 100m sont terribles : non par le dénivellé, mais par l'état de la route. Pire que les pavés de Paris-Roubaix, vous avez l'impression d'avoir un parteau piqueur entre les mains tellement vous êtes secoué. Ce n'est que rapiéçage sur rapiéçage du goudron ! Sauf devant la coiffeuse depuis quelques mois, depuis qu'un adjoint au Maire s'est fait arrosé des pieds à la tête par une voiture en roulant dans les nombreuses flaques que l'état du goudron crée à chaque pluie.

Et me voilà arrivé, frais pour attaquer ma journée et en pleine forme !

Alors avis aux amateurs...

 



19/03/2009
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