Coco le cyclo...

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Grand raid occitan 2014 : du chaud et du froid ! (2ème partie et fin)

Grand raid occitan 2014 : du chaud et du froid ! (2ème partie et fin)

Après ces aspects négatifs, mais oh combien enrichissants pour la suite, voyons un peu tout ce qui a été positif. Une chose à laquelle je ne m’attendais pas spécialement, ce fut la découverte du rythme marche pendant 140 km ! Moi qui d'habitude en course suis un piètre marcheur par rapport aux autres, j’ai trouvé cette fois un bon rythme. Ayant dû l’activer sans encore être fatigué, j’ai ressenti les bonnes sensations et enregistré les tempos à adopter pour le Tor des Géants, ne sachant pas trop jusqu’à ce moment-là comment aborder cette épreuve côté vitesse, qui sera une grande première. Un sacré point positif qui fait basculer à lui seul la balance au final. Autre point positif, le parcours. Très beau, souvent perdu au milieu de nulle part, assez technique pour me régaler en temps normal (mais frustrant dans mon cas présent ne pouvant courir), des passages inoubliables tel que la grimpée du Montahut, bien que je la juge un tantinet dangereuse pour les derniers après 120 km de course et dans la nuit. Un parcours exigeant avec des parties roulantes et d’autres pentues et techniques, ce qui m’a valu une fois un roulé boulé magistral et le short trempé. Ayant cru sur le coup que ma poche à eau avait éclaté, ce n’était heureusement que mon bidon externe sur le côté dont le bouchon avait sauté d’un coup sous la pression et m’aspergeant d’un demi-litre d’eau.

 

 

De jolis torrents, de belles cascades dont une magistrale, que je n’ai pu prendre en photo car il ne faisait pas encore suffisamment jour. Un petit régal, surtout en marche ce qui m’a laissé plus de loisir d’apprécier le paysage.

Je n’oublierai pas non plus l’assistance de la course, avec ses kinés podologues et sophrologue. Ils ont été une source de calme et de paix dans mon état d’énervement où j’étais. Il est indéniable qu’ils m’ont apporté un plus. A ce même titre le coureur qui m’a fait comprendre de repartir dans le bon sens avec lui et m’a remotivé. Les bénévoles ont eu eux aussi une part importante en nous offrant réconfort et assistance tout au long du parcours.

 

 

Un autre aspect positif : mon alimentation. J’ai fait attention à ce que je mangeais sur les points de ravitaillement alors que jusqu’à présent je mangeais tout ce qui se présentait et qui me faisait envie. Je me suis contenté dans une bonne première moitié de la course à ne manger que des fruits frais dans un premier temps, et principalement des bananes. Si bien que je n’ai eu aucun problème digestif, ni de gaz. Ensuite, avec mon état nerveux, je me suis « laissé aller », et j’ai tout mélangé comme d’hab. La réaction n’a pas tardé, les gaz sont arrivés. Une preuve supplémentaire que si l’on respecte certaines règles, les problèmes digestifs peuvent être facilement gérés. A condition aussi de boire suffisamment en parallèle pour éviter tout début de déshydratation qui entraînerait de fait des troubles digestifs. Et j’ai réussi aussi à me discipliner cette fois. Bien que je sois certainement encore en dessous de la moyenne de ce que les autres ont bu, et de loin. Je n’ai jamais eu la bouche sèche, j’ai uriné surtout au début et en fin de course. Que de bonnes sensations sur ce plan.

Côté physique, vu que j’ai peu couru, mes pieds sont arrivés quasiment intact. La plante un peu sensible par l’écrasement qui s’accumule à la longue, une légère ampoule que je n’ai découvert que sous la douche sur le côté du talon gauche, certainement dû à une saleté ou un pli de la chaussette, et c’est tout. Les cuisses sont restées en super forme, les mollets eux accusaient plus le coup, mais jamais eu de début de crampe, même sur mes chutes. Pas d’échauffement entre les cuisses. Quelques égratignures sans conséquence, mais par 2 fois j’ai éraflé plus que cogné des rochers avec mon genou droit qui ont failli m’arrêter net.

 

 

Vu le peu de participants, 108 inscrits, je m’attendais à me retrouver seul pendant les ¾ du circuit. Ce fut moindre et j’ai pu discuter parfois assez longtemps avec d’autres coureurs, tous bien sympathique et chacun avec leur histoire et vécu en trail.

Un autre élément a eu sa répercussion habituelle. La présence de Françoise m’apporte toujours des moments de réconfort et de bien-être quand ça tourne au vinaigre. Sans parler des fraises et abricots qu’elle m’a apportés à un ravitaillement pendant que je me faisais masser. Et le fait qu’elle se soit occupée à plusieurs reprises de remplir ma poche à eau avec ma boisson maison, et de refaire le plein en compotes et barres de céréales dans mon sac. Des petits détails qui ont leur importance et libèrent l’esprit tourmenté que j’avais sur cette course. J’ai beaucoup apprécié aussi une autre présence inattendue, celle de Patrick (revu au trail de St Guiral en début d'année) qui suivait Laurence. En temps normal, je n’aurais dû le voir qu’aux 2 premiers ravitaillements, mais vu mon rythme marche rapide, je l’ai retrouvé de partout avec son sourire, sa bonne humeur et ses encouragements. Quant à Laurence, je lui tire un grand chapeau pour son premier grand ultra trail. Stressée à mort avant le départ, elle a peu à peu pris ses marques et son rythme de croisière pour terminer pas loin derrière moi. Avec une grosse frayeur à la clé quand elle a voulu se faire soigner une ampoule dans un contrôle : à la vue de la seringue, elle a fait un malaise vagal. 40’ d’observation par l’équipe soignante, d’encouragement, et elle a retrouvé le courage pour repartir. Une 1ère expérience qu’elle n’oubliera certainement jamais. Et la porte ouverte pour d’autres grands ultra trail avec plus de sérénité certainement.

 

 

Un bilan satisfaisant au final, mais avec un sentiment de forte frustration dû au fait de n'avoir pu courir et me dépenser comme j'aurais pu. Un grand merci à nouveau à tous les organisateurs et bénévoles qui nous ont concocté un beau ultra trail de qualité. Avec ses imperfections, mais cela fait un peu partie du jeu quelque part.

 

Prochain gros rendez-vous : le trail Verbier St-Bernard, 110 km avec 8800m de D+, du sérieux là aussi. Il faudra que j'ai trouvé la solution à mes nerfs d'ici là pour aborder le Tor des Géant s le plus sereinement possible. En attendant Obivwak ce week-end avec Loïc mon filleul pour lui faire découvrir la course d'orientation. Un beau et bon week-end en perspective.

 

Résultat ici

 

Et les belles photos de Patrick : Merci à toi !

 



06/06/2014
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