Coco le cyclo...

18/06/2011 L’Ardéchoise 

Invité par un fournisseur à y participer (ils fêtaient eux aussi leur 20 ans), j’ai fini par accepter bien que je m’étais dis que je ne ferai jamais l’épreuve d’un jour le samedi à cause de la foule. C’était l’occasion rêvée aussi de rouler à nouveau avec Jean-Luc, ce qui ne nous était plus arrivé depuis plus de 25 ans, ce dernier ayant dû arrêter le vélo suite à un problème de genoux. Depuis 1 an il commence à reprendre le vélo et c’est aujourd’hui sa première grande sortie.

Nous voilà donc ce samedi matin en route pour prendre le départ à St-Félicien. Ayant déjà vu ce que cela donnait le samedi après-midi pour rentrer en voiture, je me suis dit qu’il fallait ruser un peu et du coup pour éviter les bouchons inévitables de Tournon et St-Félicien, nous passons par le barrage d’Arras, puis la petite route de Sécheras direction St-Victor. Nous décidons de nous arrêter juste à l’entrée du village afin d’éviter les bouchons sur les parkings.

La pluie ne nous a quasiment pas quittés depuis Valence, et parfois des averses à ne pas mettre un chat dehors (un cyclo oui !). Un défilé continu de voitures et de cyclos s’offre à nous pendant que nous nous préparons sur le parking. Petite pluie, je mets la cape histoire de rester bien au sec et au chaud car la température n’est pas des plus hautes : 13°. Nous arrivons à St-Félicien juste avant 07h00 alors que les premiers s’apprêtent à partir. Pendant que je rejoins le stand du fournisseur pour récupérer badge, dossard et autres, Jean-Luc récupère de son côté auprès de l’organisation les mêmes choses. Pas de queue de son côté si bien que nous nous retrouvons assez vite. Mais nous serons obligés d’attendre un bon moment avant de partir, devant faire la queue… toujours sous une petite pluie.

Une fois partie, nous attaquons très rapidement la montée du col du Buisson. Ce que je craignais ne faisait que se confirmer, et cela dura toute la journée : impossible de pédaler tranquille, l’esprit serein. Il faut être sans cesse sur le qui-vive, entre ceux qui ne roulent pas droit, ceux qui ralentissent brusquement, ceux qui doublent à toute allure en vous rasant, ceux qui zigzaguent, qui doublent par la droite (je l’ai fait aussi…). Et nous sommes tous pareils, moi y compris. Cela tient-il du miracle, ou le cyclo est-il adroit ? Toujours est-il qu’il n’y a que peu d’accrochages. Quel Saint veille t’il ainsi sur ses ouailles pour les protéger ? Il aurait bien droit à une messe s’il se fait connaître… Route barrée jusqu’à Lamastre, il est vrai que cela est agréable de ne pas avoir de voitures. Et je n’ose pas imaginer un véhicule là au milieu, il y aurait de quoi stresser à mort au volant. La descente sur Lamastre avec la route mouillée se passe relativement bien, peu de prise de risques de la part des cyclistes fort heureusement.

C’est la fête ici, comme dans tous les villages, voir les hameaux, traversés. La suite du parcours, nous ferons le 125 (en réalité 135), sera du même acabit, avec quelques rayons de soleil en place de la pluie en début d’après-midi. Jean-Luc peine dans les montées, mais garde un rythme régulier tout le long. Nous croiserons à plusieurs reprises les pompiers pour des chutes, mais aussi un arrêt cardiaque qui sera fatal malheureusement. Une ambiance très festive à chaque ravitaillement, parfois très copieux comme à St-Agrève, où un verre de bière sera le bienvenu entre autres.

Plus de 15.000 participants, je ne peux que me réjouir de voir autant d’amateurs de vélo, mais pédaler au sein de cette masse, même répartie sur une flopée de circuits, très peu pour moi. Vous ne pouvez pas quitter la chaussée des yeux sans prendre un risque très important d’accrochage avec d’autres cyclos. Si vous voulez profiter du paysage, il faut s’arrêter impérativement. Et si quelques-uns uns courent après le podium, l’ambiance reste quand même à la course pour une très grosse majorité. Je n’ai quasiment pas vu un appareil photo de sortie. Quant à mon vélo, avec son guidon plat, garde-boue, porte-bagages, gros pneus etc… c’était le bourrin au milieu d’une écurie de vélos tous plus légers les uns que les autres ! Sans parler de ma grande cape de pluie jaune, la seule parmi des coupe-vents et veste de pluie autant étanches que mon maillot de bain souvent sous les grosses averses. Ce qui à plusieurs reprises me valu la même remarque « bon enfant » : « Vous êtes de la Poste ? ». Mais rassurez-vous, il y a eu « pire » que moi. Dans la montée de Rochepaule, j’ai abordé un « cyclo-campeur » occasionnel qui avait parié avec lui-même de faire l’Ardéchoise en 2 jours avec son matériel de camping dans une remorque. Chose que j’ai eu fait aussi dans le passé sur 2 et 3 jours mais en allégé, juste avec le duvet et nuit à la belle étoile, de superbes souvenirs d’ailleurs.

Côté organisation, même si tout ne peut pas être parfait, c’est toujours une belle réussite avec l’expérience accumulée. Une ambiance très sympa, des bénévoles qui aiment faire la fête, des panneaux d’encouragement tout au long des circuits, avec en plus cette année des panneaux pour dire non aux gaz de schistes qui ne peuvent que polluer et dénaturer ce beau pays, l’Ardéchoise ayant adhéré au collectif ardéchois. Une épreuve unique en Europe. Bravo à toi Gérard, à toute ton équipe, et à tous ces bénévoles qui font la spécificité de l’Ardéchoise.

Peut-être reviendrai-je une 5^ème fois sur l’Ardéchoise, mais ce sera à nouveau sur plusieurs jours et en autonomie complète comme avant.

Longue vie à l’Ardéchoise, elle le mérite bien. Et merci à C'PRO pour ce qui restera une belle journée quand même.

Bilan de la journée : 150 km au total à 21,5 km/h, 2400m de dénivelé et à peine fatigué. Comme quoi la CAP a de bons effets positifs car je n'avais pas grimpé encore un seul col de l'année en vélo.

Diaporama ici. Peu de photos car j'avais oublié de recharger ma batterie... une nouvelle fois !